H La Vie Bruxelloise
mem
Palais d'été
DE VIVRE
LE~SUD, dimanche 11 juillet 1937.
BILLET BRUXELLOIS
LE5 GALERIES St HUBERT
PREMIER SERVICE
Potage en tortue
Turbot la hollandaise
Filet de bœuf la Godart
Poularde truffée braisée
Côtelettes d'agneau milanaises
Ris de veau aux champignons
Filets de canetons aux truffes
Aspics la provençale
Ravigotes de filets de soles
Punch glacé au kirsch
SECOND SERVICE
Petits pois nouveaux la parisienne
Asperges en branche la sauce
Selle de chevreuil poivrade
Pintade farcie
Buisson de homards
Foie gras la gelée
Macédoine de fruits
Pudding Nesselrode
Deux pâtisseries montées
Desserts Glaces
Ce menu fut servi le 21 juin 1847,
l'occasion de l'inauguration du pas
sage.
Si on s'en rapporte l'importance
I du banquet, on doit conclure l'am
pleur que l'événement eut pris l'épo
que.
Ce travail fut considéré ce moment
comme extraordinaire .Et on peut pen
ser que dans l'idée des promoteurs l'or-
gueil national tint une grande place.
Paris avait déjà sa rue de Rivoli avec
I ses trottoirs couverts Bruxelles ferait
mieux, il couvrirait une rue entière
L'inauguration fut faite en présence
Ide S. M. Léooold 1er. Au cours de
lia cérémonie on scella dans la façade
ldu côté de l'actuelle rue de l'Ecuyer
I (qui alors était dénommée longue rue
Ide l'Ecuyer), un coffret contenant les
Idocuments historîaues du passage et de
[vieilles monnaies belges en or et en
jagent.
C'est Léopold 1er. lui-même, qui pro
fila. symboliquement, ce travail.
D'après des papiers de l'époque,
|vo:ci .en résumé re que fut le projet
ce grand travail.
Le projet de doter Bruxelles de gran
des galeries couvertes et ta réalisation
de ce projet sont dur l'architecte
f. P. Cluysenaar (1811-1880). En 1838,
Cluysenaar soumit sa conception aux auto
rités: elle consistait établir, sous le nom
de Galeries Saint-Hubert deux pas
sades couverts, l'un entre le Marché-aux-
Herbes et la rue des Bouchers, l'autre
entre la rue des Bouchers et la rue Longue
de l'Ecuyer. Le 6 février 1839 un arrêté
royal contresigné Par le ministre de l'In
térieur. M. de Theux, déclarait les tra-
faux projetés d'utilité publique et autori
sait les expropriations nécessaires.
Toutefois, par suite de lenteurs admi
nistratives. le travaux ne furent entames
Pie six ans plus tard. Entretemps, J.-P.
Cluysenaar et le banquier J.-A. De Mot
j avaient fondé la Société anonyme des
Galeries Saint-Hubert et de leurs Embran
chements société dont un arrêté royal
du 17 juillet 1845 approuva les statuts.
Des accords financiers ayant été conclus
<"ec la ville de Bruxelles, les travaux
de démolition furent entrepris le 10 dé
cembre 1845.
Les lenteurs administratives dont il
'question sont principalemçnt de 1 or-
lte des expropriations. Certains pro
létaires. par trop attachés leurs mai-
Jiset l'endroit où ils exerçaient leurs
l^merces, refusaient obstinément tou-
l'es offres d'indemnités que la ville
'e Gouvernement faisaient et c est de
P'1" ou on dut procéder 1 évacuation
'■eux. L'un d'eux, un coiffeur du
de Jean Pameel. se coupa la gorge
i°"T où on voulut le faire partir de
i o
1 jusqu'au jour où la rue Neuve devint
"'"«Mrr»» orpr>t bcBUX
f^'ns .les Saint>Hnuert fu-
1 artère du commerce élégant
DIGNITÉ DE LA PRESSE
Les cafés littéraires y avaient grand
succès et furent fréquentés longtemps
pas les émigrés français. Deux théâtres
y connurent de beaux jours et durant
de longues années, la Taverne Royale
qui se trouve l'angle de la rue de
1 Ecuyer fut un des restaurants réputés
de Bruxelles.
