YPRES
DE
DU
VARIETES
Hnniour Monsieur
LE 21 MAI 1938
A YPRES TERRE SACREE
(Suite de la première page)
I
Il n'est question ni de formules
grandiloquentes, ni de cascades d'ad
jectifs. Tout simplement, avec ce réa
lisme que nous devrions mieux com
prendre, le Comité rend hommage au
Roi Albert QUI COMMANDA SON
ARMEE SUR LE CHAMP DE BA
TAILLE PENDANT LA GRANDE
GUERRE, ET QUI FUT UN PION
NIER DE LA SCIENCE AERO
NAUTIQUE.
Nous nous souvenons de certaines re
marques qui furent faites Ypres, lors
de la manifestation aéronautique que
nous avions organisée il y a plus de
deux ans, et quand nous fîmes déposer
au pied du Beffroi une couronne "por
tant comme inscription AU ROI
AVIATEUR. Ceux qui n'ont pas com
pris l'époque, comprendront peut-être
maintenant.
Mais nous insistons pour que tous
apprécient la concision et la simplici
té de ces titres, que l'on ne pourra enle
ver au Roi. Il ne s'agit pas du Cham
pion de l'Honneur et du Droit, de l'Al
lié fidèle, etc. etc. Il commanda son
armée sur le champ de bataille et les
journaux vous ont rapporté ces jours-ci
que le Roi Albert, le lendemain de l'at
taque d'Ostende, se trouvait bord
d'un des avions qui survolèrent la ra
de du port, pour constater les résultats
du raid.
Et l'Angleterre qui attache son pres
tige sa flotte, se tourne avec le même
intérêt vers l'aviation. Elle décerne au
Roi un titre que nous ne verrions gra
ver chez nous sur aucune plaque, et qui
est le plus noble hommage que l'on
puisse lui rendre pionnier de la
SCIENCE aéronautique.
L'héraldique du vitrail est très sobre
nous y trouvons les armoiries de la Bel
gique, de l'Armée Britannique, de la
Royal Air Force et du régiment dont Sa
Majesté était colonel.
La plaque commémorative dédiée A
LA GLOIRE DE DIEU ET A LA
MEMOIRE HONOREE D'ALBERT
1er, ROI DES BELGES fera l'objet
d'un prochain article. Nous donnerons
également dans notre prochain numéro
une excellente étude due la plume
d'Hubert Colleye, qui a paru il y a
quelques temps dans la Métropole
et qui est consacrée John Bunyan,
poète anglais, et auteur des vers admi
rables inscrits au bas de la plaque com-
BILLET BRUXELLOIS
11 mai 1938.
1er MAI
Sous prétexte de fêter le travail, les
socialistes organisent une grande Mani-
festation publique. Il n'y est question,
dans le domaine Travail que de ré
clamer une plus large place pour les
juifs et métèques de tous genres qui
fréquentent notre pays. Pour le sur
plus, l'activité des manifestants se con
centre sur le slogan A bas Franco.
Des canons et des munitions pour l'Es
pagne Rouge
Cette manifestation, dont le carac
tère insultant est évident, pour un pays
étranger dont nous aurons indiscutable
ment besoin au point de vue économi
que, est autorisée par le Gouvernement.
8 MAI
Les Classes Moyennes de Belgique,
indignées des projets fiscaux du gou
vernement, décident de manifester.
L'objet de la manifestation est essen
tiellement d'ordre intérieur le comité
directeur et les manifestants sont «cent
pour cent» patriotes belges et même ce
qu'on peut appeler la crème des pa
triotes
Le gouvernement interdit brutalement
la manifestation, en toute dernière heu
re, et fait garder la rue par toutes les
forces disponibles de police, de gendar
merie et de l'armée.
EST-CE LA DICTATURE ROUGE
On ne vient pas Bruxelles
sans passer une soirée aux
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Nous posons la question ceux qui
ne sont pas encore convaincus du glis
sement gauche, par tous les symboles
sournois qui ont illustré l'histoire poli
tique de la Belgique depuis 1935.
