Les beffrois et les géants du Nord Palais d'été A vendre Les meilleures soirées Bruxelles, 12.80.74 Spectacle de choix et varié Dimanches et fêtes Matinées. Places partir de 3 francs. AU LITTORAL, il faut visiter le LAC AUX DAMES WESTENDE. L'endroit le plus select de la côte belge. Son THE, sa PISCINE et soa SOLARIUM sont réputés. NOUS DONNERONS LA SEMAI NE PROCHAINE LA FIN DE NO TRE CHRONIQUE SUR LE PORT DE ZEEBRUGGE. A L'EXPOSITION DE PARIS. Programme de la semaine belge Calendrier des 5 journées belges du 18 au 22 juillet. LA GRANDE FETE POPULAIRE BELGE AU GRAND PALAIS LE 18 JUILLET LE SUD, dimanche 18 juillet, 1937. P LES BEFFROIS. Dans le Nord de la France, le style ogival, fut avant tout, un style d'inspi ration et d'utilisation démocratique. Il se manifesta surtout, en effet, dans l'édification des hôtels de ville et des beffrois. Les villes de la Picardie, de l'Artois et des Flandres, où la bour geoisie se développa de bonne heure, par suite de la prospérité du commerce, conquirent leurs franchises communales dès le Xlle siècle, aux dépens de leurs seigneurs suzerains. Les beffrois surgirent alors, dominant de leur masse imposante les grandes places et les marchés urbains. Ils étaient les symboles orgueilleux des récents pri vilèges accordés aux populations cita dines, la première conquête du Tiers- Etat sur la Noblesse et le Clergé. Les cloches et les carillons qu'ils abri taient devaient résonner pour toutes les manifestations civiles, pour célébrer les jours de liesse ou pour alerter les habi tants en cas de danger, pour les rassem bler aussi devant la Maison commune, en maintes grandes circonstances. Les armes de chaque ville s'étalèrent au flanc de ces tours audacieuses, que surmontaient de fines girouettes et. sou vent, le lion héraldique des Flandres. Les premières horloges y trouvèrent un abri et égrenèrent, désormais, au- dessus des toits pressés, les heures du travail et du repos pour les citoyens du lieu. Parmi les plus connus de ces ca ractéristiques monuments, citons d'a bord le beffroi d'Arras, dont la recon struction reproduit fort exactement ce lui de 1463, entièrement détruit pendant la Grande Guerre. II domine de ses 75 mètres de hauteur les pignons flamands des maisons de la Petite Place, elle aussi reconstruite ré cemment dans son style primitif. Le beffroi de Douai est une élégante tour carrée des XlVe et XV siècles, tau te de 64 mètres, flanquée de tourel les en encorbellement, couronnée d'un clocheton de charpente ajourée. II ren ferme trois cloches et le carillon. Le Beffroi de Béthune, respecté par les bombardements et isolé depuis, au milieu d'une vaste place, date de 1346. Son aspect massif et formidable ne man que pas d une grande allure, médiévale. Celui de Bergues peut compter parmi les plus beaux. C'est une magnifique tour ue briques jaunes du XVIe siècle, hau- ,e de 54 mètres, surmontée de tourelles h cui-de-lampe et de dômes bulbeux. renferme un carillon de 31 cloches, f® tocsin de 4.687 kilos et une cloche 3,200 kilos. Non loin de là, voici le beffroi de unkerque, haut de 58 mètres, de la Période qothique, avec une base du Xlle Si l'on gravit son escalier de 265 larches on découvre au sommet un pa nama immense de la Flandre mariti- Comme au Moyen-Age, un guet- veille sur l'horizon, signalant les -todies et les vaisseaux en détresse, .carillon de Dunkerque, un des plus tores, fait retentir les nues de char- lants airs locaux. Cardons-nous d'omettre le beffroi de 'os Faux ivVIIe siècle!. ^ntable échantillon de l'art espagnol, Un 9oût somptueux et baroque, fier, aussi, de son riche carillon, dont concerts variés charment les bai- tors venus de la station termale voi- «e. Et Puis encore le beffroi bulbeux de ^"nes, le campanile de Cambrai, le jfUste donjon de Rue, la massive tour t'p d Abbeville, le gracieux clocher atoau, celui plus sévère de Bavai, 'plus svelte d'Orchies, etc... Il fau- aiouter nombre de beffrois moder- PiesH Dt 'es concePtions architectu ral j Ce S1^c'e aux pfus pures tradî- IJ délicieux art flamand, comme Armentières. Bailleul, Estiaires, Loos, La Madeleine, Calais et Lille, pour n'en citer que quelques-uns. La technique moderne de la construc tion a permis de donner ceux-ci, dans bien des cas, une élévation et une har diesse que pouvaient difficilement at teindre