Prix de détail
Noire service de
recouvrements
est-il utile?
La théorie du
Remplacement.
Notre Conseil
hebdomadaire
Une belle réclame
Le nom
commercial
2
"The right man in
the right place
^SSiA PROFESSION, mercredi 1-6-1938.
La Page de la C. R. I.
COMMERÇANTS
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que le client se décidera plus vite
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détermination prendre quant au
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Bruxelles. C.R.I. est le service public
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H.
C.R.I. vient de louer, la majeure par
tie des panneaux d'affichage adossés
aux murs de l'escalier de la Bourse de
Bruxelles.
Elle se propose d'y présenter de pe
tites annonces immobilières au tarif de
15 francs au mois soit cinquante cen
times par jour.
A pareil tarif, dans semblable en
droit, nul doute que l'initiative prise
sera couronnée de succès. En effet,
étant tenu compte du passage, cet em
placement est et restera toujours le cen
tre nerveux de Bruxelles. La demande
aura tôt fait de dépasser l'offre. Déjà
le bureau de location est ouvert, au
N" 2, Rue de la Bourse, et point n'est
besoin d'ajouter qu'il fonctionne abon
damment.
Mais... on ne sait ce qu'il faut admi
rer le plus l'initiative prise par C. R. I.
ou l'occasion que celle-ci a saisie de fai
re de la Réclame pour que le public
sache que l'on n'achète vraiment bien
que chez un commerçant spécialisé.
En effet, il nous revient qu'aux pla
ces vacantes, ce slogan On n'achète
bien que chez un commerçant spéciali
sé déjà comme des lecteurs du jour
nal La Profession sera mis en évi
dence autant que possible.
Décidément, on tient ses promesses
la C. R. I. et au 2, Rue de la Bourse.
Le nom commercial est protégé de
plein droit, sous formalité de dépôt et
d'enregistrement, dans les 36 pays si
gnataires de la convention du 20 mars
1883, revisée la Haye en 1925. La
protection n existe toutefois que sous
réserve des droits de tiers. Comme il
n'y a aucun moyen de se renseigner,
quant aux noms déjà en usage celui qui
adopte un nom Commercial, supposé
nouveau, encourt ipso faito le risque
d'un conflit avec un concurrent, qui au
rait déjà employé un nom semblable.
Cette situation constitue un énorme nid
procès Une proposition de solution
vient d'être introduite auprès de l'asso
ciation nationale Belge pour la protec
tion de la Propriété Industrielle. Solu
tion la fois simple et efficace, basée
sur le dépôt facultatif avec privilège de
notoriété. Pareille proposition de solu
tion a déjà été préconisée par l'associa
tion Internationale des Chambres de
Commerce. Elle vient d'être nouveau
formulée.
Cette proposition aboutira-t-elle, ou
le Nid procès continuera-t-il sub
sister souverainement Tel est le di-
lemne...
J. Gevers.
En matière de prix de détail, il exis
te deux courants dans le marché. Celui
des prix normaux et celui des prix anor
maux. Cette dernière tendance prévaut.
Elle rend la pratique du juste prix de
plus en plus difficile. Aussi est-il grand
temps qu'on s'inquiète de cette situa
tion. En toute objectivité et impartialité,
examinons-en les causes.
La crise a pour effet d avoir conduit
de nombreuses entreprises de vente nu
détail au bord du gouffre. Le besoin de
trésorerie est grand dans ces institu
tions. On y cherche satisfaire ce be
soin par des ventes en dessous du juste
prix. Erreur s'il en fut mais réalité
D'où déséquilibre dans les prix de ven
te au détail, amenant inévitablement une
telle pression sur le juste prix, que ce
lui-ci a tendance son tour, céder du
terrain.
Le même effet est produit par cette
quantité de commerçants qui n'ont de
cette profession que le nom.
Dans ce milieu, on trouve des inca
pables. qui s'adjoignent chaque jour un
peu plus d'articles disparates, dans l'es
poir qu'en vendant trop bon marché ce
ci, ils parviendront mieux écouter cela
(Lire '.a sui'î en 6e page"*
La réponse est donnée la fin du
présent article.
Vous avez une créance récupérer
sur un débiteur qui se fait tirer l'oreil
le
Que faire, sinon passer chez l'huis
sier c'est la voie normale pour ren
trer dans vos fonds
Voire
Est-il bien certain que la machine ju
diciaire pesant de tout son poids sur le
débiteur et chacun sait que ce poids
est lourd parviendra vous faire
rentrer dans vos fonds
Personne n'oserait l'affirmer, l'expé
rience courante prouvant tous les jours
le contraire.
Et les frais de la procédure qui peu
vent atteindre une ampleur formidable
si le débiteur est retors, insolvable et
décidé jouer avec vous comme le chat
avec la souris
C'est tout simple, ces frais, vous les
supporterez, d'où une perte double
celle de votre créance et celle de vos
débours.
Si vous vous êtes fait représenter par
un avocat, ces frais-là vous les suppor
terez toujours, même si le débiteur
s'exécute.
