Grandes lignes de notre plan.
La profession aéronautique,
SYNDAC
"LA PROFESSION, mercredi 1-6-193^
COMMENT FAUT-IL REALISER
Il faut d'abord regrouper séparément
les producteurs, les distributeurs et les
salariés, par profession distincte. Ces
3 facteurs économiques sont interdé
pendants, mais ils ont chacun un inté
rêt propre qui doit pouvoir s'exprimer
clairement et valablement.
Ceci fait, la nécessité de discuter
entr'eux des intérêts communs surgira
nécessairement et le sentiment de la
solidarité sociale se développera, s'épa
nouira lorsqu'ils s'apercevront que la
plupart des conflits qui les séparent ne
proviennent que d'un manque de con
tact entre des activités qui pourtant col
laborent une même oeuvre.
Ces contacts favoriseront la loyale
collaboration et mettront en lumière
la nécessité de développer l'instruc
tion professionnelle et la compétence,
la nécessité de créer der écoles mo
dernes professionnelles, des bureaux
d'études, de renseignements et de do
cumentation de développer les œuvres
sociales et de rendre l'humain le bé
néfice que lui apporte la mécanisation
et le progrès.
En un mot, il faut, par une organisa
tion professionnelle rationnelle, permet
tra la représentation de tous les intérêts
légitimes et favoriser l'épanouissement
des compétences pour le plus grand bien
de la Nation entière.
IL FAUT RESPECTER
LES PRINCIPES.
C'est pourquoi nous disons
Liberté d'association, donc droit de
s'associer ou non.
Obligation de payer une cotisation,
car il serait injuste que des citoyens bé
néficient des bienfaits de l'organisation
et s'abstiennent la fois de s'en occu
per et d'en payer les frais.
L'Etat n'a pas s'ingérer dans les
affaires des organisations privées. Nous
ne lui demandons que d'instituer les
statuts d'une organisation officielle
laquelle tous les intéressés peuvent ap
partenir de plein droit et dans laquelle
les minorités soient respectées.
Comme il n'y a qu'un Etat politique,
il ne peut y avoir qu'une organisation
économique officielle, qui doit être in
dépendante de tous les partis. C'est
pourquoi, contrairement l'avis inté
ressé de ceux-ci, il faut que cette or
ganisation soit neuve de façon écarter
la méfiance et les préventions et fa
voriser un regroupement spontané de
tous les intéressés quelle que soit l'or
ganisation laquelle ils appartiennent.
QUELLES DOIVENT ETRE
TFÇ RA^FS
DE CETTE ORGANISATION
2) Mesures d'organisation
Une loi fixant les modalités, les ca
dres et les statuts légaux des organisa
tions professionnelles officielles et des
institutions d'Etat s'y rapportant.
3) Mesures de sécurité:
Une loi instituant la police du com
merce et confiant la surveillance des
applications de celle-ci aux organisées
professionnels officiels.
4) Mesures transitoires
Une loi suspendant provisoirement
les ouvertures et les agrandissements,
dans les professions où telle mesure
s'imposerait.
51 Mesures sociales
Une loi établissant les contacts né
cessaires et fixant les rapports obliga-
goitres entre les organisations de pro
ducteurs, de distributeurs et de sala
riés.
Les mesures préliminaires ayant été
étudiées, nous pouvons présenter un
plan et tracer un schéma d'organisa
tion.
De ce qui précède, il apparaît qu'il
n'y a pas d'organisation professionnelle
possible sans une mise en ordre préa
lable.
Il serait inutile d echafauder une py
ramide de groupements officiels les
quels revendiqueraient des droits et
édicteront des règles, si préalablement
on n'a pas déterminé dè façon précise
1 ce qu'est un commerçant (com
ment s'acquiert et comment se perd cet
te qualité).
2) quels sont les droits et quels sont
les devoirs de ceux-ci.
PREMIERE LOI
Pour répondre ces nécessités une
première loi s'impose.
LOI REGLEMENTANT LE DROIT
DE COMMERCER ET
INSTITUANT LA CREATION
DES REGISTRES DES
PROFESSIONS ET DES
CONSEILS D'AGREATION
Elles doivent être de différentes na
tures.
