Avertissement royal. Appel aux industriels. Instantanés. l'Allemagne, l'Italie, la Belgique et l'Afrique. ABONNEMENT, 1 AN 20 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. 6e ANNEE No 7. Hebdomadaire 50 cent, le numéro. DIMANCHE 12 FEVRIER 1939. Pour qu'une nation soit, Q faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cristallise dans la volonté du pouvoir. I Nos aînés liquident le passe pendant que nous construisons l'avenir. Où en serait notre pauvre pays, si les politiciens démocrates avaient atteint leur idéal faire de la Belgique une ré publique Démoralisés par l'anarchie due la médiocrité des partis politiques, les citoyens belges n'auraient plus au cune raison d'espérer, si le bienfait de la continuité politique, qui est due la monarchie héréditaire, ne nous garan tissait l'avenir. La mort tragique du Roi Albert n'a pas laissé le pays sans chef, et la politique étrangère de la Belgique soigneusement préparée par le Roi dé funt, fut immédiatement reprise par son successeur, et trouva son expression parfaite en 1936. A l'abri du travail né gatif et destructeur des partis, la dynas tie conduit d'une main sûre la politique belge. Le danger extérieur étant conjuré, le Roi s'inquiète, juste titre, de la déca dence du régime parlementaire. Ce ne sont nas les adversaires de ce régime, mais bien les parlementaires eux-mêmes qui en sont les pires ennemis. La se maine dernière, le Roi a averti avec une certaine solennité, les membres de son •gouvernement du danger que le parle mentarisme déformé faisait courir au pays. Mais quelques heures après le Par lement offrit au pays un spectacle par ticulièrement écœurant... La lecture des Annales parlementaires de cette séance provoque la nausée. Et il ne s'est pas -trouvé un seul parlementaire pour tra duire le dégoût qu'il éprouvait en assis tant ces débats oratoires Telle ment cette médiocrité, ces discussions coups d'injures sont entrées dans les mœurs, et font partie de la déforma tion parlementaire. Or le pays a senti, avec émotion et reconnaissance, tout ce que l'avertisse ment royal avait de nécessaire et d'ur gent. La vie du pays laquelle préside le gouvernement, se trouve entièrement paralysée cause des méthodes de «tra vail des parlementaires. L'instabilité gouvernementale empêche de prendre, dans le calme et après une étude docu mentée et approfondie, les mesures af faires de tous ces incidents jetés com me des pelures d'oranges sous les pas d'un gouvernement déjà bien chance lant, conduisent le pays la ruine et l'anarchie. Ce qui se passe en Belgique est nor mal, est historique. C'est une fin de ré gime absolument classique, comme l'histoire nous en a donné de nombreux exemples. De qui dépend le redressement des parlementaires eux-mêmes Ils sont les fossoyeurs de leur régime. Réagiront- ils Comprendront-ils l'avertissement royal Nous n'y verrions aucun incon vénient, mais nous croyons permis d'en douter. Car, et c'est également une loi historique un régime déformé par la malice humaine ne se réforme pas, il se remplace. Les parlementaires belges ne sont vraiment pas de taille offrir une noble exception cette règle géné rale. C. v. R. Nous continuerons inlassablement faire appel aux industriels et aux Chambres de Commerce. Un mois après les articles du SUD, la presse signala l'intérêt de l'accord économique anglo- américain. Des conversations que nous eûmes avec des acheteurs américains nous prouvèrent combien' l'industriel belge réagit peu, et surtout, combien les petites Chambres de Commerce restent totalement indifférentes au problème vi tal de l'exportation. Malgré les entraves causées par un gouvernement qui n'a pas le temps de gouverner, les industriels belges pour raient trouver de nombreux débouchés mais une condition, et cette condition est essentielle qu'ils s'organisent pour l'exportation. Or le point de départ, de cette organisation, c'est l'entente entre industriels. Au lieu de cette entente sé vit le microbe de la libre concurren ce qui n'est, pour l'exportation, que le bradage des prix au seul profit, non pas de l'acheteur étranger, mais de l'in termédiaire. Si nos ventes étaient bien organisées l'étranger, nous augmenterions sensi blement le chiffre de nos exportations. Si tous nos industriels répondaient aux appels qui leur sont adressés, ils trou veraient des débouchés nouveaux. Mais malgré cette concurrence des prix et ce manque d'organisation, les chiffres de certaines spécialités qui intéressent nos régions sont significatifs. Citons seule ment ceux des textiles juillet, 156 mil lions août, 167 millions septembre 169 millions octobre 179 millions no vembre 188 millions décembre 202 mil lions, soit plus de 30 d'augmenta tion. Or nous devons ajouter que l'ac cord anglo-américain est particulière ment favorable l'industrie linière et que celle-ci doit en profiter partir du 1 janvier 1939. Nos principaux clients sont la Fran ce, l'Angleterre, l'Allemagne, la Hol lande et les Etats-Unis. Les perspecti ves pour 1939 doivent être bonnes cause du redressement de la situation en France et aussi, il faut toujours y revenir, cause de l'accord anglo-amé ricain. Mais pour faire des affaires il faut prospecter les marchés. Or il est de fait que trois marchés sont très inté ressants, et d'une façon immédiate les Etats-Unis qui