I la Vie Bruxeljoise I
DE COENE FRÈRES
De Grande Réputation Mondiale, |e Musée de Guerre du saillant d'Ypres.
LE SUD, dimanche 10 octobre 1937
VERS LA CREATION
D'UNE CONFEDERATION
TOURISTIQUE FRANCO-BELGE
Lundi s*est tenue l'hôtel Terminus,
la gare de Lille ,une réunion prépara
toire en vue de la création d'une confé
dération touristique franco-belge. Une
délégation belge composée de MM.
Grégoire, directeur du tourisme Cri-
quelion, sénateur, etc. y assistait.
Parmi les délégués français, on re
marquait MM. René Reubrez, prési
dent de la Fédération du Nord des syn
dicats et initiative, Jacquet, chef-adjoint
du cabinet du préfet Delepoulle, pré
aident des Amis de Lille Thesio, pré
sident du syndicat des hôteliers et res
taurateurs Manau, président de la Fé
dération des musiques du Nord et du
Pas-de-Calais chanoine Détrez, chan
celier de l'Académie septentrionale, etc.
M. Reubrez salua la délégation belge
puis exposa le but de la réunion.
MM. Grégoire et Criquelion, préci
sèrent les moyens qu'ils envisageaient
pour la réalisation de la création pro
jetée.
L'assemblée se rallia la proposi
tion belge et il fut décidé qu'une com
mission exécutive provisoire serait con
stituée Lille pour se mettre en rap
port avec la commission belge afin d'é
tablir une sorte d'avant-projet des dis
positions envisager en vue de la pro
chaine campagne touristique.
LA FRONTIERE LINGUISTIQUE
Sur quoi se fonde-t-on pour dessiner
cette zone Sur les recensement de
1930, dont les données ont été pu
bliées par le Moniteur du 22 sep
tembre 1934. Ces données reposaient
sur les déclarations des habitants la
date du 31 décembre 1930, déclara
tions qui avaient été contrôlés en 1932-
1933.
Le Moniteur présentait les résul
tats du recensement sous la forme d'un
tableau qui indiquait, par commune, la
répartition des habitants en unilingues
français, flamands et allemands, en bi
lingues français-flamands, français-alle
mands et allemands-français, en trilin
gues et en personnes ne parlant aucune
des trois langues nationales. On divi
sait encore les bilingues et les trilingues
d'après la langue qu'ils disaient parler
le plus généralement. 11 en résultait des
pourcentages, les fameux pourcenta
ges que M. Huysmans évoque dans
sa lettre et qui, variant d'une année
l'autre, d'un recensement l'autre, pro
voquent les discussions.
En s"appuyant sur les données du re
censement de 1930, on peut tracer la
frontière linguistique qui sépare le nord
du sud de la Belgique. Nous dessinons
une enclave francophone en Flandre-
Occidentale Ploegsteert, Warneton,
Bas-Warneton, Comines et Houthem.
A l'autre extrémité, en guise d'équili
bre, nous relevons une enclave flaman
de dans le nord de la province de
Liège Moulard, les Fouron, Teuven,
Remersdael. Une ligne réunit ces deux
enclaves partant de Mouscron-Reckem,
suivant sensiblement la limite de la
Flandre Orientale et du Hainaut, pas
sant Everbecq, Saint-Pierre-Cap-
pelle, près de Bierghes et de Saintes,
épousant la limite des arrondissements
de Bruxelles et de Nivelles, serrant de
près celle qui borne au sud l'arron
dissement de Louvain, traversant la tê
te de la province de Liège vers Hou-
tain-l'Evêque et longeant la frontière
méridionale du Limbourg, jusqu'à la
Hollande, en évitant Corswarem, O-
trange, Herstappe Roclenge, Wonck,
Eben-Emael, Lanaye.
