I
I
Officieux
Liberté
de la Presse
Opex
et Aurora
la leçon
romaine
Les Communications
dans le Sud de la Westîlandre
Hebdomadaire 50 cent, le tmmnéro.
DIMANCHE 18 JUILLET 1937.
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se
cristallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT 1 AN
i Ch.
20 FRANCS
van RENYNGHE,
19. eue Locfrac de Thtaaroat, YPRES. Compte-chèque* postaux 1003.43.
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Les journalistes indépendants n'étant
pas largement subsidiés par des orga
nisations ou des partis ont la vie du
re Mais que d'agréables compensa
tions. Rien que de ne pas être obligé
I de commenter d'une façon admirative
I les cabrioles plus ou moins savantes de
Iceux dont la vie du journal dépend.
I Disons le tout net ceux qui avilissent
I leurs plumes, et qui systématiquement
I écrivent l'encontre de leur pensée, sont
I peut-être de parfaits mercenaires ou
1 d'excellents politiciens, mais ne méri-
Itent pas d'être classés parmi les hom-
Imes qui devraient être fiers d'apparte-
Inir au journalisme.
1 Admirez cette souplesse d'échine de
lia prisse politicienne Voyez comment
■tel jour elle porte au pinacle un homme
■bien quelconque, quitte devoir quel-
Iques mois plus tard le défendre par
lordre, et malgré ses erreurs, ses gaf-
Ifes ou son indgnité. La presse ne doit
Ipas tout dire, ni tout commenter, mais
Iquand elle émet une opinion il faut
Iqu'elle corresponde loyalement la pen
sée de son auteur.
Cela nous mène bien loin du batail
lon des officieux, des domestiques du
■régime ou des partis. Si vous désirez
fvous en convaincre lisez la presse heb
domadaire des partis politiques. Quelle
^platitude
Les libéraux s'efforcent surtout en
Vestflandre, de digérer leur grand
homme, l'ineffable Victor de Laveleye.
Que d'articles pour chanter la gloire
et la grandeur d'âme de l'illustre ex-
président. ex-ministre. Et que de phra
ses émues pour décrire la candeur naï
ve de M.H. Jaspar. Nous conseillons
aux libéraux-solidaristes de lire et re
lire les articles parus dans la Libre
Belgique des 14 et 15 juillet, et qui
décrivent le cas de conscience de M.
le Ministre des Transports. Ces chers
libéraux nous expliqueront ensuite pour
quoi M. H. Jaspar n'attaque pas la
Libre Belgique en diffamation
Et dans le moniteur socialiste que de
cabrioles pour expliquer les tendances
diverses qui déchirent actuellement le
parti socialiste.. Nous voudrions tant
savoir de quels côtés se trouvent les
mandataires socialistes de Westflan-
dre sont-ils socialistes-nationaux avec
Soaak et de Man, ou moscoutaires avec
Vandervelde et de Brouckère. Cette
question a déjà été posée plusieurs re
prises dans le SUD, hélas sans iamais
trouver de réponse satisfaisante. Parfois
l'hebdomadaire socialiste croit/ répon
dre, mais il le faut sa manière, avec
toute la vulgarité. la médiocrité et la
veulerie qui caractérisent le style de
l'honorable chroniaueur socialiste. Etre
lovai, objectif, sincère, il n'en est mê
me nas question.
Les grands quotidiens officieux doi
vent éqalement chaoue jour se battre
'es flancs nour découvrir de nouvel
les raisons d'encenser le gouvernement.
Voir suite page 11
MWI'J—
"■wrT
-.M Nous avons signalé la semaine der
rière sous le titre Dignité de la
Vesse l'état moral lamentable des di-
iiM''9eants d'une association, qui a la pré
tention d'être seule avoir le droit de
Rendre la liberté de la Presse. A ce
CfjMet nous prions nos lecteurs de revoir
deBes comptes rendus des réunions de cette
'ssociation, publiés dans les journaux
Issw' a auelques mois.
jntl Les événements de cette semaine ont
jt«BUne importance capitale pour l'avenir
'■u pays. Le procès Sap Le rrorèiS
ëmw arnaM La condamnation de M. Ro-
;a»^art La condamnation de Léon Qe-
[relle La fuite de 2 millions la Ban-
;etiAue Nationale etc...
