"AU SUD"
utenez la propagande de la ligue Mar time Belge, 83, Rue Croix de Fer, Bruxelles.
ABOWVFZ-VOUS
jjr SUD, dimanche 23 mai 1937.
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Le port de Zeebrugge.
La question de l'équipement du port
t de toute première importance. 11
aUt accorder aux navires qui doivent
aler, des facilités de toutes sortes.
Un exemple la stations de soutage
-'tablic sur 'e m®'e opère le charge-
ent de chadbons bord des navires
vec le maximum de célérité.
200 tonnes 9ont chargées en 42 mi-
utes.
900 tonnes en 4 heures.
6080 tonnes en 70 heures,
ans des conditions difficiles d'arrima-
En juillet prochain sera créée une
tion de combustibles liquides. Les
vires pourront se ravitailler en ma-
out, en gaz oil pour les petits navi-
de cabotage.
11 y aura 22 tanks contenant 24.000
unes. Cette exploitation se fera par
station de soutage actuel en accord
ec la Raffinerie Belge de Pétrole
'anosoff). Outre l'opération de sou-
-, la société redistribuera des com-
nstibles liquides en Belgique, dans le
ord de la France, en Angleterre.
Les navires moteur qui viendront
ravitailler en combustibles liquides,
profiteront pour traiter d'autres opé
rions commerciales.
Un autre exemple d'initiative privée
celui-ci
Pour attirer les bateaux, la station
e soutage actuel a créé un magasin
'approvisionnements pour navires avec
os. Les souteurs peuvent trouver de
out lors de leur escale de la couleur
ur repeindre leur coque, des corda-
es, du tabac, des conserves, des légu-
fraïs, du gin. Ils peuvent même
voir 3 francs la tojine de l'eau douce
ui se paie 35 francs Terneuzen. Un
"pitaine de navire ostendais comman-
~nt bord d'une unité de la flotte
u Lloyd Royal Belge, débarquait
eebrugge pendant les grèves d'An-
ers. II ignorait ces avantages intéres-
nts.
Afin de pouvoir délivrer aux navi-
ces avantages toute heure du jour
t de la nuit, la station de soutage a
emandé et obtenu moyennant le paie-
ent de 'douze milite frtmcs chaque
°is, un poste permanent de douanes.
II y a quelquefois dans I'Adminis-
tion des hommes qui ne sont pas
rétrogades. Le sous-directeur des
onanes qui accorda cette autorisation
t aujourd'hui Directeur général au
tnistère des Finances.
Très peu de ports au monde peuvent
targuer d'offrir de telles facilités.
Les avantages de Zeebrugge comme
rt d'escale sont patents. C'est le seul
rt belge la côte en eau profonde,
marée basse, lorsque les conditions
Profondeur sont réalisées, une passe
400 m. de largeur et de 9 m. de
°fondeur permet l'accès du môle aux
vires de toutes dimensions. La ma-
vre d'accostage est facile par tous
temps le balisage de la passe est
Point. Les capitaines de navire sont
accord pour reconnaître les excellen-
qualités nautiques du port.
Aux dires du Directeur de la station
s°utage, Monsieur Larquemin, marin
^ant 18 ans, ancien capitaine d'ar
gent, Zeebrugge est un des meilleurs
rts d'escale du Continent. Voici un
O'gnage qui est une preuve: La can
on obtenue par la société pour une
de 5 ans, en 1929 a été deman-
depuis pour 20 ans. et finalement
tenue pour 40 ans. Il y a des cho-
°°lossales faire Zeebrugge, as-
s avantages énumérés ci-dessus ne
Pas fréquents dans les ports d'es
cale. A Boulogne, par exemple, les na
vires transatlantiques restent sur rade
il faut procéder au transbordement des
passagers un kilomètre environ de
la gare maritime.
Situé 88 kilomètres d'Anvers, Zee
brugge est l'avant-port tout désigné de
notre grand port national.
