I JoyeilX Noël. REX contra las partis. Les betteraves sucre. Situations. 3e ANNEE No 51. Hebdomadaire 50 cent. le numéro. DIMANCHE 20 DÉCEMBRE 1936, ABONNEMENT Direetioa-Administration 19, rue Longue de Tbonront, YPRES. 1 AN 20 FRANCS 3 Ch. van RENYNGHE, Compte-chèques postaux 1003.43. LIRE en Chronique de COURTRAI l'article d'ERGE sur la POLITIQUE EXTERIEURE et l'article de SPECTA- TOR sur la politique INTERIEURE. José STREEL Pour qu'une nation soit, il faut qu'une ■olidarité nationale existe et qu'elle se cris tallise dans la volonté du pouvoir. Nos aînés liquictt-nt le passé pendant que nous construisons l'avenir. C'est en hiver. Il fait mauvais et triste. La pluie, l'humidité froide ou le vent qui vous glace ou la neige dans laquelle on patauge. La nature s'est en dormie. Par un contraste audacieux le chré tien lance au cœur de l'hiver, tel un défi, son cri de joie Noël Noël Le Christ est né Peuple soyez dans la joie. Le Rédempteur vient parmi nous dans le froid de nos cœurs il vient nous réchauffer il ramène la vie et l'espérance. II annonce le Printemps, il donne un sens nouveau la vie de 1 Humanité. Noël Noël soyez joyeux k* La joie est une vertu profondément chrétienne. La joie est calme. Elle est toute sérénité, toute sécurité. La joie, mais c'est le rire de l'âme. La joie n'ap partient pas au corps elle est plaisir de l'esprit et de l'intelligence. La joie ne laisse jamais derrière elle d'amer tume. Et la ioic, surtout, n'est pas super ficielle. Elle n a pas comme objet de nous étourdir, ou de nous distraire. Elle n'est vraie que si elle nous rend meil leurs joie artistique devant la nature ou l œuvre d'art joie humaine d'avoir accompli une action charitable, d'avoir donné un peu de bonheur ceux qui nous entourent, ou du moins d'avoir at ténué quelque peu une douleur joie spirituelle que provoque la religion. Etre joyeux c'est recevoir la récom pense de se sentir ou de s'être rendu meilleur. La joie est toujours accom pagnée par la paix, la paix de l'esprit, ou du cœur, ou de l'âme. Et quand le Christ a dit Paix aux hommes de bonne volonté, il s'est adressé ceux qui parviennent se dégager de leur égoisme, mettre leur idéal au-dessus des petits intérêts personnels et des pe tites rivalités de la vie en société. La joie est le sceau du christianisme. Etudiez notre société moderne. Tous ces ferments de haine et de rage, que les meneurs jettent dans le peuple, et qu'il ne faut pas confondre avec la sainte colère dû Christ chassant les Mar chands du Temple, tous ces rictus et tous ces poings fermés, voilà les fruits d'une civilisation matérialistequi a vou lu refouler le message de paix du chris tianisme. Le choix est simple, et il est tragique la haine, la guerre civile, le poing brandi, ou l'esprit de charité, la collaboration sociale, la main tendue. Il n'y a pas de milieu, il n'y a pas de po sition moyenne. Ce sera l'un ou l'autre, avec toutes les conséquences. C'est Henri de M an qui déclarait tout récemment La prospérité ne suf fit pas. Il faut donner la joie au peuple. Quelle terrible et totale con damnation du matérialisme et de toute la supposée civilisation du dix-neuvième siècle. Quelle totale condamnation du libéralisme et du marxisme. Car cette joie n'est possible que sur le plan et dans l'ordre spirituels. Cette joie est exclue du socialisme, et pour s'en con vaincre il suffit de lire les hebdoma daires socialistes, il suffit de voir agir les produits de ce socialisme haineux, de ce libéralisme sectaire. Ils tuent la joie ils brandissent leur poing contre la joie. Certes la prospérité ne suffit pas. Il faut donner la joie au peuple. Mais pour y arriver il faut arracher de son esprit et de son cœur tous les ferments de haine et d'envie que les meneurs crimi nels y ont semé depuis près de deux siècles. Il faut arracher le peuple l em prise de ceux qui confondent la joie et la jouissance. Il faut ramener le peuple près de l'Enfant de la Crèche, afin qu'il y re trouve la joie de l'humilité et de l hom mage des bergers. C. v. R. Comme suite nos articles sur la cul ture des betteraves sucre nous don nons ce communiqué que nous commen terons la semaine prochaine On sait que depuis 1929 le gouver nement belge a régulièrement pris l'ini tiative de soumettre au Parlement des mesures tendant venir en aide aux planteurs de betteraves sucre. Ces mesures consistent dans la ré duction de 40 francs par 100 kilos du droit d'accises sur les sucres et les si rops de raffinage fabriqués dans le pays au moyen de betteraves indigènes et dans la perception d'un droit supplé mentaire de douane de 20 francs par 100 kilos sur les sucres et certains pro duits sucrés importés de l'étrangei. Ces sommes respectives de 40 et 20 francs sont ristournées aux producteurs de betteraves sucre. Le Comité de l'Office de Redresse ment économique vient d'être saisi d'une proposition tendant reviser les me sures de protection précédemment ac cordées. Il résulte de l'examen du problème qu'il est prématuré de conclure dès présent une diminution de la renta bilité de la récolte de betteraves su- crières en 1936 et dès lors de fixer avec (voir suite en 1 6e