On compte 1 64 communes jouxtant
au nord ou au sud la frontière linguis
tique 73 sont unilingues wallonnes et
10 bilingues 75 sont unilingues fla
mandes et 4 billingues nous avons
donc 85 communes majorité wallon
ne et 79 majorité flamande si nous
en exceptons les localités de l'agglomé
ration bruxelloise, toutes les communes
situées au nord de la frontière linguis
tique ont une majorité flamande et cel
les qui sont au sud une majorité fran
çaise.
M. Huysmans propose de rendre bi
lingues ces 85 communes majorité
wallonne et ces 79 communes majo
rité flamande. Du côté wallon, on de
mande que le pouvoir central laisse
ces communes le droit de fixer elle-mê-
tnes la langue dans laquelle elles se
ront administrées.
AU CONSEIL PROVINCIAL
Vendredi le Conseil provincial de la
Flandre Occidentale s'est réuni en ses
sion ordinaire.
La séance est ouverte 10 h. 10,
sous la présidence de M. Coucke, doyen
d'âge.
M. le Gouverneur Baels ayant été
introduit par une délégation de cinq
membres prononce le discours d'ouver
ture.
En corrélation avant son discours
inaugural de la précédente session
I occasion du centenaire d'institution
des Etats provinciaux il passe en re
vue la somme de prestations fournies
par le Conseil.
Au moment de procéder au vote
pour la nomination du bureau, M. Da
vid (cath.) propose de ne pas procé
der au scrutin et de maintenir l'ancien
bureau.
M. Tavernier (soc.) ne s'y oppose
pas, le vote étant acquis, mais il pro
teste contre cette enfreinte au respect,
des minorités, le bureau devant être le
reflet de l'assemblée.
Le bureau est donc composé comme
suit MM. Ronse, président Glorie,
vice-président secrétaires Vanden-
bon et Cauwelier secrétaires-adjoints
Wallaeys et Brinckman questeurs Cou
cke et Steenhaut.
Lors de la discussion de l'ordre du
jour M. Strubbe demande des rensei
gnements sur les détournements com
mis par un chef de bureau dans les
services provinciaux.
M. le gouverneur Baels estime qu'il
serait délicat de courir au-devant de
l'instruction judiciaire. Vraisemblable
ment des renseignements pourront être
fournies dans quelques jours.
Ce 6 octobre 1937.
HIER ET AUJOURD'HUI
Pour ceux de notre génération, hier
se situe entre 1895 et 1914 aujour-
d hui, de 1918 ce jour. La période
1914-1918 est pour nous le no man's
land de notre existence. Nous avions
20 ans. L'âge du sourire, des amours
et de toutes les illusions. Ces quatre an
nées, nous avons dû les vivre de la
façon la plus matérielle qui soit. Jouir
du plaisir de 1 instant Car, pour nous
le lendemain n'était jamais certain et
que dis-je, non seulement le lendemain,
mais l'heure suivante et quelquefois la
minute qui vient 1 II faut avoir vécu ces
terribles années de guerre, comme com
battant du feu, pour bien comprendre
ce qe représente la célèbre image de
l'Epée de Damoclès.
Mais, ce n'est pas de tout cela que
je voulais vous entretenir aujourd'hui.
Je veux faire toucher du doigt par les
sceptiques tout le progrès réalisé en ces
quarante années, car, on trouve encore
des gens, qui veulent vivre aujourd'hui,
comme hier et qui se refusent ad
mettre les changements profonds qui
ont marqué de leur empreinte tous les
domaines.
Expliquons les grandes choses par les
petites et prenons comme exemple frap
pant, je ne trouve pas mieux que d'ex
poser la manière dont la société des
Tramways bruxellois effectuait la répa
ration des voies hier, et comment elle
le fait aujourd'hui.
Un grand travail de cette catégorie
est entrepris aux boulevards centraux et
Le Conseil procède un scrutin pour
la désignation de deux candidats la
place vacante de conseiller supplémen
taire la Cour d'appel de Gand, MM.
