Les beffrois et les
géants du Nord
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NE PROCHAINE LA FIN DE NO
TRE CHRONIQUE SUR LE PORT
DE ZEEBRUGGE.
A L'EXPOSITION
DE PARIS.
Programme de la semaine belge
Calendrier des 5 journées belges
du 18 au 22 juillet.
LA GRANDE FETE
POPULAIRE BELGE
AU GRAND PALAIS LE 18 JUILLET
LE SUD, dimanche 18 juillet, 1937.
P LES BEFFROIS.
Dans le Nord de la France, le style
ogival, fut avant tout, un style d'inspi
ration et d'utilisation démocratique. Il
se manifesta surtout, en effet, dans
l'édification des hôtels de ville et des
beffrois. Les villes de la Picardie, de
l'Artois et des Flandres, où la bour
geoisie se développa de bonne heure,
par suite de la prospérité du commerce,
conquirent leurs franchises communales
dès le Xlle siècle, aux dépens de leurs
seigneurs suzerains.
Les beffrois surgirent alors, dominant
de leur masse imposante les grandes
places et les marchés urbains. Ils étaient
les symboles orgueilleux des récents pri
vilèges accordés aux populations cita
dines, la première conquête du Tiers-
Etat sur la Noblesse et le Clergé.
Les cloches et les carillons qu'ils abri
taient devaient résonner pour toutes les
manifestations civiles, pour célébrer les
jours de liesse ou pour alerter les habi
tants en cas de danger, pour les rassem
bler aussi devant la Maison commune,
en maintes grandes circonstances.
Les armes de chaque ville s'étalèrent
au flanc de ces tours audacieuses, que
surmontaient de fines girouettes et. sou
vent, le lion héraldique des Flandres.
Les premières horloges y trouvèrent
un abri et égrenèrent, désormais, au-
dessus des toits pressés, les heures du
travail et du repos pour les citoyens du
lieu. Parmi les plus connus de ces ca
ractéristiques monuments, citons d'a
bord le beffroi d'Arras, dont la recon
struction reproduit fort exactement ce
lui de 1463, entièrement détruit pendant
la Grande Guerre.
II domine de ses 75 mètres de hauteur
les pignons flamands des maisons de la
Petite Place, elle aussi reconstruite ré
cemment dans son style primitif.
Le beffroi de Douai est une élégante
tour carrée des XlVe et XV siècles,
tau te de 64 mètres, flanquée de tourel
les en encorbellement, couronnée d'un
clocheton de charpente ajourée. II ren
ferme trois cloches et le carillon.
Le Beffroi de Béthune, respecté par
les bombardements et isolé depuis, au
milieu d'une vaste place, date de 1346.
Son aspect massif et formidable ne man
que pas d une grande allure, médiévale.
Celui de Bergues peut compter parmi les
plus beaux. C'est une magnifique tour
ue briques jaunes du XVIe siècle, hau-
,e de 54 mètres, surmontée de tourelles
h cui-de-lampe et de dômes bulbeux.
renferme un carillon de 31 cloches,
f® tocsin de 4.687 kilos et une cloche
3,200 kilos.
Non loin de là, voici le beffroi de
unkerque, haut de 58 mètres, de la
Période qothique, avec une base du Xlle
Si l'on gravit son escalier de 265
larches on découvre au sommet un pa
nama immense de la Flandre mariti-
Comme au Moyen-Age, un guet-
veille sur l'horizon, signalant les
-todies et les vaisseaux en détresse,
.carillon de Dunkerque, un des plus
tores, fait retentir les nues de char-
lants airs locaux.
Cardons-nous d'omettre le beffroi de
'os Faux ivVIIe siècle!.
^ntable échantillon de l'art espagnol,
Un 9oût somptueux et baroque, fier,
aussi, de son riche carillon, dont
concerts variés charment les bai-
tors venus de la station termale voi-
«e.
Et
Puis encore le beffroi bulbeux de
^"nes, le campanile de Cambrai, le
jfUste donjon de Rue, la massive tour
t'p d Abbeville, le gracieux clocher
atoau, celui plus sévère de Bavai,
'plus svelte d'Orchies, etc... Il fau-
aiouter nombre de beffrois moder-
PiesH Dt 'es concePtions architectu
ral j Ce S1^c'e aux pfus pures tradî-
IJ délicieux art flamand, comme
Armentières. Bailleul, Estiaires,
Loos, La Madeleine, Calais et
Lille, pour n'en citer que quelques-uns.
La technique moderne de la construc
tion a permis de donner ceux-ci, dans
bien des cas, une élévation et une har
diesse que pouvaient difficilement at
teindre leurs devanciers du Moyen Age
et de la Renaissance. Ainsi se perpétue
en s'adaptant une des plus belles tradi
tions architecturales, un des aspects les
plus typiques du Nord de la France.
