le SUD, dimanche 15 août 1937.
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En Allemagne.
Il est apparu au cours de l'expé
rience que certaines maisons ouvrières
ne répondaient pas exactement aux
vœux. On a tout simplement arrêté la
construction de ce modèle, pour pou
voir faire mieux.
Actuellement, une maison ouvrière
dispose d'un petit hall, d'une salle
manger, de 2 chambres coucher,
d'une cuisine moderne, complètement
outillée, d'une salle de bain elle a
l'eau courante, un jardin pour les lé
gumes. Le logement est tenu avec un
sens de propreté remarquable et des
primes spéciales récompensent les mé
nagères. Il découle de cet aperçu que
les dirigeants du front du travail ont
réussi, grâce ce programme de relè
vement s'acquérir l'amitié durable de
leurs adhérents.
Ceux-ci doivent reconnaître qu'aucun
mouvement dans le monde ne pourrait
leur donner les mêmes garanties ou
réaliser dans la pratique un plus beau
programme de solidarité sociale.
Lorsque le parti national socialiste
en lutte ouverte avec le communisme
accéda au pouvoir en 1933, il fit dé-
molir immédiatement les quartiers ré
pugnants d'ouvriers Hambourg, aux
ruelles inhabitables, larges d'un mètre
cinquante tout au plus, et en fit une
cité ouvrière remarquable aux rues lar
ges et ouvertes où le soleil et la vie
purent entrer nouveau.
Aussi le régime est-il solidement as-
et ce sont les ouvriers qui en sont
les défenseurs les plus enthousiastes. La
vie de famille n'est plus une chimère
pour l'ouvrier, il confie volontiers ses
enfants au régime. Il devient le pro,-
priétaire de sa maison modèle. Lors
qu'il possdèe 300 400 marks, il est
ilevenu le propriétaire de son terrain,
l'une superficie d'environ 580 m* la
maison lui est vendue raison d'une
mensualité de 30 35 marks suivants
le type de maison et ce pendant une
lurée variant de 25 30 ans, équi
valent au loyer payé par lui pour une
niisine et deux chambres.
Lorsque la Deutsche Arbeitsfront
prescrit un règlement de contrat, un
iaux de salaire, une stipulation quelcon-
[ue de caractère social, les ouvriers
acceptent avec discipline. Ils savent
me leur direction défend toujours leur
'oint de vue et que celui-ci ne sera
amais sacrifié qu'en faveur du bien
qnéral.
Lorsqu'il a fallu déterminer les sa
bres, la situation économique n'était
•as brillante il fallait lutter armes
'égales en faveur de l'exportation. On
«tuait de compromettre vie le pro-
lème de l'industrie allemande et de
possibilités. La Deutsche Arbeits-
°®t proposa un salaire adéquat mu
ent calculé celui-ci augmentera dès
e la situation se sera stabilisée. En
endant le salaire est suffisant et pour-
't tout.
_Ln ouvrier non qualifié gagne de
0.80 m. l'heure un ouvrier qua-
de 0.80 1.18 m. L'ouvrier spé-
sé progressant jusque 2 m. et dans
ines branches jusque 2.50 M.
Les employés gagnent légèrement
Oue les ouvriers soit de 180 250
Par mois.
^a question des salaires et des grè-
®e se pose plus. La Deutsche Ar-
''front a pris l'engagement d hon-
de lutter en faveur des ouvriers,
se souvient encore en Allemagne
.""tes cniques qu'elle eut engager
a, soutenir contre les puissants car-
lndu8triels et les grosses usines. Ma's
^t le dernier mot. Aujourd'hui,
./o de l'industrie allemande est in-
,e dans l'organisation du travail
"'a organisation corporative d'un
par F. VERHEYEN.
rendement magnifique, comme nous le
verrons plus loin, bien que créé et tra
vaillant sous l'impulsion de l'Etat.
Les ouvriers jouissent de leur pen
sion 60 ans. Les allocations familia
les indifféremment 25 mark par mois
et par enfant. L'hygiène l'usine se
trouve placée au premier plan et les
salles de traitement sont presque des
salles d'hôpital de chez nous. Dans les
usines Opel elles sont d'une importance
capitale puisque les usines occupent
21.000 ouvriers qu'on y travaille jour
et nuit et que les médecins y traitent
certains jours près de 600 cas. Parmi
ceux-ci, il y en a très peu qui entraî
nent une incapacité durable. Ce sont en
général des cas bénins coupures, par
fois des cas plus graves comme la perte
d'un doigt. Les cas d'incapacité totale
et durable sont excessivement rares.
Aux usines Opel c'est le travail la
chaîne les pièces détachées sont fa
briquées en grande série les feuilles
de tôle, les toits de la carrosserie, les
ailes des roues, le capots des radia
teurs sortent d'une machine où elles
ont subi une pression de 200.000 ki
los. Opel a une production journalière
de 45 7 voitures et de 68 camions. Une
voiture est mont ie en 140 minutes et
nécessite une équipe de 68 ouvriers. Le
contrôle du travail est très sévère.
