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LE PORT DE BRUGES.
par Marcel PATERNOSTRE.
LE CANAL MARITIME.
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SUD, dimanche 11 avril 1937.
La port de Zeebrugge.
Les CHARBONS DE SOUTE sem
ant devoir devenir l'objet d'une acti
vé remarquable il s'inscrivent pour
première fois en 1932, avec 60.565
nnes, nombre important déjà. Il y a
[oS 234 tonnes en 1933, 88.249 en 1934,
|84j06 en 1935 et 233.198 en 1936.
Le COKE dont l'exportation était nul-
pousse une pointe en 1926, avec
1.674 tonnes, réapparaît en 1930, avec
.048 tonnes, pour atteindre en 1932,
1.097 tonnes, 21.345 tonnes en 1933,
jonte 53.546 tonnes en 1934,
1,953 tonnes en 1935 et 65.551 en
936.
Les BRIQUETTES ne sont mention
nes qu'en 1926, avec 35.890 tonnes
n 1935 avec 6.715 tonnes et en 1936
vec 4.551 tonnes.
Le LAITIER présente un tonnage in-
éressant qui atteint 13.755 tonnes en
926, progresse régulièrement jusqu'en
929. où il atteint 82.725 tonnes. Il se-
;a encore de 96.850 tonnes en 1931,
nais 1932 le ramène 22.080 tonnes et
1933 10.120 tonnes. Il remonte
Ï4.620 tonnes en 1926.
L'exportation d'ACIER DEMI-OU-
7RE qui représentait environ 160.000
onnes en 1913, cessa complètement
iprès la guerre, elle reprit après quel
les années, avec 116.008 tonnes en
927, et 92.069 tonnes en 1929. En
932, il n'y en a que 1.887 tonnes.
La MITRAILLE qui n'avait apparu
ju'en 1924. avec 1.445 tonnes s'exporte
ai 1932 raison de 2.254 et en 1933
le 3.949 tonnes. Retombée 2229 ton
nes en 1934, elle remonte 3886 ton-
les en 1935.
Les HUILES sont mentionnées la
sortie par bateaux de mer en 1928 avec
2.618 tonnes, en 1931 avec 9.661 ton
nes et en 1932. avec 4.421 tonnes. Il
'en est pas question en 1933. tandis
|ue 1934 mentionne 11.258 tonnes et
935 seulement 539 tonnes.
Le CREOSOTE est signalé en 1929,
Jour 5.004 tonnes en 1930. pour 11.199
onnes et en 1934 pour 5.224 tonnes.
On exporte du CIMENT certaines
mnées 2.860 tonnes en 1925, 5.739
onnes en 1929, 934 tonnes en 1930.
3n n'en parle plus depuis cette année.
Les sorties mentionnent encore de la
Mélasse en 1928. 1929 et 1930. D'au-
res produits ne sont signalés qu'une
>u deux fois. Le POISSON 441 ton-
sen 1922, les BRIQUES 180 tonnes
1 1925, le SABLE 540 tonnes en
929 et 810 en 1935; les TUILES:
88 tonnes en 1928. les CARREAUX
TRAMIQUES 537 tonnes 'a même
innée, les EXPLOISIFS 601 tonnes
1929, la CRAIE PHOSPHATEE
'00 tonnes et le PHOSPHATE
paiement 600 tonnes en 1930. des Wa-
î°ns 2.905 tonnes en 1924 du FER:
'^•113 tonnes en 1926; des drè-
■nes séchées 4.026 tonnes en 1933 et
516 en 1934, des glaces 1770 tonnes en
'936, du sable 1620 tonnes en 1936.
Le TRAFIC DES BATEAUX D'IN-
'LRIEUR est assez variable. La pre-
Mere année normale 1922. s'inscrit avec
58 bateaux jaugeant 192.599 T.M. et
-nargés de 50.292 tonnes de marchan
des. 1923 est inférieur, alors que I'an-
îee n est pas mauvaise pour le trafic
maritime. 1924 et 1925 sont en pro
cession. 1926 est une des meilleurs
'"nées d'aorès-querre, avec 977 ba-
345.587 T.M. et 228.036 tonnes
e Marchandises. Les années suivantes,
'929, qui est franchement mauvais,
^dent pour le tonnage de jauge entre
000 et 289.000 tonnes Moorsom, et
Poids des marchandises transportées
41 re 126.000 et 149.000 tonnes. En
1936 il y a 1.198 bateaux 346.055 T.
de jauge le maximum atteint jusqu'à
présent ainsi que 148.648 T. de mar
chandises.
