Le 21 mai 1938 Ypres, "terre sacrée" A ote de confiance. Natioanle La France devant l'Espagne m e ANNEE No 20. Hebdomadaire 50 cent. le numéro. DIMANCHE 15 MAI 1938. ABONNEMENT, FIN 1938 VINGT FRANCS Dvection-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avertir. Pour qu'une nation soit, il faut qu'une lidarits nationale existe et qu'elle se 'stallise dans la volonté du pouvoir. Sur 202 honrables députés, exacte-' t la moitié a accordé sa confiance Gouv ernement socialiste de M. Jan- Quel usage le gouvernement socia- fera-t-il de cette confiance Va- ■il renforcer les méthodes dictatoriales lui sont chères D est inutile de 1er des ministres catholiques qui font de ce gouvernement ils n'exis- t plus La manifestation du 8 mai a été in- erdite, sous prétexte que le rexisme, qui est déclaré défunt, ressuscite l'oc- de cette manifestation. La vé rité est plus simple le gouvernement socialiste n'a pas eu le courage d'en registrer le désaveu cinglant que les travailleurs clairvoyants et non méca nisés allait lui infliger. C'est bien là une conception marxiste de la liberté démocratique tout ce qui n'est pas gouvernemental est fasciste Tous ceux qui n'expriment pas l'égard des ex ploiteurs du régime des sentiments d'une admiration passionnée sont d'ig nobles hitlériens Nous sommes d'accord pour recon naître que les organisateurs de la ma nifesta bon ont eu grandement tort d'y convoquer les politiciens, que ceux-ci soient gouvernementaux ou dans l'op position. Il eût mieux valu demander aux parlementaires d'assister du haut d'une esetrade, protégée par la gen darmerie, au cortège des contribuables. Les parlementaires eussent pu appré cier exactement le degré de leur popu larité par les ovations dont ils auraient été gratifiés. Quoi qu'il en soit, nous savons que le gouvernement socialiste ne permet T>lus qu'aux socialistes de défiler dans les rues de la capitale. Cette position précise n'est pas pour nous déplaire. N'écrivions-nous pas dans LE SUD il y a trois ans le choix s'impose, impé- neux, ou marxiste, ou ànti-marxiste. f n'y a pas d'autre issue. Espérons qu'à la chuta du gouver nement marxiste de M. Janson, les par lementaires comprendront raison, et auront le courage de constituer, avec tous les risques que cela comporte, un gouvernement qui désinfectera le pays Par Louis HABRAN (Suite) Si l'on ne considère que les éléments permanents de la politique extérieure de la France, on doit admettre que la guerre civile espagnole ne pouvait lais-r ser le gouvernement de Paris indiffé rent. La meilleure part de l'empire fran çais d'outre-mer se trouve en -Méditer ranée, sur les rivages centraux et occi dentaux de l'Afrique du Nord, et les routes maritimes qui mènent des ports français du Midi en Algérie et au Ma roc sont dominées par les Baléares et les rivages du Levant et du Maroc espa gnols. Tout trouble, tout changement dans ces parages de l'Espagne intéresse la sécurité française directement. Il est donc naturel que la diplomatie et les états-majors français aient porté sur les événements de la péninsule une atten tion soutenue. Mais il est par contre profondément regrettable, pour la Fran ce comme pour l'Europe, que les contin gences et passions de la politique inté rieure française, détournant le gouver nement de la véritable ligne politique, l'aient de prime abord jetée dans le camp des rouges. C'est pour une bonne part l'intervention du front populaire français et de ses alliés de Moscou aux côtés des gens de Madrid et de Barcelone qui suscita et intensifia l'intervention de l'Italie et de l'Allemagne en faveur de l'autre bord. Et c'est cet élargissement du duel qui fera que le résultât laissera non seulement un vaincu en Espagne mais des vaincus en Méditerranée et en Europe. L'importance et l'activité de l'ingé rence de la France dans le conflit espa gnol se trouvèrent encore accrues et ag gravées par les positions géographiques respectives des deux pays. Une longue frontière terrestre commune permit le passage de ce que la France fournis-» sait elle-même, et aussi de tout ce qu'une flotte internationale de profi teurs de guerre débarquait dans les; ports français. Et sans doute aussi la France vota-t— elle avec la