reportent sur notre pays une partie des commandes qu'ils ne veulent plus passer l'Allemagne le Canada où la propagande est métho diquement organisée en faveur des pro duits belges et au Congo où la Belgi que pourrait exporter beaucoup plus les 400 millions de 1938, si nos industriels se rendaient compte de l'évolution con sidérable subie par le Congo depuis vingt ans. Etats-Unis, Canada, Congo Répé tons-le une fois de plus LE SUD se tient la disposition des industriels pour les aider trouver des débouchés dans ces trois pays. Qui va répondre cette offre de services Et, une fois de plus. par Louis HABRAN Si la presse belge, particulièrement celle d'expression française, comprenait et pratiquait la politique d'indépendance, c'est la lumière des intérêts belges qu'elle eût analysé l'important discours que M. Hitler a prononcé le 30 janvier devant le Reichstag Grand Allemand réuni Berlin pour la première fois de puis l'Anschluss des Allemands d'Au triche et des Sudètes. Elle aurait noté avec satisfaction que la Belgique se trouvait rangée parmi les peuples dont le Fuehrer Chancelier a dit L'Allemagne est heureuse de posséder l'Ouest, au Nord et au Sud, des frontières pacifiques. Nos rapports avec la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Finlande et les Etats baltes sont d'autant plus réjouissants que, dans ces pays, semble se préciser une ten- dance contre certains articles dange- reux du Covenant. L'Allemagne, plus que quiconque, sait apprécier le fait de posséder ses frontières des Etats neutres et amis. Quand un petit pays s'est trouvé, du rant quatre années, en état de guerre mortelle avec un voisin de la taille de l'Allemagne, il ne peut lui être indiffé rent, moins qu'il ne cultive délibéré ment la rancune que ce voisin change avantageusement d'atmosphère et de ton son égard. Les journaux auraient dû ensuite rete nir que le chef de 80 millions d'Alle mands continue, dans la recherche de la solution du problème colonial allemand, n'envisager que les anciennes colonies allemandes, persévérant ainsi repous ser les suggestions que certains milieux étrangers lui ont faites, non sans lâ cheté, de tourner les appétits de son peuple sur les colonies des petits Etats. (Voir suite page 8. S. S. LE PAPE PIE XI EST MORT Au moment de mettre sous presse, nous apprenons le décès de S.S. le Pape Pie XI, survenu ce vendredi matin 5 h. 31, dans sa 82me année. Avec Pie XI disparaît une des plus belles figures de l'époque. allons-nous toucher du doigt la plaie de notre époque l'inertie, qui se tra duit par l'attente d'une quelconque in tervention gouvernementale qui devrait apporter des cailles rôties... et n'offre que des feuilles de contributions. C. v. R. Les industriels de Westflandre qui appartiennent la branche de l'indus trie alimentaire, et souhaiteraient ex porter leurs produits au CANADA, sont priés de s'adresser au SUD. Nous at tendrais les réponses CINQ ANS APRES. Il y a cinq ans M. Paul-Henri Spaak se mettait la tête des jeunesses soda- listes, et se livrait au sport peu élégant de briser coups de cailloux les vitres des maisons, où s'éditaient les journaux qui n'avaient pas le don de plaire au fougueux militant. Il nous paraît fort opportun de rap peler ce souvenir au moment où trop de politiciens prennent des airs indignés la suite de la petite écorniflure que subit M. Spaak du fait qu'il résista une troupe d'anciens combattants, dont le but était, nous l'avons appris mar di dernier d'obliger M. Spaak ren trer chez lui en caleçon. Nous désapprouvons évidemment cet attentat la dignité d'un Premier Mi nistre en fonction. Mais, redisons-le, nous avons le droit de le désapprouver. Tandis que les dirigeants et militants du Parti Ouvrier Belge devraient avoir la pudeur de se taire, eux qui n'ont guère cessé pendant cinq ans de prêcher la révolution, d'aspirer au Grand Soir et d'avoir recours, combien de fois, la violence. DE ROSA ET D'ANETHAN. Quand il advint au socialiste de Rosa, de tirer sur le Prince de Piémont, de vant la tombe du Soldat Inconnu, toute la presse socialiste amoncela des circon stances atténuantes en faveur du délin quant. Des avocats éminents du parti socialiste prirent la défense de Rosa, et d'autres en firent une victime du devoir patriotique. Une analyse des textes parus dans le Peuple ce moment-là, offrirait une belle défense au Baron d'Anethan. Comme il est difficile d'être objectif, quand on a choisi comme métier, celui de la politique REFUGIES ESPAGNOLS. La France accomplit avec grandeur et générosité sa mission, la frontière espagnole. Les pauvres réfugiés méri tent cette aide, et cette pitié. Mais il ne faut pas que les bâteleurs de la po litique exploitent faussement des sen timents humanitaires. Ces réfugiés, ou du moins tous ceux qui avaient la con science tranquille, et aucun meurtre leur passif, pouvaient foij bien atten dre l'arrivée des troupes de Franco. Ces réfugiés sont les victimes des menson ges des politiciens rouges, au sujet des prétendues cruautés des armées de Franco. Les sentiments de pitié que nous éprouvons doivent provoquer chez nous, en toute justice, une violente ré probation contre les auteurs des maux de ces innocentes victimes, les politi ciens rouges, qui, eux, se sont mis rapi dement l'abri i

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