Lagae, juge d'instruction au tribunal de
Courtrai, et Beeckman, juge d'instruc
tion au tribunal de Bruges, obtiennent
respectivement 40 et 32 voix.
On décide l'inscription d'un crédit
de 11.000 frs. au budget provincial
pour financer l'édition de livres tech
niques. Le crédit en faveur des biblio
thèques publiques est augmenté.
L'examen de rapport de M. Van Dei-
le, sur la rééducation des victimes du
travail, est remis pour enquête complé
mentaire. Des subsides sont accordés
l'Association Les carillonneurs bel
ges et la Ligue des orphelins De
Pelikaan Courtrai, l'occasion du
38e congrès annuel.
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on ne peut s'empêcher de féliciter les
ingénieurs, les contremaîtres et les
ouvriers qui accomplissent cette be
sogne.
Il faut se rappeler, qu'hier, la réfec-
tion des voies du tramway était une
entreprise bouleversant toute la circula,
tion d'une artère et y créait un embou.
teillage modèle (Et de ce temps le,
autos étaient rares Avant le dé-
chaussage des rails, on amenait sur ]e
terrain un jeu de rails mobiles qui M
posaient simplement même le pavé
et qui devaient permettre aux voitures
de circuler au dehors de la zone des
travaux. Du coup, la moitié de la partie
carrossable de l'artère était encombrée.
A ce moment on commençait l'enlève-
ment des pavés et du ballast on pro-
cédait au changement des rails et
rétablissement de la circulation régu
lière. Pour une longueur de cent mètres,
il y avait Jieu de travailler durant huit
jours. Et on recommençait plus loin.
Une rue d'un kilomètre était ainsi enl
état de région dévastée durant près
de 1 00 jours.
Aujourd'hui, pour un même travail
de cent mètres, cela dure exactement
24 heures et ce, malgré que le trafic
soit plus intense et que le temps d'ar
rêt de la circulation n'excède pas deux
heures, comme c'est le cas aux boule»
vards centraux.
Au moment où le travail est mis en
route, on amène un véritable matériel
d'usine sur le terrain. Pendant qu'une
équipe s'occupe de la partie dépavage
et terrassement, des métallurgistes sou
dent l'autogène les rails nécessaire»
la longueur prévue. A l'approche dut
passage du dernier tramway du soir, le
déboullonnage des éclisses commence
et le véhicule peine passé, le rail est
enlevé, remplacé et reboulonné deux
heures plus tard, lorsque le premier
tram du matin arrive, la circulation nor
male est rétablie dans la journée les
travaux accessoires sont achevés et sou
vent la rue ou la chaussée ont repns
leur aspect normal avant la nuit. Pour
un kilomètre de travail, il ne faut plus
que l 0 1 2 jours contre les 1 00 d'hier.
Certes, la perfection mécanique n e
pas étrangère ce progrès. Mais, la mé
thode et l'ordre dans le travail y sont
pour 75 pour cent. C'est un plaisir de
voir les équipes au travail, chacun ayant
sa place déterminée, sa besogne bien
délimitée et obéissant strictement au
moindre signe du chef d'équipe. Nous
nous sommes fort intéressés ce vul*
gaire travail et en l'observant, nous
avons compris ce que le progrès peut
avoir de bon pour l'humanité. Nou*
plaignons ceux qui en sont encore
douter de tous les bienfaits qu'on Pe^
retirer du Progrès avec un grand
mais condition, évidemment, que 1en;
semble des éléments soit toujours pla
dans le cadre que l'actualité exige.
La manière de travailler des équipa
des tramways Bruxellois pourrait e&®
proposée en modèle nos équipes m'
nistérielles. Le domaine n'est peut-etrt
pas identique, mais sans 1 esprit
coordination et de coopération
anime les ouvriers des T. B. ils ne
raient pas de beau travail pas P11
que nos gouvernants. P. L.
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