ommes-nous
en dictature
Où sont
les mauvais
Belges?
La liberté
religieuse
chez let rouges
Henry Feneau
Ibiza Almeria
Hebdomadaire 50 cent, le
ABONNEMENT s 1 AN 20 FRANCS
Diwirtfae^AdiiAïklilliM i Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thooraot, YPRES. Compte-chèques postaux 1003.43.
Politique Extérieure
4e ANNEE No 23.
DIMANCHE 6 JUIN 1937.
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
lidarité nationale existe et qu'elle se
stallise dans la volonté du pouvoir.
I
1
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
La LIBRE BELGIQUE commentant
e projet de loi de Man sur la déléga-
on de pouvoirs au Ministre des Finan-
es écrit très justement Nous deman-
ons qu'on respecte la Constitution,
u'on maintienne les prérogatives du
Parlement, que le Gouvernement ne se
onduise pas comme un Gouvernement
de dictature, enfin, que M. de Man ne
oit pas autorisé, quasi seul, commen-
:er la réalisation de son fameux plan.
Nous demandons que le pays sache où
-n le conduit, surtout lorsque le pilote
est suspect de vouloir l'entraîner subrep-
icement dans les voies de la natio
nalisation du crédit.
Mais si ces remarques de notre con
frère bruxellois, qui a le mérite de res-
er indépendant, sont pleines de bon
ens, nous sommes obligés de lui faire
^marquer qu'il n'a de clairvoyance qu'à
etardement. Puisque la Libre Belgique
l'amabilité de lire notre hebdomadaire
t de le citer, nous sommes convaincus
ue plus d'une fois elle doit se dire
ue LE SLID prévoit très exactement
e tours des événements politiques, sans
assion et sans haine, et cela nous per-
et de reprocher notre grand confrère
ela... faiblesse électorale.
La Libre Belgique a soutenu la cam-
agne électorale du syndicat d'exploita-
ion politique présidé par M. van Zee-
and. Elle dénonçait cependant avant
es élections les dangers de ce syndicat.
Ile savait quoi s'en tenir. Et d ail—
eurs la mauvaise besogne accomplie,
ès le lendemain du scrutin, elle mettait
es lecteurs bruxellois en garde... con-
re l'erreur qu'elle venait de leur faire
ommettre
Oui, nous sommes en dictature Ou
u moins nous avons un gouvernement
e politiciens qui agissent comme des
dictateurs honteux. Nous avons un Mi-
àstère de la Justice qui déclare ouver-
cment qu'il a pris ce portefeuille pour
ombattre un parti politique, lui le Mi-
istre du Roi, et cela au mépris de
O-'.tes les libertés constitutionnelles.
Son prédécesseur, aussi libéral que
avait d'ailleurs agi en véritable po
rtât en mécanisant la justice contre le
avs Réel. C'est pourquoi le substitut
■écanisé reçut juste pourboire en deve-
ant chef de Cabinet du successeur de
e Ministre. Le Ministre, d'autre part
e?ut comme récompense un costume
rodé de Gouverneur.
Heureusement la magistrature est in
tendante, et contre un substitut v«l,
°us voyons se dresser des magistrats
tcrqiques. La Cour d'Appel et la Cour
e Cassation ont souligné tout ce que
e Premier réquisitoire avait d'inconsti-
'Jtionnel.
Libert* de la r>resse bafouée. Natio-
alisat'n- du crédit orénarée h^e^oepte-
l*nt. Ministre de la Just'C* déclarant
'•'vertement gu'il fera usarie d-» se«s rott-
®'rs pour entrave'- la liberté d opinion
/Suif" fljfff 2)
A WATERLOO
LE DIMANCHE 20 JUIN
La presse française, très mal infor-
mée des choses de Belgique comme de
coutume, fait écho la manifestation
wallingante de Waterloo. Nous croyons
qu'il est inutile d'insister sur la menta
lité de valets des organisateurs de cette
manifestation, et nous souhaitons que
les Français ne se laisseront pas pren
dre au piège. Il suffira de leur dire
que pareille manifestation est un camou
flet odieux notre fierté nationale.
