Bruges.
A utomobilistes,
COURTRAI
M. COMYN REGOM PNEUS
"LE SUD, dimanche 25 décembre 1938.
LES GRANDES MANIFESTATIONS
D'ART A BRUGES EN 1939.
La Ville de Bruges qui, au moyen âge
jouait un rôle de premier ordre dans
la vie commerciale et artistique de l'Eu
rope occidentale, continue attirer l'at
tention lu monde ent par l'organi
sation de fêtes et de manifestations
d'art, destinées remémorer les grands
événements des temps révolus.
A peine la saison 1938 est-elle ter
minée qu'elle nous annonce pour 1939
une 9érie de manifestations artistiques
qui seront très appréciées par les tou
ristes et spécialement par '.es amateurs
d'art.
1 1) La procession du Saint Sang
Cette procession qui passe pour être la
plus ancienne et la plus émouvante du
Continent, comporte une partie reli
gieuse et une partie historique. Chaque
année, cette procession attire des dizai
nes de miliers de pèlerins, venus de tous
côtés. Aussi l'affluence en 1938 était si
considérable, que l'Administration
Communale a pris les dispositions né-
cesaires pour permettre tous les étran
gers de s'assurer une bonne place pour
v'dfr passer la procession, Entr'autres
elle a mis 10.000 places assises et nu
mérotées la disposition des étrangers,
moyennant demande l'avance et con
tre paiement de 5 fr. par place.
2) Exposition H ans Memling (24
juin-30 septembre). Cette grande mani
festation d'art, laquelle S. M. le Roi
a bien voulu accorder Son haut patro
nage, groupera un nombre considérable
de tableaux, d'une valeur inestimable,
dus au génie du Maître flamand. Cette
exposition mettra en relief, une fois de
plus, le passé artistique de notre pays
et contribuera singulièrement la re-
nommeé de nos villes d'art l'étranger.
3) Le Festival National Flamand
auquel de nombreuses sociétés de chant
prêtent leur concours, aura lieu sur la
Grand'Place de Bruges, le dimanche 23
juillet 1939.
4) Le Jeu du Saint Sang Ce Jeu
de plein air, spécialement écrit et com
posé pour être représenté Bruges,
dans le cadre unique de la Grand'Pla
ce, fut représenté pour la première fois
en 1938. Les 5 représentations annon
cées ont dû être portées 7, groupant
chaque fois devant le beffroi, plus de
15.000 spectateurs enthousiasmés. Ce
grand succès et surtout les instances de
nombreuses sociétés étrangères ont in
cité la Ville donner en 1939, cinq
nouvelles représentations 5, 6, 10, 12
et 1 3 août chaque fois 9 h. du soir.
Aucune représentation supplémen
taire ne pouvant être prise en considé
ration après le 1 3 août, il sera con
seiller de faire réserver ses places long
temps l'avance.
Pour tous renseignements Service
du Tourisme, Markt, Bruges (timbre-
poste pour réponse)Tel. 328.12.
PARC D'ENFANTS
REINE ASTRID.
Nous lisons dans Le Soir
RESTAURATIONS.
Le Conseil d'Administration de la
société sans but lucratif Parc Reine
Astrid vient d'ouvrir un concours
pouT un projet de plaine de jeux des
tinée aux petits des jardins d'enfants
et de l'enseignement primaire. Ce ter
rain sera aménagé Assebrouck, sur
une plaine qui appartient la Ville de
Bruges. Seuls les architectes établis dans
l'arrondissement administratif de Bru
ges sont admis participer au concours.
Les projets doivent être introduits au
plus tard le 15 janvier 1939. Pour tous
renseignements s'adresser par écrit au
Conseil d'Administration (M. J. De-
vyt, secrétaire du Gouverneur, Adm.
Provinciale, Bruges)
II n'est pas de ville en Belgique qui
s attache, autant que Bruges, conser
ver intact son décor et l'amplifier en
promouvant les constructions en style
local. Dans le courant des cinq derniè
res années, tandis que l'autorité com
munale encourageait l'exécution de
nombreuses restaurations, quantité
d'immeubles anciens, de style indéter
miné, ont été reconstruits en style bru-
geois du XVe siècle. La ville intervient
financièrement dans ces travaux pour
des montants proportionnés leur im
portance.
