Chronique Aéronautique Pour... L'AVION... ....s'impose -vos déplacements -votre courrier vos marchandises I F. SUD, dimanche 10 janvier 1937. 3 SECURITE ET TRAFIC L'habituelle série noire de fin d an née ne doit pas trop nous frapper elle ne doit surtout pas nous décourager. Comme toujours en pareilles circonstan ces, nous convions nos lecteurs un peu de réflexion. Ne pensez pas que la sé curité est en recul. Le fait est qu'elle se répartit fort mal tout au long des douze mois d'une année. Il est évident que la très grande majorité des acci dents qui se sont produits récemment dans l'aviation commerciale a pour ori gine les mauvaises circonstances atmo- phériques de la saison. Le mois de dé cembre est généralement le plus en deuillé c'est aussi celui des brouillards des frimas et des tempêtes. Et l'on sait que les éléments déchaînés et ligués ont encore trop souvent raison de l'ha- Dileté du meilleur pilote et de la valeur d'un matériel excellent. Le pilotage sans visibilité, aux instruments, est délicat et très déprimant, et le givrage des mo teurs, des instruments et des surfaces, fort redoutable. Les pilotes automati ques qui équipent quelques avions lourds et les dégivreurs pneumatiques ou autres dispositifs, (qu'Air-France emploie déjà avec succès) rémédieront en grande partie l'un et l'autre de ces dangers. On peut espérer que pour l'hiver prochain de nouveaux progrès auront été faits dans ce domaine. Rappelons aussi que le trafic ne fait ue s'intensifier partout. Or, le nombre accidents est fonction du nombre d'heures de vol. Les avions volent plus souvent qu'on ne le pense générale ment. Qui n'a été saisi d'admiration en entendant, un jour que régnait un brouillard couper au couteau ou une de ces affreuses nuits d'encre, tout déchirées par la pluie et les vents, le ronronnement assourdi mais régulier d'un avion commercial (les autres ne volent pas alors...) Cela est toujours impressionnant et souvent émouvant. Cependant les Compagnies se gar dent bien d'augmenter la régularité de leurs services au détriment de la sécu rité. Ce serait une bien grosse erreur, et tout d'abord, un manque de psychologie jvis vis du public. Ainsi, l'autre jour au Bourget, où régnait un brouillard jrinusité, aucun avion n'a atterri et seul f un avion postal a décollé, alors que le mouvement habituel quotidien de l'aéroport, en hiver, se chiffre par plus de trente avions. Les Etats-Unis ont été les plus éprou vés. Mais c'est aussi eux qui totalisent le plus de kilomètres, qui ont le plus de lignes, qui transportent le plus de passagers plus de 1 million en 1936 Leur aviation marchande s'est admira blement développé, tout point de vue. Voulez-vous quelques chiffres, plus éloquents que bien des lignes Un français, retour d'Amérique, si gnalait récemment qu'un jour de se maine, débarqué 2 heures du matin l'aéroport de Chicago, il avait vu par tir et arriver, après peu de temps I 7 ap pareils. Un trafic nocturne aussi impor tant laisse supposer ce qu'est le trafic de plein jour. Sur ce même aéroport, on enregistre pendant le seul mois d'oc tobre l'arrivée de 12.350 passagers (39 °/0 de plus qu'en 1935). Comprend-on bien toute la valeur de la possibilité pour un américain, de quitter son business le soir New-York et de se retrouver le lendemain matin prêt au travail l'autre bout de con tinent, après avoir parcouru conforta blement en une nuit un trajet qui de mande encore 4 jours aux trains ra pides Le tonnage de la poste, pendant les 8 premiers mois de 1936 s'est élevé 1 6 millions de livres, en très grande augmentation sur 1935. Et la sécurité Jugez donc pen dant les sept premiers mois 27 pas sagers tués pour un demi-million de transportés et près de 1 1 millions de kilomètres pour un accident mortel. En Europe, si le trafic est moindre, la sécurité est au moins aussi grande. En conclusion, si l'on pense au très petit nombre total d'accidents mortels qui se produisent en été, on constatera qu'ils se répartissent très maigrement sur toute l'année. Et en regard des ser vices rendus, il est insignifiant. Ce oui ne veut pas dire qu'il ne faille plus travailler pour la sécurité. Philippe Vevs. PETITES NOUVELLES C La ligne France-Amérique du Sud d'Air-France sera désormais désignée Ligne Jean Mermo» en l'honneur du grand pionnier. Chaque ligne a son pionnier. Pourquoi ne baotiserait-on