La Vie BruxelZolse
«LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT»!
Eo rjotir, Mons eur
Avez-vous visité les Musées en ville?
Commencez par
vous serez si agréablement surpris que vous désirerez en visiter d'autres - - TOUJOURS DU NOUVEAU
'S
LES GAITES DU
CONSEIL PROVINCIAL
(suite de la 1 re page)
de l'assemblée. Notre brave Conseil n'a rien
de détraqué ni d'épileptique. On n'y voit
jamais la moindre démonstration pugiliste,
ni aucune explication coups de Codes ou
d'appareils téléphoniques. Nous n'avons mê
me pas souvenance de l'un ou l'autre mot
déplacé qui eût nécessité quelque rappel
l'ordre. Presque toujours, les orateurs peu
vent s'exprimer parfaitement l'aise les
interruptions sont plutôt rares. Et c'est vrai
ment jflaisir de voir avec quelle dbcilité cha
que conseiller qui désire prendre la parole
lève le doigt pour en demander la permis
sion. Un modèle d'assemblée délibérante,
quoi
Quelles peuvent être les causes d'un mé
rite si rare dans les temps que nous vivons
Le tempérament de nos estimables collègues
y est pour quelque chose. La plupart d'entre
eux ont dépassé la cinquantaine.Mais nous
croyons aussi que l'ambiance, le cadre, le
style de la salle de réunions sont des fac
teurs indéniables <hi bon ton et de la cour
toisie des débats. Le Parlement a le grand
défaut d'être bâti en hémicycle gredins...
oh, pardon... gradins. Les fresques murales
y évoquent violemment l'exubérance de la
force physique ce ne sont guère que che
vaux emballés et coflosses ultra-virils... Quoi
de surprenant dès lors, que la faune parle
mentaire adopte assez volontiers les mœurs
combattives ou acrobatiques du stade et du
cirque
Rien de semblable n'est craindre au
Conseil provincial. Cette grande salle carrée
où se déroulent les débats est austère comme
une chapelle de cloître. Grands murs grisâ
tres et nus, parquet brillant en chêne ciré,
meubles sculptés et armoriés. Là-haut, toute
une corporation moyenâgeuse de statues éni-
gmatiques et poussiéreuses montent la garde
en silence. Et là-bas, devant, dans un im
mense vitrail d'Art, se profilent les silhouet
tes des saints patrons de nos principales vil
les de Flandre. A travers cette superbe mo
saïque, la lumière du jour se décompose
l'infini et ses rayons mouvants mettent des
feux d'arc-en-ciel dans la pénombre. A gau
che et droite, des tentures fanées dissi
mulent les portes elles ont quelque peu
l'air de recéler chacune un confessiona!. Te
nez, derrière nous, voilà le jubé. Les chan
tres sont au poste... Mais où sont les or
gues Et que fait là-haut, ce casque blanc
d'agent de police Ah oui, c'est la tribune
du public II y a de quoi s'y tromper.
On ne serait guère étonné, crovez-Ie, de res
pirer tout coup quelque parfum d'encens.
Et dites, ces Messeiurs graves, recueillis, qui
entrent là, sans bruit, ne donnent-ils pas
l'impression de fidèles pénétrant dans un
sanctuaire N'en est-il pas qui ont parfois
cherché le bénitier
...Gardons-nous bien, toutefois, d'attribuer
tout le mérite de la belle tenue de notre
assemblée provinciale au prestige de l'archi
tecture non plus qu'au tempérament paci
fique des honorables Conseillers. Car i' est
un autre facteur de calme et die modération.
Cest la présence apaisante de l'Honorable
Gouverneur. En effet. Monsieur BAELS
assiste avec une assiduité exemplaire aux
débats du Conseil. Et, jusqu'aux plus ardents
républicains du groupe socialiste, il n'est pas
de Conseiller qui ne soit visiblement préoc-
cuoé de se bien comporter en face du repré
sentant du Roi.
Bref, les citoyens de Westflandre ont
quelques raisons d'être fiers de leur Conseil
légional. A maints points de vue, il peut
servir d'exemple en fait dê Pouvoir délibé
rant. Jamais de pugilat ni d incident violent.
Mais de la bonhomie et du fair-play. De
temps en temps, quelque situation un peu
cr-asse fait s'ébaudir les conseillers de tous
calibres...
CHERCHEZ-VOUS...
