Le docteur
BRUTSAERT.
LE SUD, dimanche 23 octobre 1938.!
MOUSCRON
UN TOURISTE A YPRES.
EN 1714.
(Suite)
BILLET LOCAL.
Les journées d'élections Mouscron
se sont passées dans le calme du moins
avant et le jour du vote. Durant toute
]a matinée de dimanche un public inten
se sillonne les rues de la cité, en effet
plus de 22.000 électeurs et électrices
participent ici aux élections communales.
Les bureaux étant établis par n° et
attribués aux électeurs par ordre alpha
bétique, nombreux sont ceux qui doi
vent se rendre l'autre côté de la ville
pour remplir leur devoir électoral. A
l'abord des bureaux bien qu'il y ait forte
affluence tout est très calme. Il semble
qu'en général l'habitant a plutôt l'im
pression d'accomplir une corvée et n'a
plus beaucoup d'enthousiasme.
De nombreuses voitures portant de
grands numéros parcourent la ville con
duisant les infirmes et les vieux électeurs
que l'on fait passer premiers dans les
bureaux, car il y en a certains où une
file de plus de 30 40 personnes oblige
faire pied de grue. Les témoins sont
impassibles et stoïques tandis que les
employés chargés de pointer les listes
électorales se hâtent, et que le prési
dent après avoir apposé un cachet por
tant encore la date du 9 octobre tend
l'électeur son bulletin de vote accompa
gné de la convocation et de la carte
d'identité qui a été exigée ce dernier
se rend dans l'isoloir, vote et remet le
bulletin plié en quatre dans l'urne posée
au milieu de la pièce. Au dehors peu
de personnes sont attroupées et chacun
avant fini de voter s'en retourne chez
lui ou vers le centre. Seuls quelques
por'eurs de panneaux ornés, en grand,
chiffres des différents partis res
tent l'entrée des bureaux de vote.
Dans la soirée l'affluence est gran
de. rue de Tourcoing et rue St Pierre,
surtout là où se trouvent les locaux des
deux principaux partis. Vers 8 h. 30 on
commence connaître des résultats bien
qu'ils ne soient pas officiels la majorité
socialiste est renversée, les catholiques
gardent leurs 10 sièges et les rexistes
et les communistes enlèvent chacun un
siège. En définitive victoire de droite et
défaite des marxistes. Chose certaine le
centre présente une forte activité et les
cafés sont remplis un cafetier de nos
?mis nous disait même le matin de ce
dimanche au'il voudrait voir des élec
tions tous les mois, car cela fait bien
marcher les affaires.
Le lendemain lundi le parti catholi
que fêtait son succès en organisant une
sortie avec la musique et un très nom
breux cortège se forma en ville pour
aboutir dans la cour du Cercle l'Avenir
où plusieurs discours furent prononcées.
De leur côté les rexistes fêtaient leur
victoire et se rendaient en cortège rue
du Luxembourg, où leur chef Ghislain
^an Houtte prononça quelques mots.
Aucune manifestation de haine, au
cun cri, aucun geste hostile entre ces
deux partis, ce dont il faut les féliciter.
Mais d'autre part dans la soirée des
individus éprouvèrent le besoin d'aller
tasser des carreaux au local rexiste chez
Servais Maes et la police dut même
faire déblayer la Grand'Place ce fut
'oeuvre de socialistes furieux de leur
défaite et ces procédés sont bien dans
'e nature de leurs troupes on pourrait
même dire, une de leurs spécialités.
MORA.
PROCEDES MARXISTES.
Les socialistes mouscronnois n'en re
fondront nas de sitôt de leur défaite
et s'il faut reconnaître qu'il y a parmi
eux de très braves gens, il en est cer-
kins qui ne brillent pas par le calme.
°ut en défendant la paix et la liberté.
ils usent de violences envers ceux qu'ils
accusent de préparer un régime de for
ce curieuse façon de comprendre et
d'interpréter les choses. Après avoir cas
sé les carreaux du local rexiste, Grand-
Place, ils ont trouvé le moyen d'y en
lever un drapeau et tout cela sans que
la police puisse intervenir ce n'est cer
tes pas la première fois qu'ils usent de
pareils procédés, mais nous ne connais
sons pas par contre de faits analogues
exécutés au local socialiste par leurs
adversaires. Décidément il serait néces
saire d'y mettre bon ordre une fois pour
toutes et la nouvelle municipalité fera
bien de réagir dans ce sens.
PRINCESSE CZARDAS.
