L'Organisation du commerce charbonnier. Aux classes moyennes de Foreit. La taxe de luxe. Surveillance de nuit. Les Chambres de Commerce- A Namur Nous donnons la suite du projet d'or ganisation du Commerce Charbonnier belge, présenté par l'Association des Charbonniers détaillants de l'agglomé ration bruxelloise. La première partie a paru dans le numéro du 5 octobre de La Profession Nous demandons, et c'est pour nous une question essentiellement vitale au point de vue de notre commerce, de nos familles et de nos ouvriers, que l'égalité soit respectée la base d'achat pour tous les détaillants, c'est-à-dire ou la suppression complète de toutes pri mes ou une prime égale pour tous. Que l'on ne vienne pas nous soulever l'argument d'avantage que trouve le charbonnage auprès du gros preneur. Cet avantage ou intérêt n'existe plus puisque l'organisation la vente est as surée par l'instauration de l'O. B. C. Il ne faut pas oublier non plus les primes de transports que retirent encore les gros chantiers. Il en ressort que le détaillant trouvera les mêmes avantages en achetant au charbonnage ou chez un grossiste, la liberté de chacun éta>nt sauvegardée. Quant la question des transports par chemin de fer, nous estimons qu'elle a sa place ici. A plusieurs reprises nous avons signalé l'illogisme du raisonne ment qui consiste dire que ces tarifs spéciaux (9058) ont été instaurés pour combattre la concurrence de l'eau. Nous renonçons croire, par exemple, que la concurrence par eau puisse agir dans le haut de la ville. De plus, par l'instauration en gare de chantiers, des loyers dérisoires com parativement aux loyers des terrains privés, une grande partie du tonnage tarif plein est passé au tarif réduit. Nous serions heureux de savoir éga lement si les taxes foncières, entre-au tres, sont perçues pour ces chantiers. C'est encore une erreur de la situa tion malheureuse et de l'incohérence dans lequel se trouve le commerce ac tuel. Les gares n'ont pas été faites pour servir de dépôts au commerce privé, mais bien pour servir l'intérêt général de la collectivité. Tout le monde faute de place ne peut s'installer en gare. Création donc nouvelle d avantages au profit d'une catégorie de commerçants. Nous demandons donc également, dans un but d'égalité la base néces saire, la suppression des tarifs préfé rentiels. 4. LES COOPERATIVES. Elles seront considérées comme des commerçants réguliers ou comme des groupes de consommateurs. I Comme des groupes de consom mateurs Dans ce cas, elles rentreront dans la catégorie des consommateurs ordinaires. 2) Comme des commerçants régu liers Dans ce cas. elles s'approvision neront, soit au charbonnage, ou auprès des grossistes. Elles devront dans ce cas être mises sur le même pied que les commerçants et payer les mêmes taxes et impôts que ceux-ci. Entre autres l'imptôt de 24,2 sur les dividendes. II faut aussi nue cesse la vente de charbons par le truchement de caisses mutuelles, dont nous pouvons vous don ner des cas flagrants et tout fait anor maux. Le gouvernement a besoin de rentrées d'impôts, que ceux-ci soient légalement répartis sur le plus grand nombre de citoyens. 5. LES CONSOMMATEURS Dans toute réorganisation normale et qui entraînera un mieux-être dans notre corporation, le consommateur ne peut qu'y trouver tous ses apaisements, puis qu'une concurrence normale subsistera. Conclusions 1 Instauration du registre de com merce charbonnier, ainsi que d'une com mission d'agréation et de police du sta tut. 2 Suppression de la vente du char bonnage aux consommateurs. 3) L'existence d'un commerce essen tiellement de gros, sans opérations de détails, sous aucune forme. 4) Le commerce de détail réservé ex clusivement aux détaillants. 5) La mise sur le même pied d'éga lité, quant l'achat, de tous les détail lants, gros ou petits. 6) Suppression des tarifs préféren tiels des chemins de fer. 7) Réorganisation complète du sys tème des coopératives et des économats quant la vente et l'achat des charbons et tous autres produits. Chacun pourra exercer son négoce régulièrement, en toute liberté, tenant compte des principes d'organisation, de représentation et d'exploitation. Cette organisation n'influencera en rien les prix de ventes actuels, la clien tèle revenant régulièrement au com merce légal, d'où amortissement des frais généraux et bénéfices normaux. La question de la mercuriale est ré solue par l'égalité des prix la base et l'initiative privée au profit du con sommateur laissée pleine et entière. Quant aux questions de contrôle en tous genres, elles sont croyons-nous ré solues par l'application des arrêtés-lois existants en la matière, pour tous les commerces. Nous estimons qu'il n'y a pas lieu de jeter la suspicion sur la corporation des charbonniers, plus que sur toutes autres corporations. Il y a dans tous les com merces des gens honnêtes... et d autres. Le client, en dernière analyse, est juge et maître de vérifier ce qu'il achète. Nous ne nous opposons cependant nullement ce que cette question soit réexaminée dans un sens de justice et d'équité. Nous avons exposé ce projet en te nant compte de la situation critique dans laquelle se trouve le commerce moyen et petit. Si des mesures de protection ne sont pas prises son égard, if est appelé disparaître inévitablement, absorbé qu'il sera par les gros chantiers. Ce svstème n'a jamais été la politique économique de la Belgique, qui est le pays essentiellement de la classe moyen ne et du petit artisanat. Nous avons confiance dans l'intérêt avec lequel le gouvernement voudra bien examiner nos suggestions. Dimanche 25 septembre. Beau soleil