LE SUD, dimanche 16 octobre 1938. 3 ELECTIONS CINEMAS. RUE DE LA PAIX. CONCOURS DE PIQUET. FRAUDE ALIMENTAIRE. VISITE MINISTERIELLE. DEMOBILISATION UN TOURISTE A YPRES EN 1714. MOUSCRON Ypres pl-N- T t> ri £>x rr\i i e> D r/> on 4- /-]» 1-* V» n *>-. J Ce dimanche auront lieu Mouscron comme dans toutes les autres villes du pays, les élections communales. Plus de 22.000 électeurs et électrices participeront au vote pour notre com mune et il y a 21 sièges pourvoir. Le conseil sortant est composé de 11 so cialistes et de 10 catholiques et démo; crates chrétiens. Cinq listes sont pré sentées aux électeurs avec les numéros suivants 1 Libérale. 2 Bloc Catholique 3 Communiste. 4 Rexiste. 5 Socialiste. La lutte électorale est vraiment poli tique et tourne souvent l'idéologie alors que tout cela n'a rien voir dans le domaine de la gestion communale. Par suite des événements internatio naux qui se sont produits ces temps-ci, la campagne électorale a été plutôt cal me et c'est tant mieux. Qu'avons-nous besoin de toutes ces bagarres, contradic tions. Les électeurs savent bien eux-mê mes juger les programmes des différents partis quoiqu'ils soient tous peu près équivalents et promettent tous le bon heur complet aux Mouscronnois. Les promesses ne manquent pas, mais les tiendra-t-on Il est facile de fixer les travaux exécuter, les changements faire, les améliorations apporteril suffit de voter les crédits nécessaires c'est tout de même le brave contribuable qui paye ra. A mon avis ce n'est que par une po litique de restriction et par la défense des intérêts économiques de notre com mune que l'on pourra rendre Mous cron un peu de sa prospérité perdue et nos nouveaux édiles feront bien d'y penser. C'est là l'essentiel que l'ouvrier ait du travail, que le commerçant fasse des affaires et tout lp monde sera con tent la majorité des habitants ne s'oc cuperont plus de politique et ce sera une bonne chose, surtout pour les pontifes de l'Hôtel de Ville qui ne manquent pas de se faire critiquer et doivent distribuer des faveurs par-ci, par-là pour se con server des amis et surtout des partisans. A Mouscron comme en Belgique et dans le monde entier la question actuelle est le redressement économique la politi que passe après. Nous avons besoin de vivre avant d'avoir une opinion politi que. Souhaitons pour ce dimanche d'élec tions une journée calme, faisons notre devoir sans manifestations bruyantes et inutiles, qui provoquent parfois des dra mes que l'on regrette souvent quand il est trop tard. MORA. prend Mouscron, Menin, Luingne, Her- seaux et Dottignies. La question des grands travaux pour la résorption du chômage dans la ré gion frontalière a été remise l'ordre de la discussion, et en particulier une nouvelle route de Mouscron Wevel- ghem qui nous relierait ainsi la Lys. D'après les déclarations de Mr Baltha zar, ce projet serait mis en exécution au cours de l'année prochaine ainsi que la fameuse question de l'Espierre dont les communes d'Herseaux et de Dottignies ont tant souffrir. Très souvent Her- seaux, l'Espierre déborde et inonde des centaines de maisons réclamations ont été faites aux services, compétents, en quêtes furent menées pour aboutir au ré sultat nul. C'est bien là que l'on voit les lenteurs de l'Administration. Espérons que cette fois la réunion du ministre, des différents chefs des servi ces compétents et des bourgmestres des communes de la région frontalière por tera ses fruits et permettra un program me de travaux indispensables l'indus trie et au commerce. Après les discours et les enquêtes viennent les actes sou haitons qu'ils ne fardent pas trop, ce ci dans l'intérêt de tous. MORA. Programme du 14 au 20 octobre. REX. - QUAND MINUIT SON NERA. CETTE SACREE VERITE Palais des Fêtes. LA MYSTE RIEUSE LADY. LA CHANSON DU SOUVENIR. Scala, Mont-à-Leux. TOI C'EST MOI. - DOUBROVSKY. En tous cas cette rue ne la connaît pas pour le moment, la paix. (Il est vrai que l'on en parle beaucoup en ce mo ment). Cette artère est, paraît-il, dans un état déplorable et avec les pluies hiver nales qui commencent, ce sera bientôt un vaste bourbier. Les habitants en voient des pétitions l'Hôtel de Ville Ah ouiche mais ce