Pour les ports d'escale, la question
de vitesse est primordiale. Anvers tê
te de ligne, ne sera jamais un port
d'escale. Zeebrugge est le complément
très utile de ces importantes installa
tions. Il serait indiqué de voir nos mal
les congolaises faire escale Zeebrugge
au retour de la colonie. Elles dépose
raient Zeebrugge les voyageurs et le
courrier, et continueraient leur route
sur Anvers avec les matières pondé-
reuses. Le gain de temps pour les
voyageurs serait au minimum de six
heures et parfois de trente-six. Les cas
ne se comptent pas des bateaux qui
doivent attendre l'heure de la marée
montante et lorsque le brouillard tom
be sur l'Esc out, il paralyse littéralement
la circulation des grands paquebots.
Les cas plus"rares de l'obstruction du
passage par les glaces, ne peuvent pas
être passés sous silence.
rêt ne serait que de deux ou trois heu
res et les frais d'entretien des passagers
seraient d'autre part diminués dans une
mesure appréciable.
Et puis s'il fallait la Compagnie
Maritime Belge une compensation pé
cuniaire aux droits de port, ne serait-
il pas légitime que l'Etat partie Mi
nistère des Postes lui alloue de ce
chef une certaine indemnité
M. Hervy-Cousin continue et rappel
le le vœu adressé le 10 avril 1922 au
Ministre des Travaux Publics par la
commission de 1921 La Commission
estime qu'il est désirable que les di
verses administrations de l'Etat favori
sent chacune dans sa sphère d'action,
l'établissement Zeebrugge de lignes
d'escales et de navigation.
Il ne s'agirait pour l'Etat que d'un
sacrifice léger destiné provoquer la
rentrée de revenus considérables (il a
d'ailleurs sa part des recettes réalisées
au port de Zeebrugge).
Par cette escale, la praticabilité de
l'avant-port sera démontrée, car on ne
discute pas un fait l'utilité du môle
et de la rade sera établie la cause
du port sera gagnée devant l'opinion,
l'étranger n'aura plus d'appréhension et
PORT DE ZEEBRUGGE. Les paquebots Brazza et Espagne
en escale au môle.
En septembre I 92 1la Compagnie
Belge Maritime du Congo a envisagé la
possibilité de faire escaler Zeebrugge
les navires rentrant du Congo. Elle ac
ceptait de faire un essai, mais elle exi
geait
l le dragage une profondeur suf
fisante pour qu'un navire ayant une ca-
laison de 22 pieds (6 m. 70) puisse
entrer, accoster et sortir tout état de
marée.
2) la mise leur disposition d'une
partie du hangar no 5.
3) un train spécial pour amener les
voyageurs Bruxelles.
Mais, cette époque, les pourpar
lers n'aboutirent pas, les profondeurs
n'étant pas suffisantes pour que les pa
quebots de la C.B.M.C. pussent entrer
toutes heures du jour et en tout état
de marée Zeebrugge.
M. Hervy-Cousin 1 a émis des
considérations judicieuses concernant
l'escale des paquebots de la Compagnie
Belge Maritime du Congo
Débarqués Zeebrugge les colo
niaux rentreraient plus tôt chez eux le
courrier serait distribué plus rapidement
aux Ministères, aux sociétés coloniales
et aux divers destinataires. Le service
apparemment rendu au port est ainsi
largement partagé par d'autres Gou
vernement, sociétés, particuliers.
L'escale Zeebrugge ne constituèrent
pas non plus pour la Compagnie Ma
ritime Belge un sacrifice consenti en
pure perte et sans compensation l'ar-
I Voir Note sur les Ports de
Zeebrugge et de Bruges et sur les con
ditions de leur prospérité.
pourra examiner en toute sécurité d'es
prit, l'éventualité d'escales Zeebrug
ge.
Les adversaires du port de Zeebrug
ge traduisent leur animosdté propos
du port d'escale surtout, nous y re
viendrons, la question en vaut la peine.
En tout cas les escales en 1926, des
malles du Congo, et des nombreux na-
|vires qui accostèrent au môle au lieu
d'aller Anvers est réponse cinglante
aux détracteurs existants.
