L'immigration des Belges au Congo. Chronique économique et financière. jA PROFESSION, mercredi 10-8-'38." Le ministère des Colonies croit utile de rappeler au public que l'Office de Colonisation, créé par arrêté royal du 22 janvier 1937, dans le but de favo riser la colonisation nationale au Congo, fonctionne depuis le 1 er mars de la ipê- me année. En 1937, le nombre de Belges qui se sont embarqués pour le Congo, l'in tervention de cet Office, en vue de s'y établir comme colons, a été de 221, soit 107 hommes, 72 femmes et 42 enfants. Des 107 hommes, 45 se sont instal lés comme colons-agriculteurs, 29 com me colons-commerçants et 33 comme colons-artisans. Les deux tiers étaient des anciens coloniaux qui avaient déjà fait un ou plusieurs séjours au Congo. Sont considérés comme colons, tous ceux oui se sont établis ou s'établissent dans la Colonie, leur compte per sonnel et titre définitif, pour y exercer une profession ou un métier. Peuvent être agréés comme candi dats-colons par l'Office de Colonisa tion, les citoyens belges désireux de s'établir comme colons dans la Colonie, remplissant les conditions physiques et morales requises, disposant d'un capital suffisant et dont l'entreprise ou l'occu pation projetée paraît sérieuse et dura- ble. Les candidats-colons agréés oar l'Of fice de Colonisation peuvent obtenir, l'intervention de cet office, un laisser- passer qui leur accorde libre entrée au Congo et certains avantages en vue de faciliter leur départ soit I) La dispense du versement de la caution, imnosé tout immigrant son entrée au Congo. Cette caution est de 10 000 francs 2) L'autorisation de voyager en «classe intermédiaire bord des ba teaux de la ligne nationale Anvers- Congo ce qui réduit le montant du prix du ticket environ 3,300 fr. pour le traiet Anvers-Matadi ou Lobito 3) Une réduction de 50 p. c du prix des tickets jusqu'à destination auprès des transporteurs officiels, l'intérieur de la Colonie (Sabena exclue) 4) Dans des cas spéciaux, l'avance, titre de prêt, du montant du prix des tickets réduits, cf Anvers au lieu de destination. Les mêmes avanages peuvent être accordés aux femmes, enfants ou Lan cées des colons et aux femmes et en fants des candidats colons. Les candidats-colons agricoles agréés comme tels par l'Office de Colonisa- don. peuvent être autorisés, en vue de perfectionner en culture coloniale, faire un stage de six mois dans un établissement officiel ou agréé par l'Etat. Les personnes qui croient se trouver dans les conditions voulues pour être Créées comme candidats-colons, peu vent adresser leur demande l'Office de Colonisation, rue du Grand-Cerf, n° '2. Bruxelles, ou s'y présenter person nellement tous les jours ouvrables, de 12 et de 2 5 heures, sauf le same di après-midi. Les attachés techniques de l'Office de Colonisation s'y tiennent également a leur disposition aux jours et heures vivantes Pour la colonisat'on agricole les [«dis et jeudis, de 9 1 2 et de 2 5 heures P°ur la colonisation commerciale et [rtjsanale les lundis et jeudis, de 9 J2 heure. ■our la colonisation minière les Mardis et samedis de 9 12 heures, [t sur rendez-vous. Le ministère des Colonies tient éga- leitv eut rappeler que l'Office de Co lonisation est, depuis sa création, le seul organisme par lequel le Gouvernement encourage et facilite le départ des co lons pour le Congo. Ceux qui vou draient s'y rendre, sans agréation préa lable par l'Office de Colonisation, n'au ront aucun titre pour obtenir du Gou vernement la dispense de la caution d'immigration ni n'importe quelle autre mesure de faveur. Les personnes qui désirent se rendre au Congo titre d'employé ou de sa larié au service de la société établie dans la Colonie, doivent, comme par le passé, s'adresser l'Office Colonial, rue des Augustins, 1 5, Bruxelles, qui a pour mission de centraliser les de mandes d'emploi de l'espèce et d'orien ter les candidats vers les sociétés agri coles, commerciales, industrielles, etc., suivant les aptitudes des candidats. Votre Caisse d'Allocations familiales est la Caisse de LA PROFESSION Inscrivez-vous aujourd'hui 2, rue de la Bourse ou 38, rue de» Pierres, BRUXELLES. REGLEMENTATION