Van Lede t Lettre de France. Un homme, un chef 4 ABONNEMENT 18 francs français. LES RELATIONS FRANCO-ALLEMANDES RALENTISSEMENT DE L'ACTIVITE ECONOMIQUE DANS LE NORD L'AGONIE DE L'INDUSTRIE DE LA PECHE A DUNKERQUE LA COUTURE ET LA MODE A LA FOIRE COMMERCIALE DE LILLE UNE MANIFESTATION A LILLE EN L'HONNEUR de M. MOULAERT, CONSUL GENERAL DE BELGIQUE, NOMME COMMANDEUR DE L'ORDRE DE LEOPOLD LES DOIGTS TRUQUES, BEAUX JOURS DU PACIFIQUE, ou LA CENSERIE LA MAISON SUR L'EAU, MONSEIGNEUR CAMBRINUS LE SUD, dimanche 7 mars 1937. LE SUD DANS LE M On a fait beaucoup de bruit, il y a quel ques semaines, au sujet des discours pro noncés Lyon par Monsieur Blum, et Berlin par le Chancelier Hitler. Depuis lors, le silence s'est fait et aucun dialogue positif n'a suivi ces déclarations solonelles, qui, il faut le dire, avaient été accueillies avec le plus grand espoir. La preuve vient ainsi d'être faite une fois de plus, que les mé thodes spectaculaires, si chères la diplo matie moderne, sont les plus mal faites pour aboutir des résultats concrets. La question des relations franco-alleman des est des plus délicate et on ne peut croire y trouver une solution, par de simples dis cours. Il faudra, avant tout, que l'on prenne quelques précautions. Voltaire, dans son Dictionnaire philoso phique, définissait l'intolérance par cette plaisante formule Sois mon frère, ou je te tue Certains font preuve d'un esprit presque aussi simpliste en croyant que la France et l'Allemagne peuvent passer, du jour au lendemain, par un miracle du ha sard, ou par un prodige de bonne volonté, de l'état actuel de leurs relations, de la crain te, de la défiance mutuelle, des liens de confiance et d'amitié que ne troublerait aucune appréhension de l'avenir. C'est vou loir trop la fois. Ce qu'il faut, c'est cher cher s'il n'y a pas moyen d'améliorer, fut- ce partiellement, l'état des relations entre la France et l'Allemagne, et d'attenuer une tension qui s'avère de plus en plus néfaste pour l'ordre européen. Sans doute, dans les discours officiels, on peut trouver des déclarations qui semblent conciliables, mais on ne manque pas d'y relever aussi, et c'est le point délicat de la question, des divergences de vues pro fondes au sujet de la manière suivre pour en arriver cette amélioration tant désirée. Car si l'Allemagne désire les entretiens di rects la France ne demande que l'observa tion des pactes généraux et des contrats juridiques. Comment veut on concilier, sans longues conversations, des points de vue aussi différents Une discussion historique est-elle souhai table, reprenant tous les arguments par la base Moins encore. Chaque fois qu'elle s'est instituée entre la France et l'Allema gne, elle a tourné la controverse. Si l'on veut aboutir, il semble bien qu'il faudra suivre la méthode préconisée par M. Jean Mistler, ancien ministre, et Président de la Commission des Affaires Etrangères. Celui-ci estime que, pour arriver des résul tats, il faudra se cantonner dans un examen empirique des problème actuels, et essayer de négocier d'abord, sur les questions qui touchent exclusivement les deux pays, sauf élargir ensuite le terrain, et généraliser la méthode, si elle donne de bons résultats. On concilierait de cette manière, le point de vue français, et le point de vue allemand. Dans la situation actuelle, il n'y a quelques chances de succès, sans renoncer comolète- ment aux thèses défendues, dans le domaine international par la politique française, que dans des contacts portant sur des questions d'ordre économique. Des conversations de ce genre peuvent avoir même un prolonge ment politique, comme le prouve la visite db Dr. Schacht, Paris, au cours de l'été dernier. Sa vtsi'e ne porta pas tous les fruits né cessaires étant donné la mauvaise impres sion qu'avait laissé en France, le rétablis sement du service de deux ans, en Alle magne, mais il semble bien prouvé que la France a des dispositions favorables, 1 é- gard de ces contacts économiques, et aue TAllemagne pourrait y trouver des profits réels Actuellement, la situation économique de TAIlemaene est grave. L'alimentation de la population y devient difficile. D un autre côté, le Reich voudrait n'importer que des matières premières et n'exporter que des produits fabriqués. Dans ces conditions, part pour les industries qui travaillent pour l'armée, on voit reparaître le chômage, faute de matières premières, que l'on ne peut im porter comme on le veut. La population al lemande, dressée par la propagande officielle se plaint d'être encerclée économiquement et elle rend' responsable de la misère alleman de les puissances qui ont de l'or, des matiè res premières et des colonies. On verra sans doute bientôt reparaître la fameuse théorie de la place au soleil. Et tout naturellement, elle réclame des colonies. Et c'est le cercle vicieux qu'il im porte de briser. Le réarmement a produit en Allemagne l'effet d'un stimulant, mais il a suscité la méfiance l'extérieur. Et l'on hésite rendre des colonies l'Allemagne, dans la crainte de renforcer sa puissance mi litaire. Si la certitude pouvait être acquise que l'Allemagne ne prépare pas la guerre qu'elle ne poussera pas plus loin des arme ments qui suffisent amplement pour assu rer sa sécurité, que personne ne songe menacer, elle n'aurait pas die peine trou ver les crédits et les matières premières l'extérieur. Si la France voit l'Allemagne persister dans des méthodes économiques qui ressem blent trop celles d'un