Westflandre la Vie Bruxelloise «LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT» VARIETES 2 C. v. R. Bonjour, Monsieur Avez-vous visité les Musées en ville? Commencez par ous serez si agréablement surpris que'vous désirerez en visiter d'autres! - - TOUJOURS'DU NOUVEAU LE SUD, dimanche 6 février 1938. (Suite de la première page.) 1 La Généralité de West-Flandre a- t-elle F intention de se joindre et de s'unir aux Etats de Flandre, pour la défense commune de la Patrie. 2) chaque administration, ainsi que le Clergé, doivent-ils nommer un ou deux députés qui seraient perma nents dans cette ville, afin de former le Comité Général de West-Flandre, et de prendre les mesures qui dans les c:r- constances présentes ne supportent aucun retard de ce Comité Général deux députés seraient nommés pour in tervenir dans le Comité Patriotique de cette «ville, et d'autre part deux députés de ce dernier Comité seraient nommés également pour intervenir dans le Co mité Général. 3) doit-on envoyer deux députés du Comité Général de West-Flandre au Comité Général des Pays-Bas Gand, pour y intervenir et informer de tout le Comité Général. 4) au cas où la Généralité du dé partement s'associe aux Etats de Flan dre Orientale, faut-il nommer des re cruteurs dans tous les districts de West- Flandre, afin de lever des troupes et de fournir notre contingent l'armée de la Patrie. 5 quelles ressources utilisera-t-on pour payer toutes les dépenses, tant les civiles que les militaires seront-ce les subsides, les moyens courants, les droits de douane ou tous autres fonds publics qui précédemment étaient versés au Souverain. 6) n'est-il pas nécessaire d'autoriser le Comité Patriotique de cette ville, jus qu'à la Constitution de cette assemblée permanente, faire accompagner tout courrier, estafette ou autre porteur de pli ou de paquet, ainsi que d'ouvrir ces derniers et de retenir tous ceux qui pa raissent suspects au bien public, du moins jusqu'à ce que les autres villes du département aient nommé des com missaires cette fin. 5 Les questions étaient précises on demandait aux délégués, sans phrases inutiles, s'ils étaient partisans de l'in surrection. Ceux-c:, quoique manda taires officiels de leurs adminisrations, estimèrent fort sage de se donner le temps de la réflexion et, probablement, d'en référer leurs mandants. Une nou velle réunion est fixée au 7 décembre neuf heures du matin. Date qui pa raît fort éloignée, mais qui fut choisie parce qu'il fallait dans l'entretemps convoquer les différentes communes, et accomplir les formalité habituelles et les devoirs que l'on juge utiles pour une affaire si importante. Nous estimons avoir démontré l'uti lité de ces articles sur la West-Flandre, du seul fait que nous avons l'occasion de réduire néant les absurdes pré jugés concernant l'ancien régime. Les autorités communales de l'époque étaient infiniment plus indépendantes qu'elles ne le sont actuellement l'é gard du pouvoir central. Du moins, en ce qui concerne les aides et les subsides, elles défendaient jalousement le con tribuable contre le pouvoir central, et les députés ne se hâtaient pas de passer du côté du gouvernement le len demain de leur désignation. D'ailleurs s'ils avaient commis cette forfaiture le retour dans leur pays eût été assez peu confortable. Un simple soupçon eût suf fi, et le cas de Jacques van Artevelde est typique. A tort ou raison, ce sont les démocrates de l'époque qui assassi nèrent van Artevelde plus par envie, que pour des motifs justifiés. Mais le prétexte fut d'avoir traité trop amicale ment avec lf Roi d'Angleterre, d avoir trahi son mandat. En 1 789 la Révolution est proposée aux délégués officiels et traditionnels des administrations de la West-Flandre. Les noms de ces délégués le prouvent, mais nous y reviendrons par la suite. Ces délégués qui avaient la confiance de leurs administrés jugèrent cepen dant, malgré l'urgence, indispensable d'en référer leurs administrations res pectives, tel était, sous 1 ancien régime, le souci de la véritable représentation f populaire. 11 est fort important de noter que la Révolution ne lut pas proposée par un groupement révolutionnaire. Le Comité patriotique d'Ypres était tout simple ment invité assister aux réunions. Nous faisons un nouvel appel tou tes les personnes qui posséderaient en core des documents concernant cette époque. Il serait fort utile de parcourir les archives des administrations du 24 novembre au 7 décembre, afin de retrouver les traces des délibérations. Nous voudrions reconstituer 1 état d es prit qui existait dans notre région cette époque. LE TOURISME ET LES CLASSES MOYENNES A ANVERS Des statistiques officielles permet tent de calculer ce que le tourisme a rapporté aux classes moyennes An vers dans le courant de l'année 1937. Pour éviter toute surestimation, le chiffre des dépenses quotidiennes du tourisme étranger en Belgique a été fi xé dessein 20 en dessous de la moyenne appliquée ailleurs pour des calculs semblables. Il peut donc être considéré comme un minimum. 11 résulte des dites statistiques que 1 19.354 touristes ont logé Anvers en 1937. Parmi eux se rouvaient 88.150 étrangers et 31.204 Belges. 