La Narine Marchande Belge
LE SUD, dimanche 27 juin 1937.
LE SUD DANS LE NORD
LA FETE DES ROSES
CHEZ LES ROSATI DE FLANDRE.
I ABONNEMENT l» mmcai».
Dans la propriété de M. et Mme Ju
les Thomas, 42, avenue de Dunkerque
Lille s'est déroulée dimanche après-
midi, la 28e fête des Roses, organisée
par les Rosati de Flandre.
Comme de coutume, un nombreux
public de peintres, de sculpteurs, d'écri
vains, de musiciens, assistait cette
manifestation, qui était placée sous le
reinage de Mme Jules Thomas.
Autour de Mme J. Thomas, on re
marquait les deux élus des Rosati,
l'écrivain Pierre Mac Orlan et le cri
tique d'art Fernand Beaucamp MM.
Pierre Valdelièvre, président des Ro
sati Dodanthun, vice-président Jau-
mard chancelier Ch. Couvreur, secré
taire général.
Dans son discours d'ouverture, M.
mard chancelier Ch. Couvreur, secré
taire général.
Dans son discours d'ouverture, M.
"Valdelièvre salua Mme J. Thomas, puis
célébra la poésie et évoqua son his
toire.
Il rendit ensuite un délicat hommage
au talent des deux récipiendaires. Pierre
Mac Orlan, né Péronne d'une famille
d'origine flamande, et Fernand Beau-
camp, né Armentières, puis il termina
en retraçant la vie de la société des Ro
sati depuis la dernière fête des Roses.
Suivant la tradition, le poète Charles
Bodart-Timal rendit un délicat hom
mage la Reine.
Aux applaudissements de l'assistance
Mme Jules Thomas épingla alors la rose
symbolique la boutonnière de MM.
Mac Orlan et Beaucamp.
Dans sa réponse, M. Mac Orlan évo
qua ses origines nordiques et précisa
les influences qui s'étaient manifestées
dans son talent.
A son tour, M. Fernand Beaucamp
analysa le rôle du critique littéraire et
conseilla la modération et l'indulgence
tous ceux qui sont appelés juger
'les écrivains.
POUR DES VACANCES IDEALES.
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dispensables.
La Jeunesse voyage c'est pour
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saire, bienfaisant pour le corps et 1 es
prit .mais il faut aussi que ce soit sans
danger pour l'un et l'autre et surtout
pour l'âme.
Pour cela, il faut connaître la tech
nique de la route, marche, cyclo-tou-
risme, hvgiène, secourisme c est le
chapitre III qui l'indiquera d'une ma
nière précise et concise.
Il faut des itinéraires intéressa
qui permettent, en un minimum d,
temps de voir et d'apprendre beaucoi»
de choses.
On trouve dans le chapitre IV tout
une liste d'itinéraires détaillés parmi
plus pittoresques régions de notre payj
Enfin, il faut un milieu favorablJ
la mentalité chrétienne qui permette
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(Suite)
SON UTILITE EN
TEMPS DE GUERRE
En temps de guerre, la nécessité d'une
marine marchande se fait sentir avec
une acuité considérable. C'est un point
sur lequel partisans et adversaires de
la marine marchande sont d'accord. Les
événements de 1914-1918 nous ont mon
tré combien il était dangereux, dans les
circonstances de ce genre, de ne pas
posséder une flotte nombreuse et bien
outillée. M. Theunis, qui, pendant la
guerre, s'occupait du ravitaillement de
l'armée belge, disait la Chambre, le
9 juin 1921 Que de fois n'est-il pas
arrivé .lorsque j'avais acheté en Améri
que de l'acier pour fabriquer nos obus,
ou de l'avoine pour nourrir nos che
vaux, de rencontrer mille difficultés
pour en obtenir le transport Combien
de fois n'ai-je pas été obligé de men
dier des bateaux pour pouvoir transoor-
ter les produits que j'avais acheté. Oui,
mendier. Messieurs, parce qu'il fallait
solliciter des choses qui ne nous appar
tenaient pas. C'est une leçon que les
Belges ne devraient jamais oublier.
