Chronique économique et iinancière.
LA PROFESSION, mercredi 27-7-'38."
- r t
LES MATINEES ENFANTINES
DE LA CENTRALE NATIONALE
DES SPECTACLES DE FAMILLE
Des spectacles de famille qui dit
famille dit enfants La Cen
trale débute avec des spectacles pour
eux, durant leurs vacances au littoral.
Pouvait-on rêver meilleur commence
ment
Et pour débuter.avec le sou
rire le nouvel organisme s'est assuré
le concours des clubs de vacances des
Souriants présidés par Mlle Jeanne
Cappe qui a déjà avisé ses jeunes ad
hérents par la voie des Actualités
souriantes dans la Nation Belge
du 21 juillet.
Nul doute qu'avec pareils concours
les matinées enfantines connaissent un
plein succès.
Voici le programme, qui sera don
né La Panne le 3 août. A Coxyde
le 4 août. A La Panne le 6 août.
Coxyde le 7 août Westende (Belle-
Vue) le 8 août. (Des séances sont
en préparation pour les 9-10 et 11 août
au Coq Duinbergen et Knocke-
Zo"te).
Programme 1 Entrée de Cloums.
2) Alêne d'Havey. (la Shirley belge)
dans ses extraits de films. 3) Idem
(dernières nouveautés). 4) Josiane
Mignolet (Monologues Comiques).
5) Shirley (Heidi la Sauvageonne).
6) Danses Hollandaises par Alêne
d'Havey et Galy Weffers. 7) Arle-
quinade (ballet). A. d'Havey, Josiane
Mignolet. Ninette Huyghe. 8) Shir-
leu et les Mignonettes (Extraits du film
«Fossettes»). 9) Louloulaire (final
de Shirley). 10) Nymphes» (bal
let), par les Mignonettes de Mlle
Christiane Wéry. Entracte. 11)
Le Prestidigitateur-Illusionniste Renis
Hennebert (des Soirées Mondaines de
Bruxelles dans ses créations amu
santes. 12) Rêve (ballet final)
par les Mignonettes (Nombreu
ses entrées de clowns entre les numé
ros).
lin programme aussi copieux attirera
certainement tous les enfants sages sé
journant au littoral et permettra la
Centrale Nationale des Spectacles de
Famille présidée par le R. P. Los-
lever de commencer utilement son oeu
vre d'aide aux artistes professionnels
par le travail.
La oremière aura lieu La Panne
dans la magnique salle du Thé
Royal», 61, Digue de Mer, mise gra-
ôeusement (comme le Casino de Coxyde
et le Belle-Vue de Westende) la
di^nosition de la Centrale La
Nation Belge et les journaux locaux
comme La Panne-Plage le Petit
£oxydois», etc... donneront tous dé
tails complémentaires en temps utile.
H. de C.
LES CONCOURS DU
«CONSERVATOIRE ROYAL
DE BRUXELLES
I Avant de parler des concours de
diant et d'art lvrique, d'après les no
tes de notre envoyé spécial le Doc
teur THEYS, nous voudrions dire quel
les mots du concours d'art dramatique,
aupuel nous avons assisté personnelle
ment, ce qui nous permet d affirmer que
'e bougon qui a sévi dans les colon-
®es de L'Eventail ce sujet, (et qui
a confondu faire la critique avec
nitiquer s'est, royalement four-
l'éventail dans l'œil... ou bien n a
Pas digéré que le jury n aie pas fait
aPne! ses lumières pour remplacer.
?u oied levé. Mme Mary-Marquet,
Membre du Jury... défaillante.
Le Concours a été excellent, dans son
^semble et nous ratifions volontiers les
disions prises par le jury (incompé
tent aux dires de L'Eventail dé
cisions accueillies, d'ailleurs, par les ap
plaudissements du public présent.
Mr C. HOUZEAU joua ses scènes
en excellent professionnel et sa distinc
tion est méritée. Mr SAUSSUS, pas
tout fait dans la note dans le Petit
Café a cependant des qualités qui
justifient son 1er prix. Mlle Jacqueline
FOUREZ n'a pas encore tout le sty
le désirable, mais elle joue avec fou
gue et a le tempérament nécessaire pour
faire une très bonne comédienne quand
elle aura, l'an prochain, travaillé pour
acquérir ce qu'elle n'a pas encore tout
fait. Son second prix est justement
attribué
Le meilleur 1er prix est incontestable
ment Mlle VAN HALLE, elle a un
tempérament hors pair, du style, de la
diction, de l'autorité cette artiste est
extraordinairement douée, travaille
beaucoup et possède, de surcroît, une
solide culture générale qui fait d'elle
l'interprète rêvée des grands classiques
aussi bien que des auteurs modernes.
Nous avions rernarauée cet hiver où
elle s'était distinguée dans la troupe de
la C.C.A T Patria et son succès
nous semble la confirmation logique de
ce que nous écrivions, alors, dans La
Profession Le Théâtre Royal du
Parc l'a engagée, nous aurons donc
l'occasion de la voir l'œuvre cet hi
ver. nous croyons bien qu'on parlera
d'elle...