Pour nous, l'attitude du Gouverne
ment le 8 mai, correspond moralement
l'attitude du gouvernement français
le 6 février 1936, Paris.
Ce fut, pour la France, le prologue
du drame Front populaire A moins
d'une réaction inespérée des gens d'or
dre, égarés dans les partis de désordre,
on peut estimer que le 8 mai restera
pour la Belgique le prologue du drame
Front populaire
Les marxistes internationaux pour
suivent avec méthode et persévérance
la réalisation du slogan affiché par le
journal Le Peuple Après l'Es
pagne. la France après la France, la
Belgique
La réalisation de ce slogan aura va
leur de condamnation mort pour les
membres du parti catholique et du parti
libéral qui auront prêté leur concours
son succès. Condamnaiton mort du
côté des Rouges, car, ceux-ci, au len
demain de la victoire, considéreront
leurs anciens alliés comme trop «mous».
Condamnation mort du côté de leurs
électeurs, parce qu'ils auront trahi
ceux-ci, en connaissance de cause en
effet, les désastres accumulés par les
Fronts populaires espagnols et français
sont trop édifiants que pour permettre,
ceux qui favorisent l'avènement d'un
Front Populaire Belge, de réclamer le
bénéfice des circonstances atténuantes.
MONSIEUR MAX
LE SUD, dimanche 15 mai 1936
de-droit, les renseignements qui ]eur
manquent.
Le 30 avril, Léon Degrelle donnait
un meeting au Palais des Sports. Au
moment où il accéda la tribune, les
organisateurs de la réunion firent son
ner par les clairons Aux Champs t
La Nation Belge releva le fajj
dans son compte rendu et fit remarqua
que cette sonnerie n'est exécutée qUe
pour les membres de la famille Royale
pour le drapeau, pour les funérailles, j
des cérémonies religieuses. Immédiate-
ment, la grande Presse anti-rexiste
s'empare de l'écho et le monte en épin-
gle, de toutes façons. Contre ces atta
ques dans Le Pays Réel José Streel
rompt une lance et s'appuyant sur fo
Nation Belge explique que la son
nerie a été exécutée pour le drapeau des
Anciens Combattants
Mr Streel eut mieux fait de se taire
et de laisser passer cette rafale de quo
libets. Il a aggravé le cas en interve
nant.
Les organisateurs du meeting ne s'y
connaissent pas, ou bien ils ont voulu
faire de l'épaté Passe encore, s'ils
avaient fait sonner au Chef de
Corps ou même, trois garde vous»
(au général). Faire sonner «aux
Champs comme pour le chef de l'Etat,
c'était exagéré.
Que les journalistes n'oublient plus
que, jamais on ne sonne Aux champs»
pour le drapeau. Celui-ci a une son
nerie spéciale, qui s'appelle Au Dra
peau et qui est généralement suivit
des premières mesures de la Braban
çonne.
La Sonnerie Aux Champs se fait
allégro pour la famille Royale, so
lennelle, aux cérémonies religieuses, et
lugubre des funérailles ou des
cérémonies commémoratives.
Que cette leçon serve Mr Degrelle
et qu'elle l'incite choisir un chef du
protocole, au courant des usages.
mémorative.
LA CEREMONIE
A SAINT-MARTIN:
Nous donnerons en chronique d'Y-
pres les renseignement peu près cer
tains, que nous avons pu obtenir, le
programme de la matinée n'étant pas
encore fixé.
Mais voici le programme de la cé
rémonie dans l'Eglise Saint-Martin.
Sa Majesté le Roi Léopold et le
Comte d'Athlone sont reçus l'entrée
de la Cathédrale par Monsiegneur La-
miroy, entouré du clergé de la Ville.
Ils sont conduits jusqu'au chœur, et
aussitôt la chorale Saint-Martin chante
l'hvmne Praise my soul Le Doyen
d'Ypres. M. l'abbé Vermaut récite les
prières, et celles-ci sont suivies du can
tique Benedictus en polyphonie.
