Seul le triomphe du mouvement national
peut rétablir en Espagne la paix et la justice
oc Grande Réputation Mondial». |e Musée de Guerre du saillant d'Ypres*
LE SUD, dimanche 15 août I937
- - - - «xn v r«/\n A T rCDACMOI
EXTRAITS DE LA LETTRE COLLECTIVE DE L'EPISCOPAT ESPAGNOL.
<c L'Eglise n'a pas voulu cette guerre
elle ne l'a pas cherchée
L'Eglise n'a pas voulu cette guerre
et elle ne l'a pas cherchée. Et nous
ne croyons pas nécessaire de la dé
fendre contre certains journaux étran
gers qui ont accusé l'Eglise d'Espagne
d'intentions belliqueuses. Certes, des
milliers de ses fils, obéissant la voix
de leur conscience et de leur patrio
tisme, et sous leur responsabilité per
sonnelle, se sont levés en armes pour
défendre les principes de religion et
de justice chrétienne qui avaient, dans
les siècles passés, informé la vie de la
nation mais celui qui accuse l'Eglise
d'avoir provoqué cette guerre ou d'a
voir conspiré pour la faire éclater, et
même de n'avoir pas fait tout ce qu'elle
a pu pour l'éviter, méconnaît ou bien
fausse la réalité.
Voilà la position de l'Episcopat es
pagnol, de l'Eglise espagnole en face
de la guerre actuelle. On l'a poursuivie
et persécutée avant que la guerre écla
tât elle a été la principale victime de
la furie d'un des partis en conflit et
elle n'a pas cessé de travailler par ses
prières, par ses exhortations, par son
influence, en vue d'en diminuer les
dommages et d'abréger les jours d'é
preuve.
LES CAUSES PROFONDES
DE CETTE GUERRE
«s L'autorité abandonnait
ses pouvoirs la plèbe
Nous affirmons avant tout que cette
guerre a été amenée par la témérité,
les erreurs ,par la malice parfois ou
la lâcheté de ceux qui auraient pu l'évi
ter en gouvernant la nation selon la
justice.
Abstraction faite d'autres causes de
moindre importance, ce furent les lé
gislateurs de 1931, ensuite le pouvoir
exécutif de l'Etat qui s'efforcèrent de
faire dévier le cours de notre histoire
dans un sens totalement opposé la
nature et aux exigences de l'esprit na
tional et spécialement au sentiment re
ligieux qui était prédominant dans le
pays. La Constitution et les lois laï
ques qui s'en inspirèrent ne furent
qu'une attaque violente et continuelle
contre la conscience nationale. Les
droits de Dieu annulés et l'Eglise mal
traitée, notre société restait énervée,
dans l'ordre légal et dans ce que la v:e
sociale a de plus substantiel c'est-à-
dire la religion.
En même temps, et cela en de mul
tiples et de graves occasions, l'autorité
abandonnait ses pouvoirs la plèbe.
Les incendies d'églises Madrid et dans
les provinces, er> mai 1931, les révol
tes d'octobre 1934, surtout en Cata
logne et dans les Asturies, où l'anar
chie régna pendant deux .semaines, la
période turbulente qui va de février
juillet 1936, pendant laquelle on dé
truisit ou profana 411 églises, et où
l'on commit environ 3.000 attentats
graves de caractère politique et social,
faisaient présager la ruine totale de
l'autorité publique qui abdiqua fré
quemment devant la force des pouvoirs
occultes qui paralysaient ses fonctions
Notre régime de liberté démocratique
se détraqua la suite de l'autorité ar
bitraire de l'Etat et de la contrainte
gouvernementale, qui, faisant fi de la
volonté populaire, constitua une ma
chine politique en opposition avec la
majorité de la nation. C'est ainsi qu'aux
dernières élections parlementaires, en
février 1936, avec plus d'un million de
voix de plus que les gauches, les droi
tes obtinrent 118 députés de moins que
le Front Populaire Il avait suffi
pour cela d'annuler arbitrairement les
votes de provinces entières mais on
avait vicié par là-même dans son ori
gine la légitimité du Parlement.
Les Soviets instigateurs
et complices
du Frente Popular
Et mesure que notre peuple se dé
composait par le relâchement des liens
sociaux, que notre économie s'anémiait,
que s'altérait sans retenue le rythme du
travail et que s'affaiblissait terriblement
la force des institutions de défense so
ciale, un autre peuple puissant, la Rus
sie, donnant la main aux communistes
espagnols, se servait du théâtre, du ci
néma de rites et de coutumes exotiques,
de la fascination intellectuelle et de la
subordination matérielle pour préparer
l'esprit populaire en vue d'une révolu
tion dont on indiquait presque la date
précise.
