13 (Suite) LE CORTEGE HISTORIQUE DE BAILLEUL utenez la propagande de la ligue Mar time Belge 83. Rue Croix de Fer. Druxeli» s. LE SUD, dimanche 2S février 1937. Le port de Zeebrugge. (Voir «Sud», 21 février) Cette même année, le baron de Mae re déposa la Chambre des Représen tants, le projet de création, Bruges, d'un grand port relié la mer par un catlal aboutissant aux environs de Heyst. Le projet, qui n'avait qu'un in térêt local, fut rejeté. Le sénateur comte Visart de Bocar- mé, bourgmestre de Bruges, avait re tenu le projet qu'il amplifia en récla mant un port en pleine mer, qui serait un port d'escale et de vitesse. Le pro jet devenu d'intérêt national, s'imposait l'attention publique. En 1878, une commission fut nommée par le gouvernement pour examiner le projet du baron de Maere ainsi modifié. Ses travaux durèrent quatre ans. Elle approuvait l'emplacement de l'embou chure Heyst, cause de la fixeté re marquable des fonds sous-marins, mais, au lieu de deux jetées convergentes, conçues par le baron de Maere, elle proposait l'adoption d'un môle unique. Des ingénieurs des Ponts-et-Chaus- sées furent envoyés pour se documen ter dans les ports d'Europe, par le Mi nistre des Travaux publics M. de Bruyn. Ils arrivèrent la conclusion qu'il était souhaitable de créer l'embou chure du canal, un port en pleine mer port d'escale et port de vitesse. Le projet initial amplifié de cette sor te retint l'attention de l'opinion publi que. En 1881, le Roi, inaugurant les in stallations maritimes de Gand, pro nonça les paroles suivantes ...Le ciel nous a merveilleusement doté d'une frontière maritime de soixante kilomè tres. Tâchons de le mettre profit. Sur notre côte, nous devons vou loir au moins un port outillé l'égal des meilleurs, recevant en tout temps, des vaisseaux de tout tonnage. La science moderne rend ces constructions possi bles En 1882, M. Beernaert, ancien mi nistre des Travaux publics, préside une nouvelle commission composée de tech- ciens étrangers. C'est lui qui présen- ra pour la première fois au Parlement, projet de Bruges-port de mer. Il le "fendra avec compétence. En 1885, une compagnie anglaise fait u Gouvernement des propositions qui "nt repoussées, parce que trop exigen- es. Le 18 mai 1888, le Parlement vote n crédit de cinquante mille francs pour a continuation des études. On crée un omité spécial des Ponts-et-Chaussées. Cette même année, lors de l'inaugu- ation du monument de Tan Breydel et ieter de Coninck, le Roi proclamait Ua la création d'un port en eau pro- °ode. relié Bruges par un canal ma- hme, serait un moyen pour la ville e reconquérir son ancienne splendeur. En 1891, dans le courant de septem- re- une commission mixte élabore le ro9ramme d'un grand concours inter- ational. I *1 y a deux projets présentés. Celui e MM. Louis Coiseau et Jean Cou- et celui de MM. Casse, Coppieters, oossens et Liekens. C est le premier projet qui fut adopté ar le Gouvernement sur proposition de commission. Elle avait fait son chemin l'idée du ar°n de Maere, reprise et développée aE le comte Visart de Bocarmé. La question du port d'escale est im- antée au point qu'en 1893, le gou vernent faisait connaître la ville de ruges que sa construction était d'in térêt national, et comme tel, incombait l'Etat. Une convention est conclue le 1er juin 1894 entre l'Etat, la ville de Bru ges et MM. Coiseau et Cousin. Ceux- ci se chargeront de la construction des ports et du canal. Il fallait encore, avant de pouvoir donner le premier coup de pioche, l'ap probation définitive du Parlement. Un projet de loi fut déposé pendant la session 1894-1895 il fut défendu par le comte de Smet de Naeyer et par M. de Bruyn. La majorité le vota le 11 septembre 1895. La loi confirmait la convention du 1er juin 1894, accordant l'entreprise des travaux.. Une société devait être constituée par le groupe des entrepre neurs d'une part et la ville de Bruges d'autre part. Le prix global de l'entre prise forfait, comprenant le creuse ment et l'établissement du port de