IN HET WAAR
SAYETTE WIJVEKEN
i9, Grand' Place, YPRES
Pour restaurer la t amille
rendez la mère son foyer.
19, Grand' Place, YPRE/
Robes, Manteaux, Bat, Gants etc.
Seul Magasin de confection sur la
GRAND'PLACE
lu
LE SUD, dimanche 3 janvier 1937
Le problème du travail de la [emme
mariée est un de ceux que l'on doit ré
soudre de toute urgence, tant pour la
résorption du chômage, que pour la re
construction des fouers. Nos lecteurs
ont un document de valeur sous leurs
yeux. C'est la remarquable causerie
faite Radio P.T.T. Nord par M. Phi
lippe Leclercq. Nous serions fort heu
reux que cet avis venant de France et
consolidant la thèse que Rex défend en
Belgique, soit éventuellement l'objet de
commentaires de la part de nos lecteurs.
Dès que la famille est détraquée, la
société tout entière l'est avec elle sur
tous les terrains écnomique, social
et politique. Or, le travail salarié de la
femme mariée accentue la dénatalité et
celle-ci vient renforcer la crise écono
mique dont elle était déjà la cause prin
cipale.
On a beau combler d'argent le céli
bataire ou le ménage sans enfant, il
est dans l'impossibilité matérielle d'ab
sorber autant de bifteckts, de pain, de
vin, de cuirs ,de laine, de coton, qu'une
famille de six enfants qui avec les pa
rents, font huit consommateurs pour
un seul producteur lei père.
La crise serait beaucoup moins re
douter si chaque ménage ouvrier pou
vait avoir une vie plus joyeuse, plus
normale et plus conforme avec les be
soins légitimes de la nature humaine
le père gagnant le pain de chaque jour
et la mère se consacrant aux soins du
ménage, et l'éducation des enfants.
11 y aurait alors du travail pour tous
les chômeurs qui ne sont, en France, que
cinq cents mille, alors que le nombre
de femmes travaillant dans les ateliers,
bureaux ou administrations est estimé
huit millions, dont deux millions de
femmes mariées.
De toutes les façons, le pays y ga
gnerait, sur le plan de la sécurité inter
nationale, autant que sur celui de la
prospérité économique et de la stabilité
sociale.
Mais, se préoccuper de restaurer la
famille sans çhercher, avant tout,
réintégrer la mère dans son rôle splen-
dide de gardienne du foyer, paraît aus
si impossible et stupide que commencer
un bâtiment par le toit et non pas par
les fondations.
Convaincus de la nécessité de rendre
les mères leur foyer, étudions donc
les moyens d'y parvenir.
Faux remèdes
Je ne parlerai pas des palliatifs ima
ginés qui ne sont aucun degré des
remèdes, tels que les crèches ou les gar
deries. Tout en procurant un secours
de fortune, non seulement ils n'attei
gnent pas le mal dans sa racine, mais
ils tendent plutôt le. perpétuer.
Il ne peut pas être question d'inter
dire la femme mariée l'exercice d'une
profession. Cette interdiction risquerait
d'avoir des effets désastreux sur la nup
tialité et la moralité, et serait contraire
la liberté individuelle laquelle, nous
Français, sommes si passionnément at
tachés.
Bien au contraire, alors que de nom
breuses mères sont aujourd hui obligées
de travailler, hors du foyer, cause
de la modicité et de 1 insécurité du sa
laire paternel, il faut, par un ensemble
de mesures, lui donner la possibilité de
choisir en toute liberté entre l'atelier et
son ménage.
Allocations Familiales.
La principale de toutes les réformes
envisager, dominant toutes les autres,
est celle des allocations familiales dont
les taux sont très insuffisants. Nom
breux sont ceux qui sont d accord sur
ce point législateurs, organismes fa
miliaux, l'Union féminine civique et so
ciale, journaux même neutres, etc...
La C. G. T. dans une déclaration re
produite il n'y a pas bien longtemps
dans la revue Pour la Vie reven
diquait pour la femme le droit de choi
sir entre le travail salarié et sa fonc
tion maternelle elle demandait, par
conséquent des allocations familiales
suffisamment élevées pour dispenser la
mère de rechercher un salaire d'ap
point.
Ce programme rejoint celui qu'une
autre organisation syndicale la C. F.
T. C. n'a jamais cessé de défendre.
La meilleure formule,ne consisterait-
elle pas avoir deux barèmes d'alloca
tions familiales le barème légal ac
tuel quand le père et la mère exercent
tous deux une profession rémunératrice.
De nombreux spécialistes des questions
sociales, parmi lesquels des ouvriers, es
timent même que, dans ce cas, l'allo
cation au premier enfant pourrait être
supprimée. Une fois cette économie réa
lisée les Caisses augmenteraient consi
dérablement les allocations dès le pre
mier enfant, quand la mère est au foy
er. Elles les paieraient, non plus par
journées de travail, mais au mois, sans
tenir compte du chômage partiel, afin
de donner aux ouvriers, en plus d une
augmentation de revenus, la sécurité in
dispensable la fondation d'un foyer.
Les primes accordées la naissance
par les assurances sociales venant se
greffer sur ces importantes allocations
familiales, permettraient la future mè
re. avant même la na'ssance du premier
enfant, de choisir librement entre le tra
vail salarié et l'accomplissement de sa
vocation complète de mère de famille
et d'éducatrice de ses enfants.
