Les Nouvelles
le procès
Jaspar°D< grelle
YPRES DEMANDE...
Voici en quels termes M. Vander-
ghote expose M. Merlot la requête
des Yprois:
Je vous remercie d'avoir accepté de
venir vous rendre compte sur place des
besoins de notre ville et de notre ré
gion et de venir conférer avec nous au
sujet des moyens qui doivent être mis
en œuvre pour remédier notre pré
caire situation économique.
Il me semble essentiel avant que de
parler de remèdes de vous présenter
la malade.
Je ne veux pas ici brosser même
très grands traits l'histoire millénaire
de notre ville.
Je veux me borner vous rappeler
que la ville d'Ypres, placée par le des
tin au carrefour des grandes voies stra
tégiques ,a toujours été, au cours des
siècles, l'enjeu dont de nombreuses
puissances se sont l'envie disputées là
possession. Dès le 12e siècle déjà, la
ville d'Ypres, soucieuse d'assurer la dé
fense de ses foyers, s'entoure d'une en
ceinte de fossés et de remparts. Ce
système défensif .développé sous le ré
gime espagnol, fut complété en 1684
par Vauban par un système de zones
d'inondations. Démantelée en vertu des
lettres patentes de Joseph II du 16
avril 1 782, elle voit ses fortifications
relevées en 1792, complétées succes
sivement par les Anglais en 1815 et
par les Hollandais de 1817 1830.
Ce dernier système de fortifications fut
maintenu jusqu'en 1851, année où sur
la proposition de la Grande Commis
sion d'Enquête constituée en 1850,
commençça le démantèlement de la
place forte.
L'importance de la forteresse était
telle que la Commission d'Enquête as
signait Ypres pour garde de sûreté
avec réserve une garnison de 3.310
hommes et une dotation do 65 bou
ches feu et pour une défense vigou
reuse une garnison de 6.700 hommes
et 142 bouches feu, soit respective
ment un cinquième et un tiers du chif-
tre 5 casernes, 4 blocs d'écuries, un
sort aussi du fait que, au moment de
son démantèlement Ypres possédait
comme bâtiments militaires entr'au
tre s5 casernes, 4 blocs d'écuries, un
hôpital pouvant héberger 250 malades,
un laboratoire, deux magasins, un ar
senal, une boulangerie militaire, neuf
magasins poudre et un manège, et
que les terrains militaires de la place
couvraient une superficie de plus de
190 Ha.
Ces quelques précisions nous permet
tent d'affirmer que de tout temps l'es
sor de la ville .enfermée dans l'étau de
fortifications, fossés, terrains militaires
et zones d'inondations, a été sacrifié
aux nécessités de la défense nationale
et que pendant de nombreux siècles la
population n'a vécu et ne pouvait vivre
que d'une vie parasitaire .grâce l'ap
port constant d'argent frais que les be
soins de la garnison et de l'entretien
de la place forte nécessita:ent.
Aussi la décision du Gouvernement
de démanteler la Ville souleva-te-lle
un toile général raison des fâcheu
ses répercussions qu'elle devait avoir
pour notre économie urbaine. Le 12
avril 1852 dans un mémoire de pro
testation adressé au Gouvernement, le
Conseil Communal lance un premier
cri d'alarme pour détourner le coup
fatal qui menaça la Ville d'Ypres, ja
dis si riche, si florissante Dans une
adresse au Roi 1 occasion de la ma
jorité du Prince Héritier le Conseil réi
tère la 4 avril 1C53 ses doléances:
Aujourd'hui, Sire, par suite des me
sures militaires prise», un grand nom
bre de familles de notre ville sont rui
nées le découragement est général.
La ville est convaincue que vous ne
permettrez pas que sous votre règne
une cité jadis florissante et dont l'his
toire occupe une large page dans l'his
toire de la Flandre, tombe au rang
d'une simple bourgade rurale.