LES GEANTS.
Un grand nombre de vieilles cités fla
mandes possèdent leurs géants
certaines même en ont toute une fa
mille.
Le peuple les aime et les acclame
il est vrai qu'il ne les voit défiler qu'aux
jours de fête.
La plupart de ces inoffensifs colos
ses d'osier et de carton tirent leur ori
gine de quelque lointaine légende mé
diévale et naquirent en un temps où les
plus graves questions sociales se résol
vaient par des rires gargantuesques et de
gigantesques fantaisies. Peut-être aus
si les géants, cette époque, n'avaient-
ils pas, comme maintenant, un caractère
uniquement comique. Ils étaient aussi
destinés, probablement, frapper l'ima
gination des foules et exciter l'en
thousiasme populaire, au cours des fêtes
et des carnavals.
Jetons maintenant un rapide coup
d'oeil sur quelques-uns de ces étonnants
fantoches.
Le 6 juillet, ou le dimanche suivant
cette date, quand elle tombe un jour de
semaine, une curieuse fête se déroule
dans la bonne ville de Douai. On pro
mène travérs les rues toute une fa
mille de mannequins, géants, les Gayant,
revêtus de costumes du XVIe siècle.
Ces imposants personnages, dont l'acte
de naissance remonte plusieurs siè
cles, sont religieusement conservés dans
un abri communal, d'où ils ne sortent
qu'une fois l'an. C'est l'occasion d'un
pittoresque défilé qu'une foule joyeuse
vient admirer. Gayant, casque en tête,
lance au poing, bouclier au bras, haut
de 22 pieds, se dresse fièrement côté
de son épouse, un peu plus petite. Ma
rie Gagenon, somptueusement vêtue en
châtelaine de la Renaissance. Suivent
les enfants Jacquot, Filliot et Binbin.
Le Sot des Cononniers la la Roue
de Fortune complètent la famille. Le
cortège passe triomphalement et danse
avec grâce aux sons de l'Air de
Gayant sorte d'hymne local appro
prié. L'oricrine de cette coutume "st in
certaine les uns prétendent que Gayant
n'est autre qu'un Seigneur de Centin.
Jehan Gêlon, qui, au IXe siècle, délivra
Douai assiégé par les barbares venus
du Nord les autres assimilent l'illus
tre géant au patron de la Cité, saint
Maurant, auquel les habitants doivent
plusieurs interventions miraculeuses.
Quoi qu'il en soit, Gayant apparait vers
la fin du XVe siècle et reste célibatai
re nendant deux siècles. En 1685, il est
enfin pourvu d'une épouse et, quelques
années après, de ses deux premiers en
fants. Le troisième reieton Binbin, ne
date que du début du XVIIIe siècle.
A Bailleul, ville fameuse pour ses car
navals de printemps et d'été, on pro
mène, le mardi gras, un immense man
nequin figurant le géant Gargantua, au
milieu d'une foule de masques bruyants
et cocasses. A Cassel. c'est le lundi de
Pâques qui est le grand jour de sortie
des géants traditionnels de la vieille ci
té Reuze Papa, Reuze Maman et leur
progéniture. A Bergues, on promène le
Berguenard personnage très 1830,
avec le haut de forme poilu et le vieux
rifflard vert, tandis qu'à Busigny, dans
le Cambrésis, un imposant nouveau-né
d'origine très récente. No tiot cro
quant fait l'admiration des connais
seurs. Aux fêtes des Louches de
Comines, Gueloute et P'tite Sor-
cire se dandinent fort agréablement en
public. Hazebrouck est fière de son
Roland et Lille de son Comte de
Flandre Ludéric ennemi mortel du
brigand Phynaert. Faut-il aussi citer le
Binbin de Valenciennes, Martin et
Martine, les vieux sonneurs quatre fois
centenaires de la bonne ville de Cam
brai, Bâtisse et Laite symboles de
l'industrie tullière de Caudry Monsieur
et Madame Goliath, qui président aux
festivités d'Ath Jehan de Portugal et
Jehan de Calais, marins fameux et lé
gendaires de Calais Isabelle et Baptis
te de Boulogne-sur-Mer Tio Philip et
Zabeth de Berck-Plage Gédéon et Al-
phonsine Bourbourg Jean le Bûche
ron Steenvoorde l'Oncle Co Malo
Florimond Long-Minton Doullens
Reuze Papa Duinkerke, entouré de
ses enfants et de ses gardes du corps,
dont la sortie dans un cortège somp
tueux a lieu le dimanche qui suit la
Mi-Carême.
