i
Banque
Nationale
Pour sauver le littoral. D,N®S9
M
Vandendriessche.
La grande Muraille
h
Nouvelle Adresse
La Dentiste
7, rue de Stuers, Ypres
12e
ANNEE No 36.
Hebdomadaire 60 cent, le numéro.
DIMANCHE S SEPTEMBRE 1937.
t
t?!
:V'-
H
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
plidarité nationale existe et qu'elle se
tistallise dans la volonté du pouvoir.
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
Déwcttou^AduAubtmthjn t Ch. van RENYNGHE,
19, rue L<ongfsse de YPHES, Compte-cliècfo^ postaux 1003.43
Nos aînés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Comme nous serions heureux de nous
tre trompés, il y a quelques années,
uand, dans des écrits et dans des rap-
orts présentés devant différents con-
rès, nous dénoncions les abus de la
inance. et les méfaits des collusions
olitico-financières. N'étions-nous pas
ans la note juste, avec Paul Crockaert,
Congrès de Dinant Et quand nous
mandions aux dirigeants de prendre
s mesures indispensables avant que
abcès éclate, n'était-ce pas un sage
anseil
Nos lecteurs ont pu suivre dans LE
11D ce que nous avons écrit depuis
rois ans ce sujet, au sujet des pour-
B>. Ils ont pu constater en même
tmps que cela nous valait les attaques
presse politicienne. Comment les
oliticiens vont-ils maintenant expli-
uer leur attitude Par des mensonges
Le temps viendra-t-il enfin, où la
lasse comprendra qu'elle est perpétuel-
snent trompée et roulée par les hom
es de parti La vérité et le bien com-
n'existent pas pour les politiciens
k métier. La vérité doit toujours être
tansformée ou camouflée par eux, en
t tenant compte que des conséquences
lectorales. Le bien commun est mis au
tcond plan, car seul compte l'intérêt
a parti.
Soyons objectifs dans cette affaire
t la Banque Nationale, il ne pourrait
avoir qu'une attitude, unanime, caté-
orique de tous ceux qui ont rensei-
"er l'opinion publique la réprobation
ignée. Il n'en est rien. On émet des
«s avec une étonnante prudence. A
taque instant on pèse le pour et le
ptre, et les moindres conséquences
«orales que peuvent avoir les lignes
sites.
C est là toute la décadence du régime,
«y a plus d'hommes libres. Tous
®t asservis, prisonniers. Tous se re
pavent quand il s'agit d'attaquer ceux
ont le courage de dire la vérité,
'•oyez le cas de Degrelle, qui les
•tnements donnent complètement rai-
dans l'affaire de la Banque Na
tale. Et voyez surtout le cas de Sap.
hand Sap a demandé la Chambre
remplir son rôle de contrôle, il a été
"ispué, injurié, hué, et le parti catho-
l'a expulsé.
Maintenant on convoque d'urgence
s Chambres pour écouter les explica-
'os du gouvernement. Quelle formi-
e- quelle écrasante victoire pour
wstave Sap, député indépendant, an-
ministre et châtelain de Beernem.
f-L n°s lecteurs le comprendront.
'e satisfaction pour LE SUD, qui.
lns tous les domaines, a, comme seul
let, de servir avant tout et unique-
le bien général, avec un scrupu-
et continuel souci de la vérité. Nous
°n" grouper, en dehors de tout par-
Politique, tous les hommes qui esti-
avoir le droit d'envisaoer en toute
i, «e ef avec une totale indépendance
rTfit les problèmes de la politique in-
eure et de la politique extérieure.
En admettant que le principe de la
nominatoin d'un Commissaire Royal au
littoral soit adopté, voyons quelles se
raient les tâches qui s'imposeraient
son activité.
Car il est bien entendu qu'il ne peut
être question de commettre l'erreur gros
sière de créer un Ministère du Tou
risme. Si d'aucuns souhaitent détruire
jamais l'industrie touristique faite d'ini
tiatives, d'adaptation, de souplesse et re
posant avant tout sur l'initiative privée,
il suffit de créer un Ministère du Tou
risme et de remettre des fonction
naires nommés par des politiciens le soin
d'organiser l'industrie touristique belge.
Ce serait la mort certaine. Un
Commissaire Royal au Littoral, certes,
mais n Ministre du Tourisme, jamais
La première tâche qui s'imposera au
Commissaire-Royal, et qui dépendra
directement de lui sera évidemment, la
préparation du terrain C'est d'ailleurs
dans ce but que notre confrère La
Flandre Maritime préconisait la créa
tion d'un commissariat royal, et nous
en parlons au moment où se pose, an
goissante, la question des Dunes de La
Panne.
II ne suffit pas d'avoir des hôtels mo
dernes et bien aménagés, et de beaux
casinos aux spectacles de choix, il est
urgent de tenir compte du retour la
nature qui caractérise notre époque.
Un littoral ne's pas rien qu'une digue,
et par cette seule remarque le lecteur
saisira toute l'évolution actuelle qui nous
éloigne de l'ancienne conception mon
daine de la villégiature.
Un littoral c'est un site c'est un lieu
de cure en plein air et de joie sportive
c'est un centre de promenades et d'ex
cursions c'est enfin un lieu de villé
giature dont l'industrie hôtellière est le
pivot.
Un site On est quelque peu gêné
de devoir le signaler l'attention. Mais
au littoral belge il y a des dunes, et
ce sont les dunes qui en font le charme
principal et la parure. Que deviennent
ces pauvres dunes du littoral
Depuis la guerre la bonne moitié de
la réserve des dunes belges a dis
paru.
