Yan Zeelând dévslué. Encore la Politique Exlérieure
Westvlaamsche Après l'Alerte
Russie Roumanie
4e ANNEE No 24.
50 cent, le
DIMANCHE 13 JUIN 1937.
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
Dirwlimi Aiiiifli*4ilIiM i Ch. van RENYNGHE,
19, rue Longue de Thouroot, YPRES. Compte-chèque» pooteux 1003.43
IL
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
I solidarité nationale existe et qu'elle se
[cristallise dans la volonté du pouvoir.
1
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Pauvre cher homme Et cependant
ce bon M. van Zeeland est un homme
I intelligent. Comment, lui. dont le pres-
1 tige était grand auprès de la généra-
Ition de la guerre, lui, qui avait su con-
louérii la confiante des générations mon
tantes, comment van Zeeland est-il
tombé dans le piège du régime au point
i'en sortir amoindri, épuisé..., dévalué
[comme un pauvre et vulgaire franc après
|une manipulation monétaire
Ce n'est pas sans tristesse que nous
[relisons la lettre ouverte adressée par
■LE SUD M. van Zeeland au début
[de la campagne électorale qui devait se
[terminer par la journée des dupes
[Le 11 avril au soir M. van Zeeland se
[croyait un grand homme. Le 11 avril
[M. van Zeeland était définitivement
[vaincu par le régime politique parlemen
taire. Il devenait un homme du mi-
jlieu avec cette terrible infériorité due
sa formation de professeur il igno
rait les règles et les moeurs de la co-
[médie politique et croyait l'honnê-
|teté des politiciens
,Nous disions il y a plus de deux
^ns le régime politique parlementaire
décadent n'a qu'un homme en réserve,
qui soit capable de prendre en mains
[es rênes du pouvoir et d'opérer le re
dressement nécessaire c'est Paul van
îeeland. Hélas pour les politiciens
^ux-mêmes, l'expérience tentée se ter-
nine lamentablement. Le régime triom
phe avec tout ce qu'il a de médiocre,
maffia politique un moment émue
l'arrivée de van Zeeland au pou
voir et la crainte salutaire de Rex, avait
ermis au premier gouvernement van
eeland de gouverner.
Le second gouvenement van Zeeland,
Jusqu'aux élections du 11 avril, avait
Péjà une tendance retomber dans les
pnciens errements. Mais après le re
maniement ministériel du mois d'avril
bous voilà embourbés dans la politi-
Rille la plus basse et la plus odieuse.
Kout projet de loi et toute interpella
tion sont matières chantage politique.
:premier ministre n'a plus aucun pres-
f'9o personnel, car, de l'aveu même des
oliticiens, il a perdu une grande partie
Pe sa valeur morale du fait qu'il est
Revenu..un vulgaire député
M. van Zeeland dévalué, la politique
B°uvernementale est entièrement entre
Jes mains de la gauche. La page la plus
nste ja politique catholique est
nar les pauvres types, qui détien-
Pent dans le ministère actuel des porte-
Lui'los catholiques Pitié pour eux,
e'gneur
J-e parti socialiste triomphe, de Man,
péce nar pièce, impose son Plan. Et
piand 'e oouvernement en oéril cher-
f' Par tous les moyens, conquérir
"e majorité, celle-ci est aussitôt inter-
Ipar les socialistes comme une
'otoire. Nous lisons dans Le Peuole, en
anchette, LE PARTI SOCIALISTE,
C'EST LA BELGIQUE!
Voilà où vous nous avez menés,
M. van Zeeland Voilà où vous tous
politiciens catholiques vous menez la
Belgique. Est-ce clair Il n'est même
plus nécessaire de le déduire, ou de le
prouver. Une déclaration formelle du
parti socialiste, ces affirmations quoti
diennes sont là. Dans le gouvernement
van Zeeland le parti socialiste est maî
tre absolu. Une victoire gouvernemen
tale est une victoire socialiste. Et puis
que les individus qui représentent au
gouvernement les partis libéraux et
catholiques prétendent participer un
grand gouvernement national, les socia
listes ont raison de tirer toute la cou
verture eux et de déclarer le parti
socialiste, c'est la Belgique.
mais pour trente ans. Nous expose^ns
la semaine prochaine comment le Pré
sident de la Westvlaamsche a manoeu
vré. et les raisons pour lesquelles LE
SUD soutient les revendications des
communes "ui prétendent avoir le droit
de quitter la coopérative provinciale.
C. v. R.
Votez Belge, votez van Zeeland
Cette formule restera l'exemple de la
plus parfaite escroquerie politique de
notre régime décadent. Nous avons dit
M. van Zeeland qu'il était le four
rier du communisme, le Kerensky de la
Belgique. Chaque jour une nouvelle ab
dication de sa part prouve que nous
avions raison. Au lieu de triompher de
la politique et des politiciens M. van
Zeeland a été leur prisonnier. Il n'a eu
ni le caractère, ni la clairvoyance néces
saires. Il est la plus grande déception
de l'après-guerre. C'était le plus grand
esooir. C'est, politiquement, un homme
fini.
Que ce soit une grande leçon de
philosophie politique. C'est le succès
électoral de M. van Zeeland, le 11 avril
qui l'a achevé. Il ne reste qu'une con
clusion en tirer, et c'est celle de tous
les peuples les uns après les autres les
partis politiques ayant en mains toutes
les ficelles du régime, et exploitant sys
tématiquement le pays au profit de leurs
comités et de leur clientèle, la masse
des citoyens doit en dehors de ces par
tis s'organiser économiquement et socia
lement, réduire le Parlement son rôle
constitutionnel, et permettre la Na
tion de vivre, de travailler, de s'épa
nouir en se libérant du contrôle et de
la domination du parasite qui est de-
v»->u son principal ennemi LE POLI
TICIEN.