Nos lecteurs apprécieront le lyrisme
de cette prose, constateront le rôle que
le gauche remplit cette manifesta
tion. et... seront heureux d'apprendre
que 30 postes radiophoniques... Les
quels L' I.N.R.?
Samedi 19 juin. Plancenoit, Der
nier Carré.
Vingt-trois heures. Nuit noire.
Soudain, là-bas, sur la route de Wal
lonie, des flammes rouges griffent 1 in
visible ciel. Qu'est-ce Elles s'appro
chent, s'amplifient, par centaines. Ce
sont les Gardes Wallonnes du Hainaut,
de Liège et de Namur, venues de di
verses cités de Wallonie, pour se re
trouver, l'heure dite, au rendez-vous
fixé au Monument de l'Aigle blessé,
afin d'y accomplir la rituelle Veillée...
Les Gardes veilleront, ainsi, jusqu'à
l'aube, se relaieront, fidèles, infatiga
bles.
Les braves gars, après leur tour de
veille, coucheront même le sol, sur la
plaine sacrée.
Et l'aube les trouvera leur poste,
impassibles, simples et grands...
Le correspondant Barcelone du
journal catholique anglais 1' Univer-
se M. Milford junior, a rapporté,
son retour en Angleterre, les rensei
gnement que voici au sujet de la vie
religieuse en Catalogne. Ce journaliste
se trouvait Barcelone depuis le dé
but de la guerre civile il quitta pour
pouvoir publier librement ses impres
sions.
Depuis janvier, je n'ai plus en
tendu la messe. J'ai essayé de le faire,
diverses reprises.. La messe est en
core célébrée dans un quartier de Bar
celone, celui d'Euzcadi, où résident les
Basques. Je m'y rendis secrètement et
demandai être admis. Mais on me
répondit Nous ne pouvons admettre
ici que les Basques. Les rouges ont
dû faire cette concession leurs alliés.
A part cette exception, il n'y a plus
aucun exercice religieux, nulle part, pas
plus protestant que catholique.
Ce serait, d'ailleurs, la mort pour
le prêtre et la prison pour tous les as
sistants.
Chaque dimanche matin, un ami ve
nait me faire visite, mon appartement.
Je fermais alors les auvents, j'allumais
la lumière électrique et je verrouillais
la porte. Puis nous récitons les prières
de la messe, les interrompant chaque
Dès 9 heures du matin, le dimanche
20 Juin, quel que soit le temps, des cars,
par dizaines, arrivant de Wallonie et
de France, des trains et des tramways
spéciaux, de caravanes cyclistes, con
duiront au lieu de concentration, au Mo
nument Gordon, l'intersection des rou
tes de Charleroi, de Nivelles et de Bru
xelles. des pèlerins par milliers.
A l'intention des pèlerins catholiques,
une messe sera dite 10 heures, au
Monastère de N.-D. de Fichermont, sis
300 mètres du lieu de concentration.
A 10 h. 45 l'énorme cortège, entraîné
par les Gardes Wallonnes, les Jeunes
ses et les corps de musique, se mettra
en marche, et, 11 h. se massera de
vant le Monument Français de l'Aiqle
blessé où se déroulera, aussitôt, la Cé
rémonie Annuelle.
A^rès le salut d'usage du Président
du Comité organisateur et le dépôt de
fleurs, par les délégations. MM. Tean
Hubeau. orofesseur l'Université de
Liéoe. Maurice des Ombiaux, de I Aca
démie belge de langue et de littérature
françaises, et Georges Tru.ffaut, déou-
té-érhev'n de Liéqe. prendront successi
vement la oarole.
(Voir suite page 3)
LE SUD a appris avec plaisir que
la Croix de la Légion d'honneur avait
été remise officiellement, sur le terrain
d'aviation de Fiers, dimanche dernier
au Major de réserve Henry Feneau.
