I
Le Cirque en folie..
Rexisme
comtructif
L'apoel de
H. Flandin
L'aveu
des Socialistes
La formule du
plansuisseadaptée
la Belgique
par l'initiative
privée.
Les Gaîtés du
Conseil Provinc al.
4e ANNEE No 46.
Hebdomadaire 50 cent, le numéro.
DIMANCHE 14 NOVEMBRE 1937.
Pour qu'une nation soit, il faut qu'une
solidarité nationale existe et qu'elle se
cristallise dans la volonté du pouvoir.
19, rue
ABONNEMENT 1 AN 20 FRANCS
Ch. van RENYNGHE,
de IVarod, YP3RES. Compte-chèqu»* oottans 1003.43.
Nos ainés liquident le passé pendant
que nous construisons l'avenir.
Toute la troupe est en piste. L'esprit
modéré dont nous témoignons souvent, nous
porte accorder quelque crédit aux minis
tères en fonction. Tenant compte des diffi
cultés quotidiennes de la vie économique
et politique, nous admettons de nombreuses
circonstanmes atténuantes.
Nous avons tort. A chaque crise ministé
rielle l'occasion nous est donnée d'admirer,
dans toute leur splendeur, les âmes de Mes
sieurs les Ministrables. Ce spectacle devrait
rester présent par la suite notre esprit, et
nous empêcher de nous laisser prendre la
piperie de leurs mots et la générosité de
leurs discours.
Reconnaissons toutefois que M. Spaak a
tenu parole il nous avait promis un gou
vernement de la bonne humeur, et, avouons-
le, depuis huit jours c'est se tordre de
rire.
La démocratie est mangeuse d'hommes,
mais nous estimions que le volume de M.
Spaak serait un frein naturel son appétit.
Il n'en est rien, et le repas est simplement
un peu plus lonig
Paul Spaak, tout comme Paul van Zeeland,
était une grande réserve du régime. Hen
ri de Man également, mais celui-ci a voulu
courir tellement vite qu'il en trébucha. Paul
Spaak, en bon sportif a veillé ménager ses
forces il a retardé le sprint. Cependant son
démarrage fut également prématuré.
Pour consever intacte sa valeur politique
M. Spaak aurait dû être... lui-même et non
pas l'obéissant serviteur d'un parti. Il s'est
complètement ridiculisé par cette course in
interrompue entre son cabinet ministériel et
le magnifique caucus du parti socialiste.
Ce que Spaak aurait dû faire pour être
un grand homme C'est fort simple. Il con
naissait l'atmosphère gouvernementale, le
climat Il devait, après la flatteuse offre
faite par le Roi, se retirer sous la tente
pendant quarante-huit heures et élaborer un
programme intelligent, complet et construc-
tif. Après cette retraite salutaire, Spaak au
rait reçu les journalistes, le soir vers 9 heu
res. Il leur aurait remis les grandes lignes
du programme gouvernemental, et aurait an
noncé que le lendemain il consulterait les
personnalités politiques des différents partis
pour leur demander une collaboration réelle,
pratique, utile. Ceux-ci auraient accepté, ou
refusé. Mais nous sommes convaincus qu'à-
près vingt-quatre heures Spaak aurait bien
découvert la douzaine d'hommes qui eussent
accepté un portefeuille.
Si, ayant agi de la sorte, il avait abouti
l'échec, M. Spaak eut conservé intact son
prestige, serait devenu pour l'opinion publi
que un véritable futur» chef de gouverne
ment. et Quelques mois de patience eussent
récompensé son échec momentané.
Au lieu de celà, nous voilà les spectateurs
du plus cdieux des marchandages. Le pays
est livré une bande de courtiers marrons
de la politique. On discute, on se hâte, et
ce sont de multiples galopades du ministère
aux bureaux des partis... qui siègent en
permanence. Mesurez-vous 1 intensité comi
que de ces quarterons de bonzes qui ne
représentent plus rien... et qui siègent en
permanence comme des comités de salut pu
blic Adorable guignol
Mais le comble des combles, l'inédit de
l'inédit, ce que nous n'avions jamais vu, a
été offert notre admiration comblée: après
dix jours et dix nuits, après les essais de de
Man, de Pierlot et de Spaak, au moment où
tout paraît en ordre, les Ministres ministra
bles se rendent compte que le moment est
enfin venu... DE DISCUTER LE PRO
GRAMME.