Ces dernières années, le commerce
élégant s'étant transporté ailleurs,
un comité des galeries a tenté d'y
ramener une animation en y créant des
expositions. Fleurs, peintures, sculp
tures, automobiles, etc... Nous croyons
pouvoir affirmer que cette initiative n'a
pas comblé les vœux de ses initiateurs.
Cependant, les galeries continueront
encore longtemps exister. Elles font
partie du patrimoine Bruxellois et la
population ne permettrait pas qu'on y
touchât.
TRANSPORTS AERIENS
Nous avons eu l'occasion de souligner
dans le Sud la désinvolture avec laquelle
la Belgique envisageait le problème de la
sécurité aérienne.
Et nous avons également applaudi la
courageuse intervention du Major Gillis de
Sart-Tilman la commission d'Oran. Hé
las Comme nous l'avions prédit cette af
faire reste... en commission, et nous ap
prouvons complètement les conclusions de
la Libre Belgique que l'on nous prie
de bien vouloir reproduire, le Sud ayant
acquis une autorité qui lui est volontiers
reconnue dans les milieux aéronautiques.
Précautions immédiates après l'accident
Quant se produit un accident, il faudrait
tout d'abord que l'organisme auquel appar
tient le matériel accidenté fasse parvenir
au département de l'aéronautique du Mi
nistère des Transports, dans les six heures
cjui suivent l'annonce officielle de l'acci
dent, le dossier de l'appareil sinistré. Dans
ce dossier il faudrait qu'on trouvât entre
autres 1. l'indication précise de toutes,
nous insistons, toutes les modifications gran
des ou petites et les réparations subies par
les moteurs et les cellules 2 .les rapports
de vol, tous les rapports de vol intéressant
cette machine 3. les rapports des radios
et des mécaniciens de bord et d'aérodrome.
Composition de la Commission d'en
quête et interrogatoires des pilotes.
La Commission d'enquête, chargée de
faire la lumière sur les circonstances de
temps, de lieu, de personnes, etc., de l'ac
cident devrait être composée de trois ingé
nieurs en aéronautique ,de deux pilotes mi
litaires, de deux pilotes civils compétents,
de l'ingénieur et du pilote dressai de la
machine.
Il va de soi que l'organisme propriétaire
de l'appareil n'aurait pas déléguer une
partie de son personnel la Commission.
Qu'y viendrait-il faire
Quant la procédure suivre, plus d'in
terrogatoire des pilotes devant leur chef di
rect Il faut qu'ils aient complète liberté de
parler
Durée de l'intervention de la
Commission d'enquête.
Sauf exceptions justifiées cas par cas,
quinze jours paraissent suffisants pour éta
blir des conclusions. Supposez que des es
sais de contrôle doivent être entrepris d en
quêtes, un délai d'un mois en tout serait
amplement suffisant.
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Les conclusions rédigées seraient alors exa
minées par les Services de contrôle de l'Aéro
nautique qui y ajouteraient leur avis motivé.
Trois semaines, un mois, ou au maxi
mum 5 6 semaines après l'accident, le
rapport de la Commission serait publié
Suites de l'enquête.
Les pilotes ne doivent plus avoir
si bon dos
Si rien n'a été trouvé, s'il n'est pas pos
sible de déterminer les causes de la catas
trophe, on l'annoncerait franchement, on
n achèterait plus de ce matériel, au moins
suspect, et éventuellement on arrêterait la
série d'appareils en construction.
'Ceci signifie que l'on ne se livrerait pas
ou plus des suppositions fantaisistes, quant
au prétendu manque de qualités des pilo
tes composant l'équipage sinistré. En effet,
s ils n étaient réellement pas de bons pilotes,
c'était une faute grave de les admettre
1 entraînement. Si celui-ci avait révélé cer
tains défauts, il fallait les renvoyer l'Aé
ronautique militaire.