1 Mesures de filtrage
Une loi complète revisant le registre
du commerce instituant le registre des
professions.
Edictant l'obligation de s'inscrire et
de payer un droit anhuel d'inscription.
Créant la carte professionnelle qui ne
sera délivrée que conformément un
règlement d'ordre excluant
les inaptes et les incapables,
les cumuls exagérés,
les catégories parasitaires,
les faillis banqueroutiers ou inexcu
sables.
Cette loi doit instituer et réglemen
ter le registre des professions. Elle doit
prescrire l'obligation formelle tous les
commerçants, négociants et artisans d'y
demander leur inscription.
Personne ne sera autorisé, ni admis
s'établir sans avoir au préalable four
ni la preuve de son inscription au re
gistre des professions.
La loi prescrira les conditions d'ad
mission. L'administration des registres
des professions sera confiée aux Con
fédérations professionnelles nationales.
Un Conseil d'agréation appliquera un
règlement général, fixé oar arrêté-loi,
après consultation des Confédérations
professionnelles intéressées.
L'arrêté-loi fixera le montant d'un
droit de cotisation annuel. L'adminis
tration des registres des professions ris
tournera annuellement aux Confédéra
tions professionnelles, la valeur de cette
cotisation syndicale, perçue sous forme
d'un droit.
Le règlement fixant les conditions
d'accès au rôle de distributeur compor
tera entre autres les dispositions sui
vantes
La loi spécifiera que toute espèce de
commerce est interdit pour l'avenir, mê
mes par personnes interposées
a) aux faillis déclarés banqueroutiers
b) aux négociants frappés de la peine
de banqueroute par les tribunaux ré
pressifs.
(Voir n" 15. 17. 20. 21 et 22)
Comme le Commandant de l'Aéro
nautique militaire, il savait que nous
nous intéressions avec un égal dévoue
ment aux familles de soldats, de sous-
officiers et d'officiers et que sur ce ter
rain où la maladie, la souffrance et les
droits de l'être humain n'ont pas de
grade, nous ne faisions aucune diffé
rence entre un Général et un soldat, il
voulait nous montrer par là tout le mé
pris qu'il affectait vis-à-vis d'un méde
cin militaire et aussi le profond mépris
qu'il éprouvait pour les humbles, Ceux
que, comme chef, il avait le devoir non
seulement de commander, mais aussi
et surtout de défendre.
Pour montrer qu'il savait sanction
ner ses désirs par des actes, il nous
cita le cas d'un officier qu'il fit dé
placer parce qu'il se tenait trop l'écart
du mess.
Enfin pour bien nous montrer que
ses désirs étaient des ordres, il nous
dit je veux que dorénavant les dé
cisions des médecins s'inspirent des di
rectives de l'autorité militaire
Nous savions donc quoi nous en
tenir. Pour terminer, confidence pour
confidence, intrigué sans doute par les
raisons qui avaient) motivé les ordres
qu'il avait secrètement reçus et aveugle
ment exécutés et transmis, il nous de
manda d'un air malicieux quel est
donc ce député qui est contre vous
Tirlemont Il serait vraiment étran
ge que dans une aussi malpropre his
toire il n'y eût pas un politicien...
Comme nous en savions assez nous
brisâmes là cette très intéressante con
versation qui, si elle avait continué,
de main conventionnelle des maçons et
aurait pu se terminer ar la poignée de
notre retour triomphal au bercail.
Mais cette fois lui riant au nez nous
lui jetions ce défi permettez-moi de
ne pas répondre cette question indis
crète, mais soyez assuré que je con
nais maintenant le moindre secret de
cette intrigue crapuleu.-e et si c'est ex
conditions que vous venez d'énoncer
que je dois rentrer l'aéronautique, je
n'y rentrerai pas
Mais, nous dira le lecteur scanda
lisé, que pense de tout cela le ministre
de la Défense nationale Le Ministre
de la Défense Nationale, estimé lec
teur, est parfaitement au courant, il ne
fera rien. Mr. Devèze n'a-t-il pas écrit
dans Le Soir lors de son débarque
ment pourvu que le Ministère de la
Défense Nationale tombe dans des
mains sûres N'est-il pas tombé dans
des mains sûres lorsqu'il fut confié au
Général Denis Si un autre ancien Mi
nistre, avait pu en quittant son Mini
stère en confier la succession des
mains sûres. Mr. Marck n'y aurait pas
découvert des saloperies
Comme le Général Denis n'est pas
éternel, gardons l'espoir qu'un autre
Marck succède au successeur de Mr.