DU COMMERCE DE DETAIL (Suite de la page 4) Observation La question est posée de savoir ce qu aura faire un ancien ouvrier ou une ancienne ouvrière ayant été em ployés dans une maison de commerce et considérés de ce fait comme ayant accompli le stage, si I employeur refuse de leur délivrer un certificat. Le cas devra être prévu dans l'ar rêté royal. L'ouvrier ne pourra subir de préjudice du fait de la mauvaise vo lonté de l'employeur. Art. 5. Toute infraction aux articles 2 et 3 est punie d'un emprisonnement de 3 mois 2 ans et d'une amende de 1,000 francs 10,000 francs. Le tribunal ordonne, en outre, la fermeture de l'établissement. La connaissance des infractions pré vues ci-dessus sera déférée une cham bre 3 juges. Toutes les dispositions du Livre 1er du Code pénal, sans exception de cha pitre VII, et de I article 85, sont appli cables ces infractions. Observation Il a été demandé si les cafetiers tom bent également sous l'application de la présente loi et dans quelle mesure cette loi ira ('encontre du fléau de la vente clandestine de boissons spiri- tueuses dont les cafetiers se plaignent si amèrement. Les cafetiers sont des détaillants, et celui qui ouvre encore un café, doit se conformer la présente loi. Les peines prévues l'article 5 de vraient être appliquées dans le cas où il serait constaté qu'une personne vend des boissons spiritueuses sans être mu nie du certificat spécial de capacité im posé pouT cette branche déterminée du commerce de détail et n'a pas fait le dépôt prescrit au secrétariat de l'admi nistration communale. Il ne suffit pas d'être en règle pour une branche déterminée du commerce de détail, pour pouvoir exercer une autre branche. Celui qui n'est pas cafetier au mo ment de la mise en vigueur de la loi, devra acquérir et produire les certifi cats exigés pour l'ouverture d'un débit. On a posé aussi la question de sa voir comment devra être produite la preuve de l'infraction. II arrive que quelqu'un fasse le commerce de détail Les situations économiques se succè dent mais ne se ressemblent pas. Alors qu'il n'y a pas deux ans, la bourse des valeurs ne voulait pas sanctionner des nouvelles économiques généralement fa vorables, on constate qu'à l'heure ac tuelle la bourse a repris son rôle plus normal de précurseur de la situation économique. On assiste l'heure actuelle un re dressement certain des tendances bour sières générales. Les opérateurs New- Yorkais notamment sont nettement plus optimistes et traduisent par d'assez im portantes différences de cours leurs conceptions concernant l'état futur des affaires. Comme il est certain que le facteur essentiel de la régression actuelle fut 1 état psychologique engendré par la baisse boursière de Wala Street, il est sans étalage ou signe apparent sur la voie publique. La preuve qu'il y a eu vente de détail pourra être produite par toutes voies de droit, témoins compris. La justice peit et doit intervenir mê me défaut de plainte par tiers. Art. 6. Est soumis une autorisation préala ble, dans les conditions fixées par la présente loi, l'ouverture, l'agrandisse ment ou l'extension des grands maga sins rayons multiples, organisés pour la vente en détail de marchandises qui n appartiennent pas une même bran che de commerce ou qui, normalement, ne sont pas mises en vente dans un même établissement. Les dispositions qui précèdent, en tant qu il s'agit d'une ouverture, ne sont toutefois pas applicables aux établisse ments dans lesquels sont employées 4 personnes, au plus, dans les communes de 100,000 habitants et 2 personnes, au plus, dans les autres communes, non compris le commerçant et son conjoint, ainsi que leurs parents en ligne directe. Constitue un agrandissement 1 aménagement de nouveaux locaux ac cessibles au public, ou l'établissement de nouveaux rayons. Constitue une extension 1 l'exercice de nouvelles activités commerciales et artisanales c'est-à- dire la participation directe ou par per sonne interposée d'un grand magasin la gestion ou l'exploitation d'un établis sement, d'un bureau ou d'une entre prise commerciale de vente en détail de tiers. Sont considérées corne acte de par ticipation au