La mère au foyer
11 est indispensable de conditionner
ces allocations la présence de la mère
au foyer, pour charger aussi peu que
possibl: les prix de revient de l'indus
trie et pour inciter réellement les fem
mes rester chez elles et céder leur
place l'usine un chômeur, sinon cer
taines cumuleraient et leur salaire, et
leurs allocations familiales, et le bu*
ne serait pas atteint.
Plusieurs projets de loi ont été con
çus dans ce sens et déposés sur le bu
reau de la Chambre.
Mais, sans attendre les réformes lé
gislatives, souvent lentes, n'est-il pas
possible, vu l'exrême urgence du péril,
de commencer certaines réalisations au
sein de la profession
Dans bien des centres, les patrons
viennent d'augmenter, bénévolement,
les allocations familiales dans des pro
portions considérables, mais souvent
partir du quatrième enfant seulement.
Ce geste les honore, mais il reste in
suffisant la fondation d'une famille
exige, avant même la naissance du pre
mier enfant, la présence de la mère au
foyer or, tant qu'il n'y a pas plus de
trois enfants, l'insuffisance des alloca
tions familiales oblige la mère, dans
bien des cas, chercher, l'usine, un
salaire d'appoint. Nous tournons donc
dans un cercle vicieux et bien rares se
ront les familles de quatre enfants.
Le point de départ est défectueux
et c'est lui oui est soigner, d'autant
que les ouvriers ont, comme tout le
monde, des frais considérables en se
mettant en ménage.
C'est pourquoi, Roubaix-Tour-
coing. un grounement patronal, dit de
La Mère au Foyer accorde, dès le
oremier enfant, une allocation familia
le suoolémentaire ouand le mère n'exer
ce nas une oro^essioo rémunératrice
Ces allocations forment, avec les allo-
cr.';*:or.3 officielles, un minimum de qua
tre francs par jour et par enfant, dès
qu'il y a au moins deux enfants.
Un autre groupement de la même ré
gion, La Caisse de Loyers donne,
lui aussi, des suppléments d'allocations
familiales la mère qui reste chez elle
de même une des caisses de Meurthe-
et-Moselle.
Quelques usines donnent, en plus des
allocations familiales, toute femme
d'ouvrier restant chez elle, une prime
fixe de 100 francs par mois, dès la
naissance du premier enfant.
N'oublions plus la Famille.
A cette heure particulièrement gra
vie qui est résultée des accord Matignon
bases d'un ordre social nouveau et où
l'on se doit d'assurer le mieux-être des
classes laborieuses et une meilleure dis
tribution de la justice sociale, n'est-il
pas urgent de se préoccuper de la fa
mille Sinon toutes ces réformes ris
quer* de n'avoir qu'un effet momenta
né et superficiel et seront sans doute
revoir avant peu.
Comment se fait-il que, dans les ac
cord Matignon, personne ne s'en soit
inquiété De même qu'à chaque hausse
des salaires
Avec l'augementation du coût de la
vie qui est résultée des accords Mati
gnon et qui résulte obligatoirement de
toute augmentation générale des salai
res, les pères de famille, qui n'ont eu
ciu'une partie de leurs revenus augmen
tée, leur salaire, mais pas leurs alloca-
t;ms familiales, sont, dans bien des cas,
plus malheureux qu' autrefois.
Tout le monde ne peut qu'applaudir
toute mesure susceptible d'augerster
le pouvoir d'achat des masses mais il
faut voir plus loin et étudier en même
temps, les grands problèmes qui ont sur
choses une répercussion profonde, plus
ou moins lointaine, et au premier rang
desquelles est le problème familial.
Témoins les Etats-Unis d'Amérique;
Dans aucun' autre pays, le pouvoir
d'achat des ouvriers n'est aussi fort il
semblerait donc que la consommation
devrait être considérable. Pourtant,
dans aucun autre pays, le pourcentage
des chômeurs n'est aussi grand près
de 1 0 de la population. C'est parce
qu'ils ont, plus que tout le reste du
monde, méconnu la famille et que, de
ce fait, leur natalité s'est effondrée.
Il faut, obligatoirement, dans la so
ciété, des éléments non pioducteurs et
exclusivement consommateurs ce se
ront ou des mères de famille et leurs
enfants (et Dieu sait si les enfants usent
tout jouets, livres, vêtements, etc., etc,
et sont de magnifiques consomma
teurs), ou bien ce seront hélas, des
chômeurs.
Ne serait-il pas possible, l'occasion
des contrats collectifs, de prévoir des
augmentations d'allocutions familiales,
quand la mère est au foyer Les con
trats collectifs disent, presque tous, que
les roulements de chômage doivent être
établis avec le maximum de justice et
d'équité. En vertu même de cette clau
se ne faut-il pas dans la mesure du pos
sible, faire supporter le chômage, ouand
malheureusement il y en a, par les fem
mes mariées dont le mari travaille éga
lement, plutôt que par les pères de fa
mille, surtout s'ils sont seuls gagner
le pain de tous les leur Même prin
cipe pour l'embauchage.
Avec l'institution de la semaine de
40 heures, il est prévu une augmenta
tion horaire de salaires de 20 en
viron. Ne pourrait-on pas réserver une
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