Bru ges, du canal maritime, du port intérieur la côte et du port avec jetée, s'élevait 38.969,075 francs. La convention en faisait la répartition ci-après Etat Province 2.000.000 et Ville 3.258.446 la compagnie constituer par la ville et les entrepre neurs Total fr. 26.810.629 5.258.446 6.900.000 fr. 38.969.075 Le 26 novembre 1895, est constituée la COMPAGNIE DES INSTALLA TIONS MARITIMES DE BRUGES, dont l'objet sera double 1 participer concurrence de 6.900.000 fr. au paiement du prix de la construction d'un port la côte (Zee- Brugge), d'un port Bruges, et d'un canal maritime qui les relie. Cette som me doit représenter, dans l'esprit des promoteurs, les 7/37e des frais d'immo bilisation. 2) assurer la gestion, l'entretien et l'exploitation des deux ports et du canal Diverses conventions-lois addition nelles viendront modifier et perfection ner la loi primitive. Elles se rapportent la création d'un port de pêche (con vention-loi des 30 juin 14 septembre 1899), des modifications au port la côte (convention-loi du 12 juillet, 14 septembre 1899, convention-loi du 29 mars-10 mai 1900, convention-loi du 6 juillet-26 août 1903), échange de ter rain et prorovation de la date d'achève ment des travaux et de la durée de la concession convention-loi des 12 dé cembre 1905-19 mai 1906 et des 29 mars-29 mai 1906). Le capital initial est fixé 9 millions de francs il est représenté par 9.000 actions privilégiées de 500 fr. souscri tes par des particuliers et notamment les entrepreneurs, et par 9.000 actions ordinaires de 500 francs, souscrites par la ville de Bruges. Disons déjà qu'en 1909, la compagnie émettra un emprunt de 3 millions de francs, divisé en 6.000 obligations 4 Y2 p.c. Par la convention-loi des 18 mai 1912-30 janvier 1913 l'Etat souscrira la totalité d'une augmentation de capital de la compagnie concurrence de 5 m<>t demi. A suivre) Marcel Paternostre (Suite de la page 4) Vie SIECLE. St-Vaast vient Bailleul fonder la paroisse et l'église qui porte son nom. On ignore exactement où est né St- Vaast. L'abbé Destombe, dans la Vie des Saints croit qu'il est originaire de Toul où il fit effectivement son édu cation. Mgr Guérin estime que le lieu de cette illustre naissance fut Villac, dans le Périgord. L'église et une fon taine de cette localité lui sont dédiées. II est néanmoins certain que St-Vaast alla habiter Toul dans sa jeunesse c'est dans cette ville qu'il entra dans les or dres. Ce fut St-Vaast qui eut l'insigne hon neur de catéchiser Clovis, roi des Francs, décidé se convertir après la célèbre bataille de Tolbiac, qu'il gagna si péniblement. St-Rémi, qui baptisa Clovis dans la cathédrale de Reims, sacra St-Vaast, évêque et l'envoya évangéliser une contrée sauvage s'éten- dant d'Arras l'Yser, qui devint le diocèse dé Cambrai-Arras. Ceci se pas sait la fin du IVe siècle. St-Vaast arriva dans notre réqion vers 499. Après avoir relevé les églises d'Arras et de Cambrai, il parcourut les rives de la Lys. En plusieurs endroits on construisit des églises et des ora toires dans lesquels les fidèles commen cèrent se réunir pour entendre la pa role de l'évêque. Le Pasteur se plaisait particulière ment dans un endroit nommé Covor- do Vico (Estaires), où il fit ériger une chapelle en l'an 520. U en bénit lui-même l'autel, après y avoir déposé les reliques des saints. A la même épo que furent fondées les paroisses de Bail leul, Lynde et Zuytpeene. L'épiscopat de St-Vaast dura qua rante ans. Le corps de l'évêque fut enseveli dans l'église N.-D. d'Arras où il reposa 128 ans. Il fut ensuite transporté dans un petit oratoire, près de la rivière de Crin- chon. En 880, les reliques partirent Beauvais, par crainte des invasions nor mandes, et retournèrent Arras le 15 juillet 893. Par la suite des parcelles furent dis tribuées entre diverses églises. Le curé de Bailleul en reçut le 31 octobre 1804. Mais la plus grande partie des restes de St-Vaast fut conservée Arras dans un magnifique reliquaire.

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