minorité qui, Genève, vou lut maintenir l'Espagne rouge dans le conseil... Voilà une des faces de la médaille espagnole de la France. Mais l'autre face mérite aussi d'être considérée. Faisant front résolument la coali tion des rassemblements populaires de France et d'Espagne, une partie nota ble de l'opinion française prit le parti de Franco avec la netteté et la vail lance de la race. Ses journaux dé ployèrent une vigilance et une volonté dont on mesure aujourd'hui les heureux effets. Surveillant les quais des ports et des gares, épiant les routes et pas sages de la frontière, luttant pied H pied, heure par heure, comme de vétf- - fVoir suite page 8). Les hebdomadaires et les quotidiens ont documenté abondamment nos lec teurs au sujet du don fait par l'armée britannique la cathédrale de Saint- Martin Ypres, la mémoire du Roi Albert. Nous n'avons pas revenir sur la conception de ce vitrail due au ta lent de Miss Geddes. ni la significa tion des innombrables figures qui en font l'ornementation. En partant du Christ elles forment une double couronne et représentent quarante-huit personna ges les Apôtres, les Prophètes et les Martyrs. D'ailleurs ce vitrail dont la concep tion et le coloris diffèrent fortement du travail de nos peintres verriers, est pour nous, avant tout, le témoignage magni fique de l'admiration de la nation bri tannique pour notre glorieux souverain le Roi Albert. Le don nous fait plaisir, mais l'intention nous émeut fortement, et qu'il nous soit permis d'ajouter, que si la Belgique toute entière partage cette émotion, les Yprois, d'autre part, sont particulièrement fiers de ce que leur ville ait été choisie par le Comité an glais. Un rapprochement s'impose un Co mité belge se constitue pour rendre hommage aux Souverains britanniques, et il estime que le cadeau qui plaira le plus Leurs Majestés est une repro duction en or et en argent de nos Hal les. En même temps un Comité se for me en Angleterre pour rendre un hom mage la Mémoire du Roi Albert, et il croit ne pouvoir mieux faire, que d'of frir le mémorial Ypres. Nous avons le lourd devoir de com prendre la mission glorieuse de notre ville. Nous devons être la hauteur de cette tâche. Nous devons exiger de ceux qui gèrent notre ville qu'ils abdiquent toute médiocrité, toute mesquinerie po litique. qu'ils soient tout simplement, mais magnifiquement les serviteurs d'un haut-lieu de la civilisation occidentale, Ypres, ville historique, située au car refour des peupes. de toutes les erreurs économiqes et so ciales qui l'épuisent. Est-te trop de mander C. v. R. A gauche Pourquoi le Comité anglais a-t-il "choisi Ypres La pensée délicate en est très simplement exprimée dans la pre mière note la Cathédrale Saint-Mar tin complètement détruite par la guerre a été reconstruite comme témoignage de la volonté de la Belgique de faire dis paraître toutes les plaies de la guerre dans la vieille cité. Et, ajoute cette no te La prospérité future et perma- nentc de cette cité est encore incer- taine, malgré le grand nombre de tou- ristes qui visitent annuellement la Ca- thédrale. Il est évident que le fait de remplir cette rosace avec des couleurs délicates, en y plaçant un mémorial, sera d'un grand secours pour assurer la situation d'Ypres. Et le comité insiste en faisant remar quer que pareille verrière demeurera des siècles, et qu'elle attirera Ypres les foules de tous les peuples et de toutes les croyances. Il était de notre devoir de remercier le Comité anglais d'àvoir en termes aus si cordiaux et aussi délicats, témoigné la sympathie et l'intérêt que la Nation britannique porte notre ville, et nous voudrions que notre population en con serve une reconnaissance profonde. Il nous faut souligner également les qualités au nom desquelles, dans la mê me notice, ce mémorial est dédié au Roi Albert. (Voir suite page 2) ro THE GlORY Qf GOO AND !N HONOURfcD MEMOAYOf ALBERT l KINGOF7HE B&ÇIANS - KNlGHt CX THE GARTER. TtELD MARSHALCF THïjflRmSH ARMY AND£Ôl,ONEL-jN-CHIEF ©f THÇ SVf ROYAL INNISKilllNG DJIAGOON GUARDS THj-jROSE WINDOW N 7Hf TRANSEVT Tbi Miiô'4 ARM Y AND t •N La rosace de la Cathédrale A droite La plaque commémorative

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 1