Le salaire a été calculé suivant les
échelons de la technique du métier et
il a été convenu que les salaires seront
établis non par heure de travail mais
par unité, par voiture. Lorsque les
ouvriers finissent une voiture dans un
temps moindre, la différence entTe le
total des salaires réels et le prix des
salaires par unité constitue une prime,
laquelle est divisée en parts égales en
tre les ouvriers occupés au montage.
Il existe pour les ouvriers un ser
vice de mutualité en cas de décès la
veuve touchera une prime de 2.500
marks de la caisse de l'usine et la
quelle les ouvriers contribuent pour une
très petite cotisation. Il y a cependant
une question importante relever cel
le des contributions. En Allemagne les
ouvriers de même que les patrons et
employés en ont deux charge la
contribution sur les revenus, et qui est
de 10 et la contribution sociale.
Pour les ouvriers ordinaires elle est de
6 et de 7 pour les ouvriers qua
lifiés de 7 et de 8* pour les ou
vriers d'élite de 9 et de 10
Ce système de contribution paraît
excessif première vue mais la na
ture et la qualité des services dont ils
ont leur part sont tellement! (impor
tantes qu'ils acceptent ces obligations
sans renfrogner. On peut dire sans
craindre la critique que la Deutsche
Arbeitsfront a virtuellement pris en
mains la défense de la classe ouvrière.
Comme on le voit, la question des pen
sions et des allocations familiales n'a
pas été oubliée. Le système se rappro
che de celui que nous connaissons en
Belgique. Il est cependant mieux en
rapport avec les conditions de 1 ou
vrier. Chez nous, il pourrait être meil
leur, si nos syndicats ne prélevaient
pas injustement la part considérable en
faveur d'une propagande politiaue. Ce
fait dépendant de l'ouvrier affilié, nous
n'avons pas besoin d'insister. Il pren
dra fin lorsque le syndiqué le voudra.
La question des vacances est une
question spéciale. J'y reviens dans 1 ar
ticle concernant les loisirs de 1 ouvrier.
Mais je puis déjà vous dire que dans
certaines circonstances les ouvriers en
vacances sont remplacés par des em
ployés d'administrations de l'Etat voi
re même de directeurs et de gros fonc
tionnaires. des services desquels on peut
momentanément se passer et qui doi
vent s'initier aux durs travaux des ou
vriers. Ils n'auraient garde de bouder
au travail ou de le prendre la légère,
car leur avancement pourrait têre com
promis. L'intention du gouvernement
est d'ailleurs d'apprendre l'élite res
pecter le travail et les travailleurs ma
nuels. Pendant 1er fésrce- du Congrès
de Hambourg, quelques dirigeants de
1 organisation des loisirs pour ouvriers
citaient le cas de trois directeurs mi
nistériels de Berlin qui "—aient comme
mission de remplacer au port de Ham
bourg des ouvriers débardeurs en con
gé. Mais nous voici donc au chapitre
des loisirs pour ouvriers lequel mérite
véritablement une mention spéciale.
IL Y A DE LA CONFIANCE,
DE LA JOIE ET DES CHANTS.
L Allemagne est joyeuse elle ex
tériorise sa joie par l'entrain de ses
chants, chants d'espoir et de force se
reine chants de confiance en son pro
pre destin. Nous avons eu tant d'occa
sions de nous en apercevoir au cours
de ces quelques journées, qu'on peut
hardiment soutenir sans craindre la con
tradiction que le peuple allemand s'est
transformé totalement.
Ce ne sont plus seulement les enfants
des écoles, ce sont les soldats, les ma
rins, les équipes d'ouvriers se rendant
au travail. Ce sont les ouvriers dans
les usines l'heure des loisirs cer
taines fabriques ont des chorales ma
gnifiques les chants n'ont plus rien
de vulgaire les interprétations attei
gnent le summum de l'art comme celle
que nous avons eu l'occasion d'enten
dre au palais de l'UFA Hambourg
au cour de fêtes organisées lors du con
grès des loisirs de l'ouvrier en 1937.
Dans un alignement impeccable, sans
aucune partition devant eux. ils exécu
tèrent un hymne la glorification du
travail entrecoupé de déclamations, sou
tenu par un orchestre d'ouvriers, et cui
fit sur moi une impression profonde.
L œuvre était d'ailleurs récente, écrite
dans un style moderne, suggestif et for
tement rythmé la régie avait été con
fiée un jeune ouvrier d'à peine 25
ans.
La culture des arts devient générale.