n'est pas le mo ment, les manitous présents n'étant pas certains de leurs places ont bien autre chose penser que de s'occuper de la rue de la Paix. Attendez donc encore quelque temps, cela changera peut-être. Cette semaine des inspecteurs du ser vice provincial du contrôle des denrées alimentaires sont descendus Mous cron et ont opéré plusieurs reprises des prélèvements de lait, beqrre, etc., en gé néral produits de première nécessité et sur lesquels il est parfois bien utile d exercer un contrôle 1 improviste. Samedi 15 et dimanche 16 courant Concours de Piquet au café du Mar chand de Bois, 198, Chaussée du Ris- quons-Tout tenu par Decoster-Desmet. Lundi dernier nous avons reçu a Mouscron la visite de Monsieur Bal- ihazar, ministre des Travaux Publics et de Mr le Gouverneur Baels ainsi que de plusieurs autres personnalités. Le principal objet de la visite du mi nistre était le relèvement économique de In région frontalière du Sud de la Flan dre, en particulier la contrée qui com bine indemnité de 8 frs par jour plus 3,50 fr. par enfant est allouée aux mi liciens qui ont été mobilisés l'occasion des mesures prises pour assurer la sé curité du pays. Cette indemnité est due depuis le jour du rappel jusqu'au jour (inclusif) de retour dans les foyers. Miliciens mariés, c'est l'époux qui doit faire la demande cette fin elle sera munie du livret militaire et du livret de mariage. Pour les célibataires, les demandes seront faites par les pères et mères légitimes avec les mêmes pièces. Le nécessaire est fait l'Hôtel de Ville, Grand-Hall. Dernier délai 18 oc tobre. Le dévoué Président de la Chambre de Commerce d'Ypres a fait une cau serie l'I. N. R. et il a bien voulu nous en communiquer le texte. Après avoir remercié la Direction de l'I.N.R. M. Hector Vermeulen s'exprima en ces ter mes Par les articles parus dans les grands quotidiens par les statistiques de chô mage publiées par la presse, par les vi sites des Ministres et notamment par la récente visite de M. Balthazar Ministre des Travaux publics et de la Résorp tion du Chômage, l'attention du public a été sans cesse attirée sur le problème économique qui se pose dans cette ré gion. Pour pouvoir le comprendre et le ju ger, il faut tout d'abord se reporter au mois d'octobre 1918. Il y a exactement vingt ans, quand, après le succès de la grande offensive libératrice les premiè res personnalités ministérielles et parle mentaires firent le voyage Le Havre- Ypres et retour, emportant de la visite de notre ville et de sa région, cette dé courageante conclusion Le désastre est irréparable la seule chose faire, c'est de boiser la région et de laisser Ypres en ruines. Il faut également envisager la situa tion de toutes les familles ruinées, dis persées, démoralisées par un long exil, sans compter celles qui avaient été at teintes par la mort, soit au champ de bataille, soit lors du bombardement de leur foyer, soit en exil. Alors, on se rendra compte de ce qu'il a fallu de courage et de ténacité aux pionniers de notre renaissance mais on comprendra aussi pourquoi tant et tant hésitèrent affronter cette lutte, préférant s'installer en des endroits moins éprouvés, afin d'en avoir fini avec le cauchemar qui les tourmentait de puis si longtemps et pourquoi d'autres, devant l'incertitude du lendemain ne voulurent pas abandonner la situation qu'ils s'étaiei t créés ailleurs. D'autre part ce n'était guère encou rageant pour t sinistrés que d'appren dre la perte de tant de ressources qui svant-gueris caractérisaient notre ville et notre régime et contribuaient leur équipement économique, l'école d equi- tation, l'Ecole de la cavalerie an nexée, la garnison, l'école de Bienfai sance de l'Etat, l'Institut royal de Messines... Est-il étonnant que devant ces mar ques de découragement et devant ces désastreux exemples venus d'en haut, il régnât au début une atmosphère de grande méfiance C'est ainsi que la Su crerie de Warneton fut déplacée Fur- nes que l'importante blanchisserie de toiles d'Ypres fut installée Courtrai que l'industrie du vélo, si florissante Ypres avant-guerre, se développa ail leurs qu'une importante taillerie de dia mant et toute une quantité d'industries