Le 27 février 1936, l'occasion du
triomphe du Front Populaire le
Komintern russe décrétait la révolution
espagnole et la finançait par des som
mes exorbitantes. Le 1 er mai suivant,
des centaines de jeunes gens récla
maient publiquement, Madrid, des
bombes et des pistolets, de la poudre
et de la dynamite pour la révolution
prochaine Le 16 du même mois se
réunissaient la Maison du Peuple de
Valence des représentants de l'U.R.S.S.
et des délégués espagnols de la Ille In
ternationale et ils décidaient, au para
graphe 9 de leurs accords, de <c char
ger une des sections de Madrid, celle
qui porte le numéro 25, et qui se com
pose d'agents de police en activité,
d'éliminer les personnages politiques et
militaires destinés jouer un rôle im
portant dans la contre-révolution
Pendant ce temps, depuis Madrid jus
qu'aux villages les plus reculés les mi
lices révolutionnaires recevaient l'in
struction militaire et on les armait
abondamment. A tel romt que, au dé
but de 'a pierre, ces mi'ices comptaient
150 000 rtrérarés rvour l'attaque
et 100 000 préparés pour la défense.
Les documents établissent que le pro
jet minutieux de la révolution marxiste
qui se préparait et qui eût éclaté dans
tout le pays, si le mouvement civico-
militaire ne l'avait fait avorter en gran
de nartie, était d'exterminer le clergé
catholique, ainsi oue les hommes ap
partenant officiellement aux oartis de
droite, de soviétiser l'industrie et d'im
planter le communisme. C'est en Jan
vier dernier qu'un dirigeant anarchiste
disait au monde devant la radio Il
faut dire les choses telles qu'elles sont,
et la vérité c'est que les militaires nous
ont devancés pour nous empêcher de
déchaîner la révolution
II est donc établi que cinq ans d'at
taques continuelles contre les sujets es
pagnols dans l'ordre religieux et social,
ont exposé l'existence même du bien
public un très grave danger et ont
produit une tension énorme dans l'es
prit du peuple espagnol que la con
science nationale sentait que, tous les
moyens légaux ayant été épuisés, il ne
restait plus d'autre recours que celui
de la force pour maintenir l'ordre de la
paix que des pouvoirs, étrangers
l'autorité tenue pour légitime, décidè
rent de renverser l'ordre établi et d'im
planter le communisme par la violence;
et enfin, que par la logique fatale des
faits il ne restait plus l'Espagne que
ces deux alternatives ou bien succom
ber sous l'assaut définitif du commu
nisme, ou bien essayer, dans un effort
gigantesque de résistance, de se déli
vrer de cet ennemi terrible et de sau
ver les principes fondamentaux de sa
vie sociale et de ses caractères natio
naux.
rea
Ensuite, de tout ce qui précède le do
cument épiscopal tire ces QUATRE
CONCLUSIONS CAPITALES
1 L'Eglise, malgré son esprit de
paix et bien qu'elle n'ait pas voulu la
guerre et qu'elle n'y ait pas collaboré,
ne pouvait rester indifférente dans la
lutte elle s'en trouvait empêchée par
sa doctrine et par son esprit, par le
sens de la conservation et par l'expé
rience de la Russie. D'un côté, on sup
primait Dieu dont l'Eglise doit réaliser
l'œuvre dans le monde, et l'on faisait
cette Eglise, en s'attaquant ses
membres, ses biens et ses droits,
un mal immense, tel que peut-être au
cune institution humaine n'en a subi au
cours de l'histoire de l'autre côté,
quelles qu'en aient été les humaines
faiblesses, il y avait in» magnifique ef
fort pour conserver le vieil esprit es
pagnol et chrétien.
III L'Eglise, par conséquent, n'a pu
se fane solidaire d'actes, de tendances
ou d'intentions aujourd'hui ou dans
l'avenir, pourraient dénaturer la noble
physionomie du mouvement national,
dans son origine, dans ses manifesta
tions ou dans ses fins.
III) Nous affirmons que le soulève
ment civico militaire a eu au fond de
la conscience populaire une double ra
cine celle du sentiment patriotique,
qui a vu dans ce sou'èvement la seule
manière de relever l'Espagne et d'évi
ter sa ruine définitive et celle du sen
timent religieux, oui le ponsidéra com
me la force devant réduire l'impuis
sance les ennemîs de Dieu, et comme
la garantie de la continuité de sa foi
et d~ la nratique de sa religion.