Zeebrugge se trouve sur le passage
des Lignes reliant les ports russes, sué
dois, finlandais, polonais, danois, alle
mands, avec les ports de l'Amérique
du Nord et du Sud et avec celles de
l'Afrique. Une vingtaine de lignes de
navigation longent nos côtes sans accos
ter parmi lesquelles, les Allemandes
sont les plus nombreuses.
Le conseil d'administration de la
Compagnie des Installations maritimes
de Bruges écrivait dans un de ses rap
ports, que la question! des escales était
d'une importance capitale, mais pour
la notoriété et les relations extérieures
qu'elles créent et qui attirent la clien
tèle commerciale.
Dès après la guerre, il semble que
nos gouvernants auraient dû profiter de
la réorganisation des compagnies de
navigation allemandes, danoises, russes,
Scandinaves, vers les Amériques et vers
l'Afrique. Notre Diplomatie aurait pu
agir sur un levier dont les effets auraient
été fort sensibles. Il appert que nous
avons perdu maintes occasions de faire
œuvre positive.
par Marcel PATERNOSTRE
Longtemps la question des dragages
qui n'était pas résolue, empêcha les
pourparlers d'aboutir. La compagnie
■n'était pas en état de supporter seule
les charges résultant de l'entretien des
profondeurs. Depuis quelques années
l'Etat en assume la responsabilité, mais
l'amélioration est loin d'être satisfai
sante.
11 faut se rendre compte du fait que
les compagnies de navigation ne vont
pas se mettre d'accord pour accepter
de faire escale Zeebrugge partir
d'une date déterminée. Il faudra donc,
se résoudre attendre une progression
lente inévitablement. II y aura d'abord
une ligne de navigation qui fera escale,
puis deux, puis trois, puis un plus grand
nombre.
M. Hervy-Cousin que nous avons dé
jà cité rappelle aussi ce qu'affirmait la
commission de I 92 1 c'est une faus
se conception que d'attendre pour créer
les profondeurs jusqu'au moment où les
escales seront contractuellement assu
rées puisque les escales ne se décident
que si elles trouvent des profondeurs
non pas projetées et promises, mais
réalisées et faciles contrôler par des
sondages.
On a souventeet avec raison compa
ré Zeebrugge Boulogne. Longtemps,
Boulogne fut un port délaissé par les
compagnies transatlantiques comme
port d'escale. On verra plus loini ce
qu'est devenu ce port en moins de cin
quante ans.
Mais les frais de mise profondeurs
et d'entretien de ces profondeurs sont
les mêmes pour un navire que pour 1 0
ou 100. On devra pourtant se décider
rétablir les profondeurs la demande
d'une première compagnie de naviga
tion.
Depuis que l'Etat a repris la charge
des profondeurs de l'avant-port, il est
le seul juge des dragages effectuer
le long du môle. La Compagnie avait
en 1930 l'assurance que tout le néces
saire serait fait pour que les grandioses
installations de Zeebrugge remplis
sent pleinement et adéquatement le rô
le qui leur est dévolu dans l'économie
du pays...
Cette assurance ne fut pas de lon
gue durée, car l'année suivante, les pro
fondeurs ne furent que trop stricte
ment suffisantes au point que les
compagnies clientes menacèrent de dé
serter le port.
L'histoire du port d'escale est celle
des occasions manquées. Eh 192 7, les
paquebots américains amenant les Ro-
tariens lors de leur voyage en Belgique,
ne purent accoster Zeebrugge, faute
de profondeurs suffisantes. Ils furent di
rigés grands risaues sur Anvers, d'au
tres restèrent Flessimgue.
Les demandes d'escales tant sol
licitées la compagnie les reçut ce
pendant.
Eh 1931, un armement étranger fit
des avances pour faire escaler au mô
le ses transatlantiques condition de
pouvoir disposer d'une profondeur de
2 7 pieds marée basse soit environ
9 mètres. Inutile de dire que la Com
pagnie des installations Maritimes de
Bruges a dû refuser cette offre intéres
sante.
Faute de pr~'c- suffisantes, la
Compagnie dut refuser en 1931, l'es
cale du CARONIA et du CAR-
MANIA de la Cunard Line.
(a suivre)