Dans toute cette bagarre de places, d'as
siette au beurre, de zones d'influence pour
les nominations (ce sont les termes offi
ciels), d'autorisations du parti socialiste
permettant M. Spaak de continuer, on
l'avait oublié ce pauvre programme, ce mi
nuscule accessoire, ce tout petit détail du
futur gouvernement. Et l'on s'étonne, après
ce coup-là, de constater que les bons ci
toyens rêvent d'un magistral ec souverain
coup de balai
Mais quels étaient ces surhommes dont la
lumière resplendissante avait fait oublier
l'humble clarté d'un programme gouverne
mental
C'était, tenez-vous les côtes de rire, aux
Affaires étrangères le plus médiocre et te
plus ridicule bonhomme que nous ayons ja
mais eu Paul Hymans (encore un Paul
Tout le monde sait que Paul Hymans est le
Belge qui lit le plus attentivement le Times
mais c'est la seule référence de ce pauvre
vieil homme. D'ailleurs la preuve évidente
de sa parfaite nullité est le rôle de pre
mier plan qu'il joue Genève. Il ne lui
manque qu'une écurie de course pour de
venir l'émule de I'Aga Khan.
Paul Hymans ayant eu un éclair de génie,
dernière lueur, s'est rendu compte de sa
décrépitude et a décliné l'offre, et le porte-
(Lire la suite en 8e page)
Grâce au fameux plan Duttweiller le tou
risme suisse a connu un regain d'activité in
espéré. Tandis qu'il attirait une clientèle tou
te fraîche et considérable, il achevait de dé
clencher en Belgique la crise amorcée par
la dévaluation du franc français. On con
naît les résultats de ces divers éléments con
certés contre notre tourisme notre industrie
hôtelière appelant au secours avant que la
saison soit terminée, des suggestions, des
revendications par douzaines envoyées au
Gouvernement, etc...bref toutes les caracté
ristiques d'une débâcle.
(Voir suite page 2)
Vous lirez partir de la semaine pro
chaine l'histoire anecdotique de la der
nière session du Conseil provincial par
Ghislain VAN HOUTTE.
Tous ceux qui souhaitent trouver dans le
rexisme un mouvement constructif, ont
éprouvé une vive satisfaction en assistant
aux séances d'études de samedi dernier
Courtrai. Loin du vacarme, avec le noble
souci de construire une patrie meilleure, et
dans laquelle règne plus de justice sociale.
Nous décrivions il y a pllis d'un an l'évo
lution du mouvement rexiste, et nous di
sions que REX avait gagné la première man
che en dénonçant les pourris que REX
était en voie de gagner la seconde manche
grâce la décomposition du régime. Et les
événements n'ont fait que confirmer cette
double victoire.
Notre conclusion en septembre 1936 était
laconique
TROISIEME MANCHE La parole est
Léon Degrelle.
Léon Degrelle a parlé. Il a souvent et
beaucoup parlé mais en restant dans les
étapes précédentes. Nous n'avons pas man
qué de lui dire souvent qu'il parlait en
vain, car il oubliait que le temps était le
seul élément solide de la victoire.
Les événements se sont chargés de con
duire le mouvement rexiste vers sa troi
sième étape. Et il paraît résolument s'y être
engagé samedi dernier. LE SUD se fera un
devoir de renseigner ses lecteurs sur les
progrès de cette évolution, comme il a es
timé inutile d'insister pendant quelques mois
sur de vaines clameurs.
Car, il est de toute évidence que les
grands partis traditionnels sont plus que
jamais incapables d'apporter des solutions
aux questions angoissantes posées par notre
économie et par notre vie nationale. Les
hommes politiques appartiennent un autre
temps. Ce n'est ni leur faute, ni la nôtre.
Et qu'il nous soit permis de reprendre fc
texte que nous mettons depuis longtemps
en exergue. Nos aînés liquident le passé
pendant que nous construisons l'avenir».