La guerre sons-marine, menée avec
acharnement par les Allemands exerçait
ce moment ses ravages. Rien ne nous
dit que si elle avait été encore oins
terrible qu'elle ne fut, nos alliés, si fi
dèles et si obligeants qu'ils puissent être,
n'auraient pas avant tout assuré la vie
»de leurs nationaux, et nous abandon
nant notre sort.
Beaucoup de Belges ignorent que c'est
orâce leur marine marchande qu'ils
n'ont nas connu la famine. Ils oublient
nue notre armement. au nrix de sacri
fices énormes, dû ravitailW 'a f^îs
l'armée et les remiNrîous ferrite?-
res envahis du Nord de la France. On
évalue 1.500000 tonnes la quantité
de vivres oui a été transportée. Il est
Incontestable que si nous n'avions nas
disposé des quelques 230.000 tonneaux
que nous avions avant la guerre, nous
eussions été, les ooinqs liés, la merçi
de I'étranoer avec toutes les conséquen
ces que cela aurait pu avoir pour nous.
In question de la marine marchande
et de la défense nationale retient d'ail-
l'atfcuf.'on des milieux maritimes.
Tp 7 tricr* 1 027 Jp r>r.ço'1 (~ZA A 1
de 1- T I.ïa-:*-'-ne émettait le voeu
de voir le Ministre de la Défense Na
tionale étudier, dans le cadre du plan
de mobilisation industrielle, la situation
de la marine marchande, et de remédier
sa déficience en cas de conflit. La
Ligue Maritime Belge revenait sur la
question le 1 novembre 1934, en émet
tant la vœu suivant
Considérant que, sans une flotte
marchande suffisante, le ravitaillement
civil et militaire est impossible et que,
par conséquent, l'armée et le pays se
raient, en cas de guerre .voués la
défaite
Que si même la Belgique pouvait
rester neutre dans un prochain con
flit, elle serait, défaut de marine, ré
duite l'inactivité industrielle et la fa
mine
Considérant que, sans marine mar
chande, la défense du pays est donc
impossible et l'armée inutile
Considérant que les dépenses im-
oortautes et justifiées consenties pour
la défense du territoire ont pour corro-
laire logique et nécessaire l'existence
d'une marine marchande.
Adjure le gouvernement de mettre
en œuvre le programme élaboré par la
Commission Spéciale du Conseil Supé
rieur de la Marine.
Sous un style officiel et volontaire
ment emprunté, nous avons là un véri
table cri d'alarme, oui fut d'ailleurs
entendu, comme nous le verrons plus
loin.
La Flandre Maritime a étudié la
question d'une manière approfondie.
T '^u'—ctnre .oénéralement brutale
des hostilités, écrivait-elle, provoque
dans toute l'activité du pays, une vé
ritable révolution.
Tandis que l'armée, par sa mobi
lisation, passe du pied de paix sur le
pied de ouerre, oue les réservistes re
joignent leurs corps, et que les che
mins de fer se consacrent presque en
tièrement aux transports de mobilisation,
et de concentration, le commerce et l'in
dustrie sont presque entièrement sus
pendus dans leur activité il en est de
même pour les services oubliée Les
transports maritimes, en général. se«nt
arrêtés. faute d'être convoyés par des
flottes de ouerre. L'alimentation des
populations devient précaire. C'est dans
tous les domaines un désarroi oénéral.
La w'ssion générale de la mobili
sation de la Nation consiste donc, en
se basant sur l'expérience de la guerre,
chez nous, et chez nos voisins, pren
dre dans tous les domaines de l'acti
vité nationale, les mesures préalables
voulues, pour empêcher le retour de
ce désarroi en codifiant les solutions
heureuses trouvées au cours de la cam
pagne après la dure expérience de ses
débuts.