L'année 1932, avec ses 126.758 ton
nes représente un trafic d'environ qua
tre fois supérieur celui de 1913, qui
n'atteignait que 33.815 tonnes. 1933
donne les nombres suivants 884 ba
teaux, 265.264 T.M. et 118.617 tonnes
de marchandises. 1934 s'inscrit avec un
plus grand nombre de bateaux 1064,
le tonnage de jauge atteint 309.125 t.,
mais le tonnage de marchandises est
plus faible avec 115.418 t. Celui-ci est
ramené 111.848 tonnes en 1935.
a 174 et en 1936 186. Le tonnage de
jauge est de 264.143 T.M. en 1923,
il atteindra un maximum en 1929, avec
347.104 T.M. pour revenir dégressive-
ment 212.389 T.M. en 1932, 157.725
T.M. en 1933 et 124.427 en 1935, après
être remonté 202.164 en 1934. En
1936 il y a 160.671 T.M. Alors que
le tonnage de jauge des navires de mer
augmente pour l'ensemble des installa
tions de la C.I.M.B. ,il diminue nette
ment Bruges, où en 1936 il est infé
rieur celui de 1907.
Quant aux Marchandises entrées, si
elles sont de 395.502 tonnes en 1923,
et se maintiennent ce niveau en 1924
Grand abri sous-marins.
En considérant les statistiques, nous
devons souligner l'influence catastrophi
que qu'a eue la guerre, sur l'essor du
port de Zeebrugge. L'effort réalisé
avant les hostilités fut en grande par
tie annulé. On dut chercher dans de
nouvelles directions les éléments possi
bles d'une activité nouvelle. L'année
1936 est nettement en progrès sur les
années antérieures.
Tâchons de préciser la signification
des données générales considérées ci-
dessus nous la trouverons sans doute
dans l'examen détaillé que nous allons
faire ci-après du port intérieur de Bru
ges, du canal maritime et des installa
tions du port de Zeebrugge.
Dès que celà fut possible, après le
départ des Allemands, les bassins du
port de Bruges furent mis sec, pour
qu'il fut permis d'en opérer le déblaie
ment et la remise en état.
Le 20 mars 1921. entrait le premier
navire de la période d'après-guerre.
C'était le steamer norwégien RAV-
NEDAL Quatre grand voiliers nitra-
tiers entrèrent encore dans le courant
des mois suivants. Ils avaient une calai-
son variant entre 6 m. 40 et 7 m. 15.
Dès le mois de mai de la même an
née .les premières grues électriques sont
installées nouveau. Celà permettra une
reprise de la navigation.
A partir de 1922, la Compagnie des
Installations Maritimes de Bruges et la
ville de Bruges, sur les instances du
Gouvernement, mettent la darse no 1
la disposition de la marine militaire,
qui y abrite un croiseur stationnaire et
le détachement des torpilleurs et ma
rins.
Le trafic du port est caractérisé dans
ses grandes lignes par les chiffres ci-
après. En 1923 666 navires de mer,
1.024 en 1926, 820 en 1929 et 306 en
1932 et 262 en 1933. En 1935 il y en
r
150.553 tonnes en 1926, mais remon-
et 1925, elles descendent brusquement
tent 405.452 tonnes en 1927. Le ma
ximum sera atteint en 1929, avec
436.459 tonnes. En 1931 ,les statisti
ques donnent 266.846 tonnes et en
1932 275.416 tonnes, montants com
parables ceux de 1908 et de 1912.
L'année 1932 voyait naître un trafic
nouveau, celui des Huiles et Essences,
susceptible de se développer considéra
blement dans l'avenir. L'année 1933
avec 219.043 tonnes est au niveau de
1907. En 1934 il faut noter une amé
lioration 269.930, mais 1935 sinscrit
avec 164.660 tonnes et 1936 199.076
tonnes'.
Le tonnage la sortie se chiffre com
me suit 108.025 tonnes en 1923, re
présentant la quasi totalité des expor
tations de l'ensemble du système por
tuaire qui s'inscrivait 108.852 tonnes.
Il progresse jusqu'en 1926, où nous no
tons 415.312 tonnes, soit les sept dix
ièmes des exportations totales, mais il
diminue chaque année, jusqu'au niveau
de 9.599 tonnes en 1932, 10.448 t. en
1933, 4.189 en 1934, 2.843 en 1935 et
700 en 1936 il ne représente même
plus qu'un pourcent du total des ex
portations enregistrées par les installa
tions de la Compagnie. Le Macadam et
le fer .expédiés en grande quantité vers
l'Angleterre voient leur trafic affecté
singulièrement par la situation économi
que défavorable de ce pays et par les
entraves qui sont mises d'une façon gé
nérale la circulation des richesses.