C'est mercredi prochain 26 octobre
que la troupe- du Théâtre de Tournai
viendra interpréter la célèbre opérette
de Kalmann Princesse Czardas au
Cinéma Rex. C'est une opérette vien
noise, donc musique exquise et les ama
teurs de beau théâtre s'offriront le ré
gal de venir entendre et applaudir l'ex
cellente troupe officielle de Tournai ac
compagnée de l'orchestre, et du corps
de ballet. Reconnaissons et louons l'ef
fort fait par la direction du Cinéma
Rex pour nous offrir un spectacle de
choix.
R. M.
LA JOURNEE MISSIONNAIRE
UNIVERSELLE.
Le dimanche 23 octobre sera célébrée
la journée missionnaire universelle. Son
origine ne remonte qu'à l'année 1921.
Elle a pour objet d'amener les fidèles
faire un effort spécial pour les mis
sionnaires et surtout un effort pécuniai
re.
A Mouscron, l'occasion de la jour
née missionnaire universelle, la messe de
7 h. 30 en l'église Saint-Barthélémy, se
ra célébrée pour le repos de 1 âme des
missionnaires mouscronnois décédés.
Une collection de 43 photographies de
missionnaires mouscronnois sera expo
sée l'église.
UN CONCERT.
Avec les longues soirées sont égale
ment revenues les séances récréatives,
et nous aurons occa.sion le dimanche
30 octobre d'assister au concert annuel
organisé par la section locale des jocis-
tes féminines. Ce concert aura lieu en
la salle du patronage Ste Germaine, rue
de Menin et comportera un drame d'ac
tualité et une comédie bouffe.
ASSOCIATION ROYALE DES
ANCIENS ELEVES DE L'ECOLE
DES FRERES MARISTES.
Le tirage de la tombola organisée lors
des festivités du Cinquantenaire de
l'Ecole St Joseph aura lieu le 13 no
vembre prochain.
LA CORRESPONDANCE
DES TRAINS ET VICINAUX.
Nous informons nos lecteurs que la
Sté Nationale des Chemins de fer Vi
cinaux a décidé aue les trams de la li
gne Mouscron-Menin attendraient la
correspondance des trains aux heures
ci-après 6 h. 04 7 h. 01 9 h. 01
11 h. 04 17 h. 04 et 21 h. 06.
Cette seconde épitaphe fut encore
otée par l'ordre du Comte de Monte-
rey. Gouverneur des Pays Bas. Ypres
avoit été rendu l'Espagne par le trai
té des Pyrénées, en 1659. Je considérai
avec plaisir la droite du maitre-autel
un morceau de peinture que l'on m'as
sura être la première l'huilé et de la
fin du quinzième siècle. On l'attribue
un certain Franécus ou Francque, c'est
une représentation de la Sainte Vierge
tenant l'Enfant Jésus. Je me souviens
d'avoir lu dans les entretiens de M.
Félibien sur les vies et les ouvrages des
plus excellents peintres anciens et mo
dernes, qu'il en donne la gloire Jean
de Bruges et que ce secret luy fut dé
robé par Antonello da Messina, qui le
porta en Italie avant Jean de Bruges
on ne peignoit qu'à fresque ou en dé
trempe. Mais le mélange et les teintes
des couleurs se font mieux avec de l'hui
le qu'autrçment. Les tableaux peints ont
beaucoup plus de force et de douceur
côté de ce rare tableau qui est dans
une espèce d'armoire, est le tombeau du
premier évêque d'Ypres, appelé Martin
Rithorius qui avoit assisté au concile
de Trente. Le sculpteur du second évé-
que d'Ypres, est tout proche, son nom
est Pierre Simons, sa devise Esto fortis
Simons tout le devant du grand autel
est plein de larges tombes d'évéques de
cette ville que l'on a inhumez en cet en
droit. Il y a de longues épitaphes gra
vées sur chacune de ces tombes. Les
stalles du choeur sont d'une menuiserie
des plus simples. Le chapitre est com
posé de trente-six chanoines, dont il y
a de Térouanne, de Furnes et de Saint
Martin qui est actuellement la cathé-
dralle et auparavant une abbaye régu
lière de. l'ordre de Saint Augustin.
L'évéque a la collation de douze cano-
nicats et le Pape de dix. Ypres est sous
la métropole de Mglines.
Les Ornements sacerdotaux
des XVe et XVIe siècles.
POUR LE TOUSSAINT.
Né le 19 août 1868 Poperinghe, le
docteur Henri Brutsaert y est décédé le
16 octobre 1938. Les funérailles ont eu
lieu le jeudi 20 octobre 1938 11 heu
res, l'église Saint-Jean, et une foule
énorme y assista, rendant hommage au
médecin et l'homme politique.
Le Docteur Brutsaert a connu l'âpreté
de la vie politique. Il en a souffert, et
il ne pouvait se résigner au sort qui lui
avait été fait, malgré la volonté de ses
électeurs.