leurs devanciers du Moyen Age et de la Renaissance. Ainsi se perpétue en s'adaptant une des plus belles tradi tions architecturales, un des aspects les plus typiques du Nord de la France. LES GEANTS. Un grand nombre de vieilles cités fla mandes possèdent leurs géants certaines même en ont toute une fa mille. Le peuple les aime et les acclame il est vrai qu'il ne les voit défiler qu'aux jours de fête. La plupart de ces inoffensifs colos ses d'osier et de carton tirent leur ori gine de quelque lointaine légende mé diévale et naquirent en un temps où les plus graves questions sociales se résol vaient par des rires gargantuesques et de gigantesques fantaisies. Peut-être aus si les géants, cette époque, n'avaient- ils pas, comme maintenant, un caractère uniquement comique. Ils étaient aussi destinés, probablement, frapper l'ima gination des foules et exciter l'en thousiasme populaire, au cours des fêtes et des carnavals. Jetons maintenant un rapide coup d'oeil sur quelques-uns de ces étonnants fantoches. Le 6 juillet, ou le dimanche suivant cette date, quand elle tombe un jour de semaine, une curieuse fête se déroule dans la bonne ville de Douai. On pro mène travérs les rues toute une fa mille de mannequins, géants, les Gayant, revêtus de costumes du XVIe siècle. Ces imposants personnages, dont l'acte de naissance remonte plusieurs siè cles, sont religieusement conservés dans un abri communal, d'où ils ne sortent qu'une fois l'an. C'est l'occasion d'un pittoresque défilé qu'une foule joyeuse vient admirer. Gayant, casque en tête, lance au poing, bouclier au bras, haut de 22 pieds, se dresse fièrement côté de son épouse, un peu plus petite. Ma rie Gagenon, somptueusement vêtue en châtelaine de la Renaissance. Suivent les enfants Jacquot, Filliot et Binbin. Le Sot des Cononniers la la Roue de Fortune complètent la famille. Le cortège passe triomphalement et danse avec grâce aux sons de l'Air de Gayant sorte d'hymne local appro prié. L'oricrine de cette coutume "st in certaine les uns prétendent que Gayant n'est autre qu'un Seigneur de Centin. Jehan Gêlon, qui, au IXe siècle, délivra Douai assiégé par les barbares venus du Nord les autres assimilent l'illus tre géant au patron de la Cité, saint Maurant, auquel les habitants doivent plusieurs interventions miraculeuses. Quoi qu'il en soit, Gayant apparait vers la fin du XVe siècle et reste célibatai re nendant deux siècles. En 1685, il est enfin pourvu d'une épouse et, quelques années après, de ses deux premiers en fants. Le troisième reieton Binbin, ne date que du début du XVIIIe siècle. A Bailleul, ville fameuse pour ses car navals de printemps et d'été, on pro mène, le mardi gras, un immense man nequin figurant le géant Gargantua, au milieu d'une foule de masques bruyants et cocasses. A Cassel. c'est le lundi de Pâques qui est le grand jour de sortie des géants traditionnels de la vieille ci té Reuze Papa, Reuze Maman et leur progéniture. A Bergues, on promène le Berguenard personnage très 1830, avec le haut de forme poilu et le vieux rifflard vert, tandis qu'à Busigny, dans le Cambrésis, un imposant nouveau-né d'origine très récente. No tiot cro quant fait l'admiration des connais seurs. Aux fêtes des Louches de Comines, Gueloute et P'tite Sor- cire se dandinent fort agréablement en public. Hazebrouck est fière de son Roland et Lille de son Comte de Flandre Ludéric ennemi mortel du brigand Phynaert. Faut-il aussi citer le Binbin de Valenciennes, Martin et Martine, les vieux sonneurs quatre fois centenaires de la bonne ville de Cam brai, Bâtisse et Laite symboles de l'industrie tullière de Caudry Monsieur et Madame Goliath, qui président aux festivités d'Ath Jehan de Portugal et Jehan de Calais, marins fameux et lé gendaires de Calais Isabelle et Baptis te de Boulogne-sur-Mer Tio Philip et Zabeth de Berck-Plage Gédéon et Al- phonsine Bourbourg Jean le Bûche ron Steenvoorde l'Oncle Co Malo Florimond Long-Minton Doullens Reuze Papa Duinkerke, entouré de ses enfants et de ses gardes du corps, dont la sortie dans un cortège somp tueux a lieu le dimanche qui suit la Mi-Carême. D'autres géants, anciens ou modernes, plus ou moins humoristiques, sont ex hibés dans de nombreuses autres villes du Nord, lors des fêtes de carnaval. Certains de ses carnavals, connaissent, juste titre, une haute