Dans tout ce que le rexisme fera de con
structif, LE SUD sera ses côtés. Dans I»
mesure où les rexistes de Westflandre veil
leront former un cadre sérieux, travailleur,
désintéressé, ayant comme seul souci le bien
commun, LE SUD tiendra largement ouver
tes ses colonnes la disposition des orga
nisations locales.
Et les lecteurs du SUD auront le grand
avantage de savoir que, cet appui donné en
toute indépendance, nous ne manquerons pas
de dire ouvertement notre pensée, au cas
où le mouvement rexiste en westflandre dé
vierait de la voie que son programme lui
impose.
La troisième manche se joue, maïs ne sers
pas gagnée par un coup de dés, comme les
deux premières. Ce n'est que par un lent,
patient, et têtu labeur, que les dirigeants
rexistes pourront conquérir la confiance des
masses. C'est en travaillant et non en gueu
lant qu'ils se différencieront des politiciens
installés.
Ce sera le critère du dirigeant rexiste r
il faut qu'il ne soit pas comme les autres
et par conséquent, intransigeant dans ses
principes mais tolérant l'égard des hom
mes, il ne fera pas de la petite politique?
de village. II aura comme seuls adversaires
irréductibles, ceux qui font de la politique
un métier, qui exploitent le peuple, qut
mentent au peuple ou qui se moquent do
peuple, uniquement pour défendre le con
tenu de leur auge.
Contre ceux-là une guerre sans merci. Ee
pour tous les autres citoyens un dévouement
complet, généreux.
C'est ainsi que nous comprenons le re
xisme c'est pour cela que LE SUD l'a
soutenu c'est dans cet esprit et dans cette
mesure qu'il le soutiendra l'avenir.
Au cours du Congrès de l'Alliance démo
cratique M. Flandni a lancé un appel émou
vant la Vraie France Malheureuse
ment cette vraie France reste inerte depuis
trop longtemps.
Fatidra-t-il attendre l'émeute, ou selon la
parole de M. Flandin de graves èvène-
ment s intéreiurs qui se dessinent Nous
ne cessons de signaler cette éventualité dans
Le Sud et plusieurs reprises les ex
ploiteurs de la démocratie nous l'ont repro
ché. Nous adressons ces aveugles profes
sionnels le cri d'alarme de M Flandin
Pense-t-on que les vieux dont L'épargne
pourtant garantie par l'Etat aura fondu dans
l'a^Tt-nre de 'lia monnaie flottante, défen
dront un régime qui a miné la sécurité de
leur retraite
Pense-t-on que Iles jeunes qui, dans un
pays comme le nôtre et c'est sa force
pouvaient souvent compter sur un petit avoir
familial, si modeste fut-il pour aider leurs
débuts dans la vie, la ville ou la cam
pagne, se battront pour un régime où la
menace du chômage s'ajoute la mine de
leur natrimoine
Bien aveugles sont ceux qui ne voient
pas se dessiner de graves événements inté
rieurs.
Sans doute comptent-ils sur la sagesse
proverbiale du peuple français. Ils compter*
aussi, et ils ont en partie raison, sur le boni
sens de notre paysannerie. Qu'ils prennent
garde, pourtant, que les ruraux ont vu leur
pouvoir d'achat diminuer d'un tiers par rap
port l'avant-guerre
Qu'ils prennent garde qu'après l'émeute
déchaînée, la guerre civile soit attisée, chez
nous, comme en Espagne, par deux idéo
logies totalitaires. Oui, sans doute Je com
munisme sera finalement vaienu parce que
ni le marxisme, ni le léninisme ne sont dans
la tradition de la race française, et parce
que, toujours, notre peuple s'est révolté con
tre l'emprise de ceux qui lui sont étrangers
de sang et d'âme.
Mais dans l'intervalle, que sera devenue
la belle et douce France De quel sacri
fice de liberté et d'indépendance paiera-t-elle
1 imprévoyance ou la lâcheté des clercs im
puissants de la Démocratie parlementaire
Les journaux socialistes méritent une
lecture attentive l'occasion du ving
tième anniversaire de la révolution rus
se. Un article objectif de Louis Pié-
rard dans Le Peuple nous décrit le