Il avait rendu de grands services la
région, non pas sur le terrain de la vai
ne politique électorale, mais en mettant
son intelligence et ses influences au ser
vice des intérêts économiques de son
arrondissement. Il a également rendu
d'incontestables services au pays, et
plus d'une fois on citera les conseils
éclairés, mais rarement suivis, de ce mé
decin qui s'était intéressé aux problè
mes de l'hygiène la Colonie.
Partout où le docteur Brutsaert avait
un mandat remplir, il accomplissait
sa tâche avec compétence, tant au con
seil provincial de Westflandre, dont II
fut le Président, aue dans les cercles
médicaux de la Colonie, qu'à la Cham
bre
Nous croyons, cependant, que la mé
moire dp Docteur Brutsaert passera la
postérité, moins pour son action politi
que, quepour la belle oeuvre qu'il a
conçue et réalisée le Sanatorium de La
Lovie. Que de vies sauvées, que de san
tés rétablies, grâce cette grande idée,
qui a été heureusement comprise et par
faitement réalisée.
Le député Brutsaert disparaît avec
une époque. Mais le docteur Brutsaert,
fondateur du Sanatorium de La Lovie.
sera longtemps encore l'objet de la re
connaissance humaine. Ce fut son plus
beau titre au respect des hommes, et
nous sommes convaincus que dans cette
oeuvre le Docteur Brutsaert se survivra.
Nous présentons Madame Henri
Brutsaert, et ses enfants nos sincères
et chrétiennes condoléances.
Je ne inanquay point d'aller rendre
visite au Sacristain qui me reçut fort
civilement on me déplia les ornements
les plus riches, mais je demandois prin
cipalement voir les plus anciens. Je
vis une échappe qui avoir servi au Pape
Clément VIL au commencement du
XVIé siècle. Cette chappe ne sert qu'à
la première entrée que font les évéques
d'Ypres dans la cathédralle on me
montra un devant d'autel en broderie
relevée qui a coûté trois mille cinq cent
livres, et un autre en grosse broderie,
qui est le gout du pays, estimé deux
mille livres. Un chanoine de cette ca
thédralle a donné une chasuble qui est
en broderie relevée mais admirable dans
les orfrois, j'y remarquai un Saint Mar
tin fait en petit point travaillé avec une
délicatesse surprenante. Ces Messieurs
les Chanoines qui se trouvèrent dans la
sacristie se firent un plaisir sur ce que
ie leur témoignay ma curiosité pour les
ornemens anciens, de me faire voir des
ornemens en usage Térouanne, autre
fois ville épiscopale d'Artois proche
Aire et ruinée par l'Empereur Charles-
Ouint. La broderie en est nlate mais
4'un très bel or. avec des fleurs d'un
bleu foncé qui s'est parfaitement conser
vé, ce sont des ouvrages de trois qua
tre cens ans.
Le Bourgmestre rappelle au public
que pendant les journées du 24 octobre
au 2 novembre inclus il sera interdit
d'effectuer tous travaux, et de faire cir
culer tout charroi dans les cimetières
communaux
POUR LES OUVRIERS BELGES
TRAVAILLANT EN FRANCE.
Le décret du 14 mai 1938, relatif au
séjour des étrangers en France, et plus
particulièrement la délivrance de la
carte d'identité de travailleur étranger,
a donné lieu des divergences d'inter
prétation aussi bien par les services ad
ministratifs que par les intéressés.
Il résulte d'informations obtenues au
ministère du Travail, informations qui
seront bientôt, dit-on, confirmées par un
règlement d'administration publique,
que le nouveau régime comportera trois
tv-es différents de cartes de travail-
vailleurs
La Carte A validité limitée, dé
jà en usage, obligerait son titulaire, s'il
veut exercer sa profession dans un dé
partement autre que celui où la carte a
été établie, solliciter une autorisation
auprès du directeur de l'Office de Pla-
r^n-f»nt du département où il se propose
d'aller exercer sa profession, et qui
l'oblige également obtenir une autori
sation pour changer de profession.
La Carte B validité normale de
trois ans, également déjà en usage, don
nant droit son titulaire d'exercer sa
profession sur l'ensemble du territoire
français, mais qui maintient l'obligation
de demander une autorisation pour
changer de profession.
La Carte C ou spéciale, rouvelle-
ment*créée, qui donnera droit son ti
tulaire, dès qu'il pourra justifier d'un
séjour régulier et ininterrompu en Fran
ce d'au moins dix ans, d'exercer sans
aucune restriction n'importe qu'elle pro
fession sur l'ensemble du territoire mé
tropolitain.