page. Un journal de Bruxelles, qui géné ralement nous veut du bien, nous in terpelle au sujet de notre attitude, non seulement l'égard des partis mais l'égard du régime des partis. Il prend prétexte du récent accord K. V. V. - V. N. V. et du communiqué du Con seil politique de Rex constatant qu'au cune contradiction n'existe entre cet accord et celui conclu entre Rex et le V..N. V. pour s'inquiéter d'une évo lution qui aurait pu se produire au sein du rexisme, qui aurait tendance transformer Rex de mouvement en par ti, et qui substituerait notre ancienne attitude d'opposition au régime une possibilité de collaboration avec ce ré gime. Nous comprenons que pareille per spective soit de nature inquiéter. Si ja mais Rex acceptait de s'intégrer au ré gime et de prendre place, comme parti, aux côtés des autres partis, cette magni fique équipée d'une jeunesse en. révol te contre une monde corrompu où il lui était impossible de respirer se sol derait par un échec total et serait cause de la plus cruelle déception, car il fau drait attendre longtemps encore un élan semblable. Certains, parmi les ennemis de Rex, ont si bien compris que notre force nous vient avant tout de notre attitude d'opposition au régime des partis qu'ils se sont efforcés de nous compromettre avec ce régime. Dire que nous étions au service de l'Allemagne ou d'autres sottises de cette sorte, ne sert pas grand'chose le public n'est pas aussi bête que le croient les politiciens. Il était bien plus malin de prétendre que Rex s'assagissait devenait un parti c'était enlever Rex le principal de ce qui faisait sa force de séduction dans les masses. Les masses irritées de l'im puissance du régime sont venues Rex avant tout parce que Rex était contre les partis. Nous avons dénoncé en son temps la manoeuvre du gros Bovesse, notamment, et de Laveleye. Lorsque, sans mauvaise intention pré conçue, la Gazette parut son tour s'inquiéter d'une éventuelle évolution" de Rex vers la forme d'un parti, nous avons protesté avec énergie contre cette appréhension. Ceux qui ont fait Rex de leur amour et de leur colère ne sont pas prêts et n'accepteront jamais, sous quelque prétexte que ce soit, de laisser dévier le mouvement d'un pou ce et repousseront toute compromis sion. Léon Degrelle sera tout le pre mier s'opposer pareil gauchisse ment. Nos ambitions sont plus hautes et plus pures qu'un partage de porte feuilles avec des politiciens. On peut être rassuré cet égard. Rex continuera, jusqu'à la victoire totale, rassembler les masses autour de son programme de salut public, au premier plan duquel se trouve la sub- stition au désordre anarchique et indi vidualiste du parlementarisme, d'un or dre organique basé principalement sur la représentation libre des professions. II est arrivé que nous noua sommes trouvés d'accord avec les nationaliste* flamands sur un grand nombre de ppints. D'autre part, les nationaliste* flamands se sont trouvés d'accord avec les catholiques flamands sur un certain: nombre de points. Nous avons simple ment constaté que ce second accord où nous ne sommes pas partie, n'infir me pas le premier, que nous concerne. Pour le reste, nous laissons aller les événements puisqu'ils travaillent pour nous. Le régime achève de se décom poser. Un des partis qui était aussi un des soutiens du régime se disloque dé finitivement. Certaines évidences, que nous professions depuis longtemps, font leur chemin dans les esprits. Les masses imposent aux dirigeants des changements d'orientation qui vont dans le même sens que nous. On ne voudrait tout de même pas que nous venions contrarier un jeu de circonstan ces qui nous est favorable. Nous laissons mûrir la situation. Mais nous nous réservons de choisir en toute indépendance l'heure de la moisson. Par ces temps de chômage, nous sommes heureux de signaler nos lec teurs que L'Union Nationale du Com merce Extérieur association d'Indus triels français patronnée par le Gouver nement, dispose parmi ses membres de nombreuses situations diverses en Fran ce et l'Etranger pour les personnes des deux sexes et de tous âges. S'il y a des candidats pour les bureaux, par contre, il ressort de la dernière assem blée générale de l'U.N.C.E. que les représentants capables beaucoup mieux rémunérés font défaut, ils sont presque introuvables depuis la guerre. Les candidats munis de références peuvent avoir de suite des situations lucratives les débutants peuvent faire un stage l'Ecole Professiosnelle de l'Association, tout en travaillant pour augmenter leur valeur et leur gain. Pour tous renseignements, il suffît d'écrire en indiquant ses antécédents, 3 bis, rue d'Athènes Paris, la Di rection de l'Union Nationale de Com merce Extérieur, qui vient de nous adresser la lettre suivante Monsieur le Directeur Bien que cela puisse paraître étran ge, de nombreux emplois, parmi le» meilleurs restent sans candidats. Par ces temps de chômage et an moment où tant de gens cherchent de* situations, nous avons pensé que votr© estimable journal serait heureux de leur faire connaître que notre association. (voir suite en 16e page.)

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