U Loi sur l'Alcool L'art moderne. Poli,iQue Extérieure Notre Peuple. 4e ANNEE No 21. Hebdomadaire 50 cent. le numéro. DIMANCHE 23 MAI 1937- ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS DimifawKArliddatwth» t Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de TVwoot, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43. par le sénateur C. de FRAIPONT Par Paul A. Van Huffel. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se jistallise dans la volonté du pouvoir. I Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Nos lecteurs trouveront dans ce nu- néro ci UD un compte-rendu de no te collaborateur Ghislain Van Houtte •m la vis.te triomphale de Notre Sou- •erain dans le Sud de la Flandre. Comme nous en faisions le rappro chement la semaine dernière, toute la jresse a rappelé le souvenir de la vi- ;ite émouvante de la Reine Astrid dans :ette même région. La Reine était venue incliner devant les misères du peuple, le Roi est venu constater les efforts de cette population pour agir contre l'adversité et améliorer son sort. La Reine avait apporté la consola tion aux humbles. Le Roi est venu fé- iciter les travailleurs. Ces travailleurs que le Roi recevra si nombreux aujour d'hui en son domaine royal, ont répon du avec un enthousiasme débordant la visite de Sa Majesté. Tout le long du parcours un Peuple est accowu pour ovationner le Souve rain. Ce peuple était notre peuple loyal et foncièrement bon de Flandre. Un peuple travaileur et uni. dans une iè- ]ion où des politiciens médiocres s'ef forcent de le diviser autour de la ques tion sociale, de la question religieuse, de la question linguistique. Le Roi premier citoyen de Belgique, est le Souverain de tous les citoyens, le toutes les conditions et de toutes les lasses. Le Roi profondément croyant, qui a trouvé par la Religion le courage de vaincre une épreuve terrible, est le Souverain de tous les citoyens, croyants M incroyants. Le Roi, enfin et surtout. est ni flamand, ni wallon il est belge. C'est la grandeur de la Monarchie la largeur de vues et la tolérance la lus comprehensive. Constamment, sans têpit, la Monarchie travaille rétablir dans la Nation l'unité, que les politi- oens s'acharnent détruire. TOUT CE QU'IL Y A DE BEAU. Ï'E GRAND. DE NOBLE DANS i\r0TRE PAYS. NOUS VIENT DE U ROYAUTE. TOUT CE QU'IL y A DE NEFASTE. DE MEDIO- rr,p DE NUISIBLE NOUS VIENT POLITICIENS. Et c'est ce que notre bon Peuple a :°nipris, dans le Pays de Courtrai, de Wouscron. de Menin. en se précipitant au devant du Souverain en l'acclamant ai'ec frénésie, en acclamant en lui, la Belgique. La Belgioue est une réalité vivante. La Monarchie a donné cette réalité uno valeur morale invincible. Pour la Beloiaue et pour le Roi. pour 'e Peuple de Belgique, il faut crue tous 'e<: bons citoyens s'unissent dans un *Port constrvctif dans la vie économi- °Ue et sortie, en dehors de la poli- hyue. et au elle laisse aux histrions po- hticiens Je -tSr;t et va<n pr<"'lèqe de discourir. La Monarchie, pierre par r'*rre. r'rl't'o Jp Re/otoup. O"4* tons fos bons citmjens fassent le serment d ai- d?r la Monarchie dans cette oeuvre en tes ennemis du bien commun les politiciens. r y Comme je le déclarais mercredi, il reste peu de chances de voir prévaloir le bon sens au Sénat, la droite ne pouvant ou n'osant se décider suivre avec quel que unanimité le sénateur Legrand dans son loyal essai de revision de l'odieux régime dont nous souffrons. Quel aveuglement cependant que ne pas reconnaître les raisons profondes de l'échec, que personne ne songe nier, de la loi de 1919. Cette loi fut un essai que nous vou lons croire louable, mais qui n'a rien donné sauf l'éclosion du débit clandes tin où l'on trouve côté de l'alcool d'au tres distractions tout aussi nuisibles la santé publique. La loi n'a rien donné parce que la répression des abus se révéla inefficace, personne ou presque ne souhaitant voir appliquer cette loi. Ni les parlementaires qui l'ayant votée la violent avec un en semble touchant qu'ils soient de gauche ou de droite. Je suis convaincu qu'il n'en est pas cinquante pour les deux Cham bres qui l'ont constamment observée ou sont décidés l'observer l'avenir. Ni les magistrats qui doivent s'excuser d'appliquer une loi qu'ils n'observeront pas eux-mêmes en sortant du prétoire. Ni la gendarmerie et la police qui la réprouvent, ni les administrations com munales des grandes villes qui, elles aussi, la violent très officiellement. Cette loi a fait faillite elle est mau vaise parce que inapplicable. Elle est inapplicable parce que chacun est bien décidé la violer la plus prochaine occasion. Elle n'a servi qu'à des agents du fisc qui ont touché des primes l'espionnage en utilisant souvent des procédés que les juges ont dû réprou ver. Il n'est pas un bourg en Belgique où l'ouvrier sortant de l'usine ou l'agri culteur revenant des champs hésite sur l'hospitalière demeure où il absorbera les petits verres que seul le cabaretier pavant patente lui refusera parfois. Le sénateur Orban espère, sans réta blir la liberté, obtenir quelque chose en renforçant la loi et la répression. Son il lusion est grande il accentuera la frau de et en augmentera la gravité. Pensez-vous que l'Amérique sèche est redevenue humide par simple amour de l'alcool Non pas. La loi sèche a été abrogée parce que tout ce qui est sain en Amérique a constaté avec effroi la recrudescence du vice et du crime, fruits d'une réolementation absurde comme toutes celles qui ont la prétention de suoorim<>r le vice et d'ériqer la vertu par une loi. Ce n'est