Ces démonstrations restent sans ef
fet la garnison du 7me de Ligne quitte
la Ville le 1 3 mai 1853, l'Ecole d'Equi-
tation est évacuée le 9 juillet de
la même année .Et .raconte Paul Bour-
gois, échevin de la ville, qui s est fait
l'historiographe de ces événements
La Grande Garde sur la Place était
fermée le 1 3 mai pour la première fois
depuis des siècles et 1 on avait inscrit
durant la nuit en grands caractères sur
la porte close Local louer Ce
détail anecdotique donne merveille
le ton de l'émotion générale-
Il est indispensable de rappeler ici
qu'à la suite des démarches faites par
les autorités communales, le Gouver
nement Belge reconnut la Ville un
droit compensation. Dès le 23 août
1853 (après une audience Toyale)
2 escadrons du 2e Lanciers arrivent
Ypres et, outre des compensations im
mobilières accordées la ville en exé
cution de la loi du 14 mars 1854, le
Gouvernement établit Ypres en 1 855
la garnison de 2 bataillons et 1 Etat
Major du 2e Régiment de Ligne et en
1857 le Dépôt du 1r Régiment des
Lanciers. A cette époque donc le Gou
vernement, titre de compensation,
dote la Ville en capital par la remise
de 54 Ha. 32.06 de terrains militaires
et lui fournit en outre, en y établis
sant une garnison intéressante, une
rente annuelle fort appréciable.
Cette politique de compensation du
Gouvernement notre égard a été
constante tel point qu'en 1914 la
Ville d'Ypres hébergeait un bataillon
d'infanterie avec tous les services an
nexes, l'école de maréchalerie, l'école
d'Equitation et une école de bienfai
sance y établie en vertu d'un contrat
en bonne et due forme passé entre les
héritiers de Mr. Godtschalk, l'Etat
Belge et la Ville.
La guerre mondiale qui a rasé notre
ville a entraîné la disparition de cer
tains de nos établissements industriels
et des institutions et services dont
titre de compensation le Gouvernement
l'avait équitablement dotée.
Nous déplorons aussi la disparition
de l'Institution Royale qui, fondée par
Marie-Thérèse Messines, constituait
pour notre région une source de re
venus de première importance.
Telle est. Monsieur le Ministre, la
cause de la précarité de notre situa
tion actuelle.
Il ne vous échappera pas que le souci
qu'ont eu les Yprois de relever leurs
foyers ne leur a pas permis de profiter
de l'essor économique dont après-
guerre tant de villes belges, heureuse
ment épargnées par le fléau, ont pu
bénéficier que, privée des ressources
dont elle jouissait avant-guerre et dont
en toute équité elle était en droit d es
compter ,et est en droit de revendiquer
la restitution, dotée pendant de longues
années de moyens de communication
et d'un équipement économique parti
culièrement précaires et incomplets,
notre population s'est trouvée dans
l'impossibilité matérielle de redresser
sa situation si compromise.
Tel est, Monsieur le Ministre, l'état
de la malade, l'origine de son mal.
Nous vous avons appelé son chevet.
Nous mettons en toute confiance son
sort entre vos mains.
La sympathie, dont votre visite nous
est aujourd'hui le très précieux témoi
gnage, nous permet d'augurer que vous
voudrez bien adopter les remèdes que
dans qelques instants nous vous sug
gérerons et d'espérer que, grâce votre
initiative personnelle, grâce votre
bienveillante intervention auprès de
vos collègues de Cabinet, la ville d'Y
pres pourra reconquérir dans l'écono
mie nationale la place laquelle elle
a droit.
C'est la Libre Belgique qui, dans un
généreux mouvement pour les classes
épargnantes a publié, en janvier 1935,
les faits qui sont la base de ce procès.
Plus d'un an et demi après ce jour
nal, en octobre 1936, M. Léon Degrelîe
déclanchait une violente campagne con
tre M. Marcel-Henri Jaspar devenu mi
nistre des Transports, dans l'intervalle.
Il osa courageusement traquer le çrros
gibier et avec la fougue de sa jeunesse
mais la sincérité de la droiture de ses
sentiments, il cria Au voleur
Mr Marcel-Henri Jaspar se présenta
devant le Conseil de l'Ordre des Avo
cats par ce qu'il savait fort bien que les
cas similaires au sien sont si nombreux
que personne de ses confrères n'aurait
eu le courage de faire autrement que de
déclarer Tout va très bien, Madame
la Marquise...