IV) Aujourd'hui il n'y a en Esna-
gne d'autre espoir de reconquérir la
paix et la justice et les biens oui en
dérivent que le triomnhe du mouve
ment national. Et cela nst nc-t-être en
core plus vrai aujourd'hui qu'au début
de la guerre, parce que le camn onors".
malgré tous les efforts de ses hommes
de gouvernement, n'offre aucune ga
rantie de stabilité politique et sociale.
a;:
LA REVOLUTION COMMUNISTE
EN ESPAGNE.
Jugeant globalement les excès d
révolution communiste espagnole, no,.
affirmons que dans l'histoire des pe,
pies occidentaux, on ne connaît iw
de pareil phénomène de folie collectiv,
ni une semblable accumulation, en que
ques semaines, d'attentats commis cor
tre les droits fondamentaux de Dj
de la société et de la personne humainr
11 ne serait guère facile de trouv(
dans l'histoire une époque où un
pie qui pourrait nous offrir tant et J
telles aberrations.
Nous ajoutons que l'hécatombe
lisée par la révolution communiste
été préméditée. Peu avant la révob
tion étaient arrivés de Russie 79 agita
teurs spécialisés. La Commission Natio
nale d'Unification Marxiste, cett
époque .ordonnait la constitution <je
milices révolutionnaires dans tous le
villages.
La destruction des églises, ou r
moins de leur ameublement, ses fit syi
tématiquement et en série. Dans
court espace d'un mois on avait désaf
fecté tous les temples. Déj en 193
la ligue athée avait son programm
un article qui déclarait plébiscite
le sort réserver aux églises et
presbytères et un des comités pro
vinciaux donnait cette directive
local ou les locaux destinés jusqu'à pre
sent au culte devront être employé
comme magasins collectifs, marchés pu
blics, bilbliothèques populaires, établis
sement publics de bains et d'hygiène
etc., suivant les convenances et les né
cessités de chaque village. Pour l'éï
mination des personnes en vue que 1'
considérait comme ennemies de la ré
volution, on avait formé au préalati
des listes noires Sur certaines d'eu
tre elles ,et en premier lieu, figura
l'Evêque. Quant aux prêtres un ch«
communiste, voyant la population qr
voulait sauver son curé, disait d'eux
Nous avons reçu ordre de supprima
toute cette engeance.
UN BILAN EFFROYABLE.
La preuve la plus éloquente que le
destructions d'églises et les massacre
de prêtres furent dans leur ensemble
choses nréméditées. c'est leur nombi
effroyable. Bien qu'il soit prématuré
citer des chiffres, nous compton
20.000 églises et chapelles détruites 01
totalement saccagées. Le nombre
prêtres assassinés oui atteint un P0UI
cer.tage de quarante pour cent dans le
d'ocèses dévastés dans certains
arrive 80 pour cent se monte ne
que pour le clergé séculier, envirj»
6000. On les pourchassa avec °e
chiens on les poursuivit dans la mon1
tagne on les rechercha avec rage dani
toutes les cachettes. On les exécuta
plupart du temps sans jugement sur
champ, sans autre raison que leur ca
rectère sacerdota'.
La révolution fut extrêmement crue
le. Les formes d'assassinats revêtiren
des caractères d'une horrible barbarie
En raison de leur nombre on esb"1]
-dus de 300.000 le nombre des cl
vils qui ont été assassinés uniquen^
cause de leurs idées politiques et
tout religieuses Madrid, pendant
Quiconque visitera le MUSÉE DU SAILLANT D'YPRES ira de l'avant et prêchera toujours la Paix entre Nations. Paroles de l'Evêque de Will«sden
St. Martin s-in-the-Fïelds, Trafalgar-Square, Londres.
La meillewe collection qui existe complétée en 1937
Toiles les branches des différentes armées y sont représentées
Parmi 1 exposition Engins défensifs et offensifs, Equipements, Curiosités d'intérêt technique et historique dont plusieurs de par les faits qu ell«
SST!\ exP*0*ta' des Photographies Officielles de guerre, prises par l'ennemi et les alliés reproduisent les FAITS LES PL^5
IMPORTANTS DE LA GUERRE.
Conservateur Monsieur L. N. MURPHY, F.LL., Décoré de la plus haute Distinction militaire Française, etc., etc.
Ha ancien Combattant donne gratuitement explications. OUVERT TOUS LES JOURS. EN FACE DES HALLES. ENTRÉE RUE DU VERGER, YPR#