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Quand la Loge
commande.
liberté de la Presse
Train Train
Politique Extérieure
4e ANNEE No 6
Hebdomadaire 50 cent, le numéro.
DIMANCHE 7 FEVrtli^l 1937
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
rue Longue de Thonroot, YPRES. Compte-chèques D*~taux 1003.43
na
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
Kjlidariré nationale existe et qu'elle se cris-
- la volonté du pouvoir.
>9
t Ch. van RENYNGHE,
No» aine» L-auiotiiu le ooatte eut
que noua construisons l'avenb
La Loge a payé le notaire est nom
mé Poperinghe.
Faute avouée est moitié pardonnée.
Nous reconnaissons bien humblement,
et avec un profond repentir que nous
nous sommes mis le doigt dans l'œil
jusqu'au coude.
Que voulez-vous, on conserve mal
gré tout des illusions Nous n igno
rions pas que les ministres catholiques
n'avaient pas beaucoup dire dans le
gouvernement. Nous savions que M.
van Zeeland jouait un jeu de dupes.
Mais il y a cependant certaines limites
qui ne peuvent honnêtement être dé
passées.
Le candidat-gouverneur Bovesse s'est
permis des nominations dans la magis
trature en Westflandre, qui furent non
seulement d une partialité révoltante,
mais visiblement le pourboire de la
Loge ceux qui avaient encore le cou
rage de... rajeunir les cadres du parti
libéral. Ce can^ale trouvait chez les
ministres crx^olicv.es une seule excuse
la surprise. François Bo'Sèsse n'a val* ras
averti ses collèques il les avait pris
limproviste en sortant brusquement ses
nominations. Mais il ne fallàit plus que
le cas se représente. Les ministres ca
tholiques voyaient, enfin, combien ils
étaient roulés. Et ils étaient bien déci
dés ne plus se laisser faire.
François Bovesse connaît, hélas l'in
domptable rnerqie de ses collènues ca
tholiques. A.u premier coup de trom-
honne ils se terrent dans leurs fauteuils
ministériels. Et François, embouchant
son instrument vent, proclama seule
maîtresse en terre de Flandre, la Loge
et ses dévots serviteurs. Le candidat-
gouverneur a nommé le candidat-no
taire
Réforme d" l'Etat réforme admi-
né^trativr rnforme judiciaire! Allons,
donc Ave l'éauine politique actuelle,
décidée r exploiter iuspû'att dernéer
homme et jusqu'au dernier franc la
Société Anomrme Belgique, toutes ces
réformer n'existent pas. Il y a d'une
Part huit millions d'actionnaires, bonties
Poires, tai'.lables et corvéables merci.
e' dont on chatouille l'amour-propre en
'fur décernant le titre pompeux de
Le Journalisme est une vocation et
Un apostolat. paroles du Cardinal
Mercier.)
Nous admettons bien volontiers, que
durant ces derniers temps, la Presse ait
rie surri-irqée de questions de toute
Première 'mnortance Affaire de Borch-
^ve Acf->;re Vianeron, dénart de
V^nderveld0. pro'">ssps de
t ^'"o n F.s-iacine. Affairp De'vione
ou tours en suspens), Commission
■-rivais, otr... Ce ne sont pas les scan
dales qui ont manqué aux journaux
pour alimenter leurs colonnes.
C'est probablement pour ce motif,
que le récent ordre du jour de l'Asso
ciation Générale de la Presse Belge na'
pas été commenté comme il aurait dû
l'être. Parmi les quelques journaux qui
en parlèrent, autrement qu'en reprodui
sant le communiqué remis par l'A.G.P.
P.. nous retiendrons spécialement la
Flandre Libérale et La Nation Bel-
peuple souverain Et d'autre pari
une clique de politiciens, parmi lesquels
les maîtres sont ceux qui utilisent le
mieux les puissansces féodales la Fi
nance ou la Loge.
Les gouvernements ont décrété, dé
crètent et décréteront des mesures des
tinées remettre de l'ordre dans la
maison. Toutes ces mesures ne sont et
ne seront appliquées que contre ceux
qui n'ont pas l'âme assez servile que
pour être domestiqués aux ordres des
cliques politiciennes.
Qu'un docteur en droit, candidat-no
taire. père de famille, sans situation, ait
sollicité le départ d'un notaire dont
l'étude, d'après les instructions ministé
rielles. devait être considérée en sur
nombre. l'aurait-il obtenu Non. n'est-
ce pas. mille fois non Et pourquoi
Parce que ce travailleur n'était qu'un
citoyen belge. Pour le citoyen aucun
A^pui aucune justice distributive. Pour
l'homme indépendant, qui demande sim
plement gaqner sa vie, il v u a pas de
plv.ee dans l'aosis de van Zeeland.
Mais eue cet homme ait rendu des
services électoraux: pu'il ait perdu toute
indépendance au'il soit domestiqué, et
'es politiciens des trois prands partis
traditionnels trouveront bien le moyen
de lui allonger un pourboire.
C'est contre cela que nous nous in-
surneons. C'est contre cette mise en ex
ploitation systématique de la Belgique
au profit de la clique politicienne que
nous nous révoltons. C'est contre ce ré
aime pourri que nous prétendons sou
lever la conscience nationale. La révo
lution rexiste est avant tout une révo
lution de l'honnêteté, de l'ordre, de la
justice sociale. C'est une révolution des
âmes, et non une révolution alimen
taire.