Devèze.
Le pauvre Général Gilliaux nous
avait déjà écrit qu'il n'avait pas trempé
dans cette affaire. Il n'eut cependant
ni le courage, ni la liberté d'empêcher
le mal. Au moment de prendre ses res-
ponsabilités il sut adroitement s'esqUj.
ver.
Convaincus pour notre part de l'hor
reur que son âme de vieux soldat éprou-
vait devant ces machinations malpro.
près nous lui écrivîmes une lettre l'in.
vitant nous faire connaître les raisons
de l'ostracisme qui régnait contre nous
dans les hautes sphères de l'aéronau
tique militaire.
Le pauvre homme qui approchait de
sa mise la pension et aussi hélas de
sa fin, nous répondit une lettre telle-
ment invraisemblable que nous nous re-
fusons faire aucun commentaire telle
ment elle est par elle même éloquente.
NOUS AVONS TOUS ESTIME
QUE VOTRE RETOUR A L'AE
RONAUTIQUE AURAIT ETE DE
NATURE A Y TROUBLER LA
PAIX.
C'était nous qu'on avait fait une
guerre impitoyable, ignoble, par des
procédés crapuleux.
Comme les cagoulards anonymes
commenaçient trembler devant la ré
sistance de celui qu'ils avaient cru
depuis longtemps écrasé, ils prenaient
eux-mêmes la figure de persécutés
Cela rappelle singulièrement le'slogan:
paix, pain et liberté la république des
camarades, l'esprit pacifique des démo
craties, le diable et son train.
Après cet aveu lamentable tirons
l'échelle et chantons Oh paix ma
çonnique. de quel masque couvre-tu toi
visage, de quel mystèee voiles-tu tes
activités mystérieuses et secrètes
c) aux faille déclarés inexcusables par
l'assemblée des créanciers prévue par
l'article 533 par. 4 de la loi.
Il est noter que l'épouse du failli,
même séparée de bien, ses ascendants
ou descendants vivant sous le même
toit, sont présumés personnes interpo
sées.
Le règlement général fixant les con
ditions d'accès au rôle de distributeur
sera ultérieurement amélioré, lorsque le
Comité Economique National, aura pu
procéder aux enquêtes et établir les
mesures d'ordre adéquates.
On a fait grand bruit dans la presse
autour d une expérience faite par deux
jeunes aviateurs sur les réactions phy
siologiques que subit l'organisme hu
main aux hautes altitudes.
Quoique depuis longtemps ces cho
ses soient parfaitement connues, on ne
peut que louer les jeunes savants qui
se sont prêtés ces exercices et in
contestablement, ils méritent notre sym
pathie et même notre admiration.
Nous croyons cependant qu'il est né
cessaire de faire remarquer que ces ex
périences sont sans intérêt pratique.
En effet pour nous qui savons de
science personnelle, que tout ce qui a
été fait d'honnête et de réellement effi
cace sur le terrain médical a été sa
boté systématiquement et que les chefs
responsables de l'aéronautique militaire
ont même estimé que cette action était
gênante, nous nous permettrons de sou
rire devant cette nouvelle manifesta
tion de bluf impuissant.
Cependant le fait seul que l'on s ifl'
téresse ces questions scientifiques
prouve suffisance que l'on reconnaît
l'importance primordiale du facteur mé
dical en aéronautique, tant au point de
vue de la sécurité qu'au point de vue
de la sélection du personnel et pa
de sa valeur et de son rendement.
Mais cela seul ne suffit pas. Il fa
être logique et il faut tirer des ex"
riences scientifiques les leçons qu'eu
comportent et non pas les faire ser
d'autres fins.
(Fin dans le prochain numéro).
Dr. P. OUWERX-
HATEZ-VOUS
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Caisse d'Allocations familiales
LA PROFESSION
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