Pour l'action. Exporter A NAMUR. Supplément au Journal LE SUD N° 33, du 14 août 1938. Pourquoi ronchonner? 2e ANNEE No 28. Périodique paraissant tous les 15 jours MERCREDI 10 AOUT 1938. LA PROFESSION Abonnement 1 an 20 francs. Direction Administration 2, RUE DELA BOURSE, BRUXELLES. Bruxelles Tél. 12.93.62 C. d*. portai 193634 Il ne suffit pas de rédiger, discuter, amender et voter des lois. Une loi est un moyen d'action et non une fin. Actuellement de nombreuses lois sont sur le chantier, et c'est juste titre qu'au cours d'une manifestation impor tante Namur, les Classes Moyennes ont rendu hommage au précurseur et au travailleur inlassable, Fernand van Ackere, qui voit aujourd'hui mûrir le fnnt de son labeur. Mais ces lois étant votées, rien n'est encore fait, si la mentalité des diri geants des Classes Moyennes n'évolue pas. En d autres mots si l'esprit d'orga nisation professionnelle ne prend pas le pas sur I' instinct chochetaire Peu nous importe où se trouvent les responsables. U faut que l'on crée une mentalité neuve et saine. Ce n'est peu parce que telle loi donnera X ou Y plus d'influence, que Z doive se croi ser les bras. A chacun d'imposer loyale ment son point de vue. Et que tous col laborent la même œuvre constructice. Ainsi la mission de l'Institut Supé rieur des Classes Moyennes sera très délicate. Dès maintenant il faudrait que les groupemeii/s économiques, que les embryons d'organisations professionnel les qui existent préparent des dossiers complets, sérieux, bien travaillés qui donnent tous les éléments qui seront nécessaires l'Institut pour tirer les conclusions pratiques qui s'imposent. Autre exemple. A quoi servira une loi sur l'organisation professionnelle, si, dans chaque profession, les groupe ments existants ne veillent pas pré parer dès maintenant le terrain d'en tente. Au lieu de tenter cette œuvre utile, faudra-t-il pour réaliser l'orga nisation professionnelle, se livrer des combinaisons bâtardes sacrifier des prétentions de coteries mettre bout bout de vieux matériaux pour n'arri- ver qu'à créer des organismes sans vie ri sans force d'action. Les lois sans les mœurs ne peuvent len. Les classes moyennes, quand les lois faites pour elles seront votées, ne se sauveront que si elles changent de mœurs. C. v. R. Le prochain numéro de La Profes sion sera plus spécialement consacré a la Corporation des Arts. Il paraî- k® le 31 août, et offrira aux lecteurs un article illustré sur le peintre Wil- Jfert un interview de la Fédération des Artistes, Peintres et Sculpteurs un ®riicle sur la Centrale Nationale des Spectacles et sur le Syndicat Neutre des Musiciens. e I organisation rationnelle d'une acti vé professionnelle, c'est-à-dire de cor poratisme. h étatisme, mais il saccagerait tout u°us le savons d'expérience. L'Etat, ma'son rôle doit se borner modérer et a harmoniser les différents intérêts coexistent au sein de la collectivité Nationale. Un point, c'est tout... La Belgique pays de transformation ne peut vivre que si sa balance com merciale est équilibrée. Le problème est vital. M. le Ministre Heymans a rai son de le considérer également comme étant gouvernemental. Nous avons déjà souligné diverses reprises toute la faiblesse de notre poli tique d'exportation. Ajoutons deux exemples. D'aboro un exemple statistique ce lui de la Yougoslavie. Les statistiques officielles yougosla ves nous apprennent deux faits fort édi fiants L avance significative des ex portations yougoslaves vers la Belgi que, qui ont progressé de 163.052 ton nes en 1936 188.536 tonnes en 1937 et ont plus que doublé en valeur en passant de 226,8 millions de dinars en 1936 518,8 millions de dinars en 193^. Et un certain fléchissement des impor tations yougoslaves de Belgique, qui tout en enregistrant un accroissement en tonnage (13.474 tonnes contre 10.427) ont reculé en valeur de 100,7 millions 84,4 millions de dinars. Le résultat en fut que la Belgique qui, en 1936, figurait déjà la sixième place parmi les clients de la Yougo slavie a pu parvenir en 1937 la qua trième ou même la troisième place (si on additionne les exportations vers l'Al lemagne et vers l'Autriche), en se ran geant avec 8,27 p. c. du total des ex portations yougoslaves derrière l'Alle magne (21,7 p. c.). l'Autriche (13,25 p. c.) et l'Italie (9,36 p. c.). Alors que la participation de la Belgique aux im portations yougoslaves en tombant de 2,47 p. c. en 1936 1,62 p. c. en 1937 la fit reculer de la dixième place la treizième dans la liste des fournisseurs de la Yougoslavie. Ajoutons cet exemple statistique cet extrait du commentarie de «La Gazette» sur le livre de Pierre Daye, Etudes de politique belge M. Pierre Daye exprime des remar ques judicieuses sur cette question du comportement sur les marchés extérieurs de nos industriels et de nos commer çants, et souligne le tort que fait ceux-ci de petites querelles, et aussi je ne sais quelle timidité devant certaines dépenses rentables cependant en ce sens qu'elles correspondraient aux con ditions de la renommée de leurs pro duits. M. Pierre Daye rapporte ce mot d'un Belge établi Rio de Janeiro Quand il se présente qne adjudi cation, il y a ordinairement une ou deux offres américaines, deux ou trois offres allemandes, douze ou quatorze offres belges. Nous l'emportons, mais avec des avantages dérisoires. M. Pierre Daye de commenter Si les Belges pouvaient s'entendre, ils enlèveraient les commandes meil leur compte, quitte