d'arrière-saison qui fait naître des re grets la pensée de l'approche des fri mas. Forest est en fête. Les Classes Moyennes de cet important faubourg de 1 agglomération bruxelloise inaugurent leur drapeau. Fanfare en tête, suivie du comité or ganisateur, accompagné de nombreux drapeaux, le cortège s'ébranle vers 3 h., des confins de la commune pour se di riger vers le local de la société. Un arrêt prévu la Maison com munale pour la remise du drapeau par les autorités civiles est remplacé par une halte dans une salle de la place Wiele- mans-Ceuppens, où Mr Buydts, rem plaçant Mach 's, retenu en province, procède la remise du drapeau. Dans une improvisation très heureuse, il dit sa joie de remplir ce devoir et stig matise les pouvoirs publics qui, encore une fois, ont manifesté leur sectarisme l'égard des classes moyennes en re fusant de les recevoir l'Hôtel de Vil le qui devrait être la maison de tous Mr Heusdens, conseiller provincial, Président des Classes moyennes de Fo rest, remercie les délégations présentes et prend l'engagement de poursuivre en vers et contre tout, son activité en vue du bien-être de ceux qu'il appelle les cochons de payants Il présente en suite le drapeau la salle et en expose le symbolisme le travail de tous, sans aucune querelle politique ou linguisti que, pour le plus grand profit de la Pa trie Des fleurs lui sont remises qui seront déposées par la suite au monument des morts de la commune où une émouvante manifestation se déroule. Le cortège se rend enP" an local des Classes moyennes où une fête intime, très animée, termine cette journée qui marquera dans les annales des Classes Moyennes de Forest. LA PROFESSION, mercredi 19-10-'38 La Justice de Paix d'Ixelles (1er can ton) a rendu un jugement de nature intéresser les abonnes aux services de sociétés s'occupant de la surveillance d'immeubles durant la nuit. L'abonné, assigné au paiement d'une prime, soutint que la convention qu'il avait signée la légère est nulle par ce que l'objet de l'obligation de la so ciété n'était pas déterminé dans son espèce, ni déterminab1'* dans sa quotité. Le jugement constate que l'obligation de la société se limite surveiller l'im meuble, mais que l'imprécision de pa reille obligation est telle qu'elle laisse la société maîtresse de déterminer l'es pèce, l'importance et la pédiodicité de la surveillance En conséquence, ajoute le jugement, qui invoque une décision du tribunal de Commerce de Bruxelles, en date du 17 janvier dernier, pareille con vention est inexistante et l'abonné ne doit pas payer sa prime. M. Heymans, ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes, aurait mis l'étude une réforme des Chambres de Commerce qui tendrait, assure-t-on, soumettre celles-ci l'au torité de l'Etat, comme le sont les Chambres des Métiers et Négoces. Un communique du ministère des Finances. Un A. R. du 18 août 1938, entré en vigueur le 11 septembre, dispense les commerçants, en ce qui concerne les ventes d'objets qui sont passibles de la taxe de luxe de 7 lors de l'achat par les particuliers (antiquités, objets de col lection, armes, fourrures, orfèvrerie, bi jouterie, horlogerie, etc.) de délivrer leurs clients une facture timbrée. Pour assurer le paiement de la taxe, ces com merçants doivent tenir un registre men tionnant la date de chaque vente, les objets livrés ainsi que le prix. La taxe est acquittée la fin de chaque jour née par l'apposition et l'annulation du timbre non divisé dans le registre, en regard du total des prix de vente. Si, bien que n'étant pas obligatoire, une facture est délivrée au client, cette fac ture ne doit pas être timbrée, moins qu'elle ne soit revêtue d'une mention d'acquit, auquel cas le timbre de quit tance est dû. Ce nouveau mode de paiement de la taxé ne s'applique toutefois pas au commerce des automobiles et autres vé hicules sujets la taxe de luxe. Dans ce commerce, reste donc obligatoire, comme auparavant, la délivrance d'une facture timbrée. Le même arrêté autorise les transpor teurs de marchandises par route ne pas délivrer de facture timbrée et S payer la taxe de 2.50 applicable aux transports, de la manière indiquée ci- après Le transporteur tient un livre-journal destiné recevoir au fur et mesure des transports, l'inscription de ceux-ci. Cet te inscription comporte l'indication de la date, celle du nom du client, du lieu d'expédition et de destination ainsi que l'énonciation du prix. Le transporteur acquitte la taxe la fin de la journée, par l'opposition et l'annulation du tim bre non-divisé, dans le livre-journal en regard du total des prix de transports. Si, faisant usage de ce mode de paie ment, le transporteur délivre néanmoins une facture ou une quittance, celle-ci doit porter le mention suivante timbre apposé sur le livre-journal de transport.» Ce nouveau mode de paiement de la taxe sur les transports est facultatif. Les transporteurs intéressés peuvent donc continuer payer la taxe en timbrant leurs factures, s'ils préfèrent ce dernier mode de paiement. Celui-ci reste d'ail leurs obligatoire pour les transports faits accessoirement un contrat de commis sion-expédition. Un avis de la Chambre des Métiers et Négoces. La Chambre des Métiers et Négoces de la province, ayant appris que des commerçants peu scrupuleux avaient profité de la période de paix renforcée pour vendre des prix usuraires, ouvre une enquête ce sujet. Elle prendra toutes mesures utiles pour maintenir in tact l'honneur professionnel des mem bres des Unions professionnelles affi liées.

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Le Sud (1934-1939) | 1938 | | pagina 10