Chronique Aéronautique chronique horticole
r
Pour...
L'AVION...
,s impose
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-votre courrier
-vos marchandises
Ix SUD, dimanche S Décembre 1936.!
CONSIDERATIONS
SUR LE XVe SALON
DE L'AVIATION
Le XVe Salon Aéronautique de Paris vient
de fermer ses portes. Il convient maintenant
de faire quelques considérations.
A côté d'une participation étrangère fort
honnêtes mais dont on a pu dire qu'elle
rassemblait la S.D.N. amputée qu'elle
«tait de l'Allemagne, de l'Italie et aussi
des Etats-Unis, pour ne citer que ces pays
toute l'aéronautique française était repré
sentée, ce qui n'est pas peu dire. Mais pour
quoi n'avons-nous pas vu d'avions belges
Cette année, comme aux Salons précé
dents, mais bien plus nettement encore l'élé
ment militaire dominait. La majorité des
appareils, tant étrangers que français, étaient
des avions de guerre. Signe des temps... De
plus, parce que l'Air français a supprimé
toute aide l'aviation privée qui n'entre
pas dans le cadre de l'« Aviation Popu
laire nouvellement créée, l'aviation de tou-
risme était pour ainsi dire inexistance. Par
contre, une très large part a été faite aux
avions légers» et l'on a pu voir de nom
breux petits monoplaces ou biplaces de 20
■60 CV., et vendus 30 40.000 fr. C'est un
pas de fait dans la voie de l'avion pour
tous. Soulignons en passant l'effort de la
Tchécoslovaquie dans ce domaine.
Autre fait caractéristique nous n'avons
■vu que trois avions de transport dont un
ïort beau au stand de l'U.R.S.S. mais le
gros quadrimoteur Farman retenu par com
mande par Air-France, a surtout retenu l'at
tention par le confort exceptionnel qu'il
offre ses passagers.
Au point de vue technique, on peut dire
que ce Salon a définitivement consacré la
valeur des formules modernes moteur
compresseur, hélice pas variable, train d'at
terrissage escamotable, dispositifs hypersus-
tentateurs, etc... et surtout affinement des
formes. D'autre part pas de formules nou
velles, si l'on excepte le Koolhaven de
chasse, le petit appareil d'études de l'ingé
nieur Béchereau, et aussi les remarquables
Poux-du-Ciel nouvelle formule de MLgnet.
L'empennage double semble se généraliser
souci des qualités de vol sur les multimo-
teurs rapides on note aussi une offensive
■de l'aile médiane, solution donnant le moins
d'intéraction avec le fuselage. Si les ingé
nieurs ne sont pas fort pressés d'appliquer
les dernières trouvailles des laboratoires, tous
par contre ont travaillé la finesse les formes
sont plus pures, presque parfaites les profils
mieux adaptés, les carénages plus soignés
il y a moins de brosses, moins de mâts
et de ficelles. De ce côté-là on a fait un
-très bel effort.
Dans un domaine plus particulier, deux
choses retiennent encore notre attention les
avions militaires et les moteurs.
Les avions miliaires ont énormément évo
lué depuis le Salon de 1934 surtout au cours
de ces derniers mois. On vient très vite
outre le monoplace de chasse, plus en hon
neur que jamais l'avion unique
c'est-à-dire l'appareil capable d'accomplir
des missions aussi différentes que le com
bat, le bombardement, la reconnaissance.
L'.s français ont construit dans c até-
■gorii. ue m agnifiques appareils. Petit? et lé
gers, munis de deux moteurs de moyenne
puissance, ils sont très maniables, mieux ar
més et mieux défendus, et aussi rapides que
les monoplaces de chasse. Leur apparition
provoquera des bouleversements dans la doc
trine actuelle des états-majors.
Quant aux monoplaces de chasse, ils vont
toujours plus vite ils en sont au 500 kmh.,
mais la puissance de leurs moteurs et leur
poids total augmente pareillement. Cepen
dant il faut souligner ici le très bel effort de
quelques constructeurs français qui ont repris
le problème par en bas et ont sorti des chas
seurs légers de 450 CV. seulement qui vont
au moins aussi vite que leurs grands frères
deux fois plus puissants, ou davantage. On
retrouve la formule de la Coupe Deutsch.
Chez les moteurs, le refroidissement par
l'air marque des points même les très gros
ses tendances bien distinctes. D'une part,
augmentation de la puissance qui atteint cou
ramment 1.000 CV., et va jusque 1300 CV.,
par augmentation de la cylindrée et d'au
tre part, recherche du rendement, c'est-à-
dire de la puissance par rapport la cylin
drée, qui a abouti la sortie de moteurs
légers tels que le Salmson 12 cylindres en V
inversés qui donne 450 CV. avec 14 litres
de cylindrée. Ici encore se manifeste l'heu
reuse influence de la Coupe Deutsch.
Voilà les grandes lignes des progrès ma
térialisés au 15e Salon qui constituait une
synthèse très réussie de l'aéronautique la
fin de 1936.
Philippe Veys.