Il entre dans le plan gouvernemental
de faire des efforts sérieux pour mettre
les ouvriers et le peuple en contact avec
l'art. Et cependant quelle différence de
niveau déjà entre l'Allemagne actuelle,
et la plupart des autres peuples, y com
pris le nôtre. Le gouvernement du
Reich va créer l'Opéra du peuple. On
se propose de constituer des troupes
d'Opéra composées de chanteurs re
nommés lesquels iront en déplacement
dans tous les centres importants d'ou
vriers sur les scènes des usines et y
joueront les plus beaux opéras. Ainsi
sera réalisée ne partie du plan de la
Deutsche Arbeitsfront qui s'est pro
posée de relever le niveau intellectuel
de l'ouvrier après lui avoir assuré le
pain. Les décors seront dessinés spécia
lement et accompagneront les chanteurs
en tournée.
J'ai songé toutes ces questions pen
dant que notre train trace son sillon
d'acier vers le nord travers une cam
pagne boisée, entrecoupée de cultures
et peuplée de gros bâtiments modernes,
propres et spécieux. Car ceci est en
core une caractéristique de 1 Allema
gne. Elle aime la verdure et les fleurs.
Elle ne les ménage pas sa oopula-
tion. Toute la campagne est parsemée
de grands bouquets de hêtres, ou de
bouleaux de conifères au parfum
enivrant. L'Al'emagne les respecte car
elle en a besoin pour sa santé exubé
rante.
LES LOISIRS DE L'OUVRIER
La question sociale et ouvrière serait
incomplète pour le régime national-so
cialiste s'il n'avait pu songer aux loi
sirs pour l'ouvrier, la détente et
sa récréation. Un grand effort, comme
nous venons de le voir, a été tenté,
propos des conditions du travail, de sa
prestation et de son exercice. II a ré
pondu un principe sublime faire
aimer le travail et le rendre beau et
intéressant. Protéger, dès lors la santé
des ouvriers, veiller ainsi l'embellisse
ment des ateliers, créer autour de ceux-
ci des parterres de gazon, comme nous
le vîmes aux Usines Stock, des cantines,
des terrasses, des salles de récréation et
d'hygiène, c'est engager le travail dans
une voie nouvelle c'est développer
dans la vie professionnelle une nou
velle éthique du travail.
Qu'on ne s'étonne pas, on verra
mieux le lieu où l'homme travaille
et la maison où il habite sont d'une
plus grande importance que les salles
qui abritent les machines. Et pour ré
pondre ce vœu, voici que le pro
blème se pose, déjà plus précis et plus
net il faut veiller ce que les ate
liers et les logements soient rattachés
la r.ature environnante et que la route
de 1 habitation l'atelier soit agréable,
pratique et si possible courte. L'ou
vrier en rapportera un réconfort mo
ral la culture de son jardin lui sera
non un simple exercice physique mais
une libération des soucis de la vie.
Avez-vous songé la force de cet ar
gument l'esclave de la machine de
vient régulièrement le maître de la glè
be. Le chemin vers le lieu du travail
n'est plus une fatigue, un effort démo
ralisant, plus de trajets travers des
quartiers sales, plus de voyages dans
des trains ou des tramways bondés, plus
de bvtes éperdues vers des autobus où
il faut lutter pour povoir s'entasser,
plus de risques sur des routes cir
culation dangereuse plus de ces exer
cices éreintants qui enlèvent l'ouvrier
une partie de son ardeur au travail
et de sa joie de vivre Kraft durch
Freude réalisation superbe d'une doc
trine magnifique mise en pratique de
la beauté du travail. Que ne faudrait-il
pas encore relever Toute cette orga
nisation présente des faits concordants
je souligne une citation de Otto Wetzel
de 1 office des cités ouvrières l'œuvre
des cités ouvrières doit contribuer sa
tisfaire deux besoins fondamentaux qui
sont d'habiter dans sa propre maison
et de se nourrir des fruits de son propre
jardin. L'œuvre des cités ouvrières ne
doit pas être conçue comme une aide
passagère pour les époques de crise
mais représenter une base sociale pour
l'ouvrier. Pour cette raison plutôt que
de créer des cités de chômeurs, il sera
préférable d'édifier des cités destinées
aux générations successives ratta-hées
une même entreprise.
Par ce programme, l'homme dispose
d'une force et d'une énergie nouvelles.
On contribue ainsi au relèvement de
la race grâce la collaboration de tous
dans un esprit de véritable solidarité.
Qu'on ne Dense pas se trouver devant
une organisation de longue date. La
Kraft durch Freude Gezellschaft
organisation des lois'rs pour l'ouvrier
a été constituée le 27 novembre 1933
et suscita dès le début un enthousiasme
indescriptible. Les résultats obtenus fu
rent ce point merveilleux qu'en l'an
née 1936, les nombreux étrangers qui
eurent l'occasion d'assister au Congrès
proposèrent une collaboration interna
tionale et désignèrent un comité pro
visoire oui dut rechercher la formule
d'entente.
A suivre.
AU LITTORAL,
il faut visiter le LAC AUX PAME*»
WESTENDE.
L'endroit le olus select Je la cr'e
belge. Son THE, sa PISCINE et son
SOLARIUM son réputés.