Xflfl Or, nu'a-t-on vu La grosse maîorité
qmye la Presse quotidienne a relégué les
eri®°mPtes rendus dans les coins, et s'est
'bstenue des commentaires oui s'imno-
prii®a'ent. Si l'on sait que la plupart des
fuB°Urnaux qui appartiennent cette
N*wresse- singulièrement silencieuse pour
d®0ut ce qui concerne les avatars du oou-
n d®ernement), possèdent dans leur rédac
tion des présidents, vice-présidents, se-
dtM,rafa'r«s et svndics de l'A.G.P.B., et si
fait un' ranprochement avec certains
burnanx qui ont conservé la notion
Pste du journalisme, on est ammë se
ccand^r. si ur» nouvelle offensive
/Mre la presse libre serait re^oussée
^",'nUeme-nt.
"°ur notre part nous pensons que
Nous recevons de notre dévoué col
laborateur ostendais M. De Jaeghere
une note très intéressante concernant
certains abus commis par les Sociétés
OPEX et AURORA. D'après une en
quête que nous avons menée, et la
suite des remarques qui nous ont été
faites après la parution de certaines allu
sions ce sujet dans la chronique
ostendaise, nous croyons utile de porter
ce débat devant l'opinion publique.
Les colonnes du journal sont la dis
position des Sociétés OPEX et AURO
RA si elles estiment que les faits allé
gués peuvent être réfutés. Elles ont tout
intérêt rendre ce débat très large, car
il ne peut être contesté que leur répu
tation, surtout en ce qui concerne
l'OPEX, ne peut que gagner ce débat
contradictoire. Les faits ne seront ja
mais aussi graves que les rumeurs qui
sont admises comme exactes par l'opi
nion publique ostendaise. Il est certain
linge *ale qui ne oeut se blanchir que
sous l'éclatant soleil et dans la pleine
lumière.
La parole est M. De Jaeghere, et
nous attendons la réponse.
non. La servilité de la grande Presse
quotidienne pour le gouvernement Van
Zeeland est trop flagrante. Et les mem
bres de l'A.G.P.B., grands et petits, qui
font partie de ces rédactions auraient,
actuellement bien diffiicle de voter, en
assemblée générale de leur association,
un ordre du jour flétrissant les mesures
que le gouvernement prendrait contre
la liberté de la Presse.
P. L. T.
A la suite de l'article paru sous ce
titre la semaine dernière, on nous si
gnale une autre anomalie de l'horaire
du train Comines-Armentières, en cor
respondance avec l'horaire du vicinal
Pont-Rouge-Kemmel.
Il s'agit du train qui quitte Comines
9 h. 50 pour arriver 10 h. 20
Pont-Rouge. Ce train donne une magni
fique correspondance au train qui quitte
Courtrai 9 h. 29 et Bruxelles 8 h. 25
(Bloc). Or. le tram vicinal quitte Pont-
Rouge 10 heures
On ne pourra jamais raisonnablement
soutenir, que dans ce cas-ci. il n'y a pas
une néqlioence grave des diriqeants de
la S.N.C.B. et de la S.N.C.V. chargés
de coordonner les horaires oour le plus
grand avantage des voyageurs.
Comolipuer les voyages au lieu de
les simolifier Ce n'est pas par cette
méthode qu'on diminuera le"= défaits.
P. L. T.
En 1925, la Ville d'Ostende décida
les expropriations des immeubles et ter
rains situés l'Est dans le but d'amé
nager un nouveau quartier pour y in
staller les expropriés de l'ancien quar
tier du Phare. Ces expropriations re
présentent un territoire de 50 hectares,
lequel fut concédé la Sté Anonyme
Opex. charge pour celle-ci de lotir
et revendre les parcelles oour entre
prendre l'aménagement des artères du
nouveau quartier.
Actuellement, la voirie n'est pas amé
nagée, il s'en faut, maloré les ventes
de terrains, les hvoofhènues prises par
la Sté An. Opex et les redevances des
riverains perçues contrairement la W
communale, par la Société au lieu de
la Ville.
