I I Quelques Opinions. Notre Mer par M. le Gouverneur 4e ANNEE No 15. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DIMANCHE 11 AVRIL 1937. Pour qu'une nation aoit, il faut qu'une tolidarité nationale existe et qu'elle ae cris tallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS rw"~ti~vAiIiiirii 'ilnéi n t Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de TWoot, YPRES. Compte-chèque» postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé peacLeari que nous construisons l'avenir. Que M. Van Zeeland le veuille ou ne le veuille pas, les élections du 11 avril sont marxistes, et l'honorable Pre mier Ministre n'est que le jouet de la révolution socialo-communiste. Journée des dupes, écrivions-nous la semaine dernière Les catholiques et les libé raux se laissent honteusement rouler et la jeunesse qui a offert un banquet M.Van Zeeland (les gamins du gou vernement!) ne mérite que ce qua lificatif, qui lui a été donné il y a dix ans les vieux-jeunes Mais, que ne fe rait-on pour avoir une situation, un coup de piston. Cependant rien n'est plus cocasse que de parcourir les opinions de ceux qui votent pour Van Zeeland, et qui d'ail leurs voteraient pour lui, même s'il n'é tait qu'un chien coiffé d'un chapeau Cette expression désormais célèbre est du sieur Vandervelde, et a paru dans le texte suivant, dont nous vous signa lons une phrase qui est la traduction extuelle de celle d'Hiter le parti natio- al-socialiste prend l'homme tout entier ans l'ordre économique, politique, mo- al et intellectuel depuis l'enfance jus qu'à la mort. Et dire que l'on a con cilié de ne pas voter pour REX parce ue le rexisme serait totalitaire, ce qui st un mensonge, d'où qu'il vienne. *ais maintenant les catholiques bruxel- ois sont priés de soutenir le candidat héri de Vandervelde. Voici ce texte du Patron dans le euple Tous, tant que nous sommes, nous te- ons au Parti Ouvrier, section belge de Internationale socialiste d'abord, pour ts raisons d'ordre général qui justifient, n régime démocratique, l'existence de artis en second lieu, parce que le P. ■B. n'est pas un parti comme un autre, onstitué surtout pour des fins électo- àles. Il est l'expression politique de organisation des travailleurs. Il est, omme l'a dit Pirenne, une sorte d'Etat ans l'Etat, qui prend l'homme tout en- er dans l'ordre économique, politique, oral et intellectuel depuis l'enfance squ'à la mort. Il est et ce qui fait grandeur un embryon assez dé- doppé déjà de la société socialiste, ans les entrailles de la société capita- ste. embryon dont toute la croissance td, non s'y intégrer, mais s'en ésintégrer. Et c'est parce que le fascisme sous "tes ses formes constitue pour les li ftés. les partis et les organisations du oovil, une menace d'anéantissement et e mort .parce que la destruction des artis, telle que la veulent les rexistes, Unifierait simplement pour nous .la fin e ce qui, depuis un demi-siècle, a fait °fre raison de vivre, que nous vote- 10ns pour un chien coiffé d'un chapeau, ,ltôt que de laisser passer Rex oi après cela les catholiques n'ont pas nc°re compris, et s'ils simaginent que s socia'istes devenus plus forts que ja- ?-s. et "lus arroqants. arâce l'im- rdonnable faiblesse de Van Zeeland, sPecte-"nt la religion, qu'ils lisent cet extrait précieux et révélateur de l'état d'esprit socialiste qui a paru dans le Peuple du 3 avril L.sectes émetteurs de sang. Un entomologiste, M. Grassé. vient de découvrir chez un criquet de la Côte d'Ivoire la singulière propriété d'émet tre par des pores et des fentes situés sous son abdomen, une écume formée de sang et d'air. L'insecte émet son sang moyen de défense sans doute) sous l'effet d'une excitation quelconque, la peur, la pression, etc. Il se comporte la façon des célè bres stigmatisées du type de Louise La- teau de Bois-d'Haine dont les mains émettaient du sang le sang du Christ s. v. p. autour de laquelle l'Eglise fit un ràffut formidable, criant au miracle. Simple réflexe nerveux que cette émis sion de sang comme Ton voit. Encore un miracle fichu. Quel dom mage I Et s'il existe encore, après cette lec ture, un catholique assez naïf ou obtus que pour donner dans le panneau de l'union nationale néo-zeelandienne, qu'il se prélasse dans la lecture de ces ex traits de la Voix du Peuple du 4 avril. 11 sera fixé sur cette vérité élémentaire Van Zeeland est peut-être un écono miste de premier rang, mais il est en tout cas, comme politicien, un lamen table pantin dont l'extrême-gauche tire toutes les ficelles. Lisez et méditez Chaque jour depuis trois semaines, les jeunes sont sur la brèche. Tous ont compris combien la tâche était rude, il fallait la fois mettre tout en oeuvre pour battre Degrelle sans dé- clancher une folie d'admiration pour M. Van Zeeland. Ah, si Ton avait pu tendre l'effort autour d'un candidat reflétant réelle ment les aspirations de toutes les cou ches démocratiques. Mais l'essentiel était de mettre tout en œuvre pour battre Degrelle. la tâche étant compliquée on mit les bouchées doubles. La Fédération décida de sortir deux affiches et un tract marquant notre po sition. Elle demanda au P.C. et au P.O.B. de permettre un J.G.S. de parler aux jeunes chacun de leurs meetings. Nous nous mimes la disposition des organisations ouvrières pour la distribu tion du matériel électoral, nous consti tuâmes une brigade de choc qui travaille plus particulièrement les communes sur urbaines. Enfin lors de chaque meeting rexiste les jeunes se joignirent aux organisa tions antifascistes et œuvrèrent de leur mieux pour transformer ces meetings en démonstrations antifascistes. Bref tous