PETITES NOUVELLES
C Le gyroplane Bréguet-Dorand (un héli
coptère) a tenu l'air, le 24 novembre dernier,
pendant 1 heure 2 min. parcourant 44 km.
Il a battu ainsi le record de durée (record
précédent 8' 45") et de distance en cir
cuit fermé il détient déjà le record d'alti
tude, 158 m. et de vitesse, 99 kmh.
C On peut estimer que la longueur totale
des lignes aériennes dans le monde entier
est d'environ 480.000 km. (En 1925,
54.000 km.).
H Frank Hawbs est Roscoe Turner ont cha
cun un nouvel appareil de vitesse. Le record-
CYCLE EVOLUTIF
DU VER DES POMMES
Le Carpocapse ou ver des pommes qui
cause tant de dégâts nos vergers n'a pas
été l'objet d'une étude systématique, tout
au moins dans notre pays. Dans une note
présentée l'Académie d'Agriculture de
France, M. Marchai a résumé les observa
tions qu'il a pu réunir sur cet insecte.
1 Nymphose des chenilles hivernantes.
Les chenilles hivernantes encloses dans leur
hibernaculum (cocon feutré hivernal dans le
quel la chenille du 5me stade en diapause
passe la mauvaise saison) se nymphosent au
printemps. La connaisance exacte de l'épo
que cette transformation présente un grand
intérêt, car elle permet de prévoir approxi
mativement l'époque des sorties de papillons.
De même, le pourcentage des chrysalides
observées dans les lots d'hivernation des
dates échelonnées peut donner un idée sur
l'importance des vols aux différentes époques
de l'année.
Pourcentage des chenilles hivernantes
dans les lots d'hibernation.
Année 1934 15 décembre, 100 de
chenille; 14 avril: 88 17 avril: 80
4 mai: 20
Année 1935 4 avril, 100 de che
nilles 8 juin 40 12 juillet 5
On trouve encore des chenilles hivernan
tes en fin juillet (1934) et au début d'août
(1935), mais le maximum de nymphose
s'observe entre le 15 avril et le 15 mai grou
pant plus de 60 de la totalité des indi
vidus.
man actuel de vitesse pour avions terrestres
(567 kmh.) Howard Hughes, a fait faire
des modifications son appareil afin de
pouvoir défendre son record qui va subir
de rudes assauts...
La construction du Caudron de Delmotte
s'achève.
fj[ Les pilotes américains Pond (qui tra
versèrent, avec Sabelli, l'Atlantique de New-
York en Irlande sur le «Leonard-de-Vinci
et Finch, ont annoncé qu'ils s'attaqueraient
au record de distance (détenu par Rossi et
Codos avec 9-104 km.) sur le trajet Van
couver (Canada)-Adélaïde (Australie).
Le jeune pilote français Demimuid, qui
présenta en France le petit avion Tipsy et
participa avec cet appareil plusieurs com
pétitions, a trouvé la mort en effectuant les
essais de l'àvion surface variable Gérin.
Ph. V.
2) Durée de la Nymphose.
La durée du stade nymphal varie avec les
conditions climatiques, mais cette période est
toujours limitée et de faible durée. (Le stade
nymphal est toujours un stade court chez
le Carpocapse, le stade de résistance étant
représenté par la chenille au 5me stade, qui
peut rester en diapause un laps de temps
très long, embrassant parfois deux années).
A 25° C et 55 d'humidité relative,
l'étçive température contante (sensible
y2° C), la durée de la nymphose fut la
suivante
Chenilles 4 avril chrysalides 14 avril
papillons 25 au 26 avril durée du stade
nymphal 10-12 jours.
Dans la nature, une chenille nymphosée
le 12 mai 1934 a donné nn papillon le
8 juin. Une autre nymphosée le 16 mai est
éclose le 14 juin. Dans la majorité des cas,
la durée de la nymphose fut de 20 30
jours (mai et juin).
3) Eclosion des Papillons.
En 1934, les premiers adultes ont été
observés dans les élevages en plein air le
14 mai, les éclosions se sont continuées
ensuite presque sans discontinuité jusqu'au
18 août. Le maximum de sorties fut con
staté entre le 20 mai et le 25 juin, grou
pant plus de 75 de la totalité des indi
vidus.
En 1935, le premier adulte est apparu le
5 juin (plein air, sur plusieurs milliers
d'échantillons). Le maximum des sorties a
été constaté en tre le 17 et le 25 juin et
entre le 3 et le 10 juillet. Passé le 20 juil
let, les éclosions furent clairsemées et peu
nombreuses (dernière observation 8 août).
4) Ponte.
En 1935, les premières pontes ont été
observées dans les élevages (insectarium de
plein air) le 28 juin, d'autres pontes ont
été enregistrées les 3, 4 et 11 juillet. Les
ponets n'ont lieu que par les nuits calmes,
chaudes, humides, correspondant des pé
riodes orageuses. Par les nuits fraîches où
la température descend au-desous de 15° C.
(entre 19 h. et 5 h. du matin) elles n'ont
jamais lieu.
(Voir suite en 4e page.)
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