pays en guerre, il est évident qu'elle ne se souciera pas d'aug menter le volume de ses échanges avec elle, pour lui fournir des armes éventuelles qu/' se retourneront contre elle. Et cette posi tion française est inattaquable, reflétant le bon sens lui-même. Aucun pays n'agirait autrement qu'elle. Si donc l'Allemagne veut améliorer sa situation économique, et en même temps mettre fin la dangereuse tension franco- allemande, il faut que dans les prochaines négociations commerciales, elle fasse preu ve de bonne foi. On pourrait alors mettre sur pied un système d'échanges entre cer tains produits coloniaux français et les four nitures allemandes pour l'équipement des colonies françaises d'outremer, sorte de régime de prestations en nature pouvant don ner d'assez bons résultats. Il y aurait là un acheminement vers le rétablissement des relations économiques normales et qui pourrait créer, en Allema gne un état d'esprit favorable une détente politique. Sans doute cette route n'est elle pas rapide, mais est-on bien certain qu'il en existe une autre F. L. La reprise de l'activité économique dans le Nord, qui avait été enregistrée ces derniers mois, semble, en ce mo ment, marquer un temps d'arrêt. Cer tains, sans être enclins au pessimisme parlent même de régression, et ils si gnalent qu'à Avesnes-le-Sec ,une petite usine dû fermer ses portes. Dans l'arrondissement de Lille ,deux tissages vont également cesser leur exploitation, qu'au marché textile de Lille, les affai res, dont le volume des transactions a été excessivement faible, deviennent plus difficiles, que dans certaines fir mes de Roubaix-Tourcoing, des ou vriers subissent de nouveau un chôma ge partiel. Il est indéniable qu'un malai se règne en ce moment dans l'industrie la situation si elle ne clarifie pas bref délai, pourrait bien causer de nouvelles inquiétudes aux entreprises et aux clas ses laborieuses. (Belga)- dunkerquoise qui comptait jadis 80 100 goélettes avec 2.000 hommes d'é quipage- Une foule de parents et d'amis assistaient ce départ qui, s'il perpé tue une tradition, souligne la déchéan ce et la mort d'une industrie qui autre fois faisait vivre de nombreuses famil les. (Belga). Comme les années précédentes, le Comité de la Foire a pris toutes dispo sitions pour présenter au public une section de haute couture, modes et nou veautés qi surpassera les présentations faites lors des foires dernières. Des stands et des vitrines ont été aménagés dans un style parfait et, les exposants plus nombreux que d'habi tude ont retenu leurs emplacements. La haute couture y sera représentée d'une façon plus complète d'accord avec la Chambre syndicale de 'a haute couture et la mode lilloises, dont le président est M. Cognet. Le Théâtre de la Mode a été réinstallé et modernisé pour les adap tations actuelles. Des présentations de haute couture y seront faites 3 jours par semaine sous la direction de MM. Masson et Cognet. Les autres jours, présentation de mode confectionnée. Dimanche s'est déroulée Lille une mani- 1 festation de sympathie en l'honneur de M. Moulaert, consul général de Belgique, qui vient d'être nommé commandeur de l'Ordre de Léopold. Cette manifestation se traduisit par un banquet qui fut servi 13 heures, dans la salle des fêtes de la Foire commerciale, sous la présidence de M. Radiguès de Chen- nevières, chargé d'affaires de Belgique. Parmi les personnaltés iqui entouraient M. le chargé d'affaires et M. Moulaert, on notait le général Leroy, commandant le 1er Corps d'armée MM. Bertrand, adjoint au maire de Lille Mgr. Descamps, repré sentant S. E. le cardinal Liénart Thaune, président de la Chambre de commerce belge, consul général honoraire de Belgique Jans- sens, sénateur (Belgique) Marescaux, dé puté du Nord Decaux, président des «Ami- tiés franco-belges Gazagne, secrétaire gé néral du Nord Delhaize, président iciie la Confédération des sociétés belges de France; Mgr. Lesne, recteur des Facultés catholiques; Fairon, président de la Fédération des so ciétés belges du Nord, et de nombreuses autres personnalités de Lille, Roubaix, Tour coing. Au dessert, M. RADIGUES de CHEN- NEVIERES lut un télégramme de S E 1'am- bassadeuir idle Belgique qui ,s'excusant de ne pouvoir participer la manifestation d'a mitié organisée en l'honneur de M Mou laert, puis remit solennellement la cravate de commandeur de l'ordre de Léopold III M. Moulaert. Des discours furent prononcés par M. Fai ron, Me Decaux, M. Gazagne et M. Radi guès de Chennevières. M. Moulaert remercia les orateurs et tous ses amis venus lui apporter l'hommage de leur amitié. Il reporta sur ses collaborateurs une grande part des résultats féconds, pour l'amitié qui unit nos deux pays, qui ont été enregistrés depuis son arrivée Lille. En terminant, il déclara qu'il travaillerait plus que jamais affermir les fondements de cette amitié. (du Journal de Roubaix.) Les bijoux exposés chez BIJOUTIER 6, Rue au Beurre YPRES sont en OR 18 CARATS1 Brillants et diamants de 1er c/îoi.r.l par Ursmar Legros Un seul bateau a été armé cette an née pour la pêche en Islande. II a quitté mercredi le port de Gravelines. C'est tout ce qui reste de la grande flotte A paraître dans la même collection par Pierre de Wattyne, RIEN NE VA PLUS, par Hubert d'Ydewalle, Déjà parus par Pierre Daye, LE CIEL S'OBSCURCIT, par P.-L. Gain eau. LES CINQ VOLUMES 20 FRANCS virer au Compte chèque postal du SUD, 100.343, Ypres. 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