Rappelons que Mlle Irène VAN
HALLE, obtint, il y a 3 ans. le 1er Prix
et Médaille d'Or l'Institut des Hautes
Etudes Artistiques d'Ixelles, où elle
travailla avec Mr MONRET. Ce der
nier peut être fier de son élève, de mê
me que Mr LAUMONIER, son pro
fesseur au Conservatoire, et Mr GO-
BERT avec qui elle travailla son
concours. La Profession est d'au
tant plus heureux de son brillant succès
que cette jeune artiste a toujours mon
tré un intérêt très vif pour notre mou
vement d'organisation professionnelle
des artistes, et qu'elle y a adhéré dès
le début. Aussi, d'accord avec la Cen
trale Nationale des Spectacles de Fa
mille (dont elle fait partie également
avec son amie Mme LECLERCQ-SA-
BOUDJIAN) avons nous pris l'initia
tive d'organiser pour octobre prochain,
un déjeuner en l'honneur de ces deux
brillantes lauréates. Le R. P. LOSLE-
VER a bien voulu accepter de prési
der ce déjeuner VAN HALLE - LE-
CLERCQ-SABOUDJIAN qui aura
lieu dans les salons du Home des Ar
tistes21, rue des Deux-Eglises.
Nous donnerons prochainement, tous
détails utiles ce sujet (Date, prix de la
participation, proqramme, etc).
Le concours de la pianiste-virtuose
Mlle Marie-Louise NAILIS. 1er Prix
du Conservatoire Royal de Bruxelles,
est, dès maintenant acauis. Les amis et
admirateurs de Mlle I. Van Halle et de
Mme Leclercq-Saboudjian ont adopté
notre projet d'enthousiasme... ce qui
fait augurer un déjeuner triom
phal
Sa camarade Mme LECLERCQ-
SABOUDJIAN (1er Prix en 1937).
concourait pour le Prix Victor Re-
ding et a remporté, haut la main, sur
son unique rivale, une victoire très mé-
r'tée par son interprétation de Marie
Stuart ou elle fut touchante souhait
côté d'une Elisabeth d'Angleterre
incarnée d'une façon magistrale par
Mlle Irène VAN HALLE. A notre avis
elle se surpassa dans Bouton d Avril
où elle joua avec un brio, une justesse
et un tact extraordinaires un rôle de
vieille Célimène qui ne veut pas dés-
Les milieux financiers estiment que
l'horizon politique international s'est
considérablement éclairci et qu'il n'y a
pas lieu de redouter, dans l'avenir im
médiat de ces symptômes alarmants qui
incitent les opérateurs la réserve.
Comme la reprise boursière s'est prin
cipalement manifestée New-York,
c'est évidemment la conjoncture améri
caine qui continue retenir l'attention
de la plupart des spécialistes.
C'est pourquoi on interroge avec at
tention les indices économiques améri
cains. On constate évidemment des si
gnes d'amélioration. C'est un point ac
quis d'avance. On sait d'expérience qu'il
suffit qu'une hausse boursière se mani
feste pour que, immédiatement, on trou
ve sous la main les raisons d'ordre poli
tique ou économique qui la confirment.
Dès lors, il importe de voir surtout, en
cette affaire, si les conditions fonda
mentales favorables une reprise sont
réunies aux Etats-Unis.
Suivant des estimations publiées par
Dun et Bradstreet. en 1937, les stocks
s'accrurent de 20 chez les produc
teurs, de 12 chez les grossistes et de
10 chez les détaillants.
Toutefois, un mouvement en sens in
verse s'est déjà manifesté dès le début
de 1938. D'après le bulletin de juin de
la National City Pank of New-York,
au 31 mai. sur 75 sociétés importantes,
54 avaient diminué leurs stocks, tandis
que dans 24 cas seuement on constatait
une augmentation.
On peut donc affirmer qu'à l'heure
armer...
Nos sincères félicitations aux lau
réats. nos meilleurs vœux les accompa
gnent au seuil de la carrière qu'ils con
tinuent travailler ferme, sans trop s in
quiéter des vaticinations des ronchon
neurs comme celui de Eventail
Henri de Chastelet.
V (Voir suite page 8)
RAPPORT SUR
LE PROJET VAN ACKERE
(Suite)
Nous voudrions ajouter que le délai
de dix jours, après la simple publication
d'un résumé du projet au Moniteur.
pour permettre aux intéressés de faire
opposition, nous apparaît comme insuf
fisant.
Nous voudrions que le texte inté
gral du projet de règlement fût pu
blié au Moniteur et dans la presse et
que le délai d'opposition fut au moins
d'un mois.
Nous attirons l'attention sur le 1°, qui
soumet tout projet de règlement profes
sionnel l'examen préalable des Cham
bres des Métiers et Négoces.
Cette sage mesure permet aux grou
pements interprofessionnels affiliés
ces Chambres d'avoir leur mot dire,
dans cette procédure.