Certes, van Zeeland est dévalué.
Mais, avec lui, par son expérience, il
a prouvé qu'il n'y avait plus rien faire,
qu'il n'y aura jamais rien faire avec
les hommes atteints du nlus danqereux
de tous les microbes l'électoralité.
C. u. R.
Si cette histoire vous amuse, nous
allons vous la recommencer. Et même si
elle ne vous amuse pas, car nous y som
mes bien obligés.
Vous vous souvenez de la campagne
menée par LE SUD contre le député
permanent qui tenait la Westvlaamsche
sous son aile protectrice, et cela en liai
son avec l'ingénieur technique de la
Province. LE SUD peut revendiquer
sa part dans la cessation de nombreux
abus. Cette coopérative de la Province,
qui avait été constituée pour alimenter
en courant électrique les pauvres com
munes dont les sociétés anonymes ne
voulaient pas, avait eu une perte de
mémoire et avait complètement oublié
son objectif premier. Elle alimentait sur
tout les personnes dévouées qui pous
saient l'abnégation jusqu'à bien vouloir
lui consacrer des heures précieuses.
Nous croyons que dans ce domaine
les redressements nécessaires ont été
opérés.
Mais ce n'est que le premier acte.
La Westvlaamsche, comme nous l'écri
vions l'an dernier, n'existe que pour
aider les communes. Elle n'est pas une
fin en soi Elle a un rôle supplétif
remplir. Si les communes, grâce au pro
grès technique, peuvent actuellement
être fournies par des sociétés privées au
même prix que par la Westvlaamsche,
celle-ci a perdu toute raison d'être, et
doit héroïquement céder la place. C'est
dire que si des sociétés privées offrent
aux communes des conditions plus avan
tageuses que la \Vestvlaamsche, la dis
cussion n'est même pas possible, et la
Province en bonne tutrice des biens de
ses administrés, doit vivement encoura
ger l'affiliation de ces communes aux
réseaux avantageux.
C'est le point de vue que LE SUD
défendra sans aucune restriction, étant
donné que nous sommes adversaires
acharnés de toute forme d étatisme, que
celui-ci se réalise par la démocratie ou
par le corporatisme d Etat. L initiative
privée doit pouvoir s'épanouir dans la
limite où elle ne mène pas des abus.
L'intitiative privée est source de pro
grès. Toute forme de l'étatisme devient
de la bureaucratie, et surtout une pépi
nière de sinécures obtenues par la poli
tique.
Cette entrée en matières nous permet
de regretter l'attitude actuelle de la
Westvlaamsche et de son Président,
l'égard d'une série de communes qui
demandent, juste titre, de pouvoir re
noncer aux bons offices de la coopéra
tive l'expiration du contrat. Dans le
but d'enrayer le départ de plusieurs
communes le Président de la West
vlaamsche a préparé un traquenard, qui
lors de l'Assemblée du mardi 1 juûi a
permis une modification des statuts,
liant les communes non pour dix ans,
l
Il y a huit joués, nous vivions en
pleine alerte Après les événements du
Deutschland tout semblait devoir
évoluer vers de longues et graves dif
ficultés Berlin et Rome prenaient une
attitude intransigeante
Voilà que tout coup, en quelques
jours, la face des choses change
L'on parle plus doucement, et les exi
gences formelles sont transformées en
propositions conciliantes
L'Angleterre, se montrait fort em
pressée d'arranger cette affaire
Mais la presse française, ne soufflait
mot, malgré les déclarations du gouver
nement, qui se disait complètement d'ac
cord avec Londres
Pourquoi
Il paraîtrait, que ce serait nouveau
le troublion russe, qui voulait pousser
la France présenter sa candidature
au contrôle des côtes ibériques
Argument Le danger de cette appli
cation du pacte quatre.
Or, ni Rome ni Berlin ne veulent voir
l'U.R.S.S. en Méditerranée Cela se
comprend.
Sur cette question, les deux gouver
nements sont restés intransigeants.
Aussi, tout fait prévoir que le gou
vernement français devra s'incliner de
vant cette volonté, malgré son grand dé
sir de plaire de plus en plus aux So
viets.
Mais ne discutons pas plus long
temps, puisque tyut semble revenir dans
l'ordre
Espérons que le contrôle se fera plus
correctement.
Une question qui devra attirer notre
attention dans les jours qui suivront,
c'est la question Roumaine.
Bucarest, paraissait dans ces derniers
temps, hostile Moscou
Voilà que tout coup, il semblerait
que sous l'influence du Dr. Rustu Aras,
Ministre des Affaires Etrangères de
Turquie, de passage dans la capitale
roumaine, la politique étrangère de ce
pays prendrait une autre tournure.
Deux influences
Celle de la Turquie favorable la
Russie et la France.
Celle de la Pologne, qui conseille la
formation d'un bloc solide des Balkans,
qui serait libre de tout engagement,
aussi bien vis-à-vis de l'Italie et de
l'Allemagne que de la Russie et de la
France
Quelle influence subira Bucarest
Contractera-t-elle cet accord avec la
Russie
L'on en parle beaucoup
Seulement, tout fait prévoir, vu les
sérieuses influences, que tout n'ira pas
sur des roulettes.
H. ERGE.