Concentration Le Roi dans le /ud. oi contre l'Alcoolisme L'Art Moderne Une année de Front Populaire Politique Extérieure SOUS le ciel 1937. L'industrie hôtelière au Littoral L'œuvre démocratique de Léon Blum. 4e ANNEE No 20. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DUMANCHE 16 MAI 1937. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une lidarité nationale existe et qu'elle se istallise dans la volonté du pouvoir. I ABONNEMENT 1 AN 20 FRA NCS Pbrrtioo-AiliidbiMtrliim t Ch. van RENYNGHE, 19. rue Longw de Thonrout, YPRES. Compte-chècp-** mwtewv 1003.43 I Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. A l'ccole primaire on vous a enseigné ue vous ne pouviez additionner des ob- ts de nature différente. Ainsi il ne -us est pas possible d'obtenir un nom- re en ajoutant, par exemple des mou- s, des momies égyptiennes, ou des uelconques doryphores ou insectes nui- bles. C'est cependant le sport auquel livrent, dans le domaine politique, les artisans de la concentration nationale. Vous aurez beau additionner catho- ques, libéraux et socialistes, le total ne ous donnera pas des concentrés Au- nt nous étions partisans, il y a quatre as de voir présenter des listes d'union ationale, sur lesquelles des citoyens de aleur, venant et sortant de différents artis politiques, jugeraient le moment |enu de défendre un programme natio- al, autant nous estimons impossible de étendre un programme national en aintenaut les partis, en les coagulant. Et. chose curieuse, l'idée de van Zee- nd rejoint la nôtre. Si, actuellement, y a tant d'agitations au sein des par- c'est parce que tous sentent le dé- jr de M. van Zeeland de créer un ^er-parti national. D'où, naturelle- ent. hurlements des politiciens de mé- :r. M. van Zeeland, manquant de carac- e comme de coutume, s'est défendu vouloir ourdir de noirs complots, et r!emndé humblement pardon la ambre, d'avoir pu en être soupçon- M. van Zeeland a raté une occa- n maanifique, comme de Broqueville, mme Theunis et tant d'autres la ra- ent. "s n'ont par eu l'audace de mettre Patrie au-dessus des partis. La con- tration était une tentative. Elle dé- cta. C. v. R. C'est avec joie que la population du Sud de la Flandre a appris que sa Ma jesté le Roi, s'intéressaiît vivement aux travaux projetés dans notre région, a décidé de parcourir le pays de Courtrai et de Mouscron le 18 mai. Et la population de la région ne pour ra manquer de faire un rapprochement en se souvenant de l'émouvante visite de notre Souveraine aimée. Ce sera pour toute la population l'occasion de témoigner, au passage du Roi, de son ardent loyalisme. Le peuple sent com bien la monarchie s'intéresse son sort, combien elle s'inquiète de ses misères, combien le Roi est près de son peuple, tout naturellement, tout simplement. La population ouvrière sera particu lièrement enthousiaste dans ses accla mations, quand elle songera au geste récent de Sa Majesté, qui a décidé de convier en son château de Laeken, les mâdaiîlés du travail. Après avoir offert deux garden-party l'élite de l'aris tocratie. et celle de l'armée de l'admi nistration et de la justice, le Roi a con çu le projet de recevoir son tour l'é lite du travail manuel. Rien n'ira plus droit au cœur du travailleur, et par ce geste le Roi Léo- pold a continué la tradition de notre dynastie admirable. Il est le Souverain bien-aimé de la Nation entière. Et la population de notre région acclamera avec joie Léopold III. Vive le Roi ous détachons du débat qui a ou- 1 la discussion de la loi contre l'al- 'isme les interventions des sénateurs lstes, et nous supposons que nos lec- rs apprécieront le bon sens, la pon- ation et l'esprit constructif de la po ol rexiste devant ce délicat problème. DELVAUX s'exprima ainsi La loi de 1919 n'est pas dirigée con- 'a consommation de l'alcool, elle est J9ee uniquement contre la vente au aref. C est contre ce secteur de l'alcoo- ®e que toute l'offensive a été diri- Mal conçue, déclanchée sans en- Josiasme. faiblement appuyée par l'o- 10n. cette offensive devait échouer. L Elle a tué 50.000 débits pu- d'alcool, pour les remplacer par °u 300 mille débits clandestins. Elle a remplacé la vente de contrôlé, l'alcool légal, par l'al- de contrebande. Elle a développé dans le pavs consommation des bières f<->rte den- - et erré ainsi une nouvelle forme j alcoolisme, dont la nocivité ne le C71 ~"~n l'autre. 