A propos d'un vol qualifié où se
trouve compromis une grosse légume,
ce qui motiva sans doute le classement
de 1 affaire, un avocat me dit le ne
conteste pas que la gravité de fait soit
telle qu'on soit peu près certain qu'il
s'agisse d'un vol. C'est un vol. Mais,
en droit peut-on djre au'il y ait vrai
ment vol dans ce cas-ci Parce que ceci
et puis cela, et encore ça, je doute qu'il
y ait vol. le ne pense mené pas -ne la
victime ait été volée. Mais non, il n'y
a pas vol. C est la victime qui est cou
pable... etc.
Ah non Les écumeurs de l'épargne
n y vont pas du dos de la cuiller et pour
les défendre c'est tnsce constater
pour le grand nombre d'avocats hon
nête-:. .'s vont trop fort les avo:ats de
mauvaises causes.
Les masses ne cachent plus leur indi
gnation et c est en leur nom ciue Mr
LE SUD, dimanche 27 juin Ï937.
Léon Degrelle mène la campagne contre
les fripouilles qui tiennent sous la fé.
rule de leurs organisations occultes les
écœurés qui osent parler ,même penser
librement contre ces maçons d'atfairej
hypothécaires.
Il faudrait recourir quelque gros'
volume pour répertorier les noms d-
sociétés anonymes qui avec les mêm
fonds ,1/5 du capital souscrit, donnent
le jour toute une lignée de comptoi
éphémères et des crédits sur les cou-
rants-d'air.Encore faudrait-il bien ren-
seigner les moyens pour ne pas con-
fondre des Comibel avec des Condi
des Crédibel, des quasi belles affaires
qui ne se gênent pas pour s'adjoindr
le qvahi'.catif national comme c'est
cas pour le Crédit National foncier
Pour inspirer confitnce, au prix i
plantureux émoluments ,on fait ap~
un prête-nom comme vedette dur
Conseil d'Administration. C'est le bo
clier d'or derrière lequel les aigrefin
pourront opérer l'aise. B en souverj
quand un rouspéteur irréductible d
vient turbulent ,on lui construit un pou
d'or pour passer une nouvelle filial
constituée, pour que pendant le tenr
de ronger un os ,il se taise. Ensuite, i
lui passe muselière, menottes et entr
ves. Le gêneur devient complice malgs
lui.
La foule applaudit celui qui ose i
placer sur le terrain du bien publi
et dénoncer ce qui se passe. Pourtant
dès que tombé dans le piège doré
devient impuissant, el'e s'en désisti
resse en disant C'est toujours le
de terre contre le pot de fer Aiia
les mieux intentionnés finissent par
lasser. C'est ce qu'escomptent les p
fessionnels du crédit sur les brouilla:
et sur les coups de tonnerre.
Mais cette fois .il se trouve
cohorte ck gens rés. i s. C'est DI
grelle qui en porte le fanion. Les ma
ses savent que si Degrelle était réd«
au silence ou l'impuissance, d'autr
et d'autres encore relèveraient le ga
contre le défi et la morgue des ma
vais conducteurs du char de l'Et
L'opinion publique a compris que ce
sont pas des révolutionnaires qui
pris cœur de servir la Justice et
Vérité. Ce sont au contraire des gej
qui veulent de l'ordre et oui se conté
lent entre eux pour agir avec francli
lo/ciiitô et sincérité. Qu'on relise 1
demande de mise au point publiée
semaine dernière et que l'on parta(
ma confiance dans la mise au point
tendue. Au sein du mouvement
même, si les bonnes volontés dev
être noyées Dar quelque clan profit
des efforts de ceux-là, ce serait en
hors de Rex que les biens intention
se rencontreraient. Mais, je consent
foi dans la valeur du mouvement1
finira par vaincre toutes les difftà
pour vaincre enfin l'hydre plus*1
têtes de la politique raoace.
Revenons au procès. Jaspar est-il
svîté par les mots qui vinrent n?.tur<'
ment aux lèvres de Léon Deqrelle
bien, est-ce Jaspar qui insulta toute
Société en intentant un procès
grelle
Les faits publiés par La Libre
sont assez probants. Me Salkin
même appuya sa plaidoirie sur d#
rités graves contre Jaspar et ou'1
vait déclarer pour essayer de 1cs 3
nuer en blanchissant le demandent
N'empêche qu'il reste acquis Que
(Voir su** bas 3e
OmGrands «"enfi»»», lfS de Guerre du sal!!sitt d'Yrreî.
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