Les habitants de ce nouveau Quar
tier se olaianent de l'état des.rues, sur
tout en cas de mauvais temos. B faut
des échasses pour se rendre l'église
Saint-Antoine, quand il pleut.
Mais ceux oui sont plaindre, ce
sont les expropriés qui ont dû pro^-r
aux demandes et diligences de la Ville.
Non seulement ils ont été obliqés d ac
quérir du terrain, et de faire construire
en passant par les exigences de la Sté
An. Ooex. mais les indemnités oui leur
sont dues depuis 1932 en vertu de iuoe-
ments intervenus, ne leur sont pas en
core pavées.
Le Collège des Bourgmestre et érhe-
vins se mociue du oublie, des oblioa-
tions oui 'ni sont imposées par les tri
bunaux. de la mise en demeure de
Mr. le Gouverneur Rae's et dec inter
ventions du Ministère de l'Intérieur.
Ouand ouelou'un ^'intéresse aux do
léances des vîct'mes nu'il fa't rem
bourser car la Sté An. la tr--»
communale perçue par elle en dp'.'b1»
pmr'oi avec la perception faite nar la
Ville. l'Administrateur délégué d'Opex
La visite du Cardinal Pacclli en
France a donné lieu bien des commen
taires. L'attitude du gouvernement fran
çais n'eut rien que de très logique en
la personne du Légat du Pape, il rece
vait un souverain étranger et lui devait
les honneurs rendre un souverain
étranger. Que le gouvernement français,
dans les circonstances de la poétique
intérieure et extérieure ait voulu donner
ces réceptions un caractère de démon
stration, cela ne fait aucun doute. Aussi
ne partageons-nous point le délire qui
s'est emparé ce sujet de certains jour
nalistes catholiques.
Mais nous considérons d'autre part
comme particulièrement odieux les com
mentaires que certains journaux alle
mands ont publié propos de cette vi
site.
Nous avons relu tous les dicours pro
noncés par le Cardinal Légat ainsi que
toutes ses déclarations publiques.
S. E. Mgr. Pacelli a insisté, dès son
arrivée en France, sur le caractère ex
clusivement religieux de sa mission. Et
dans toutes ses paroles nous avons
trouvé un haut enseignement religieux,
lement toute la vie de l'Eglise, mais
embrassant dans son ensemble, non seu
lement toute la vie de l'Eglise, maïs
aussi «-mUo. la humaine.
Le Cardinal Légat s'est délibérément
âca-'A -ia <-n\t«-~ vaine littérature. Il a
banni de son langage les formules quï
ne disent rien ou pas grand' chose. Et
s'il est resté dans une grande élévation
de -ensée, le caractère universel et e ca
tholique de son enseignement ne lui
enlève pas cette précision qui n'autorise-
aucune interprétation dilatoire.
Retenons pour notre part, et sans
vouloir minimiser l'importance des
autres sujets abordés, ce passage de l'al
locution qu'il prononça du haut de la
chaire de Notre-Dame.
Veillez, mes frères. Le temps n'est
plus des <ndn1qentes illusions, des juge
ments édulcorés oui ne voulaient voir
dans les audaces de la pensée, dans les
errements du sens moral qu'un inoffen
sif dilettantisme.
Une organisation économique oi-
gantesque a étonné le monde par le fan
tastique accroissement de la production
et des foules immenses meurent de mi
sère, en face de ces producteurs qui
souffrent souvent d'une détresse non
moins grande faute de possibilité d'écou
ler l'excès monstrueux de leur produc
tion
Ces quelques paroles sont d'une
extraordinaire richesse de sens. Elles
portent sur l'erreur fondamentale de
notre époque et sur les illusions de beau
coup de catholiques, un jugement sans
appel.
Jean DENIS.
écrit l'intéressé en des termes nui mr-
tent atteinte l'honorab'l'té du défen
seur de ces victimes. Celui-ci oserait-
il raooeler au Bourgmestre que le Col
lège ne neut nas aoir mram» il le fait
(Voir suite page 10)