D'autres géants, anciens ou modernes,
plus ou moins humoristiques, sont ex
hibés dans de nombreuses autres villes
du Nord, lors des fêtes de carnaval.
Certains de ses carnavals, connaissent,
juste titre, une haute renommée, tels
celui de Dunkerque 15 août), l'un des
plus animés celui de Maubeuge, 1
avril), dit «Fête de Jean M abuse
etc., etc... sans parler, naturellement,
des innombrables kermesses et du-
casses si caractéristiques des pays fla
mands et wallons. En ce qui concerne
les géants il semble bien qu'il y ait
grande similitude entre ces exhibitions
traditionnelles et quelques peu naïves,
r-~- l'archaïsme le dispute la jeunesse
d'esprit d'un peuple sain et gai, et les
défilés de mannequins, colossaux oui
font encore la joie de certaines villes
espagnoles Fallas de Valence,
groupes en cire de Murcie, pour ne
citer que les plus connus. Ne faut-il
pas voir, dans ce rapprochement, en
dépit de quelques différences de détails,
une trace de l'influence qu'exercèrent les
Espagnols, dans nos régions du Nord,
au cours do leur longue occupation
Très probablement.
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Dimanche 18 juillet. Grande Fête
Patriotique et Populaire Belge au
Grand Palais.
Lundi 19 juilletConcert par les
Musiques Militaires Belges l'Expo
sition. Chorale des Ouvriers de Gand
au Pavillon.
Mardi 20 juillet. Au Pavillon, re
présentation d'un spectacle populaire
flamand sous la direction d'Hermann
Werlinck.
Mercredi 21 juillet. A 17 heures, au
Pavillon Représentation de Marion
nettes l'intention de la Colonie Belge.
Jeudi 22 juillet. A 19 heures, au
Pavillon Concert par les célèbres
Chœurs d'Amateurs LA LEGIA et
LES DISCIPLES DE CRETRY.
La grande nef est décorée aux cou
leurs belges et françaises.
Elle est ornée des portraits des qua
tre souverains qui se sont succédé sur
le trône belge depuis 1830.
Dans le fofnd du Grand Escalier ap
paraît la silhouette des clochers et bef
frois de Flandres et de Wallonie.
Les vénérables drapeaux des Corpo
rations pendant aux galeries.
La fête commence par une audition
de l'Harmonie de Beeringen, en cos
tume de mineurs.
Immédiatement après se fait entendre
la célèbre chorale l'Amitié des peuples
de Pâturages, également composée de
mineurs.
Défilent ensuite les Sauveteurs du
corps des mines, précédés de leur hé
roïque fanion.
C'est ensuite le cortège des Sociétés
Belges de France, avec leurs drapeaux.
Le Commissaire général du Gouver
nement? belge, baron Vaxelaire, salue
les participants.
Ensuite, la Musique du 1er régiment
des Guides Belges, universellement ré
putée, fait son entrée cheval dans le
Grand Palais les timbaliers en tête,
puis 20 tambours-majors, 200 clairons
et trompettes. Suivent les 1.000 musi
ciens des 20 musiques militaires du
Royaume.
Celles-ci, toutes réunies, donneront
une partie de concert.
Le programme sera continué par
l'émission monstre de tous les carillons,
comme venant des différents clochers il
luminés.
S'avancera alors le Cortège éminem
ment populaire des Géants, précédé de
l'extraordinaire Jeu du drapeauréalisé
au moyen de drapeaux de vingt mè
tres carrés...
Géants de Bruxelles, d'Ath, Malines,
Wetteren, seront suivis par une réduc
tion de l'Ommegang qui ne sortira plus
dans sa bonne ville de Bruxelles qu'en
1940.)
Puis ,les 20 Chinels de fosses, le
groupe du Folklore Wallon.
Le Carnaval de Malmédy, le Cra-
mignon Liégeois, etc et pour finir les
Gilles de Binche, dont la Charte sécu
laire règle les traditions. Jamais il n'ont
quitté leur cité wallonne ils font excep
tion pour Paris.
Un grand bal réunira les participants
de ce festival et de ces manifestations
sensationnelles auxnuels feront tête
Peines de Fran~~ venus Pa
ris cette occasion .ainsi oue l'immen
se oublie français qui viendra s'associer
la démonstration patriotique et nopu-
laire belqe, préludant la Fête Natio
nale Belqe le 21 juillet.
Ajoutons que l'ordonnance de cette
magnifique tournée a été réglée car le
4»roratenr RenMovlaert, que le tout
Paris artiste a depuis longtemps adonté.
Prix des nlares Fête de l'anrè*-mi-
A: 16 ti 5- 8. 10 et 15 fr«! 4m
soir h. 12. 15. 25 et 35 'r-ncs.