être bien servi pour voa légume»,
primeur», fruits, fleur», bouquet»,
gerbes et garnitures de table 7
Adressez-voua alors an toute eoo-
fiance
dUcqee» V£Y:'S
La 3utr .-
WARNETON*
■vkmiiwc nenBBamaaMMHHi
TOURISME FRANCO-BELGE
BILLET BRUXELLOIS
17-1 1-1937.
DENOUEMENT DE LA CRISE
Nous avons signalé la création d'une
confédération touristique franco-belge
qui aura pour but d'intensifier les rela
tions entre les deux pays amis sur le
terrain du tourisme.
C'est dans cet esprit que le comité
français de cette Confédération a reçu
mardi après-midi, l'Hôtel Terminus
Lille, une délégation du comité belge.
La réunoin fut présidée par M. René
Reubrez, président général de la Con
fédération touristique franco-belge, en
touré de MM. Christiaens, président de
la Fédération de groupements commer
ciaux et Dehédin, vice-président de
l'Automobile-Club du Nord.
La délégation belge était composée
de MM. Degroote, président du Royal-
Automobile-Club du Hainaut Maré
chal. attaché au ministère des Chemins
de fer belges Cosvn. administrateur
du Touring-Club de Belgique Durieux,
secrétaire général de la Fédération tou
ristique du Hainaut et MM. Leroux, se
crétaire-adjoint de la Fédération touris
tique belge, représentant le Touring-
Club de Tournai.
M. Jacquet représentait M. le préfet
du Nord. On notait aussi la maieure
partie des membres de la Confédéra
tion touristique.
M. Reubrez. après avoir présenté les
excuses de plusieurs personnalités, a
souhaité la bienvenue aux membres de
la délégatoin belge. Il rappela briève
ment le but de la confédération franco-
belge et fait des vœux pour l'amitié
franeo-bel^e.
MM. Christiaens et Dehédin appor
tèrent l'adhésion la plus complète des
groupements qu'ils dirigent. M. Jac
quet, au nom de l'administraton dépar
tementale, salua délicatement les repré
sentants belges, les assurant, ainsi que
M. Reubrez et ceux oui l'entourent de
la sollicitude de la Préfecture.
Enfin. M. Degroote, parlant au nom
de la délégation belge, remercia ses
amis du comité et Drécisa la voie sui
vre pour rendre les relations touristi
ques fructueuses pour les deux pays.
On aborda ensuite les questions
l'ordre du jour. Chacun apporta ses
suggestions pendant une longue séance
de travail qui ne dura pas moins de
deux heures.
On décida notamment que des ex-
nos'tions touristioues seraient organisées
incessamment dans plusieurs villes de
la région oar nos amis belges. De leur
enté les belges aideront les syndicats
d'initiatives français entreprendre une
active propagande dans plusieurs loca
lités importantes. i
(Journal de Roubaix).
La session qui vient de prendre fin n'a
pas dérogé la tradition. Les comptes ren
dus techniques des débars ont figuré de-ci,
de-là, dans la presse quotidienne. Dès lors,
nous n'allons pas assommer les lecteurs dû
SUD en leur rapportant dans le détail l'or
dinaire des séances provinciales. Mais peut-
être, quelques souvenirs anecdotiques leur
feront-ils plaisir Allons-y donc.
(A suivre.)
G. VAN HOUTTE.
Lorsque le Roi sera rentré vendredi,
Mr. Paul-Em:He Janson lui rendra
compte des résultats de l'enquête poli
tique dont il a été chargé. C'est tout
ce qu'il est permis de dire, ce mercredi
soir. Ceux qui veulent faire des pro
nostics, ne sont que de petits préten
tieux. Mr. P.-E. Janson a mené ses con
sultations avec un maximum de discré
tion et toutes les personnalités consul
tées ont observé la même attitude.
Le sérieux de l'enquête politique en
treprise permet de supposer que le char
gé de mission présentera au Roi un rap
port très complet avec des conclusions
très précises. Dès lors, on espère que
samedi, il y aura une décision défi
nitive pour le dénouement de la crise.
Le canard le plus paradoxal qui ait
circulé au début de cette semaine, fut
l'annonce du maintien de Mr. Van Zee-
Iand la tête du gouvernement.
Il y aurait non-lieu dans les affaires
de la Banque Nationale et le motif ma
jeur de la démission du premier Mi
nistre n'existant plus, il serait prié de
rester son poste de commandement.
L'hypothèse d'un non-lieu, au point
où en est l'instruction, est ridicule et,
en plus, offensante pour la magistra
ture. Mais, en admettant même, que
celle-ci faute de découvrir le débit ju
ridiquement établi, doive rendre un
non-lieu, il y a encore mille causes pour
que Mr. Van Zeeland n'entreprenne
pas un troisième gouvernement. Il
a, son actif, des complaisances cou
pables et des actions que la morale
courante des honnêtes gens réprouve.
