CHRONIQUE HORTICOLE LE SUD, dimanche 24 janvier 1937. 13 CHRONIQUE HORTICOLE LA SERRE A VIGNE D'AMATEUR SOINS HIVERNAUX Pour produire la quantité de bons raisins que l'on souhaite obtenir, il faut appliquer méticuleusement quelques rè gles de bonne culture et donner la figne des soins spéciaux. On taille généralement en décembre- janvier, mais au besoin on peut encore y procéder en février. Par précaution, on taille les sarments ou pousses de l'année sur deux yeux, mais si possible, et pour se tenir le plus près du cep central, on taille sur le sarment le plus rapproché. Cela m'a toujours bien réus si. On enlève les vieilles écorces, ensui te on badigeonne les ceps avec un lait de chaux ou, mieux, un insecticide é- nergique, pour les débarrasser des co chenilles, araignées rouges, etc. En février, les vignes seront avanta geusement fumées avec du fumier, de vache si possible, bien décomposé on ajoute un complément d'engrais chimi que, azote, acide phosphorique et po tasse. On enfouit le tout la fourche. On badigeonne les murs de la serre. A défaut de fumiers, les engrais so- lubles sont très satisfaisants, et on pour ra encore en employer après la florai son. Après le labour d'hiver, on pratique des arrosages copieux, d'abord vers la fin de janvier, plus tard si c'est néces- saire, mais jamais pendant la floraison. L'eau aura la température de la serre. Après la récolte précédente, on a ou vert tous les ventilateurs, pour favoriser l'assèchement ou aoûtement du bois on les maintient ouvert pendant l'hiver, sauf quand une forte gelée est prévoir. SOINS AUX TUBERCULES DE DAHLIA Quel est actuellement le propriétaire d'un jardin, si petit qu'il soit, qui n'ai me le dahlia sélectionné aux formes et j aux couleurs si belles et si variées. On a mis les précieux tubercules en onserve pour l'hiver, mais il faut leur consacrer quelque attention. En janvier, on les visitera pour se endre compte de leur bonne conver sion. On se méfiera de la gelée, on veillera l'humidité, cause de tous dé chets. Si des tubercules présentent des races de pourriture, on les frotte avec le la cendre de bois. Si l'on voulait faire un certain forçage, on mettrait les tubercules des variétés choisies en vé- jétation après le 15 janvier. En février, on met les tubercules en végétation sur couches saines, de feuil les de préférence. En mars, on multiplie par boutures, livision de souches et semis. On revoit tubercules non en végétation. >UR AVOIR DE BONNES HAIES Les haies ont une très grande impor- ince dans les régions herbagères, où •lies séparent les prairies renfermant le tétai], comme c'est le cas notamment le oays de Herve ailleurs aussi clôturer les vergers, les potagers, jardins d'agrément, etc. On distingue 1 Les haies sèches. On donne nom de haies sèches aux clôtures ou ilissades faites avec des- pieux, des chages, des treillages, etc... Nous parlerons pas du mode de place- lent de clôtures en fil de fer, qui sont œuvre de spécialistes. Les haies sèches faites avec des bran- ages sont résistantes. Ces clôtures se •nt pendant l'automne ou l'hiver avec pousses demi-sèches de chêne, de châtaigner, de saule d'aune de 4 5 ans. Ces branchages ont la flexibilité nécessaire pour se prêter toutes les dispositions voulues. Sur la ligne que la haie doit occuper, on implante solidement des éehalas ou pieux espacés de 50 65 centimètres, puis on les entrelace avec les brancha ges précipités et qui ont de 2 3 mè tres de longueur, en ayant soin que les parties inférieures de ces ramilles, c'est- à-dire les gros bouts, forment le cou ronnement de la haie et que les parties supérieures ou branchages garnissent la partie inférieure. Dans les contrées où les essences fo restières sont d'une réussite douteuse on emploie souvent des pierres plates, su perposées et consolidées par de la ter re, cela notamment dans les pays de carrières où elles ne coûtent quasi rien. Nous ne nous y arrêterons pas, pas plus qu'aux clôtures en lattes de bois, comme on en voit beaucoup en An gleterre. Elles sont coûteuses d'entre tien et ne sont pas esthétiques comme les haies vives qui donnent en plus de l'ombre et abritent les oiseaux. Les haies sèches sont économiques, mais elles ne sont véritablement utiles que lorqu'on veut clore promptement un terrain ou diviser une prairie ou herbage. Nonobstant, il est très impor tant de bien choisir le bois les blancs ont peu de durée par ce qu'ils devien nent cassants en se séchant. Souvent les haies sèches sont très utiles pour ga rantir temporairement une jeune haie vive contre la dent du bétail. II) Les haies vives. Celles-ci sont plus intéressantes elles sont formées d'arbustes ou d'arbrisseaux en végéta tion. On les divise en grandes classes, savoir 1 les haies défensives 2 les haies d'agrément 3) les haies d'abri ou palissades 4) les haies fruitières. Examinons-les en détail. 