furent sur la brèche et cela nous permit d'éprouver une fois de plus toutes les possibilités de l'organisation unifiée et de constater les progrès in contestables accomplis par les J.G.S. ur;t;és. La campagne électorale nous permit (Suite) Cette comparaison s'établissait en 1932. Elle a empiré depuis. Pourtant ,nos possibilités sont énor mes et d'autant plus susceptibles de ré alisation que, dans ces dernières années surtout, l'Etat a fait un grand effort pour achever un outillage impression nant. L'agrandissement du port d'Anvers, l'écluse du Kruisschans, la mise en état de Zeebrugge et de Nieuport, côté des installations de Gand, d'Ostende, de Bruxelles, le canal Albert reliant la Ci té Mosane la Métropole, le canal de Charleroi élargi et approfondi, la liai son d'Ypres l'Yser et des modifica tions nombreuses aux canaux, fleuves et rivières sont autant d'éléments fa vorisant l'extension du commerce mari time. Outillage impressionnant encadré d'une législation fertile. Citons au ha sard les lois basées sur les conventions internationales en matière des privilè ges et hypothèques, la limitation de la responsabilité des armateurs, les con naissements, les lois sur la sécurité des navires, le conseil d'enquête, la répara tion des accidents du travail survenus aux gens de mer, le code disciplinaire, le contrat d'engagement maritime. Toutes ces dispositions légales et ces institutions ont assuré le statut juridi que et social du marin elles ont, en respectant la dignité humaine, apporté un peu plus de soleil dans son existen ce. Et le fret existe Voyez le mouve ment de nos ports. Le Total des navires Lire en Chronique de Courtrai Les intellectuels jugés par un déma gogue. Lire en page 13 ZEEBRUGGE. aussi d'apprécier toute la justesse d'une série de nos positions politiques et plus spécialement celle de la constitution d'un Front de la jeune génération con tre le fascisme. Non seulement le Front des Jeunes Catholiques, les Jeunes Libéraux, les J.G.S. Unifiés, prirent position contre Rex et menèrent une campagne paral lèle, mais dans maintes localités cette campagne parallèle prit l'aspect de cam pagne commune. Marquons le fait nouveau de voir lors des meetings rexistes côtes côtes dans la rue, clamant leur haine du fascisme des jeunes catholiques, libéraux, socia listes et communistes. Le 11 avril Degrelle sera battu. Mais notre tâche ne sera pas termi née, plus que jamais il nous faut dé ployer nos efforts pour grouper toute la jeunesse contre le fascisme, plus que jamais il faudra dénoncer cet autre dan ger fasciste, celui qui peut naître du vainqueur du jour, M. Van Zeeland. •-t* Et dire que les bourgeois trouillards votent pour Van Zeeland dans 1 espoir qu'ils pourront, ensuite, bien conforta blement boire, manger et dormir C. v. R. entrés en 1935 est de 16.957 réparti comme suit Anvers, 12.009; Gand, 1.305; Os- tende, 1.467 (588 et 889 paquebots) Zeebrugge, 1.209 Bruges, 167 Nieu- pon. 179 Bruxelles, 447 Selaete, 174. L'outillage est de premier ordre, le fret est abondant, la législation est par faite. Il nous manque des navires. A cet effet, il faut des capitaux, des marins et le soutien de l'Etat. Pour les capitaux et les marins, c'est l'affaire de propagande. Les premiers, échaudés par l'humeur fantasque de la bourse et les surprises d'entreprises exo tiques, dont le papier est aussi brillant que le succès en est imaginaire, seraient mieux placés dans des coques solides, gardant leur valeur malgré les dévalua tions et échappant facilement aux occu pations ennemies. Les marins devraient pouvoir se re cruter facilement dans l'armée de chô meurs ou dans la jeunesse éprise d'a ventures ou sollicitée par la grande sé ductrice. Le soutien de l'Etat L'administration de la marine, docu mentée par son directeur général, a pu entrevoir toute la gamme de l'interven tion des pouvoirs publics telle qu'elle est pratiquée dans presque tous les pays maritimes primes la construction, pri mes la navigation, subsides postaux, contrats, subsentions, compensations. Elle a pu voir comment la Grande-Bre tagne, pays de libre échange, a proté gé en tout temps ses armements depuis la Cunard Line la P.& O. et accordait récemment aux tramps un subside de 2.500.000 livres sterling. Aussi malgré l'échec subi par une proposition de crédit qui ne put abou tir, est-elle intervenue par un subside la tonne et compte-elle intervenir par des crédits la construction d'unités nouvelles, prendre sur l'Orec C'est un début. Il est fort possible que répondant au vœu des armateurs en vue de la création d'un fonds, l'Etat s'engage dans une politique de soutien, de soutien substantiel la construction et l'exploitation. Cet encouragement est nécessaire une flottille qui veut s'étendre. Celle-ci doit être protégée, comme sont protégées presque toutes nos in dustries par les droits douaniers ou les contingentements, comme sont protégé» un grand nombre de produits agricoles. La collectivité a des devoirs, en ces temps de crise et de marasme, l'égard de ses producteurs elle n'en a pas moins l'égard d'une marine manchan- de qui a pour mission d'affranchir no tre nation d'une servitude, de l'enrichir d'une activité nouvelle et en formant une réserve d'hommes de trempe virile et aguerris par la lutte au large, de lui infuser un sang nouveau. La marine marchande a pour mission enfin de re culer nos frontières, car les navires vo guant sur les flots sont autant de por tions flottantes de la patrie, autant de parcelles multipliées du territoire natio nal. (A suivre

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Le Sud (1934-1939) | 1937 | | pagina 1