Les officiers aviateurs du Nord avaient
tenu donner une certaine ampleur
cette cérémonie organisée en l'honneur
du Président des officiers de réserve de
l'aviation militaire belge et d autre part,
les officiers de réserve belges avaient
envoyé une délégation composée des
majors Mantel, Lambert, Franchomme
et des lieutenants Velings, de Briey,
Janssens et Lippens.
Nous avons tout particulièrement pu
apprécier le dévouement avec lequel le
major Feneau apporte son appui tou
tes les initiatives en faveur de 1 aéronau
tique. Tant pour l'exposition aéronauti
que d'Ypres que pour celle de Courtrai,
Wevelghem, le Major Feneau, sans
hésitation, cordialement nous donne sa
collaboration la plus complète. C'est un
exemple qui pourrait être suivi par ceux
qui ne soutiennent pareilles initiatives,
que d'une manière toute platonique.
La propagande aéronautique n'abou
tira des résultats rapides que si tous
ceux qui s'intéressent l'aviation appli-
ouent le vieux diction Aide-toi et le
Ciel t'aidera. Le Major Feneau l'a com
pris, et LE SUD est heureux de oou-
voir saisir cette occasion de lui adres
ser avec ses félicitations les plus cordia
les, ce témoignage sincère et mérité.
fois que nous entendions un bruit sus
pect, au balcon ou dans le couloir. Avec
les mêmes précautions, nous récitons eu
sifflant, de temps autre, le Rosaire.
Car, surpris, nous étions certains d'en
courir, au moins, une peine de prison.
Rue Enrique Granados, un vaillant
prêtre se cachait dans une famille. Cha
que dimanche, il célébrait la Messe. Un
jour, une dame téléphona l'une de
ses amies N'oubliez pas dimanche.
11 h. Cette communication fut inter
ceptée au Bureau des Téléphones et
le dimanche matin, des soldats envahi
rent la maison ;le prêtre et tous les
assistants furent arrêtés. Le prêtre fut
fusillé et les assistants se trouvent en
core en détention.
Un immeuble annonçait un étage
louer. Un vieillard et un jeune homme
gagnèrent l'étage pour visiter l'immeuble
Quelque temps après, se présentèrent
(Voir suite page 16)
Deux noms qui resteront célèbres 1
Deux événements qui, si l'Europe
avait été plus prête, auraient déclenché
la guerre universelle
Heureusement pour notre pauvre
Europe, l'Angleterre n'est pas prête et
les autres puissances, ne tiennent pas
fort s'engager dans un conflit géné
ral
C'est pourquoi le scandaleux atten
tat contre le «Deutschland Ibiza, et
la très rapide et effrayante riposte d'Al-
méria, n'a eu aucune suite grave et irré
médiable.
L'on peut même dire qu'elle a eu des
effets salutaires pour l'assainissement de
l'atmosphère politique
En effet, de ces événements ressort
une fois de plus l'inutilité en cas de con
flit, de sanctions, de mesures de blo
cus, ou de non-intervention.
Ensuite, la S.D.N. en sort encore plus
inutile que jamais La seule chose qu'el
le puisse encore faire d'intelligent, c'est
de rejeter toutes les jérémiades mélo
dramatiques de Valence, la seule cou
pable, la seule qui sous le couvert de
nombreux mensonges, tâche de géné
raliser le conflit espagnol
Dernier effet salutaire de ces événe
ments le changement d'attitude de
l'Angleterre qui ne semble plus aussi
partie pour les rouges espagnols.
Ce dernier effet, peut être d'une con
séquence très importante dans un ave
nir fort proche.
Seulement. Le danger reste assez
grand L 'Angleterre réussira-t-elle
ménager la chèvre et le choux
Il semble que tout peut avoir une fin
La fin la meilleure serait la solution
du conflit espagnol par la victoire de
Franco
Il n'est pas impossible que l'Alle
magne attende du général Nationaliste,
une victoire totale d'ici un mois.
Ce désir exorimé déjà dans la presse
allemande, s'il devient réalité, écartera
pour queloues temos encore la menace.
d'un conflit général en Europe
H. ERGE. t