1 Les haies défensives sont établies soit avec des essences feuilles cadu ques, soit avec des essences feuilles persistantes. Les premières sont tant- tôt non épineuses ou forestières. Les se condes présentent aussi les mêmes di visions. Nous avons donc quatre caté gories étudier. A) Les essences épineuses feuilles caduques sont les suivantes aubépines, épine-vinette, acacia, nerprun, grena dier, rosiers, etc... B) Les essences non épineuses euilles caduques sont assez nombreuses. Citons-en auelques-unes chêne-châtai- gner, érable, frêne, orme, noisetier, bourdaine saule, fusain troëne. C) Les essences épineuses feuilles persistantes sont les suivantes houx, ajonc, chêne vert, genévrier, argousier. D) Les essences non épineuses feuilles persistantes sont peu nombreu ses genêt, épicéa, buis, etc. 2) Les haies d'agrément sont celles qu'on fait naître dans le but de clore un jardin, de masquer un mur, de divi ser un parc. On choisit surtout les es sences qui se distinguent par la beauté de leurs fleurs ou de leur feuillage com me lilas, syringa, spirée, tamaris, lau rier, etc. 3) Les haies d'abri ou palissades dif fèrent des précédentes par leur éléva tion. Elles sont destinées protéger des terrains ou cultures ou des plantes mi ses en terre de bruyère contre le soleil et les vents violents. On peut y ratta cher les palissades très hautes et très épaisses qui protègent les habitations contre le vent et la neige comme on en trouve sur les Hautes-Fagnes. Les unes sont toujours vertes épi céa. if. rvnres, genévrier les autres en vigne vierge chèvrefeuille, houblon. Ces dernières sont plutôt décoratives mais ne sauraient protéger les maisons. 4) Les haies fruitières n'existent que dans certaines régions, par exemple, le Sud de la France. Terrain. Les sols argileux con viennent surtout l'aubépine, l'érable, le charme, le chêne, l'orme, le saule. Les sols silicieux conviennent l'au bépine, au charme, au châtaigner, la bourdaine les sols calcaires l'épine- vinette, le cérisier, l'orme, le saule, etc. Plantations. C'est d'octobre fé vrier qu'on plante les haies. La plupart des essences commencent végéter vers mars. Les plants doivent avoir 2 3 ans. violents le bétail s'y met l'ombre, de même qu'il s'y protège contre les vents froids et les fortes averses. Enfin, com me nous le disions plus haut, elles abri tent les oiseaux utiles et contribuent l'esthétique caractéristique des régions herbagères. Le Dentiste A. BOUCKAERT agréé de Chemtm de )er Belges et 4u ministère des Postes, Tè'égraphes et Téléphones Les haies sont simples quand elles se composent d'une seule essence elles sont appelées haies composées lors qu'elles sont formées de diverses espè ces de végétaux épineux ou non. Les haies qu'on se propose de tailler tous les ans, doivent se composer d'une seu le espèce, par exemple aubépine, épi céa, troëne. Plusieurs essences se dégar nissent du pied comme sur le prunelier, le troëne, etc., d'autres ont le grave inconvénient d'être très traçantes quand elles ont été une fois recepées .comme l'argousier, l'acacia. La mise en place des plants doit être faite sur un bon labour la bêche ou la pioche. La partie ainsi divisée doit avoir au minimum 0 m. 60 de largeur. Les plants sont placés verticalement et espacés de 0 m. 16 0 m. 25 les uns des autres. Pendant 1 été et durant les deux années qui suivent leur mise en place, on opère les binages nécessaires pour que le sol soit toujours propre et meuble. Lorsqu'une haie vive doit dominer la douve d'un fossé on place le plant ho rizontalement sur le sol en ayant soin que son collet excède quelques centi mètres le talus de l'ados qu'on doit élever en creusant le fossé. Le plant se trouve ainsi entre deux couches de bonne terre. C'est la deuxième, quelquefois seu lement la troisième année qu on pro cède au recépage des plants, opération qui a pour but de rendre la jeune haie plus touffue. L'aubépine, l'érable, le chêne, l'orme, le noisetier se prêtent très bien cette opération. Dans les circonstances ordinaires on ne rabat pas les