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LE SUD, dimanche 24 janvier 1937.
PARAPLUIE DU «LEOPARD»...
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et quatre roues indépendantes SIGNIFIANT
Suspension Idéale
Tenue de route incomparable
Maximum de sécurité
Après avoir, pendant des mois, redouté
entamer la moindre explication au sujet
[es accusations formulées contre lui, dans
LE SUD diverses reprises, le député
/andenberghe trouve enfin nécessaire d'ou-
ivrir on parapluie...
Ce parapluie, qui porte des lunettes, s'ap-
.jlle R. P. Declercq. Ce cher révérend Père
ligne en toutes lettres Conseiller moral
lu Cercle Ouvrier mais son article, d'une
ectitude morale douteuse, pue la mesqui-
icrie du supporter politicien. Que penser,
n effet, d'un Conseiller moral qui se fait
apologiste de la violence emtermes non équi
voques tels que Quand un ouvrier veut
e dépendre, il n'a, pour armes, que la force
le ses bras. Il l'emploie quand il le faut I
propos ne laissent pas d'être révoltants
iar eux-mêmes ils le sont doublement pour
m prêtre. Mais il y a mieux. Quelques li-
nes plus loin, on tombe en arrêt devant
lette merveille... évangélique: ...M. Van
iouttesi vous avez le souci de conserver
'intégrité de votre visage, il faut com-
'endre que nos travailleurs ont celui de
mserver l'intégrité de leur honneur. II
s'agit là d'une excitation peine déguisée
- de nouvelles brutalités. Tout de même,
an Révérend Père, si vous croyez m'inti-
ider avec de semblables menaces,... AI-
vous ne les prenez pas vous-même au
irieux. Car vous savez mieux que moi que,
AMAIS, NULLE PART, EN AUCUNE
TAÇON, JE N'AI, PAS PLUS QU'AU-
~TN REXISTE, PORTE NI VOULU
iRTER ATTEINTE A L'HONNEUR
•'AUCUN OUVRIER. Mais vows, faites
;u!te aux ouvriers, et surtout aux travail-
irs chrétiens, en insinuant qu'ils sont ca
pables d'user de brutalités envers leurs sem
blés. Vous les insultez de la plus plate
.on lorsque vous tentez de faire croire
vous lecteurs que les brutes du 20 dé-
mbre étaient des ouvriers. Ah, oui, un
invrier, sans doute, votre fameux bambo-
hard de chef de musique, manager béné-
le des Miss Desbois et autres prix de
iuté?... Un ouvrier, sans doute, ce gras
fonctionnaire de syndicat dont... je ne dirai
"ien, pour... ne pas manquer la Charité,
jue vous enseignez par votre exemple Un
►uvrier, sans doute, un vrai et un pur
|e Notaire Président de votre Harmonie
tussi un ouvrier, ce cher député virginal
randenberghe, administrateur malchanceux,
Topfriétaire-londateur de l'ex-manufacture
le chaussettes Le Léopard Ne voyez-
>us pas tout ce qu'il y a d'odieux pren-
e témoin comme vous le faites, l'honnê
te des ouvriers chrétiens, pour en couvrir
■rpocritement des lascars indéfendables Je
voudrais, révérend Père, être charitable
Mbtre égard. Mais cela ne m'est pas per
mis, lorsque je pense que vous avez écrit,
le sang-froid, vos inqualifiables justifica-
'~>ns de la violence et vos appels de nou-
dles brutalités. Je me suis efforcé de re-
'uler en moi, le dégoût que m'inspire
re prose, cela fait mal de trouver tant
vilénie chez un prêtre hélas, je ne
M,IS me dire, devant la fourberie de phrases
S irrrme celle-ci M. Van Houtte a reçu
M seule riposte possible des ouvriers ma-
m/els Quel raffinement d'hypocrisie, dans
I®:mot riposte Mais citez donc une
de moi, un mot, une lettre, qu'on
isse interpréter comme une injure n'im-
"te quel ouvrir manuel ou autre Re-
»duisez-les, ces insultes que vous ^vo
it pour justifier la riposte coups
poings J ai pris par la peau du dos
je les prendrai chaque fois qu'ils le mé-
-nt les trois ou quatre comédiens qui
it du Cercle des Ouvriers chrétiens, un
itable cirque. Ceux-là c'est-à-dire votre
Puté, votre notaire, pour ne pas parler de
jus-même, ceux-là, les ouvriers chrétiens
j animes en pensent et en disent bien plus
je je n'en ai jamais écrit Je n'ai ja-
jus été plus sévère pour Vandenberghe,
je les ouvriers contre la colère desquels,
*dut un jour se protéger, en faisant ar>-
la gendarmerie. Je n'ai jamais dit
Notaire NUTTIN, pis qu'en affirment
honte tous les membres du Cercle
rier e'r leur tête, plus d'un dirigeant
inete et propre que je respecte. Ah, vous
ttffoouvez mal, vous et vos Protégés, de m'at-
re au tribunal Pour la bonne raison,
°Wl comme vous dites, que, n'ayant
pas d'argent mais des dettes, je serais in
capable de payer des dommages-intérêts mais
pour la seule raison que vous auriez tout
y perdre. La vase, plus on la remue et
plus elle pue
Croyez-le bien, révérend Père, je n'éprou
ve aucun plaisir taper sur vos amis clowns
et pourris. Nous, rexistes, appelons de tous
nos vœux l'apaisement des esprits et, face
au bokhevisme menaçant, le regroupement
de toutes les forces saines du Pays. Nous
savons que les travailleurs chrétiens con
stitueront l'un des éléments les plus solides
de ce front anticommuniste. Mais justement
cette conviction nous fait un devoir de mon
trer du doigt jusqu'à ce qu'ils s'en aillent,
les individus néfastes ou tarés qui consti
tuent le seul obstacle du rapprochement
dispensable.