Si le ballon d'essai qu'on a lancé de
vait devenir une réalité, il y aurait, dans
le pays, une vague terrible de grande
colère. Il n'est pas nécessaire de la pro
voquer.
ORGANISATION
PROFESSIONNELLE
Nous avons eu l'occasion d'entendre
Mr. Jacques Destrée, Président du Co
mité de législation de la Chambre de
Commerce de Bruxelles, exposer les di
rectives qu il considère comme indis
pensables l'organisation des profes
sions.
Il faut vouloir obtenir satisfaction sur
des revendications justes, dit-il, et d'une
possibilité immédiate. 11 n'y a qu'une
base obtenir d'abord du gouverne
ment l'établissement d'un Etat-civil
économique création du registre des
commerçants, obligatoire, avec verse
ment d'une cotisation, calculée propor
tionnellement l'importance du com
merce exploité, mais suffisamment
forte, pour éliminer tous les commer
çants marrons ou d'une actiivté occa
sionnelle.
Ce produit de cette cotisation serait
réparti entre l'Etat (pour ses frais
d'écriture) et les organisations profes
sionnelles reconnues.
Ne seraient reconnues que les O.P.
ayant la personnalité civile. Ces orga
nisations devraient tendre s'unifier
pour chaque branche localement, ré-
gionalement et enfin, nationalement. U
y aurait, en outre des groupes interpro
fessionnels chargés de régler les intérêts
généraux communs toutes ou a plu
sieurs professions ceux-ci, toutefois
n'auraient aucune voix au chapitre pure
ment professionnel. A la tête, on trou
verait les Conseils Nationaux ils se
raient constitués par élection moitié
élue par les O. P. régionales moitié
élue par les organisations interprofes
sionnelles régionales. De cette façon,
ces Conseils seraient aptes trancher
tous les litiges possibles. Une telle or
ganisation est la seule pouvoir réta
blir l'ordre économique dans le pays.
La justice et l'équité seraient garanties
par les Conseils Nationaux profession
nels. Car, il faut qu'on en revienne,
dans l'économique, une discipline li
brement consentie seule l'O. P. peut
1 assurer. Le petit y trouvera plus de
profit et le gros également.
En terminant, Mr J. Destrée a fait
ressortir tout le tragique de la situation
actuelle si on ne trouve pas immédia
tement, une majorité pour réaliser l'O.
Paussi conçue, on va directement
1 étatisation de toutes les branches de
l'activité économique du pays, c'est
dire, qu'on vivra une période où il
n existera plus aucune sécurité sociale
et pendant laquelle tout nouveau pro
grès économiqe sera définitivement
banni.
Nous ne pouvons que féliciter Mr.
Destrée pour le clair exposé qu'il a fait
de ce plan parfait. Car ce plan est par
fait. il doit s'exécuter avec l'aide-
d'hommes politiques, mais sans politi
ciens, le professionnel restant le grand
arbitre de ses destinées.
AU THEATRE DES VARIETES
La nouvelle salle du Théâtre des Va
riétés, rue de Malines. Bruxelles reste
la grande attraction du moment.
En fait rien que la présentation de
la salle, les aménagements de la scène,
l'éclairage méritent une soirée aux Va
riété. Ajoutons-y qu'un programme
comme celui dont Jean Tranchant fut
la vedette, dépasse la moyenne des
programmes de music-halls.
mw—nwmiin i lin
NOTE.
Les jeunes Français, nés du 1 er jan
vier 1918 au 31 Décembre 1918. les
ajournés, les omis des classes précéden
tes, ou ayant bénéficié de la Conven
tion Franco-Belge, ainsi aue les indigè
nes algériens non naturalisés, résidant
dans la circonscription consulaire de
Gand (Flandre Orientale et Occidenta
le) sont invités se présenter avant le
1 0 ianvier 1 938 au Consulat de Fran
ce Gand, 12 A. Boulevard de l'Her-
nis, Gand, en vue de leur inscription
sur les tableaux de recensement.
Les jeunes gens doivent être munis
de leur carte d'identité, de leur bulle
tin de naissance, et du livret de famille
de leurs parents.
Les inscriptions se font chaque jour,
de 2 5 heures (Samedis, dimanches
et fêtes exceptés).
LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER.
—Ii'MWIMMB—H—II—W—Il I—1111— i