Lord Athlone prie ensuite Sa Majesté
le Roi de bien vouloir accepter le don
offert en mémoire de son illustre Père,
le Roi Albert. Et Sa Majesté fait tom
ber le drapeau britannique qui voilait la
plaque commémorative... L'orgue exé
cute les hymnes nationaux belges et
anglais.
Des couronnes sont déposées au pied
de la plaque pendant que les trompet
tes sonnent. Le vitrail est béni par Mon
seigneur Lamiroy, et les autorités rega
gnent le chœur.
Devant l'autel une allocution de cir
constance est prononcée par Monsei
gneur Colle, en anglais et en flamand,
et la chorale exécute l'hymne On-
ward, Christian Soldiers
Enfin Monseigneur Lamiroy chante
le Te Deum, et après que le Domine
salvum fac Regem ait été chanté en
polyphonie, Monseigneur reconduit Sa
Majesté jusqu'au porche de Saint-Mar
tin.
Cérémonie la fois simple et gran
diose, la mémoire du Roi, la gloire
de la Dynastie, en témoignage de l'ami
tié anglo-belge, et au cours de laquelle
nous souhaitons voir aux cotés du Roi
Léopold III, l'admirable compagne du
Roi Albert, la Reine Elisabeth de Bel-
Ayant critiqué, il y a quelques se
maines l'attitude de Mr. Max, bourg
mestre de, Bruxelles, au sujet de di
verses interventions lors de manifesta
tions publiques, il convient que nous si
gnalions nos lecteurs, qu'il n'est pour
rien en ce qui concerne l'interdiction
du 8 mai. Au contraire, cette occa
sion, Mr. Max a été victime du Gou
vernement qui, effrayé des mesures
qu'il prenait, l'avait choisi comme bouc
émissaire.
Mr. Max a dégagé sa responsabilité
dans une lettre rendue publique. Il a
bien fait. Le seul reproche qu'on pour
rait encore lui faire, c'est d'avoir atten
du le 9 mai pour la publier. Il eut,
avantageusement, pu la communiquer
aux journaux, le 7 mai, dès que l'ordre
du gouvernement lui fut parvenu. Cela
eût évité une mauvaise interprétation
dont, malgré tout, il restera victime.
LE JARDIN BOTANIQUE
gique.
C. v. R.
A PROPOS DE CLAIRONS
Elle est bien amusante, cette histoire
de sonnerie de clairons, dont tous les
journaux ont parlé pendant huit jours.
Elle démontre surtout que, les mêmes
reporters qualifiés de certains quoti
diens objectifs parlent de ce qu'ils
ne connaissent pas, et prouvent qu'ils
dédaignent de prendre, auprès de qui-
Les projets urbanicides du gou
vernement et des amis de la Jonction
marquent un temps d'arrêt. Et, après dt
nombreuses suggestions qui permettent
de créer l'Albertine sans détruire le
joyau architectural du Botanique, la
dernière en date, permettrait de sau
ver aussi le splendide ensemble du
Mont des Arts. Ne voilà-t-il pas qu'on
s'avise soudain qu'il existe derrière la
Bibliothèque Nationale actuelle des
terrains inutilisés et que les dits ter
rains conviendraient parfaitement
l'édification de l'Albertine avec façade
vers l'ensemble harmonieux de la pla
ce du Petit sablon. L'Albertine permet
trait, ainsi conçue, tous les agrandisse
ments souhaités pour l'actuelle Biblio
thèque. Elle aurait son caractère propre-
mais, ceux qui la visiteraient ne seraient
pas obsédés par l'idée que pour la bâ
tir, on ait détruit une œuvre d'art
Ce projet mérite toute l'attention des
compétences. Il donne satisfaction 3
tous d'abord, aux promoteurs de 1 idee
Albertine ensuite la population
bruxelloise qui aime ses antiquités
et enfin aux amis de la Bibliothèque e
des Musées qui resteront dans le
chères habitudes.
(Voir suite page 3)
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