Dans le secteur qui m'est confié par
REX, je fais et ne cesserai pour rien au
monde, de faire mon devoir dans ce sens.
Jamais, parce que ce serait, de ma part,
faire injure pour la première fois aux ou
vriers chrétiens, je n'accepterai d'envisager
la moindre éventualité d'un rapprochement
avec les organisations que vous conseil
lez si bien, tant qu'y trôneront en maîtres
des léopards rusés ou des impudiques no
toires. Tenez-le vous pour dit, révérend
Père Et n'imaginez pas, surtout, que vos
appels bêlants ce que vous croyez être
la Vérité, la Justice, et la Charité, modifie
ront d'un millimètre la ligne que je me suis
tracée. Bêlez, beuglez ou rugissez, menacez-
moi de tout ce que vous voulez, je ne re
tirerai pas une virgule ce que j'ai publié
jusqu'ici et continuerai faire de même
aussi longtemps que ce sera nécessaire. En
fait de respect de la vérité, vous et les
vôtres êtes mal placés pour donner des le
çons qui que ce soit Vous souvient-il
des contorsions que vous et votre Démo
cratie avez dû faire jadis, au temps de
l'affaire Aubry, pour retirer sans la retirer
l'accusion d'escroquerie que vous aviez lan
cée contre le député socialiste GAILLY
Quant votre esprit de Justice et de Cha
rité, parlons-en Il me revient la mé
moire certain procès intenté devant la Jus
tice de Paix de MOUSCRON propos de
certaines difficultés que la Commission d'As
sistance publique et l'échevin de la même
Assistance avaient eues avec leur personnel.
Vous en avez fait un boucan autour de ce
scandale N'est-ce pas dans la
Démocratie qu'on insinuait que certaine
chaste dame portait son bracelet-montre au-
dessus du genou Evidemment, je man
que la Charité parce que je reporte sur
Orner Vandenberghe le nom de quadru
pède dont il avait baptisé jadis sa célèbre
manufacture de chaussettes. Rappelez-vous
donc, de grâce, la belle affiche dont vos
amis, avaient recouvert les murs de Mous-
cron et environs lors des élections de 1932,
et sur laquelle on admirait le bourgmestre
de Mouscron déguisé en vache rachitique
Avant de me demander de faire mon pro
fit des appels épiscopaux plus de Cha
rité dans les batailles politiques, vous fe
riez œuvre méritoire et courageuse en ra
menant une meilleure conception de cette
haute vertu, certains cœurs de pierre de vos
amis qui n'hésitent pas priver de leur
gagne-pain les pères de famille qui n'ont
pas l'heur de leur plaire Sans doute ont-
ils aussi, ces affameurs, l'excuse flatteuse
que vous trouvez au député Vandenberghe
de ne pas savoir écrire En tout cas, ils
en savent suffisamment que pour écrire
Paris, en bon français, lorsqu'il s'agit de
demander qu'on réduise un adversaire poli
tique la misère
Gardez donc pour vous, révérend Père,
jusqu'à nouvel ordre, vos sermons entre
coupés d'excuses et d'appels la brutalité.
Cela ne nous empêchera pas dé persévérer
dans notre volonté de ne jamais recourir
la violence. Malgré vos propos venimeux,
les ouvriers rexistes, comme d'ailleurs les
vrais ouvriers chrétiens rejettent, comme
vous le dites si bien, cette méthode avec
mépris Que, de votre côté, vous approu-
11
viez qu'elle soit employée par le Député
Vandenberghe et ses sicaires, comme la seule
arme se trouvant leur portée, c'est votre
afiaire Vous n'étiez pas tout fait du
même avis, lorsque certains de vos hom
mes, étaient, autrefois, victimes des procé
dés qu'ils ont adoptés depuis...
En terminant, un dernier mot tout dé
cidés que nous soyons ne pas répondre
la violence par la violence, il ne fau
drait pas que vous abusiez de nos bonnes
dispositions... Tant va la cruche l'eau,
qu'à la fin, elle se casse Il n'est pas de
patience qui ne se lasse si cela devait un
jour arriver, vous en porteriez, révérend
Père, toute la responsabilité.
G. VAN HOUTTE.
Mardi dernier, en séance du Conseil pro
vincial, les rexistes se sont joints aux Natio
nalistes flamands, aux socialistes et aux libé
raux pour repousser une proposition de la
députation permanente tendant allouer
aux écoles libres, adoptées et adoptables,
un subside extraordinaire de 200.000 frs.
Certains dé nos amis seront tentés d'y voir
un accroc au programme" rexiste qui met
les -enseignements libre et officiel sur le
même pied. Nos adversaires du Parti Catho
lique ne vont pas manquer de nous cher
cher noise propos de notre geste qu'ils
vont représenter comme une inconséquence
sinon comme un premier pas vers l'anti
cléricalisme. Et cependant, le vote des con
seillers provinciaux rexistes fut parfaitement
logique et dicté par le principe rexiste de
liberté et d'égalité scolaire. La place nous
fait défaut pour en parler en détail cette
semaine nous le ferons dans le prochain
numéro. G. V. H.
La permanence de REX est ouverte au
Laboureur TOUS LES JOURS de 19
21 heures. Le samedi, de 16 21 heures
et le dimanche, de 10 heures midi.
Tous renseignements et services d'ordre fis
cal, syndical, social et mutualiste.