renommée, tels celui de Dunkerque 15 août), l'un des plus animés celui de Maubeuge, 1 avril), dit «Fête de Jean M abuse etc., etc... sans parler, naturellement, des innombrables kermesses et du- casses si caractéristiques des pays fla mands et wallons. En ce qui concerne les géants il semble bien qu'il y ait grande similitude entre ces exhibitions traditionnelles et quelques peu naïves, r-~- l'archaïsme le dispute la jeunesse d'esprit d'un peuple sain et gai, et les défilés de mannequins, colossaux oui font encore la joie de certaines villes espagnoles Fallas de Valence, groupes en cire de Murcie, pour ne citer que les plus connus. Ne faut-il pas voir, dans ce rapprochement, en dépit de quelques différences de détails, une trace de l'influence qu'exercèrent les Espagnols, dans nos régions du Nord, au cours do leur longue occupation Très probablement. N.B. Cet article est extrait de Flandre-Artois-Picardie luxueux ouvrage édité par la Fédération des Essi, 15, rue Gay Lussac. la Madeleine, au prix de 5 frs. 1 COUVEUSE BELGICA 200 œufs, ainsi que 1 COUVEUSE The Détroit 240 œufs, état neuf. Réel les occasions. Pour tous renseignements, s'adresser au Bureau du journal, 19, Rue Longue de Thourout Ypres. se passent indiscutablement au 3, Rue de l'Evéque, 3 Téléphone Dimanche 18 juillet. Grande Fête Patriotique et Populaire Belge au Grand Palais. Lundi 19 juilletConcert par les Musiques Militaires Belges l'Expo sition. Chorale des Ouvriers de Gand au Pavillon. Mardi 20 juillet. Au Pavillon, re présentation d'un spectacle populaire flamand sous la direction d'Hermann Werlinck. Mercredi 21 juillet. A 17 heures, au Pavillon Représentation de Marion nettes l'intention de la Colonie Belge. Jeudi 22 juillet. A 19 heures, au Pavillon Concert par les célèbres Chœurs d'Amateurs LA LEGIA et LES DISCIPLES DE CRETRY. La grande nef est décorée aux cou leurs belges et françaises. Elle est ornée des portraits des qua tre souverains qui se sont succédé sur le trône belge depuis 1830. Dans le fofnd du Grand Escalier ap paraît la silhouette des clochers et bef frois de Flandres et de Wallonie. Les vénérables drapeaux des Corpo rations pendant aux galeries. La fête commence par une audition de l'Harmonie de Beeringen, en cos tume de mineurs. Immédiatement après se fait entendre la célèbre chorale l'Amitié des peuples de Pâturages, également composée de mineurs. Défilent ensuite les Sauveteurs du corps des mines, précédés de leur hé roïque fanion. C'est ensuite le cortège des Sociétés Belges de France, avec leurs drapeaux. Le Commissaire général du Gouver nement? belge, baron Vaxelaire, salue les participants. Ensuite, la Musique du 1er régiment des Guides Belges, universellement ré putée, fait son entrée cheval dans le Grand Palais les timbaliers en tête, puis 20 tambours-majors, 200 clairons et trompettes. Suivent les 1.000 musi ciens des 20 musiques militaires du Royaume. Celles-ci, toutes réunies, donneront une partie de concert. Le programme sera continué par l'émission monstre de tous les carillons, comme venant des différents clochers il luminés. S'avancera alors le Cortège éminem ment populaire des Géants, précédé de l'extraordinaire Jeu du drapeauréalisé au moyen de drapeaux de vingt mè tres carrés... Géants de Bruxelles, d'Ath, Malines, Wetteren, seront suivis par une réduc tion de l'Ommegang qui ne sortira plus dans sa bonne ville de Bruxelles qu'en 1940.) Puis ,les 20 Chinels de fosses, le groupe du Folklore Wallon. Le Carnaval de Malmédy, le Cra- mignon Liégeois, etc et pour finir les Gilles de Binche, dont la Charte sécu laire règle les traditions. Jamais il n'ont quitté leur cité wallonne ils font excep tion pour Paris. Un grand bal réunira les participants de ce festival et de ces manifestations sensationnelles auxnuels feront tête Peines de Fran~~ venus Pa ris cette occasion .ainsi oue l'immen se oublie français qui viendra s'associer la démonstration patriotique et nopu- laire belqe, préludant la Fête Natio nale Belqe le 21 juillet. Ajoutons que l'ordonnance de cette magnifique tournée a été réglée car le 4»roratenr RenMovlaert, que le tout Paris artiste a depuis longtemps adonté. Prix des nlares Fête de l'anrè*-mi- A: 16 ti 5- 8. 10 et 15 fr«! 4m soir h. 12. 15. 25 et 35 'r-ncs.

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