7oir suite page 16) Le littoral occupe une place marquan te dans l'Industrie Hôtelière de notre pays. En effet, le guide officiel des hôtels pour 1937, édité par l'Office National de Tourisme, qui mentionne la plupart des hôtels ayant obtenu le panonceau officiel, comprend les noms de 1407 hôtels pour tout le pays et le littoral, seul y figure pour 516 hôtels soit 36,70 de l'ensemble des hôtels de Belgique. Les 1407 hôtels comptent 42095 cham bres, alors que 516 hôtels du littoral ont 20015 chambres soit 47,21 du nombre total de chambres, ce qui s'explique ai sément par le fait que nous avons au littoral un nombre beaucoup plus im portant de grands hôtels et d'hôtels moyens. Ces statistiques basées sur le guide officiel des hôtels ne donnent qu'un a- perçu de l'importance de l'industrie Hô telière au littoral car c'est tout le long de la côte belge que l'on trouve le plus arand nombre de pensions de famille de movenne importance. fSuite page 2) Notre collaborateur H. Ergé étant rentré de voyage a repris ces chroniques sur la Politique Extérieure. Nos lecteurs trouveront cette semaine le point de vue de notre collaborateur sur le cruel conflit espagnol et ses conséquences européennes. Depuis six semaines, nous avons dû interrompre notre chronique hebdo madaire sur les événements de la po litique extérieure, et nous devons mal heureusement constater que rien ne va notablement mieux au contraire en étu diant avec attention l'évolution de la politique générale de l'Europe, nous voyons que le jeu se resserre de jour en jour, et que la menace d'un grand dé sastre européen n'est pas encore éloi gnée. Le nœud vital du grand jeu politique reste l'Espagne en révolution, qui cris tallise autour d'elle les intérêts, les ami tiés, les haines, les vengeances des grandes puissances (Voir suite page 16) La libre activité des individus, le res pect des contrats n'existent plus. Le gouvernement promet des subven tions, des relèvements excessifs de .dé penses et d'indemnités, sans se deman der où l'on prendra l'argent, dans un pays considérablement appauvri. Partout des augmentations de salai res inconsidérées. L'indusriel ne peut plus résister la concurrence étrangè re. Le marché français étant de nouveau envahi par les produits manufacturés étrangers, le déficit de la balance com merciale, s'aggrave. On est en train de composer, en Fran ce. un régime irréfléchi d'économie ar tificielle. }oseph Caillaux. Ane. Ministre des Finances. par Paul A. Van Huffel. Il fut un temps où le style était con sidéré par la plupart des peuples comme une nécessité vitale. Lorsqu'à présent nous entrons dans un salon aux vieil les dorures, nous ne pouvons nous em pêcher de revivre une heure de ce glo rieux passé, et de nous attendrir sur les souvenirs que dégagent ces vétustés ta pisseries et ces buffets massifs. Un siè cle s'v cache avec ses gloires et ses merveilles, et il nous semble voir vi vre dans ces tentures poussiéreures les E'oures grands rois qui illustrèrent l'époque. Hélas le siècle moderne avec son mépris du passé et son amour du pratinue, s'est fait une gloire d'arracher ces dernières réminiscences. <">our nous (Voir suite page 11) J'aurais voulu que tous mes amis aient vu Rex Ingram, jouant le rôle de Dieu le Père, dans les Verts Pâturages, l'é tonnant film de Marc Connelly. Je dis cela parce que je leur souhaite du bien et parce que devant cet écran, ils au raient retrouvé, par miracle, leurs jeux d'enfants, qui revient partout du mer veilleux et du primitif, comme si le mon de venait d'être créé. Oui, il y a le pas teur qui dans un village de Louisiane lit la Bible aux négrillons. A chaque tour de page les doigts se lèvent et les gamins posent des questions, par fois des plus saugrenues, qui font rire et auxquelles le pasteur a de la peine répondre. Peu peu, les images que la Bible réveille dans les cervelles négrillonnes se rejoi gnent, se nouent, se superposent en pu re imagerie africano-américaine, naïve et fraîche, poétique de primitif. Ce sont les deux éléments du film. L'école de ce pasteur de Louisiane et la Bible. Dieu le Père, dans ce jeu-là, est un pas teur méthodiste qui serait, en même temps, le chef d'une grande entreprise. Ici cela devient tout fait original. II a une redingote ,une barbe blanche et il forme des cigares deux francs. Il a un bureau et un fauteuil mobile. L'An ge Gabriel est un contre-maître. Seu lement la terre que Dieu a créée avec l'humanité qui y habite, cause au Créa teur un perpétuel tourment. Car les hommes en agissant mal, brisent l'ordre et l'harmonie de l'univers, un mécanisme fragile et drôle. C'est donc une mau vaise affaire toute expérience Jé- hovah se dit bout de nerfs le mon de est un casse-tête et être Dieu ne va pas sans ennui. Ce Dieu n'est pas une abstraction philosophique. Il a des cha grins, des ennuis et des joies. C'est en fantin, je l'accorde, mais c'est beaucoup plus émouvant. Lire la suite page 7.) Le Front Populaire, en don de joyeux avènement, avait promis de donner aux Français la liberté jamais, sous au cun ministère, elle n'a été plus cynique ment violée. La liberté de réunion n'existe plus. L'interdiction des réunions de l'opposi tion a même revêtu .après le 16 mars 1937 (émeute de Clichy), un caractère systématique. La liberté du travail a été violée, dès le mois de juin 1936, par les occupa tions d'usines. Le gouvernement n'a jamais tenté de faire respecter le droit des ouvriers opposés la grève. Jamais les attentats extrémistes con tre la liberté individuelle n'ont été si nombreux. Affaire Formysin .attentats Nantes .Strasbourg, Paris, Chambéry, etc.). La violence communiste n'a pas épargné les enfants attentat contre le jeune Batuel du patronage catholique d'Ivr". contre le petit Gignoux, tué Lyon). (Voir suite en 4e page.)

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