wsra
U^nrz la propagande de la iigut Mir tinu B Ige 83. Rue Croix de F' r ruxf(
SUD, dimanche 20 juin 1937.
13
Le port de Zeebrugge.
C'est ainsi qu'il se fait que chaque
année, les frais des dragage doivent
être votés par les Chambres.
Quelles furent les conséquences de
ce nouveau régime
Une année s'écoule. Les plaintes s'é
lèvent en tumulte. Depuis que l'Etat a
pris les dragages sa charge, les pro
fondeurs nécessaires ne sont pas réali
sées. On vit au*jour le jour. Au mois
de septembre 1930, on doit suspendre
les travaux parce que les crédits sont
épuisés.
Les dragages cette époque sont
effectués de telle façon que le manque
de profondeurs retarde la réorgani
sation de la Compagnie. On a pourtant
dépensé en 1930, la coquette somme de
8 millions pour les dragages de Zee
brugge. L'amortissement des six mil
lions, coût de la drague Bâtes est dé
passé légèrement.
La situation n était pas meilleure non
plus, au contraire, le long des quais du
môle. Suivant la convention-loi, l'Etat
est seul juge des profondeurs y main
tenir. Il doit s'entendre que ces profon
deurs sont au minimum, celles exigées
par les besoins de la navigation.
Or en 1931, la Compagnie relève que
les profondeurs réalisées dans la ra
de, tant dans le chenal d'accès, l'éclu
se maritime que le long du môle, ne
furent que trop strictement suffisan
tes Le 13 juin 1931, le steamer Ar-
changel assurant le service de Harwich-
Zeebrugge a touché en contournant le
musoir du môle et a ensuite raclé le
fond de la passe navigable jusqu'à son
emplacement au quai. La calaison du
steamer Archangel ne dépassait pas
4.75 m. Ajoutons que des représentants
de la presse anglaise se trouvaient
bord du paquebot 1
Paquebots entrant la station de soutage.
La Compagnie explique ce chiffre par
le fait que pendant dix ans, il n'a
été dragué dans la rade et dans le che-
îl d accès, que pour une somme an-
uelle fixe de 2.500.000 francs et ce en
épit de la dévaluation de la monnaie
de la hausse correspondante du coût
dragages
11 y aurait eu ainsi insuffisance d'en-
tien pendant un laps de temps assez
n9' ce qui aurait provoqué un arrière
dragages exécuter
Jusqu en 1929, les profondeurs s'é-
ent maintenues 9 mètres daps le
nal et dans le port intérieur de Zee-
99e- Cette année-là, brusquement,
constate un relèvement des fonds,
effectue des dragages. Dix sept
ois après de nouveaux dragages sont
essaires. Six mois plus tard, il fal-
1 encore recommencer le rehausse-
f du fond ne laissait plus qu'une
ondeur de 7,50 m.
endant plusieurs années, la Com-
9nie constata l'envahissement de
'"se maritime et du port intérieur de
ebrugge par la vase du chenal. Par
e de I insuffisance de profondeur
s le chenal vers l'écluse maritime,
Vases molles glissent dans l'écluse
a.niIe manœuvre de la porte aval, et
a sont entraînées dans l'arrière-oort
*;c 'e remous provoqué par les hélices
navires.
a Compagnie dut faire procéder
dragages très coûteux. En 1931,
dragages extraordinaires dans le
intérieur s'élevèrent la somme de
'68.83 francs. En 1932. ils miî-
çi' 269.786.65 francs. En 1933,
j 3 75 francs. Pendant cette pério-
e Port perdit l'arrivage de plusieurs
res ce qui occasionna des pertes de
,es importantes se chiffrant par des
"es de milliers de francs.
Dans le courant de cette année, les
statistiques anal\s.cs plus haut enregis
trent un accroissement du mouvement
maritime au môle. Le moment était mal
venu de ne pas assurer les profondeurs
nécessaires, cette situation provoquait
les plaintes des clients qui menacèrent
même d'abandonner le port, ainsi que
nous l'avons dit déjà.
Notons au passage, titre documen
taire que le crédit inscrit au budget de
Travaux Publics pour l'exercice 1931,
était inférieur celui de l'année précé
dente.
Or la Saremine exigeait 8 mètres sous
marée basse l'aval du môle. Des arme
ments étrangers avaient accompli les
premières démarches en vue de faire es-
caler au môle leurs transatlantiques,
condition de pouvoir disposer d'une pro
fondeur de 27 pieds marée basse
environ 9 mètres.
Les Ponts et Chaussées font draguer
dans la mesure où le Ministère des Fi
nances leur accorde des crédits, mais
c'est en fonction des nécessités qu il faut
opérer les dragages.
Le problème est double échelon. Il
faut d'abord obtenir les crédits suffi
sants. Il faut ensuite utiliser les crédits
avec le maximum d'efficience par I em
ploi d'un matériel perfectionné grand
rendement. Jusqu'en 1932, on utilisait
une drague suceuse et une drague go
dets. Depuis 1932, il y a une suceuse
en plus.
T nroblème est angoissant.
Il est urgent de le résoudre.
L'avenir de Zeebrugge dépend de la
décision prendre.
Qu'a-t-on fait en 1932, lorsque les
contrats de dragages sont arivés ex
piration Quelques uns suggérèrent des
draqages. en régie.