sens de la loi notam ment a) la fourniture de marchandises for. mant l'objet principal du commerce du tiers b) la détermination des prix de ven te c) l'intervention dans le condition nement des marchandises ou dans leur présentation au public d) l'autorisation de faire usage de l'enseigne, des marques commerciales, de DrosDectus, ou de tout autre moyen généralement quelconque dont se sert, normalement, le grand magasin pour faire connaître ses produits au public. Observation Cet article a déjà été repris dans la nouvelle loi de cadenas (art. 2) du 1er avril 1938. Le rapport et le débat la Chambre de cette loi en ont montré la portée. Sont visés ici les grands magasins et les magasins prix uniques. Pour caractériser un grand maga sin il faudra tenir compte de la sur face des locaux, du chiffre d affaires, du nombre des rayons, du caractère géné ral et de la forme commerciale de l'en treprise. fort possible que le regain de confiance enregistré par la bourse exerce des ré percussions salutaires sur l'activité éco nomique en général. Voilà posée l'hypothèse de la reprise économique. Toutefois l'expérience a déjà été maintes fois tentée de mettre en branle la reprise économique au moyen d'un choc boursier. Les résultats en furent souvent décevants. En effet, pour qu'une opération d'qne aussi audacieuse envergure réussisse, il faut que l'état économique du moment soit susceptible de recevoir l'impulsion primitive et d'y apporter tous les déve loppements désirés. Il faut que la ré adaptation qui se réalise pendant la dé pression soit suffisamment poussée et se soit exercée sur une période suffi samment longue pour que l'on puisse obtenir un résultat tangible des efforts' fournis. Ce qui complique encore davantage le problème, c'est qu'il est fort malaisé de se rendre compte, un moment donné du degré de réadaption atteint par le système économique. Là réside certaine ment la difficulté principale. C'est pourquoi, dans ce but, on doit se borner le plus souvent mesurer le temps écoulé depuis le retournement de la conjoncture pour doser l'importance des réadaptations. Mais, se baser uniquement sur le fac teur temps est forcément insuffisant, car suivant les circonstances, la durée des réajustements nécessaires peut varier dans d'assez fortes proportions. De telles considérations valent plus précisément dans le cas de la présente dépression qui se caractérise par quel ques points bien particuliers 1 L'essor antérieur a été relativement peu prononcé il a été rapidement in terrompu par les bruits relatifs la dé préciation de l'or, 2) Pendant l'essor peu d'excès ont été commis, la surcapitalisation a été modérée et les marchés financiers rela tivement prudents, 3) La dépression s'est accompagnée d'une baisse extrêmement prononcée et très rapide des prix sensibles. Cette baisse a été le résultat d'une restriction profonde de la consommation. La dé pression a donc atteint très rapidement son degré de paroxisme, ce qui a hâté les nécessaires réadaptations. 4) La dépression, malgré sa violence, n'a pi.s exercé de répercussions moné taires importantes. N'était-ce dans leur politique budgétaire, les états sont l'heure actuelle beaucoup mieux armés qu'autrefois pour conjurer une crise fi nancière, 5) Enfin l'augmentation continue de la production de l'or et les habitudes de thésaurisation concernant ce métal créent dans le domaine monétaire un potentiel de hausse extrêmement puis sant, qui devra tôt ou tard exercer ses effets sur les prix. Voilà quelques-uns des facteurs et il y en a d'autres qui donnent l'im pression que la présente dépression pourrait être de moins longue durée que les précédentes. Nous ne voudrions évidemment pas affirmer avec certitude que le moment de la reprise a sonné. Nous nous bor nerons constater qu'une reprise, dans le genre de celle qui est escomptée l'heure actuelle, est une possibilité qui doit être envisagée et offre des chances sérieuses de réussite. Aidez-nous en virent notre compte chèque postal Ch. van RENYNGHE, 193634 le» vingt francs de votre abon nement 1938. Vous nous éviterez un encaissement

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 11