II) faut que tous les services de
l'Etat, dans le domaine militaire et ci
vil, tout ce qui représente l'autorité,
prenne conscience de ce rôle qui lui
incombera en cas de guerre et s'y pré
pare par une étude faite tête reposée,
et dont les conclusions sont actées dans
les dossiers de mobilisation, enlevant
chacun toute hésitation sur sa mission,
malgré le désarroi dans lequel la popu
lations sera jetée par l'état de guerre.
Le problème résoudre est gigan
tesque.
Alors que sur le pied de paix, la
vie sociale, commerciale et industrielle
tout entière est basée sur des principes
généraux de liberté de concurrence,
d'initiative individuelle, de fonct'onne-
ment normal de tous les services, la
guerre transforme fatalement le pays
belligérant en une nation nouvelle, de
vant s'adapter le plus possible aux be
soins d'une économie générale restrein
te et dirigée par le gouvernement avant
gardé presque seul la capacité financiè
re et les moyens de transports, éléments
essentiels du commerce et de l'industrie.
Cette définition de la mobilisation
qénérale de la Nation est celle de l'Etat-
Major de l'armée, et répond incontesta
blement aux exigences du moment, exi
gences qui se sont révélées implacables
lors de la dernière expérience de 1914.
F est intéressant de constater que
le rolç de la marine marchande na
tionale est c'a'Vement indiqué dans cette
défio>'*ion préliminaire de la mobilisa
tion et nous ne serons certes pas accu
se»; de na-ti-pris. puisque nous avons
laisse 1 "♦at-Maior général de l'Ar
mée sa ^-finit'on. sur ]a mobilisation
(linA-nlo Jr. Nation.
v Ou'jl noue suffjca dr> reprendre
quelques noiuts d» cette définition et il
en r~c»;n-<.;-a ^iajrp^,pr,(. cohit'on
doç roc Hicf->'ïec. nue r>récon»o la rrmjai-
Bcati'on on co t-rvn'.n rn
de rart;o dans l'existence d'une fi
marchande nationale pied d'œuvn
Quels sont les cas dont la solut
immédiate devient difficile lors de
mobilisation de la nation
1 Les transports maritimes sont
rêtés faute d'être convoyés par des Ht
tes de guerre.
2) L'aiimentation des populatii
devient précaire.
c) Faut-il partir ou rester, emp
ter l'outillage, l'abandonner ou le
truire
4) L'organisation de l'évacuats
des réfugiés, leur alimentation et
logement.
Une autre difficulté de la mobilis
tion belge réside dans le fait que
plupart de nos matières premières,
notre industrie transforme, provient
l'étranger. La Belgique est industriel
ment un pays de transformation. Naj
sommes très pauvres en matières p
mières et nous n'avons même pas
quantités et les qualités de charbon o
respondant nos besoins de temps
paix.
Il est donc parfaitement
qu'une mobilisation entraine pour
gouvernement la direction d'une éco
mie générale restreinte pour gari
presque lui seul la capacité finano
et les movens de transport, éléma
essentiels du commerce et de l'indust
L'Etat Major de l'Armée dansto
son impartialité incontestable et in®
testée confirme l'importance vitale
movens de transport, aussi bien
temos de paix, puisqu'il les q"a
d'éléments essentiels du commere-
de l'industrie qu'en temps de 9uC
puisqu'alors il s'en accapare entière®
afin de lui permettre de résoudre
problèmes les plus difficiles de la
bilisation belge.
Après avoir constaté que la
marchande belqe. cette époque,
pas même de remplir son rôle,
teur concluait <x La flotte sauvera^
milliers de vies humaines, renforcer j
résistance, et contribuera la s3"
garde de l'indépendance du oavs
Si nous avons tenu citer
entièrement cet article, c'est n" 1
me parfaitement une s-'uarion 3
le m ne saurait attacher tron d ,nl
tare». p
A suivre I
Reproduction I"f~"
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