A vrai dire il ne reste que trois tron
çons entre Ostende et Blankenberghe,
entre Nieuport et Coxyde, et les dunes
de La Panne.
Chaque année ces réserves sont
entamées par de fructueuses opérations
immobilières, et qui ne voit avec peine
le magnifique panarama du Blekker, si
émouvant il y a cinq ans, perdre de
son charme chaque saison. 11 en est
Et les crétins asservis de la démocra
tie n'ont, devant cette attitude fière et
libre, ou'un mot la bouche fasciste.
L'affaire de la Banque nationale nous
donne la volonté et le courage de con
tinuer obstinément notre mission de
journaliste indépendant. C. v. R.
de même près d'Oostduinkerque. N'a
vons-nous pas lu dernièrement dans
Le Peuple que dans les environs de
cette plage charmante on devrait créer
une plage socialiste
Que va-t-il rester des Dunes de La
Panne Nous n'aurons bientôt plus que
les dunes de Breedene et du Coq,
condition que celles-ci ne deviennent
pas une foumillière de campeurs
Il y a là un problème angoissant, et
auquel il faut immédiatement porter re
mède en sauvegardant ce qui nous reste
des dunes du littoral. S'il n'est pas trop
tard.
Mais du côté terre il y a bien plus
entreprendre. Le plus grand re
proche que les étrangers fassent notre
littoral, c'est de manquer de profon
deur En dehors du Zoute et de la
Panne, il n'y a rien que la digue et la
plage. Il manque de bois au littoral
belge. et il suffit d'avoir fait un séjour
aux plages françaises pour comprendre
tout ie charme de cet hinterland de ver
dure.
II n'est pas question de prétendre que
les arbres ne pousseraient pas, ne résis
teraient pas aux vents dominants souf
flant du large. Nous connaissons un bois
au littoral, qui précisément cause du
climat a un caractère tout particulier.
Il faudrait boiser de larges bandes de
terrain particulièrement derrière des pla
ges comme Westende, ou Wenduyne
ou Heyst. L'exemple de Wenduyne
nous paraît particulièrement suggestif
cet égard.
Aussitôt vous admettrez qu'il faut un
plan d'ensemble pour tout le littoral, et
qu'ainsi il sera possible de faire naître
des plages pour tous les goûts.
Quels sites charmants n'aurions-nous
pas entre les bruyères du Zoute et les
dunes des Moëres. Des villes, des pla
ges luxueuses et des plages de famille,
des dunes et des bois.
Programme d'ensemble, mais qui exi
gerait pour le mettre en œuvre une
autorité compétente et énergique, qui
ait des conceptions larges, et qui ne sa
crifierait pas la prospérité du littoral
une arithmétique d'égoïsmes étroits.
Le littoral belge forme un tout, dont
chaque plage doit avoir sa part, mais
avec son caractère et d'après sa clien
tèle normale.
Le premier aspect du programme de
la défense du littoral se résume en deux
points la défense des dunes et la créa
tion de bois.
(A suivre.) C. v. R.
CONSULTATIONS TOUS LES JOURS
Les maleureux intellectuels qui ont la
faiblesse de se constituer une documen
tation en conservant précieusement des
découpures de journaux ou des articles
de revues, arrivent bien vite un scep
ticisme fatal. Ce qui était vrai il g a
cinq ans est faux aujourd'hui, et ce qui
est faux aujourd'hui, et ce qui provo
quait alors de l'indignation ne rencontre
maintenant que des commentaires léni
fiants sinon sympathiques. Perpé
tuelle révision des valeurs
Cependant il nous a été rarement
donné de suivre une évolution plus ra
pide que celle concernant le mouvement
du Verdinaso Nous nous souvenons
parfatement du temps où, au cours du
second Landdag, il fallait de... l'hé
roïsme pour s'y rendre. Le 6me Land
dag se passe dans le calme et l'ordre te
plus complet au Sportpaleis d'Anvers.
Nous croyons avoir été le premier
signaler au public belge la véritable si
gnification du mouvement dinaso dans
un article paru il y a cinq ans dans la
Revue Catholique des Idées et des
Faits Ce qui provoqua de violentes
protestations notre égard dans la
presse bien pensante. Mais d'une part
les idées ont évolué, et d'autre part...
Van Severen n'en est plus ses affir
mations du début. Le but final reste le
même l'empire thiois.
Les moyens ne sont plus les mêmes r
il ne s'agit plus que de conquérir a l'idée
thioise chaque partie de l'empire en res
pectant les dynasties existantes.
Le fait le plus typique du sixième
Landdag a été la minute de recueille
ment la mémoire de la Reine Astrid.
Nous eussions volontiers rendu hom
mage aux pèlerins de Dixmude, et an
Professeur Daels. s'ils avaient eu la
même pensée élevée il y a huit jours.
Ce qui nous a toujours frappé dans
le mouvement dinaso. c est son caractère
essentiellement constructif. Ce qui nous
a toujours profondément peiné dans les
(Voir suite page 16)
En marge du conflit sino-japonais
par Gérard DES MAREZ.
En ce temps-là, deux cent quarante
années avant l'avènement du Christ.
l'Empereur Tche Houan Ti de la qua
trième dynastie des T'sin, persécuteur
consciencieux et parfait gentleman, en~
trepit d'élever une muraille gigantesque
qui protégerait son empire contre les
incursions désagréables des voisins tar-
tares et mandchous, et, par dessus le
marché, perpétuerait sa gloire et le sou
venir de ses méfaits in saecula saeculo-
rum....
Et vraiment, la Grande Muraille ne
connut point de rivale. Ni le rempart
dressé par Sésostris l'Egyptien, ni le
Voir la suite en page 3)