se les répartir en suite entre eux. L'observation ne semble pas dépour vue de pertinence... Ici également, on voit qu'il n'est nullement question de dirigisme, mais d'ententes, mais de col laboration, en vue de l'intérêt général, entre ceux qui participent dans un mê me domaine de la vie économique du pays. En d'autres termes, il s'agirait La Maison des Classes Moyennes a été inaugurée dimanche Namur. La presse quotidienne a donné de longs comptes rendus de cette belle manifesta tion qui s'est terminée par un cordial et émouvant hommage M. Fernand van Ackere. Nous nous contenterons de relever un passage du discours de M. Duchateau et la déclaration du Mi nistre Heymans M. Duchateau déclara notamment L'organisation des professions doit rester au premier plan de nos préoccu pations immédiates. Je vois en effet, dans ce projet, le point de départ d'une vaste organisa tion destinée s'insérer entre les grou pements constitués de notre vie écono mique et encadrer cfàns un cadre di gne de lui, le Tiers-Etat. Cette organisation commencera par vaincre le premier des grands ennemis de la Classe Moyenne son individua lisme. Elle donnera ses membres l'esprit de corps, leur fera prendre conscience de leur force dans la lutte menée pour nos revendications. Elle accroîtra égale ment le prestige de la profession en la perfectionnant, en lui donnant un cer tain pouvoir réglementaire propre, en la faisant juge des qualités professionnel les de ceux qui désirent s'y introduire et en excluant les indignes. Elle sera de même l'intermédiaire tout qualifié pour l'organisation du crédit profession nel, pour l'aménagement des allocations familiales, pour les rapports entre ses membres et le fisc. Croyez-vous, que si cette organisa nte forte et respectée était créée, le Gouvernement ne compterait pas avec elle comme il doit compter avec les or- Le directeur de l'Ordre Nouveau probablement en mal de copie, utilise près de deux colonnes pour attaquer La Profession Cet article nous a profondément déçu, et l'objet princi pal de cette déception provient du fait que nous avions cru, jusqu'à ce jour, que M. Ivan Renchon était un intel lectuel et un gentleman. La lecture de sa prose nous prouve, au contraire, qu'il est trop préoccupé par la création de conseillers communaux. Nous conservons l'égard de M. Ivan Renchon. directeur de l'Ordre Corpo ratif, qui prêche le mépris de la petite politique électorale, notre plus sincère admiration. Mais nous ne pouvons qu'accorder au médiocre polémiste de l'Ordre Nouveau notre plus profonde pitié. Nous espérions un intéressant débat entre intellectuels. Hélas M. Renchon sombrant aussitôt dans des querelles de personnes, et affirmant des choses qu'il sait parfaitement être inexactes, nous lui épargnerons la peine de se discré diter, et nous attendrons que. les élec tions communales étant passées, les commanditaires de son journal lui ac cordent l'autorisation de discuter loyale ment. C. v. R. ganisations industrielles ou ouvrières Croyez-vous qu'il oserait depuis plus d'un an retarder l'exécution d'une loi comme celle des allocations familiales et au point de vue fiscal se borner prendre dans le rapport sur la simpli fication fiscale, les seuls passages qui aient soulevé des objections parmi les Classes moyennes, c'est-à-dire le ren forcement du personnel de contrôle, ajouté des mesures draconiennes d'in quisition qui dépasseront tout ce qu'on avait pu craindre jusqu'à ce jour Pourquoi nos organisations profes sionnelles n'auraient-elles pas des sec tions économiques qui emprunteraient aux trusts et aux coopératives leurs pro cédés d'achats massifs et bon marché, pour en faire bénéficier la clientèle de leurs membres groupés pour l'achat en commun. Il y a là un ensemble de problèmes qui doivent être soigneusement étudiés et préparés et dont l'élaboration doit se poursuivre les yeux fixés sur les ex périences faites dans le même sens l'étranger. Cette mission d'étude et de compa raison, nous espérons pouvoir la confier un organisme nouveau, l'Institut Eco nomique, que nous réclamons depuis plusieurs années et que nous recevons enfin grâce l'initiative prise par notre Ministre actuel des Classes Moyennes. Pour réaliser le programme d'organi sation qui domine notre volonté actuelle, les Classes Moyennes attendent des au tres classes de la société une large com préhension, une coopération. Cette compréhension ne nous a été que trop longtemps déjà différée et la remise du projet de notre grand ami Van Ackere qui constitue pour nous l'essence actuelle de notre propagande, parce qu'il tire les Classes Moyennes de l'état d'anarchie actuelle, a été pour nous un camouflet injustifié. (Voir suite page 2) SOMMAIRE Page 2. Politique constructive. Un abonnement gratuit. Page 3. En France. Le problème de l'électricité. Page 4. Réglementation du Com merce de Détail. Page 5. L'ordre des Médecins. Artisanat et Métiers d'Art. Le contrat d'emploi. Page 6. Rapport sur le projet vau» Ackere. Page 7. L'immigration des Belges au Congo. Chronique économique et financière. Page 8. Ordre corporatif. De mande d'emploi. Sacic. 3e Publication 1938 de l'Institut belge pour l'amélioration de la betterave Tirlemont. nMjj .i- "■wwwnaawwma— Votre Caisse d'Allocations familiales est la Caisse de LA PROFESSION Inscrivez-vous aujourd'hui 2, rue de la Bourse ou 38. rue des Pierres. BRUXELLES.

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