Le progrès aidant, les débiteurs sol-
vables deviennent de plus en plus ra
res il y a toujours quelque séparation
de biens ou quelque combine quel
conque, admirablement agencée au
point de vue légal, inattaquable en droit
dans tous ses détails, devant lesquelles
l'huissier doit s'incliner et dresser un
procès-verbal de carence.
Il vous reste, évidemment, un juge
ment en bonne et due forme, valable
pendant 30 années, et... l'honneur est
sauf, le débiteur a été condamné
Oui, le débiteur a été condamné, mais
vous, créancier, vous en êtes pour vos
frais
En théorie, vous tenez le débiteur
pendant 30 années, en pratique vous
pouvez passer capital, intérêts et frais
en profits et pertes.
N'insistons pas.
En créant notre service de recouvre
ments, nous voulons vous aider récu
pérer vos créances avec un minimum de
frais et sans risques.
1 Avec un minimum de frais 20
sur le montant des sommes récupérées.
2) Sans risques rien payer, rien
rembourser, rien risquer en cas d'in
succès par suite d'insolvabilité du débi
teur.
Ayant horreur des détours, nous vous
disons franchement que nous mettons
tout en oeuvre pour réussir sans procès
et nous réussirons certainement au
moins 7 fois sur 10.
Cependant, si nous jugeons utile et
raisonnable de poursuivre judiciaire
ment un débiteur par trop récalcitrant,
nous ne reculons pas devant les ris
ques que comporte toujours un procès,
un débiteur paraissant solvable aujour
d'hui pouvant très bien ne plus l'être
au moment où l'huissier se présentera
pour opérer la saisie.
Notre technicien se tient votre dis
position le vendredi, de 15 16 heures,
pour recevoir vos créances ou pour vous
fournir tous les renseignements dont
vous auriez besoin.
Alp. Michaux.
Nous nous proposons de traiter la
question en plusieurs articles. Exami
nons aujourdlhui son aspect en période
de hausse des prix. Noms ne saurions
mieux nous faire comprendre que par
un exemple J'exploite un magasin de
vente au détail. Dans mon stock, il exis
te 25 paires d'un certain article courant
Cet article me coûte 100 francs, la pai
re. Je le débite 133 francs, c'est-à-
dire avec un bénéfice brut normal soit
33 sur le prix d'achat ou autrement
dit 25 sur le prix de vente.
Arrive brusquement une dévaluation
du franc, ou simplement une cause de
forte hausse. Ipso facto l'usine, en l'es
pace d'un éclair, relève ses prix, d'abord
de 15 puis de 10 C'est normal
et justifié Ipso facto aussi le public
se couvre. Je maintiens mon prix de
vente 133 francs. La^vente donne
fond. Mes 25 paires sont écoulées. J'ai
encaissé 3.325 francs. Recette dont je
dois déduire mes frais généraux, met
tons 10 soit 332,50 fr. Il me reste en
caisse 2.992.50 fr.
Comme il s'agit d'un article suivre,
je réassortis. L'usine me réclame 125
francs par paire. Bref, il ne m'est guère
plus possible d'acheter plus de 20 pai
res.
Une pareille situation accuse, mal
gré une Belle vente une Perte totale
de bénéfice et un amoindrissement de
mon capital. En supposant que la ten
dance reste nettement la hausse et que
je persiste dans mon erreur de vendre
sur la base de mon prix d'achat, je fi
nirai en vendant ma dernière paire, par
ne plus avoir assez d'argent pour la
remplacer.
Et dire que des chefs de gouverne
ment, des van Zeeland, en Belgique,
des Daladier en France ont joué ou
jouent ce tour-là la Classe Moyenne
Commerçante, notamment en ayant
obligé ou en obligeant celle-ci vendre^
aux anciens prix, malgré la hausse in
évitable et inévitée.
Pour masquer une faillite d'état, pour
faire renaître une prospérité... factice
et artificielle, ces éminences ont eu les
meilleures intentions. N'empêche qu el
les se sont trompées, et que leur oeuvre
se limite avoir créé en ce qui con
cerne la Classe Moyenne Commerçante
de leur pays presque autant de tombes,
que d'éléments dont elle est comp0'
sée. Tel est le fait brutal.
Pourquoi encore s'étonner dès lors
que cette Classe Moyenne Comme1'
çante dans son angoisse et avec sa sin
cérité proverbiale crie Assez d iffl'
pôts
La vérité, c'est qu'elle ne sait plus en
paver, son capital ayant subi une véri
table expropriation. Qu'on laisse souf
fler un peu la Classe Moyenne. L']e
est capable de remonter la pente, elde
redevenir ce qu'elle fut et ce qu elle doit
être L'élément sain de la Nation. J
pilier principal dans l'armature du Pays'
tous les points de vue.
Monsieur Spaak l'aura-t-il compris
Quoiqu'il en soit, la Classe Moycn
ne Commerçante aura appris ses e
pens que la théorie du remplacement
est pour elle une question vitale. B
l'appliquera, quoique l'on fasse N eS
ce pas la seule façon pour elle de con
server son capital et de faire du
néfice.
T. H-