pas notre ligne du Congo Ligne Edmond Thieffry 7 Thieffry fut. on le sait, le premier relier la Belgique au Con go. Il mérite bien cet hommage. Nous soumettons cete suggestion la SABENA. C C est une très belle performance 1 actif de Maryse Bastié, et de son ma tériel, que la traveiseé record de l'At- lantique-Sud sur un petit avion terrestre monomoteur de 220 CV et en 12 heu res et la moyenne de 255 Kmh. Le record précédent appartenait Miss Joan Batten, sur un appareil de même ordre Vitesse réalisée 228 Kmh., ce qui est tout l'honneur du Caudron Simoun de Maryse Bastié. C Bajac, Génin, Mermoz, trois chefs- pilotes d'Air-France ont trouvé la mort en plein vol. Un quatrième, le chef- pilote de la ligne d'Orient, Winckler, est mort d'épuisement, chez lui, en con gé. Winckler, malgré son effacement et tout inconnu qu'il fut pour le public, était un admirable pilote. L'avion de vitesse de Delmotte est en cours de mise au point. La tentative contre le record du monde n'aura pas lieu avant la fin de mois. Au cours d'un essai, Delmotte a réalisé la moyenne de 475 Kmh. en n'utilisant que la moitié de la Duissance de son moteur de 750 CV. Ph. V. MARYSE BASTIE La veille de son départ de Paris j'a vais passé près d'elle quelques instants Guyancourt. Les mécaniciens s'affai raient autour du Simoun un dernier coup d'œil au moteur, au compas, l'installation des réservoirs d'essence supplémentaires. Nous pouvons par tir dès que la météo sera bonne dé clara son fidèle Laudroit Avec un léger accent méridional elle ajouta La machine certainement mais moi j'ai encore deux rendez-vous obligatoi res dentiste et coiffeur. Les grandes qualités d'aviatrice la laissent «femme» avant tout. L'éclat de son sourire et sa grâce très française doivent triom pher aussi bien que le matériel dont la technique n'a rien envier ses con currents étrangers. Maryse Bastié est récompensée de tous ses efforts elle a eu raison de L'ECHO DES AILES Revue indépendante pour la défense des intérêts aéronaudques, organe offi ciel des principaux clubs d'aviation belge et de l'Associadon Nationale des Cercles Universitaires d<° propa gande aéronautique. Le numéro 1 fr. Abonnement 35 fr. par an. Numéi spécimen gratuit sur de mande adressée L'Administration de l'Echo des Ailes 8. Rue des Beofords. ANVERS vouloir inscrire son palmarès une tra versée de l'Atlantique-Sud. Elle a fran chi l'Océan de 3090 km. «en 12 h. 5 la vitesse de 255 kmh. avec un ap pareil de tourisme de 220 cv. Elle bat le record établi par Miss Jean Batten qui en Novembre 1935 réalisa la liai son de 1-3 h. 15. Une fois de plus Maryse Bastié a mis les ailes françaises l'honneur. Cet te belle victoire consacre sa magnifique énergie et sa haute maîtrise de pilote. Il est curieux de remarque^ que les re cords, Londres-Le Cap, Londres-Aus tralie, et Dakar-Natal sont retenus par des femmes, ipar Mrs Amy Johnson, Miss Jean Batten et Maryse Bastié. Maryse Bastié va entreprendre un voyage de propagande en Amérique Centrale puis Rio-de-Janeiro et Buenos-Aires. II est indispensable que les pilotes ef fectuent des raids et s'attaquent des records cela élève le niveau des per formances et incite les constructeurs perfectionner le matériel. de Berneray MADAME VANDENDRIESSCHE, DENTISTE, 49, rue de Dixmude, Ypres. Consultations tous les jours. Spécialité de dentiers perfectionnés et garantis. 265 CREDIT FONCIER DE BELGIQUE. Société Anonyme constituée en 1835. EMISSION D'OBLIGATIONS FONCIÈRES. Intérêt 3 V2 ne* de tous im pôts présents et futurs. Les obli gations émises par cette Société centenaire et patronnée par la Société Générale de Belgique constituent un placement de toute sécurité. PRETS HYPOTHECAIRES Taux et conditions avantageu ses. La Société ne prête que ses propres capitaux. Agences BANQUE DE LA SOCIETE GENERALE DE BELGIQUE précédemment Banque de Cour- trai et de la Flandre Oecidentale, Blankenberghe, Comines, Dix mude, Knocke s/Mer, M en in, Nieuport, Foperinghe, Rouler» et Ypres. QUELQUES DESTINATIONS ATTEINTES EN UN JOUR, AU DE- PART DE LA BELGIQUE. Anvers, Berlin, Cologne, Copenhague, Dant zig, Dortmund, Dresde Dùsseldorf, Erfurt Essen, Mulheim, Francfort-s-Mein, Fribourg Hambourg, Kônigsberg, Leipzig (Halle) Londres, Malmô, Mannheim, Munich, Nu renberg, Paris, Stettin Stuttgart, Zurich, etc.. 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