oas par la contrainte que l'on rend l'homme proore. mais oar l'éducation, la propagande. le sport et I'ev»rnn1f>. Sunnrimez par une loi la possibilité /Tue vire l'homme en invente un rire. A l'alcool succéderont les stupéfiants et T(> f™1 o rp m opf sA ta îllonrs sii.nw«n®r la frait- ^Je s'i'te nage 2) (Suite) Au début, l'art décoratif moderne avait péché par exagération ou plutôt par affectation tout quiconque était placé devant un meuble moderne regar dait cette création avec étonnement plu tôt qu'il ne l'admirait. Elle plaisait ra rement et alors ce n'était encore que parce qu'elle étonnait. Une excentricité manifeste avait guidé les pas des pre miers modernistes et cette étrangeté poussée jusqu'à la provocation était considérée comme la preuve indéniable et fatale du génie. Et cependant mal gré l'audace de ces artistes nouveaux, audace qui avait arraché tout conser vateur des cris d'indignation, ils n'en ont pas moins logé et meublé la scien ce et l'industrie dans le cadre qui leur convenait et c'est une justice qu'il faut leur rendre. Je m'imagine souvent voir dans mon salon ces meubles aux formes parallélépipédiques, ces fauteuils et ces tables simplifiés jusqu'au schéma qui heurtent toute intimité ils enlèvent tout sentiment d'aise. Par contre je les situe leur vraie place dans des cliniques, paquebots, ou laboratoires où ils sont les bienvenus. Les arts de la maison se sont aussi transformés par adaptation, par dériva tion, par l'heureuse modification de la forme antérieure, sous l'empire d un nouvel usage, ou même et sans plus de difficultés, d'un nouvel esprit. Or 1 in vention du génie demeurant par force rare et exceptionnelle, celles qui ont traduire des besoins nouveaux sont li mitées par nature. La voie normale et aisée reste la modification, dans un nou veau climat moral, de la forme ancien ne. C'est ainsi qu'Eugène Marsan ex plique l'art nouveau. A présent nous possédons un art de dérivation et un art d'invention, deux faces d'un même style dont on pourra aisément marier les tendances opposées force de sagacité et d'ingéniosité. Rien n'empêche l'art moderne de reprendre et de transmettre quelques- unes de ces formes 1900, de ces formes molles, qui ne furent pas toutes mort- nées, et qui par l'union de leurs for mes anciennes avec un galbe nouveau ont su créer une nouveauté caractéris tique. Nous voyons avec satisfaction que l'art moderne est présent presqu'en- tièrement dépouillé de cette exagération qui étonnait, et que les créateurs de nouvelles formes se sont mis en règle avec la raison et avec la destination. La grâce, la beauté et tous les élé ments indispensables l'efflorescence d'un style se sont retrouvés et nous dé couvrons dans les demeures ce sourire et ce chaume que la naissance d'un nou veau stvle nous avait enlevés. Quant au public qui suit trop souvent tous ce" efforts ^'uu œil distrait il se rait souhaitable de l'instruire oour qu'il ouïsse accueillir avec intérêt ces formes si expressives et si diones. pour ou en- Voir suite page b) Enfin, au moment même où les offi cines de dépêches antifascistes du mon de entier annonçaient on ne sait quel coup d'éclat de l'Italie, le comte Ciano a prpnoncé un discours qui, si l'Occi dent était capable de réflexion, permet trait de réparer les dégâts des deux der nières années et, en rendant l'Italie quelque liberté dans ses rapports avec Berlin, de sauver Vienne et ailleurs, ce qui reste encore de compromis Telles sont les paroles de Pierre Ga- xotte, écrivain politique de valeur. Ce jugement nous le faisons entière ment nôtre. L'Italie par la bouche de son ministre des affaires extérieures, a ouvert une porte bien large, pour la réconciliation et la paix. Ce discours, met un terme toutes les médisances antifascistes, et c'est maintenant ces antifascistes mêmes qui se posent en défenseurs de la Paix, de mettre leurs beaux discours et leurs belles promesses en pratique. Il ne s'a git plus de déblatérer, sur un soi-disant troublion fasciste puisque celui-ci. donne l'occasion de remettre tout en bon ordre Mais gageons que ces lurons ne voudraient pas profiter de l'aubaine, de peur de perdre leur aliment démago gique, si profitable tant de points de vues. Cependant, le discours de l'homme d'état italien est clair et précis. Tous les problèmes que la politique italienne laissait sans solutions, sont ici élucidés Premier Point Une déclaration. Notre Empire existe Personne ne nous empêchera d'y faire flotter notre draoeau. Par conséquent, notre empire ne doit plus être l'objet de discorde au sujet de sa reconnaissance. Deuxième Point Attitude envers la S.D.N. Je constate, dit l'Italie réaliste, qu'elle est caduque. Conclusion La S.D.N. doit se re nouveler ou périr. Notre position La voici Aucune initiative ne viendra de notre part Troisième Point l'Espagne. Notre position Nous respecterons nos engagements de non-intervention Déclaration nette, qui ne permet plus de doutes. Quatrième Point L'Allemagne. Notre amitié avec ce pays, dit le comte Ciano, ne doit pas prêter confusion. Nous nous estimons, parce que nous menons une politique parallèle, mais elle ne veut pas dire que notre entente nous empêche de vivre en bons termes avec les autres, car aucun Bloc n'a été con- stitué. aucun accord nouveau n'est en visagé Cinauième Point l'Autriche. Notre position reste la même, sans être anti-allemande. Sixième Point Le plus imoortant l'Anateterre Nous n'en voulons oas l'Angleterre pas en tout cas cause (Suite patte 2) t

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