jeunes plants de houx, de chêne- vert, etc., ni ceux des essences résineu ses. Le recépage d une jeune haie doit être exécutée en février-mars, I 0 cen timètres environ du sol. Soins d'entretien. Les haies qu on n'élague pas exigent peu de soins an nuels lorsqu'elles ont été bien établies. Suivant les essences qui les composent et les usages locaux, on recèpe les haies défensives tous les cinq ou six ans. Ce recépage a lieu la fin de 1 automne ou en février. Le bois qui en provient est utilisé comme combustible. Lorsque les haies vives sont sur le bord d'un fossé, on profite de cette opération pour curer la douve ou fossé, recharger de terre 1 ados ou le terrier et garnir de plants les endoits vides ou brèches, ou bouchures, qui servent sou vent de passage. Chaque année, s il y a lieu, on arrache les accrus ou plants provenant de racines traçantes. Les haies qui ne doivent avoir qu une faible élévation et qui se composent d é- pine blanche, etc... sont tondues cha que année avec des cisailles ou au crois sant sur leur sommet et sur leurs deux faces latérales. Cette tonte a lieu généralement la fin d'avril ou pendant le mois de mai. Quelquefois, on 1 opère une seconde fois l'époque de la sève d août. Les haies vives bien garnies, et hau tes en moyenne de 2 3 mètres ("lors que cette hauteur est permise par les règlements, ce qui n est pas le long de certaines roures) ont une remarquable action sur les terres labourables, les prairies naturelles et les herbages. Au printemps, elles modèrent les effets nui sibles des vents secs sur les terres argi leuses et les plantes qu'on y cultive en été. elles protègent les céréales et le prairies contre les vents chauds et Autres jours et heures sur demande, tient ses consultations du mardi au samedi de 8 12 et de 14 18 h. Téléphone No 588 74, Rue de Lille, YPRES. LA FEDERATION AERONAUTIQUE DU NORD (suite de la première page) section de modèles réduits et qu'à La Brayelle, le vol voile, désavanta geux sur ce terrain, doit être rempla cé par des routeurs. On entend ensuite les rapports de divers clubs. Notons celui de M. De- schepper, président des Ailes roubai- siennes dont la section d'aviation at tend l'arrivée d'un Phalène, et que sou haite la formation de conférenciers. Ceux-ci donneront des cours adhérents. M. Defives demande dans quelles conditions pouront vivre les club d'a vion? légers. M. de Paraize répond que si le .ministre de 1 air a délaissé l'avia tion légère afin d'encourager l'aviation populaire, il a promis d'accomplir un effort, dans le prochain budget, pour la première. M. Rasson-Six préconise la formation d«.n« le cadre de la Fédération du Nord, d'un organisme de coordination des efforts en faveur de l'aviation po pulaire. M. Vanlaer annonce qu'un salon de modèles réduits sera organisé la prochaine Foire commerciale de Lille. M. Rasson-Six indique un mode de répartition de la subvention du Con seil général du Nord. M. Deschepper félicite le président et, sur sa proposi tion, 1 assemblée décidé de lui faire confiance. Après le rapport de M. Guez, qui si gnale les nouveaux aménagements du terrain du Touquet, la séance a été le vée 13 h. 30. Voici le calendrier aéronautique pour 1937, de la Fédération des Aéro-clubs du Nord de la France Ailes Roubaisiennes, 23 mai Asso ciation aéronautique de St-Omer, 1 0 et I I juillet Aéro-club de Béthune, 27 juin Aéro-club de Boulogne, I 0 et II juillet Aéro-club de Douai, 20 juin Aéro-club de Lille, 1 3 juin Aéro-club du Touquet, 2 au 8 août Union aéro nautique du Cambrésis, 4 juillet. Nous donnons ce compte-rendu pour souligner l'incurie de nos administra tions communales et de nos Chambres de Commerce. En page 3 de ce numéro du Sud ils trouveront également des extraits du compte-rendu d'une réunion tenue Lille. Hélas 1 en Westflandre nous sommes loin de suivre cet exemple du Nord. Et en Belgique l'aviation est totalement négligée, en dehors d'un tout petit cénacle. Les administrations commu nales de Bruges, Courtrai, Roui ers et Ypres, et les Chambres de Commerce, se montrent honteusement en dessous de leur mission. Veuillez nous citer le nom d'une personnalité de ces adminis trations communales qui comorenne le rôle imoortant, que joueront dans l'ave nir les centres commerciaux ou touristi- aues oui seront dotés d'un aérodrome réputé Quant aux politiciens, nous les excusons. Comment parler d'ailes ceux qui rampent.

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 13