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Il n'a pas de chance, le pauvre valet
de plume qui rédige la chronique yproi-
se de l'organe du parti libéral. Et il
nous a rendu un bien grand service, en
nous attaquant sur la question de la
Sarma.
i En effet, il nous a suffi de montrer
aux commerçants yprois cette prose
fielleuse, pour qu'ils comprennent tout
l'odieux des politicailleurs qui sont in
capables de reconnaître un service ren
du, et au contraire piquent un accès de
mâle rage, quand ils seraient obligés de
constater qu'un concitoyen a travaillé
pour le bien général en dehors de toute
comitardite politicienne.
Ayant appris l'installation de la Sar
ma, nous avons fait toutes les démar
ches qui s'imposaient, et nous n'avons
vraiment pas besoin des conseils des ré.
dacteurs libéraux pour savoir où nous
devons nous adresser au Ministère. Cet
te fois, les pauvres sont pris la main
dans le sac. Les commerçants yprois
ayant été mis au courant de nos démar
ches, nous en ont vivement remercié,
et contrairement ce qu'eussent fait les
politiciens, nous n'en avions rien dit
dans LE SUD de dimanche dernier.
Aussi le contraste entre cette attitude
réservée et l'article idiot du journal li
béral, a-t-il été une agréable revanche,
que nous avons enregistré avec plaisir,
ayant subi précédemment pas mal de
saletés venant des libéraux yprois.
Mais où l'affaire devient charmante,
c'est lorsque nous savons que M. Léon
ce Van Alleyenes était parfaitement au
courant du résultat de nos démarches
Bruxelles, et que nous constatons par
conséquent que la prose des sous-ordres
libéraux ne passe pas sous les yeux du
c chef libéral yprois. Car nous pour
rions difficilement admettre chez Van
Alleynes une pareille mauvaise foi.
Aussi attendons-nous de la loyauté de
M. Van Alleynes une rectification dans
l'hebdomadaire de cette semaine.
A moins qu'enfoncé dans la politi-
caille jusqu'au çou, il soit vraiment im
possible, de la part d'un dirigeant poli
ticien, de reconnaître les services ren
dus par un concitoyen, ou de collaborer
dans un but d'intérêt général en de
hors de tout esprit partisan.
Redisons-le une fois de plus LE
SUD n'a qu'un objet Rendre service
tous avec l'aide de tous. Et redisons-
le également LE SUD ne rencontre
qu'un obstacle la veulerie des politi
ciens de métier.
LACHETE SOCIALISTE
Le sieur Missiaen est fort aimable. Il
daigne consacrer un article, sur trois
colonnes, dans son journal confidentiel
notre pauvre petite personne. Est-ce
l'influence du Ministère de la Santé,
mais le brave Missiaen le prend sur un
ton clinique, et a 1 extrême amabilité de
nous mettre en gardecontre la folie
qui nous guette. Nous 1 en remerçions,
car un homme averti en vaut deux,
mais nous déplorons pour 1 auteur de
ces lignes, d'avoir eu recours des flots
d'injures, et un langage qui n est pro
bablement qu'un souvenir de sa tendre
jeunesse passée dans les milieux acadé
miques de Menin.
Lors d'une réunion du comité de la
Reine Astrid, nous nous étonnions de
voir M. Hector Vermeulen traiter Mis
siaen de lâche. Maintenant nous com
prenons cette apostrophe d un homme
aussi pondéré que M. Vermeulen.
La lâcheté de Missiaen ne réside pas
dans une quelconque frousse, physiolo
gique. Nous ne doutons pas qu au cours
d une bagarre Missiaen puisse courageu
sement faire figure de brute et flan
quer un coup de poing faisant office
d'argument intelligent. D'ailleurs les
séances d'entraînement sont très bien
organisées 1a Chambre des Députés.
La lâcheté de Missiaen réside dans
les procédés employés pour tromper la
masse. Les ouvriers, qui pour défendre
leurs droits les plus immédiats, leurs
droits syndicaux, sont abonnés d'office,
qu'ils le veuillent ou non, au journal
de combat du parti socialiste. Profitant
de la faiblesse des ouvriers, les socia
listes abusent de leurs organisations
syndicales en en faisant des organisa
tions de combat, et en imposant leur
prose politique chaque semaine l'ou
vrier sans défense.
Ainsi Missiaen attaqua ignoblement
les dames du comité de la Reine As
trid. Ainsi il étale chaque semaine le
débordement de ses sécrétions naturel
les dans les colonnes de son journal.
La lâcheté n'est pas commise notre
égard. La lâcheté est commise l'égard
des ouvriers qui se trouvent sans dé
fense devant ce poison distillé ainsi
chaque semaine. Où peut se trouver la
conscience d'un tel homme
Puisque Missiaen affirme qu'il ne par.
lera plus jamais de nous dans son jour-
nal, nous en sommes fort aisés. Autant
de saletés de moins son actif. Mais
nous craignons fort que ce ne soit que
serment d ivrogne. Car nous sommes
vraiment trop encombrant pour ce po
liticien de métier.
Vous vous rendez bien compte que
si nous parvenions réaliser notre pro
gramme, dont le point essentiel est de
grouper toutes les bonnes volontés de
la ville pour arriver rendre le plus
de services nos concitoyens, ce pau
vre devient tout-à-fait inutile. Le jour
où Missiaen apparaîtrait un objet de
luxe, ou un ersatz dont on pourrait fa
cilement se passer, mais le bonhomme
devient chômeur Cela, c'est bon pour
les ouvriers, mais pour un député les
traitements font infiniment mieux leur
affaire.
Au plaisir de vous relire, mon cher
Edgard I
Ce dimanche 20 février, l'Ecole de
musique d'Ypres donnera son deuxiè
me concert au Théâtre, l'après-midi
3 h. Ce concert est donné avec le con
cours des élèves de l'Ecole de Musique.
Au programme
1 Humoresque en sol bémol majeur
pour piano de Dvorak, pour quatre
mains par Mlles Yolande Gaimant et
Cécile Gillioen.
2 Caprice pour deux trompettes de
Clodomir par MM. Roger Coffijn et
Daniel Vermeulen.
3) 1er Solo pour violon du concerti
en sol majeur de Kùchler par Mlle
Christiane Coomans.
4) Fabliau en sol majeur pour piano
de J. Raf par Mlle Antoinette Viaene.
5) Deux mélodies de H. Wolff et
Mestdagh, par Mlle Yvonne van Huele.
6) Concertmo oour violon de O.
Rieding, par M. André Moerman.
7) Rondo en sol majeur pour piano
de L. van Beethoven, par Mlle Anita
Daelemans.
8) Pièce nour Hautbois de J. Strau-
v/en Dar M. Etienne Ossieur.
9) Cordoba oour niano, d'Albeniz
par Mlle Godelieve Desramault.
10) Solo pour violon en mi majeur,
de H Léonard Dar Jacoues Duhameeuw
11) a) La chanson de Solveig. d'Ed.
Grieg.
b) La Chanson triste de Duparc.
par Ml'e Yvonne Van Huele.
12) Sonate pour violoncelle et piano
d'Ed. Grieer par Mlle Antoinette De-
thoor et M. Constant Van Puyvelde.
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9 mercredis de St Joseph.
Mercredi 23 février 6e mercredi.
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