Contre les injustices flagrantes des
politiciens, nous ne trouverons pas de
salut chez les politiciens. Ils sont tous
compromis ils sont tous complices.
Il n'est plus auestion de la Réforme
de l'Etat avec l'appui des cadres poli-
t'tn-iets traditionnels. Il n y a plus qu une
solution les balais
C. v. R.
Soyez sans inquiétude, il ne s'agit
pas du train Ypres-Roulers, toute la
documentation sur cette question étant
largement délayée par notre confrère,
la Région d Ypres. Il est question içi
de la routine et du manque de moder
nisation du service des chemins de fer.
Cette fois parlons du personnel et
non des voyageurs
Le public est-il au courant du manque
absolu d'un minimum de confort réser
vé au personnel roulant qui doit voya
ger jour et nuit, et tout particulière
ment dans les trains de marchandise
en hiver
Le public se rend-il compte dans
quelles conditions ce personnel doit se
nourrir en cours de route, et de l'en
tretien des fourgons, de leur éclairage
et de leur hygiène
Après une journée de fatigues, le per
sonnel trouve-t-il une literie convena
ble, des conditions de chauffage et
d'hygiène minima dans les dortoirs et
les réfectoires Comme exemple typi
que qu'il nous suffise de signaler le
dortoir de Courtrai et ses dépendances.
D'ailleurs il suffirait, parait-il, de
parcourir le cahier des plaintes.vaines
et sans suites, qui repose dans ces in
stallations modernisées.
y.
Nous faisons écho ces plaintes, qui
nous paraissent justifiées. D'autant plus
que le? zélateurs apprécient tellement la
supériorité de l'organisation des che
mins de fer, sur celle des autobus. Ne
pourraient-ils intervenir auprès de la
Société Nationale, afin de remédier aux
abus dont souffre le personnel du che
min de fer.
Et cela pour vous offrir les magni
fiques EXPRESS dont jouit notre ré
gion. Combien de fois avons-nous in
sisté sur la médiocrité des relations fer
roviaires entre Ypres et Bruges Les
Michelines ne sont, parait- il, pas in
ventées pour notre pauvre secteur.
On citera la gloire de la Société
Nationale, et comme preuve du progrès
les liaisons entre Ostende et Ypres!
Communications fréquentes et rapides.
La Société Nationale veille la santé
du contribuable et lui interdit de quit
ter Ypres vers Ostende après 19.42,
ou même le dimanche après 19.40 h.
Mais on signale un record, qui se
cache timidement dans le tableau 74 de
l'horaire il y est question des relations
entre Nieuport et Dixmude. En quittant
Nieuport 12 h. 42 on arrive après
une course de quinze kilomètres Dix
mude 13 h. 50; et quittant Dixmude
14 h. 50 on arrive Nieuport
15 h. 58.
Comme nouveautés l'horaire du I
février, il n'y a lieu de ne signaler
qu'une modification fâcheuse le train
de Courtrai-Hazebrouck de 18 h. 06.
est retardé de dix minutes 18 h. 16.
Il y aura vingt minutes d'attente
Courtrai pour les voyageurs du bloc de
Bruxelles. Merci
Et pour aller d'Ypres Bruges la
route la meilleure est toujours celle qui
passe... par Gand
ge.
(voir ta suite page 12)
L'événement primordial de cette se
maine est bien, sans aucun doute, le
retentissant discours d'Hitler.
La presse du monde entier en parle.
Considérons un moment, l'impression
faite par ce discours dans les différents
pays qui ont un rôle prédominant dans
le feu politique européen.
En Angleterre, l'opinion semble dé
çue et inquiète. Déçue, parce que
du aux avances de MM. Eden, Blum
le Chancelier du Reich n'a pas répon-
et Neuville-Chamberlain inquiète de
vant les revendications coloniales alle
mandes.
En France, le mécontentement est
fort prononcé Il ne faut pas s'en éton
ner d'ailleurs, la conception française
de la paix est entièrement opposée
celle d'Outre-Rhin.
De plus, aussi longtemps que la
France vivra dans cette atmosphère
pro-soviétique, il ne nous faut guère
espérer voir surgir un véritable et effi
cace accord entre la France et 1 Alle
magne. C'est là évidemment un état de
choses douloureux constater, mais
peut-on esoérer la Paix, en Europe,
sans une détente entre ces deux vieux
ennemis
La Belgique, ne s'émeut pas trop de
ce discours pour la majorité des Bel
ges la parole d'un Allemand, est une
chose relative.
Le Belge ne croit plus beaucoup en
celui qui a violé en 1914, un traité aus
si solennel
C est là évidemment un déplorable
état d esprit, certain point de vue.
Seulement comme notre opinion depuis
d assez longs mois, a perdu de sa va
leur, cause de notre politique exté
rieure si peu brillante, il ne faut pas
y attacher énormément d'importance.
L Italie, elle, se dit entièrement sa
tisfaite du discours du Fuhrer
Ne soyons pas étonnés, l'intérêt du mo
ment. commande cette façon de voir.
Il y a beaucoup de notre faute, dans
la façon d'agir de cet allié de 1915-'18.
De tout cela, tâchons de retenir le
sens premier. L'opinion des peuples, est
basée en premier lieu, sur des intérêts,
et des rancunes.
Examinons objectivement le discours
de M. Hitler. Nous aurons l'impression
nette, aue tout n'y est pas aussi mau
vais que cela.
Voir suite page 12)