Ainsi la vieille cité se défend contre
l'intrusion de l'architecture moderne,
aux formes synthétiques, et tout en con
servant intact le legs inestimable du pas
sé, cette politique de construction mé
nage l'avenir et la permanence du style
local.
Pourtant, cet esprit de conservation
ne nous est revenu qu'à la fin du siècle
dernier. Jusque lors, la population
s'était insurgée contre les traditions
moyenâgeuses qu'on prétendait perpé
tuer dans la bâtisse, et l'on assista la
lente disparition d'innombrables curio
sités lapidaires.-Il fallut que des hommes
d'action se mêlassent de mettre un ter
me cette destruction systématique et
dommageable, pour sauver la physio
nomie de la ville, telle qu'elle nous ap
paraît aujourd'hui.
Le baron van Zuylen van Nyevelt fut
un des plus ardents zélateurs de ce
mouvement qui eut une heureuse in
fluence sur la renaissance de. cette ar
chitecture locale laquelle le réputé
Delacenserie contribua d'ailleurs large
ment, de toute la puissance de son ta
lent. De nos jours, ce retour la tra
dition a déterminé la formation d unt
véritable école d'architecture brugeoise.
LE CARILLON SILENCIEUX
On nous apprend que le carillon de
Bruges n'égrénera plus la musique des
heures jusqu'à Pâques. Ce long silence
est motivé par des réparations indispen
sables.
EXPOSITION DU LIVRE
Une exposition du livre est ouverte
jusqu'au 30 décembre la Galerie bru
geoise, 8, rue Courte d'Argent Bru
ges.
MESSES DE MINUIT
Des messes de minuit seront célébrées
cette année Saint-Sauveur, l'église
des RR. PP. Carmes, au Béguinage et
la Chapelle militaire. Des cartes sont
mises en vente, et nous conseillons vive
ment nos lecteurs de s'en procurer
au plus tard ce samedi midi.
RECITAL STORIErGAZELLE.
Les Brugeois sont fatigués C'est la
seule explication plausible, qui nous per
mette d'apprécier le petit nombre d'audi
teurs qui assistaient au récital Storie-
Gazelle. Car il serait absurde d'y trou
ver des raisons politiques, philosophi
ques ou linguistiques. Et même météo
rologiques, car ce nest que le samedi
que le froid sévit, et les cartes prises
l'avance furent rares. N' us croyons
que pour relever la vie artistique Bru
ges, il faudrait, au heu de multiplier les
spectacles, les raréfier un point tel,
que les Brugeois s? rendent compte de
la punition infligée. Et n'est-ce pas lo
gique tout prendre Je limiter la sai
son d'hiver une vingtaine de soirées,
mais de choix, au lieu d'une multipli
cité de manifestations artistiques, dans
l'énumération desquelles le bon grain
est étouffé par l'ivraie.
Et le récital Storie-Gazelle était du
bon grain. On connaît le talent sympa
thique de Ma lame Storie et la virtuo
sité du professeur Gazelle. Aussi les ap
plaudissements chaleureux des specta
teurs trop peu nombreux, donnèrent-ils
par moment, l'impression d'une salle
comble.
Il manque a B uges de l'économie di
rigée en matière d'art
COMPOSITION MUSICALE
Comme nous l'avions annoncé, la
Province avait organisé un concours de
composition musicale. Nous recevons
les noms des heureux lauréats, et nous
leur adressons nos cordiales félicita
tions.
Un second prix de 3.000 francs a été
attribué Maurcie Deroo, de Bruges.
La première prime de 1.250 frs. a été
attribuée Louis Demeester, originaire
de Roulers, et la seconde prime de
1.250 frs. au R. Frère Ildephonse (J.
Rotsaert) de Bruges.
CONCERTS DU
CONSERVATOIRE
Le 2e concert d'abonnement aura lieu
le dimanche 22 janvier prochain, 4
heures, au théâtre, sous la direction du
maître Joseph Ryelandt, directeur du
Conservatoire.