familiales, telles que chocolaterie, tanne ries, casquetteries, fabriques de pains d'épices, blanchisserie de cire, savon neries, établissements horticoles, bras series, imprimeries, d'importants com merces de métaux et de grains ne furent pas rétablis. De là résulte un déséquili bre économique, qui se chiffre annuel lement par plusieurs millions enlevés notre classe ouvrière, aux classes moyennes, l'agriculture, et il en est m r MrttnhfP rent handicapées par des concurrent» qui avaient moins souffert de la guerre ou même en avaient profité. Quant au commerce il ne reprit quel- qu'essor qu'en 1933, après la remise en état du canal Ypres-Yser( soit dix-neuf ans après la déclaration de guerre et quinze ans après l'armistice. Actuelle ment un sérieux effort a déjà été fait, mais il reste encore tant reconquérir pour reprendre ce point de vue l'im portance d'autrefois. La majeure partie de notre classe ou vrière trouva d'abord de l'occupation dans la reconstruction de la région dé vastée en Flandre, puis dans le Nord S F.ce> dans ]a florissante indus trie française d'alors, jusqu'au jour de la crise, du contingentement, des cartes frontalières, et pour un grand nombre du congédiement. Et M. Hector Vermeulen continua son exposé en numérant les arguments que tous les Yprois connaissent en fa veur du Canal Ypres-Comines. A L économie yproise ne se trouve pas dans une situation désespérée mais, comme le dit M. Vermeulen, il y a en core beaucoup faire .Nous avons des possibilités admirables de ressources dans l'encouragement aux spécialités agricoles dans une politique intelli gente et attentive en faveur de l'arti sanat industriel et surtout de l'artisa nat d'art dans une large politique tou ristique doublée d'une politique immobi lière qui fasse d'Ypres un centre de vil- légiateurs et de repos au milieu de notre humanité trop affairée. La restauration économique de la ré gion, la propaganda en faveur de celle- ci, c'est, avant tout le programme et la raison d'être du SUD. On ne fait pas de la propaganda ou moyen de journaux locaux qui s'intéressent avant tout ne traduire que les épisodes plus ou moins palpitants du train-train habituel. C'est le journal-revue bien plus que le jour nal faits-divers qui doit aider l'expan sion d'une région. Nous espérons que la Chambre de Commerce d'Ypres, qui jusqu'ici n'a guère donné l'impression qu'elle com prenait le but poursuivi par LE SUD. sera, après le discours de son Président un de nos plus fermes soutien, et nous aidera dans cette tâche dont l'objectif unique est le bien général. C. v. R. (Suite de la page 2) Uiujvujuw, - Z)j 1 résulté de ce fait qu'un grand nombre de nos ouvriers s'est vu dans 1 obliga tion de chercher du travail en France ou, dans une moindre mesure dans le Courtraisis. L'économie de notre ville et de notre région a été soumise a la variabilité d'une économie qui somme toute est étrangère la région. Ajoutons que ce n'est que vers que les quelques industries revenues re prirent de l'activité, soit dix ans après .e commencement de la guerre. Il n est donc pas étonnant quelles se trouve Comment donc est-ce que vous ne sentez point un Janséniste qui est icy dessous... Les armes des évéques sont peintes sur le mur peu prés la hau teur des stalles du choeur, elles sont sur une même ligne, sur la gauche avec l'année de la mort de chaque évéque. Celles de M. Jansénius portent d'or une fau de gueule. J'eus l'un des cha noines, l'épitaphe de cet évéque dont le livre intitulé Augustinus a fait tant de bruit. Comme la copie que l'on m'en envoya mon auberge est conformé celle qui est dans l'histoire du Jansé nisme, j'ay cru qu'il étoit inutile de l'in sérer icy. Je marquerai seulement que M. des Robles,, qui de chancelier de l'Université de Louvain avoit été évéque d'Ypres et nommé par le Roy de Fran ce. Louis XIV en 1654 fit oter la pierre sru laquelle étoit gravé cette Epitaphe qui étoit longue. Un chanoine de la Ca- thédralle, le siège étant devenu vacant en 1672, en fit mettre une autre fort abrégée, en voici la substance Hic Jacet Cornélius Jansénius Septimus Episcopus Yprensis Satis Dixi (A suivre

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