Nous verrons, l'article 9 amendé,
que les Chambres et les groupements
interprofessionnels ont même une cer
taine initiative en matière réglementaire.
Remarquons, car c'est essentiel, que
le Gouvernement peut toujours rappor
ter, par arrêté royal, son approbation
et, par conséquent, supprimer le règle
ment.
Il peut se faire, en effet, qu'un règle
ment excellent dans des circonstances
déterminées s'avère, la conjoncture éco
nomique et sociale changeant, comme
inopportun, voire excessif.
Sans cette possibilité, le pouvoir de
contrôle du Pouvoir central serait illu
soire.
II. Examen de la Commission.
Un membre de la Commission de
mande si l'arrêté royal du 13 janvier
1935 a déjà reçu des applications.
Il lui est répondu que les applications
furent oeu nombreuses.
Me Vanderborght dans une étude
publiée dans le numéro du 20 mars 1938
du Bulletin de la Chambre de Commer
ce de Bruxelles, signale une vingtaine
d'affaiœs introduites, mais il rapporte
et partage ce sujet, 1 avis de M. le
professeur Velqe.
La possibilité de règlements et de
sanctions suffit souvent amener les
assujettis éventuels s'incliner de
vant l'intérêt collectif.
actuelle le problème des stocks n'a plus
la même importance qu'avant et ne pè
serait plus sur une éventuelle reprise.
D'autre part, il importe de considérer
le fait que la demande a été réduite
des taux infra-normaux. Notamment la
demande portant sur des moyens de
production a été étranglée par des
craintes concernant l'avenir immédiat.
Citons le cas typique des Railroads.
De même, les produits de luxe, com
me 1 automobile, ont subi une réduction
extrêmement profonde dans l'impor
tance de leurs commandes. Or, on sait
que l'automobile exerce, aux Etats-Unis,
une influence déterminante sur la con
joncture industrielle.
D autre part, 1 activité des aciéries,
28,7 de capacité, est réduite des
niveaux de famine et ne demande qu'à
reprendre un rythme plus normal.
Toute la question est de savoir si,
1 heure actuelle, la réadaptation du
système économique américain est pous
sée suffisamment loin pour autoriser les
espoirs que l'on formule de divers cô
tés. Peut-être que la sévérité et la rapi
dité du recul aux Etats-Unis, bien loin
de constituer un facteur défavorable,
confirment certains espoirs, car cette
précipitation dans la baisse a certaine
ment eu pour effet de hâter les réadap
tations.
On peut trouver également une con
dition de reprise économique dans la
politique de crédit poursuivie par les
autorités américaines sans vouloir dis
cuter les possibilités de l'Etat en ce do
maine, il faut constater que l'abondance
monétaire a toujours fourni l'aliment
d'une reprise de quelque envergure.
A la date du 22 juin, grâce la ré
duction des coefficients obligatoires des
réserves des banques membres et au jeu
de la politique d'open market, les réser
ves bancaires s'élevaient des niveaux
inconnus jusqu'à ce jour, tandis que les
excédents de réserve atteignaient le
chiffre imposant de 2.780.000.000
Ceci veut dire que le Trésor com-
mence dépenser les quelque 1.200 mil
lions de récemment retirés du fonds
d'or inactif et racheter les Bons de
Trésor émis en corrélation avec la poli
tique de stérilisation de l'or récemment
adoptée. A preuve est que le compte du
Trésor auprès de la Banque Centrale,
qui s'élevait au niveau imposant de
1.429.000.000 de au 20 avril, est ra
mené 1.183.000.000 de t au 25 mai.
Ces billets vont se retrouver dans les
banques de dépôts, soit directement grâ
ce au rachat des obligations d'Etat, soit
indirectement par le canal du circuit
économique des dépenses fédérales. Ef
fectivement les rapports hebdomadaires
des banques dans douze districts du
Fédéral Reserve System, trahissent une
augmentation des avances totales de
8.279.000.000 de au 20 juin 8.321
millions au 27 juin, tandis que. pen
dant la même durée, l'encaisse de ces
banques s'élève de 397 417 millions
de et leur portefeuille titres diminue
de 12,293 12,240 millions de 5.
Les Bons du Trésor court terme
sont tombés au taux extraordinaire de
0,016 taux le plus bas auquel des
transferts de capitaux aient jamais été
enregistrés.
Déjà les demandeurs de capitaux ont
essayé de profiter des conditions excep
tionnelles qui prévalent sur le marché
de l'argent et des émissions importantes
d'obligations industrielles ont reçu la
faveur du public. Les émissions ont aug
menté considérabement en juin, attei
gnant un chiffre très proche de 1937.
soit 424.512.536 t contre: 457.172.238
et '37.898 000 de en mai 1938.
On se demande maintenant si le choc
boursier suffira mettre en action et
jeter dans le cycle économique la mas
se énorme de capitaux qui se trouvent
actuellement en quête d'emploi.