Pendant la période d'activité intense,
la Compagnie était saisie de demandes
d'emplacement quais nouveaux. Elle
ne savait pas y satisfaire faute de place.
Aussi le conseil d'administration a-t-il
adopté la politique de réserver au com
merce et aux opérations de transit, les
installations intérieures de Bruges et
d'attribuer l'industrie, les emplace
ments qui bordent le canal maritime.
Cette politique avait encore une au-
tre raison d'être croyons-nous. Les ter
rains qui bordent les installations du
port de Bruges doivent faire retour la
ville de Bruges, lors de l'expiration de
la concession et doivent d'ailleurs ser
vir aux extensions du port proprement
dit. La Compagnie ne peut donc pas
les aliéner. Ces conditions ne sont pas
favorables l'érection d'usines impor
tantes. Les industries s'établiront plus
volontiers le long du canal, où l'on pour
ra leur concéder des terrains en pleine
propriété.
Le trafic des bateaux d'intérieur
Bruges ne varie pas énormément, d'une
année l'autre. Après des hauts et des
bas, les nombres qui sont de 527 ba
teaux et 148.321 tonnes Moorsom en
1922, sont en 1932, de 579 bateaux
pour 176.772 tonnes Moorsom. en
1933 de 573 bateaux pour 167.960 T.
M., en 1934 de 619 bateaux pour
185.591 T.M. et en 1935 de 624 ba
teaux pour 174.371 T.M. Par contre,
les marchandises débarquées ont pro
gressé dans l'ensemble. Le trafic qui
était nul avant guerre se chiffre en
1922 par 22.423 tonnes de marchandi
ses. L'année 1926 est exceptionnelle
avec ses 97.076 tonnes, 1931 s'inscrit
52.882 tonnes, 1932 68.952 tonnes,
1933 66.644 tonnes. 1934 70.901 t.
et 1935, moins bon 63.629 t. repré
sentant pour cette année-là six pour
cent du trafic total des marchandises
entrées.
Longtemps .les usines anéanties par
la guerre ne seront pas reconstruites.
Pas d'industries, pas de transports par
bateaux.
La Compagnie des Installations Ma
ritimes, qui l'on ne peut reprocher
d avoir un plan d'ensemble, avait en
tamé en 1922, avec la Banque de Bru
xelles des pourparlers qui devaient avoir
entr'autres résultats, la mise en valeur
des terrains bordant le canal. Nous au
rons l'occasion de rappeler ces tracta
tions dans le châpitre que nous consa
crons plus loin la question de la zone
franche. Disons dès présent que les
pourparlers n'aboutirent pas.
Le trafic maritime d'après-guerre en
tonnes marchandises, est» resté bien in
férieur celui d'avant-guerre. En 1923,
68 navires et 83.678 tonnes Moorsom
amenèrent 169.154 tonnes de Marchan
dises. L'année 1930, inscrit les nombres
maxima, avec 106 navires, 159.626 T.
M. et 327.331 tonnes de marchandises.
En 1932, il y a 68 navires, 83.263 T.M.
et 176.308 tonnes de marchandises.
En 1933, 72 navires, 95.427 T.M. et
172.707 tonnes de marchandises.
Pour 1934, nous lisons 101 navires,
117.060 T.M. et 178.676 tonnes de mar
chandises. 1935 est moins bon malgré
ses 104 unités, il y a 96.054 T.M. et
148.231 tonnes de marchandises.
L'année 1936 n'apporte aucune amé
lioration, les statistiques sont les sui
vantes :73 navires pour 90.686 T.M.
et 128.277 tonnes de marchandises.
Les exportations sont nulles, bien
longtemps, jusqu'en 1930 inclusivement,
nous relevons cependant 75 tonnes en
1924. 100 tonnes en 1927 et 5 tonne?
en 1928. Dès 1931. il y a un trafic
réel. 4.851 tonnes sont exportées cett»
année-là, 10.505 tonnes en 1932. 16.*J8
tonnes en 1933. 53.673 tonnes en 193A
61.953 t. en 1935 et 65.561 tonnes en
1936. Nous noterons que le trafic cj&-
néral la sortie se fait beaucoup par
bateaux d'intérieur. (A suivre