La question fut étudiée dans les mi
lieux administratifs. Mais l'étude fut si
laborieuse qu'elle nétait pas encore au
point lorsqu'on dut prendre une déci
sion. On suivit donc l'ancienne méthode
et l'on eut recours l'adjudication pu
blique pour concéder les travaux de dra
gage.
Nous croyons savoir qu'il n'y eut
d'ailleurs qu'un seul soumissionnaire.
Le contrat actuel de 3 ans pre
nant cours le 1er février 1936, passé
avec les Entreprises Decloedt com
porte le paiement de travaux en deux
catégories Première catégorie: dragage
par aspiration, et deuxième catégorie
dragage godets.
Le contrat expire en 1939. On fera
appel aux soumissionnaires. Comme en
1936, peut-être ne s'en présentera-t-il
qu'un.
Quelle est la situation actuelle Sous
quel aspect l'avenir se dessine-t-il
Pour la situation présente, celui qui
nous documentera le plus exactement
est sans contredit l'ancien ministre Van
Caeneghem, attaché la Compagnie des
Installations Maritimes de Bruges,
d'abord en qualité d'ingénieur-conseil,
et comme administrateur depuis ?°33.
Les modifications du fonds marin qui
furent la conséquence de la création du
môle, ont été accentuées ces dernières
années, par la fermeture de la claire-
voie.
Sur le côté extérieur du môle, une
souille profonde se creuse qui va tou
jours en s'allongeant vers le musoir,
tel point qu'on espère voir le courant
creuser des profondeurs utiles la navi
gation vers la nasse du Znnd.
Par contre, après l'érection do môle,
on a constaté un ensablement nronres-
sif de la rade. La suppression de la
claire-voie eut pour effet d'augmenter
cet ensablement auquel concourent les
eaux
par Marcel LATERNOSTRE
de surface plus élevées pour la
vase que pour le sable. La puissance du
dépôt en matière solide contenue dans
un courant augmente avec le volume
d'eau déplacé, avec sa densité, et avec
la diminution de sa vitesse.
Jusqu'à ce jour, au contraire, toujours
on avait affirmé que dans un cas
comme celui de Zeebrugge, la question
du volume d'eau déplacé n'avait pas
d'importance. On croyait tort que plus
grand serait le volume déplacé moins
rapide serait l'ensablement.
La constatation que nous mention
nons aurait pu se faire plus tôt.
Des années d'errements, et des mil
lions par dizaines eussent été épargnés.
Les conséquences de ces observations
sont incalculables.
Que veut Monsieur Van Caeneghem?
Pour diminuer l'ensablement du port
et son ensableemnt, il préconise la con
struction d'un barrage de protection
l'Est de la rade. Il suggère de sacri
fier le centre de la rade et d'endiguer
l'îlot pour éviter les ensablements, puis
de draguer aux profondeurs utiles un
large chenal le long du môle, et le che
nal d'accès l'écluse maritime.
La solution de M. Van Caeneghem
n'est pas neuve dans tous ses éléments
il ne la présente d'ailleurs pas comme
telle. Les avantages du baron de Macre
mentionnaient les deux jetées.
L'ingénieur Piere de Mey, homme de
confiance de Léopold II. préconisait
aussi la rade fermée.
Dans le projet que nous examinons,
la rade aurait 400 mètres d'ouverture.
On prévoyait même si l'utilité s'en fai-
E-u sr-ritir. la création d'un bassin de
chaise au milieu de l'îlot de la rade.
Des projets furent techniquement mis
au point. On envisagea la construction
d'un mur plein, léger, de 55 millions
d'une digue en palplanches métalliques
Vue de la rade prise du haut du phare se trouvant l'extrémité du musoir.
On remarquera au centre de la i de le banc de sable marée basse.
courants de jusants et de marées.
Un vaste îlot s'est constitué au mi
lieu de la rade. Le promeneur l'aper
çoit marée base. Il s'en suit que la
surface accessible aux navires d'impor
tance moyenne est réduite 25 hectares
sur 150.
Une Commission, nommée en 1931.
avait obtenu du Gouvernement qu'il fit
étudier le problème de Zeebrugge au
laboratoire hydraulique de Delft. Le
port de Zeebrugge fut fidèlement re
produit en maquette, avec les courants
divers d'eau densité exacte.
Voici les constatations principales oui
découlent des observations et des expé
riences du laboratoire de Delft
La densité des matières en suspen
sion dans les courants marins est plus
forte au fond qu'à la surface. A Zee
brugge, les eaux sont moins chargées
l'Ouest qu'à l'Est et les densités des
matières solides contenues dans les eaux
du fond, sont par rapport celle des
de 45 millions et encore d'un mur de
pieux en béton de 30 millions ou d'un
mur revêtu d'un fascinage lesté, du
prix de 18 millions.
La firme Les Pieux Franki fit
une étude de ce travail dont le coût
il y a quelque trois ans se serait
élevé moins de cinq millions. Au fur
et mesure de l'avancement des tra
vaux, on devait pouvoir en réaliser l'ef
ficacité.
Les travaux s'échelonneraient sur
plusieurs années.
A suivre.)
Le Denbsi h. KitXAERI
a%rêê de Chemins de fer Bslre
et du min'stère des Postes. Té'épraphet
et Téléphones
h. a-
Tient ses consultations du
au SAMEDI de 8 12 et de 14 18 h.
Autres jours et heures sur demande.
Téléphone No 588
74, Rue de LiHe. YPRES.