200.000 touristes d'autre part ont visité la ville sans y passer la nuit. Si nous adoptons le mode de répar tition appliqué récemment pour les sta tistiques concernant les visites l'expo sition internationale de Paris, l'ensem ble des dépenses peut être subdivisé comme suit transport 7.462.120 hô tels 7.462.120 restaurants 9.327.650; achats chez des détaillants 9.327.650 théâtres et cinémas 1.865.530 cafés et divers 1.865,530. Soit, au total, 37.310.600 francs. En défalquant les frais de transport, il reste donc une somme de 30 millions de francs environ qui est passée, en 1937 grâce au tourisme aux mains des classes moyennes Anvers. BILLET BRUXELLOIS Ce 2-2-1938. HONNEUR ET ALLUMETTE L'allumette est un article d'usage courant, dont personne, pour peu qu'il soit civilisé, ne pourrait supprimer l'usa ge. On peut cependant être fort par cimonieux de l'emploi qu'on en fait on prouve par là, qu'on lui accorde une grande valeur personnelle, et aussi une grande valeur en économie domes tique. De même qu'on se montre très par cimonieux sur l'emploi faire de d'allu mette, on se montre très pointilleux sur les soins lui donner pour éviter qu'elle s'altère de l'une ou l'autre façon.- Cha cun sait que l'allumette ne peut servir utilement que si elle est vierge de toute souillure ou de toute altération d'ori gine quelconque. L'allumette ne sert qu'une fois si elle rate, ne fût-ce que par un contact léger et momentané avec un peu d'hu midité, c'est fini inutile d'essayer d'en faire encore usage. Il en est exactement de même de l'honneur. C'est tel point vrai, que si nos lecteurs veulent se donner la peine de lire le mot honneur au lieu d'« allumette ils obtiendront un texte d'une extrême limpidité. C'est, parce que les victimes succes sives de la sacro-sainte démocratie ont amené nos dirigeants oublier que l'honneur est chose essentiellement dé licate et fragile, que ceux-ci ne l'entou rent pas des mêmes soins que ceux qu'ils donnent leurs allumettes. Ceci explique les pugilats et les ba garres dont Chambre et Sénat ont été les témoins ces jours derniers. Le régime prétend imposer des hom mes dont l'honneur a subi une légère atteinte d'humidité. Ce n'est pas grave, peut-être mais, comme pour l'allu mette, c'est assez pour empêcher d'en faire encore un usage efficace. Le jour où le régime ne tolérera plus ces bonshommes aux places d'honneur, les parlementaires pourront nouveau, sans crainte de se faire «casser la... figure poser des questions indiscrètes, mais d'une réelle utilité. LIBERTE DE LA PRESSE Après ce que nous avons dit la se maine dernière, nous ne pouvons lais ser passer inaperçue la conclusion du Président de la Chambre des Représen tants. Pour lui, il fait ni plus, ni moins, museler toute la presse d'opposition. C est elle qui est responsable du mas sacre de Mr. Syndic par les députés d Union Nationale où cette conclu sion mérite une attention toute parti culière, c est dans le fait qu'elle a reçu 1 approbation de la majorité qui sou tient le gouvernement. Cela signifie, en d'autres mots, que dorénavant, le gou vernement peut proposer n'importe quelle loi de censure sur la Presse, il est certain, dès aujourd'hui, que celle- ci sera votée sans ennuis. part les quelques journaux indé pendants que l'on connaît La Na tion Belge La Gazette La Li bre Belgique et Cassandre per sonne dans la Presse n'a relevé ce grave indice. SOUS LA BOTTE Cependant, lorsque la liberté de la Presse fut menacée par l'envahisseur en 1914, l'Association générale de la Pres se belge vota l'unanimité un ordre du jour commençant par ces mots Considérant que la liberté de la Presse est une des pierres fondamen tales de la nationalité belge et que sa conquête en 1830 fut une des causes principales de la récupération de notre indépendance Considérant que le monde entier a eu en ce moment les yeux fixés sur la Belgique et suit avec admiration les efforts qui y sont faits dans tous :es domaines pour sauvegar der l'honneur national Considérant que dans ces conditions une défaillance de la Presse serait une tache au dra peau belge etc... C est clair. Les dirigeants de la Presse en 1914 étaient, avant tout, des patriotes aujourd'hui, que la Belgique gémit sous la dictature marxiste inter nationale, la Presse, A.G.P.B. en tête, se tait et se soumet. Cette servilité ne relève pas sa di gnité, ni celle des dirigeants. AU PALAIS DE BRUXELLES Cette dgnité de la presse vient de subir un cruel affront. Après la guerre, l'A.G.P.B. avait été assimikée, par les règlements du pro tocole du Palais, aux corps constitués. A l'époque, les dirigeants des orga nismes officiels de Presse avaient con sidéré, juste titre, cette mesure com me un insigne honneur. La semaine dernière, les corps con- constitués ont présenté leurs homma ges au Roi. L'A.G.P.B. et ses dirigeants ne fi guraient plus sur les listes. Comme nous le disons plus haut. la servilité n'a jamais rehaussé le prestige, ni conformé la dignité de quiconque. Hélas, cette leçon comme beaucoup d'autres, sera perdue pour les actuels dirigeants de la Presse qui se montrent bien plus pressés de servir les intérêts des Internationales que ceux de la Bel gique. Ils ont oublié la ligne de conduite qui leur fut tracée, en 1914, par leurs prédécesseurs. Us ne s'aperçoivent pas qu'un Belge n'accepte pas de vivre sous la botte que celle-ci soit alle mande, marxiste ou autre. P. L. T. On ne vient pas Bruxelles sans passer une soirée aux MUSIC-HALL Salle ultra moderne Confort remarquable Spectacle sélectionné Rue de Malines (Gare du Nord) Tél. 17-63.40 S» LE MUSEE DE GUERRE DU SAILLANT D'YPRES ENTREE RUE DU VERGER.

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