Le programme comprendra des œu
vres orchestrales de Mahler, de Men-
delssohn et de Paul Gilson, de qui on
entendra le grand chef-d'œuvre La
Mer esquisses symphoniques en qua
tre tableaux.
Comme soliste, le comité a engagé
la jeune et déjà célèbre pianiste Miss
Mary Johnstone, connue aussi sous le
nom de Moura Limpany. Outre un nu
méro de soli, la réputée virtuose don
nera le concerto en ut mineur du maître
russe Serge Rachmaninoff.
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LIGNE VICINALE
Les travaux préliminaires au projet
d électrification de la ligne Courtrai-
Mouscron sont poussés assez active
ment. La pose des fils du trolley ne tar
dera pas. Les habitants des deux cen
tres se réjouiront de la réalisation de
cette amélioration de la ligne vicinale.
Nous 'faisons écho une revendica
tion de La Flandre Maritime qui
demande que les arrêts fixes et facul
tatifs des diverses lignes vicinales soient
signalés de façon apparente. Cette
plainte est justifiée et nous l'appuyons
volontiers.
LES CONFERENCES
La conférence du professeur Van
succède cette semaine aux conférences
de M. Rulot et du professeur Van Goe-
them. Toutes ont été très appréciées.
La conférence du professeur Van
Goethem relève d'un cycle de confé
rences dont nous avons donné le pro
gramme. Les quotidiens ont insisté sur
l'intérêt de cette première conférence
et nous citons l'excellent compte rendu
du Vingtième Siècle
Le thème choisi pai le conférencier
était suggestif Sous que'les condi
tions une collaboration fructueuse est-
elle possible entre la Belgique et la Hol
lande Nos lecteurs qui se souvien
nent des articles parus dans «LE SUD»
constateront que nous sommes ent'.ère-
ment d'accord avec le conférencier.
M. Van Goethem commence par évo
quer la visite du Roi en Hollande et
les discours qui ont été échangés cette
ocasion. comme étant l'heureux présage
d'un rapprochement entre les deux pays.
Il constate que la tâche de ceux qui
désirent de toutes leurs forces un rap
prochement avec le Nord, n'est pus '<i-
cile et qu'il y a encore de série;! x et
de nombreux obstacles sur la voie de ce
rapprochement.
Il en énumère quelques-uns, mais il
souligne aussitôt que les nouvelles ba
ses de notre statut international, vis-à-
vis de la S. D. N., dans la position
prise pour l'interprétation de 1 article
16, vis-à-vis des sanctions, de la sécu
rité collective, des droits de passage etc.
ont marqué le parallélisme de notre po
litique avec celle d'une série d autres
petits Etats et particulièrement avec
celle de la Hollande. Il constate de mê
me que les aspirations de la Hollande
en matière de libertés civiques, du culte,
de l'enseignement de la presse, en ce
qui concerne le respect de la person
nalité humaine, la protection de la pro
priété, de la famille, etc... correspon
dent nos propres aspirations.
Puis il examine dans quelle mesure
les vœux des cercles flamands de Bel
gique, pour une collaboration culturel
le plus étroite avec la Hollande, ont été
réalisés, pour constater qu'en ce do
maine, les résultats sont loin d'être sa
tisfaisants. Les résultats tangibles de
mots d'ordre tels que un peuple répan
du sur deux Etats sont assez minces.
Le conférencier cite cet égard les
conclusions de Nieuw Vlaanderen
Il évoque ensuite certains passages
de l'article que M. Colijn, premier mi
nistre de Hollande, a publié dans 1 «AI-
gemeen Handelsblad l'occasion de
la visite du roi Léopold et particulière
ment celui où il est dit Nous parlions
tantôt des liens de famille qui unissent
nos deux peuples comme d'un élément
dans les relations entre les deux pays-
Ceci concerne donc cette partie du peu
ple belge qui est consciente de 1 unité
linguistique et partant, de 1 unité eu
turelle avec la Néerlande du Nord. Ue
ci aussi peut être un élément dans c-
(1Voit la surte page 5)