Or, qu'apprenons-nous concernant la ca
tastrophe d'Oran Que les sphères diri
geantes ont laissé entendre que le second
pilote serait responsable de l'accident. Il y
aurait donc eu faute de sa part
Nous ignorons ce qu'il peut en être mais
pensons qu'en tout cas si ce pilote avait
présenté un défaut, il eût été criminel de
lui permettre d'assurer, comme cela a été
fait, le service de nuit en 1936
On ajoute qu'il n'aurait été parlé de ce
défaut qu'au cours d'une déposition la
Commission d'enquête. Dans ce cas, les res
ponsabilités sont bien établies. Car supposé
qu'au cours de l'entraînement, ou après, un
défaut ait été constaté, il a été, ou non
déclaré. Dans le premier cas, la direction
devait se nriver ides services de Ce pilote
elle's'est mise en faute pour ne l'avoir pas
fait. Dans le second cas ,e!Ie est encore
en tort, car un défaut susceptible d'eniaen-
drer une catastrophe doit être aperçu et ce
lui oui^ne parvient pas le découvrir est
un âne celui qui ne le signale pas, un
criminel et les sanctions les plus sévères
s'imposent.
Les rapports de vol.
Nous parlions plus haut des rapports de
vol. Ceux-ci devraient être rédigés avec plus
de soin qu'à présent et il devrait être tenu
note sur le champ des suites données aux
remarques qui y auraient été consignées.
Cela éviterait de devoir interroger les
pilotes sur des faits trop anciens, propos
desquels il n'est guère possible de recueil
lir de renseignements suffisamment précis.
Pour rester justes cependant nous dirons
qu'il est humainement explicable que le pi
lote qui. aorès avoir déjà consigné de nom
breuses fois la même remaraue, n'a pas ob
servé de changement dans l'état de la ma
chine ou des instruments de bord, se dise
finalement A ouoi bon faire renouveler
des remarques, puisqu'il n'en est pas tenu
compte Il faut aussi compter un peu
avec la faiblesse humaine Parfois le rapport
de vol n'est pas rédigé quand se fait l'at
terrissage. On est fatigué et... Madame at
tend depuis un bon moment On fera le
rapoort de vol demain. Le lendemain on
oublie ou on diffère. Ainsi se fait-il que
des raooorts n'existent oas. En pareils cas,
il v a faute, il v a négligence igrave, car
si l'accident vient fraoper la machine en
question, l'on ne trouve oas trace d'obser
vations antérieures susceotibles de guider les
enauêteurs. De là dire que- l'état méca
nique de l'appareil était oarfait, il n'y a
qu'un nas bien vite franchi... pour les be
soins de la cause.
II no"s est revenu oue les oilotes d'Afri
que avaient volé cur des machines dont les
moteurs avaient des ratés, allant jusqu'à une
perte totale de mi«we oue ce fait s'est
produit diverses reprises.
(A suivre.)
Nous avons publié divers articles
ce sujet et nous avons signalé nos
lecteurs l'indigence, dans le domaine
professionnel, de la vieille Association
générale de la Presse Belge.
Epinglons cette déclaration parue
dans Le Peuple du 1er juillet 1937
sous la responsabilité de Mr. Frédéric
Denis
Il n'y a pas d'ordre des journalistes,
en effet, mais il y a une Association gé
nérale de la Presse belge devant le con
seil de discipline de laquelle un collabo
rateur du Pays réel a déjà dû com
paraître. Et un autre collaborateur du
Pays réel n'a pas été admis par la
section bruxelloise de l'Association géné
rale de la Presse belge, cause de l'indi
gnité du journal auquel il appartient.
Cette déclaration n'ayant pas été dé
mentie par les présidents de l'A.G.P.B..
il est donc acquis
1° Que l'A.G.P.B. est devenue une
république de camarades adorateurs du
gouvernement qui se moquent pas mal
des buts professionnels de cette asso
ciation.
2° Que le fait d'appartenir un
journal d'opposition est suffisant pour
justifier l'exclusion de cette association,
malgré le principe constitutionnel de
la liberté de la Presse.
Et rappelons Mr. Frédéric Denis
que si les dirigeants de l'A.G.P.B.
d'avant-guerre s'étaient montrés aussi
rigoristes .jamais les Frédéric Denis de
tous les Peuple et sous-Peuple
n'auraient été admis comme membres
de l'A.G.P.B. et de ses différentes sec
tions provinciales. P. L. T.
AU LITTORAL,
il faut visiter le LAC AUX DAMES
WESTENDE.
L'endroit le plus select de la côte
belge. Son THE, sa PISCINE et
SOLARIUM sont réputés.
Photo Tobls
est un privilège des gens# vraiment
bien portants, qui ignorent les dépressions,
la migraine, les maux d'estomac, du foie, de»
reins dont la constipation est la cause.
Prenez le soir une tasse de thé SABA, vous
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