Combattons les Sudètes de Belgique. La sécurité militaire. Instantanés. Four qu'une nation «oit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cristallise dans la volonté du pouvoir. I ABONNEMENT, 1 AN 20 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. I Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Les événements qui viennent de se passer en Europe Centrale doivent ser vir de la leçon aux Belges. Il n'y a plus discuter. Il n'y a plus se laisser aller A la piperie des mots, sous prétexte de principes de démocratie politique ou de liberté. Les ennemis de la Belgique, que ce soient les Sudètes de Wallonie de l'espèce violente de l'abbé Mahieu, ou de l'espèce aussi dangereuse d'un Jen- nissen les ennemis de la Belgique du genre d'un Staf De Clercq ou d'un Leu- ridan, d'un Daels et de ses suppôts, qui sont les Sudètes de la Flandre, doivent être combatus par tous les moyens car la situation est particulièrement grave. Il est inutile de cacher la réalité, d'autant plus que cette réalité n'est qu'une infâme escroquerie politique. Nous avons vu, tout récemment, des escroqueries politiques parfaitement réussir. Prenons l'exemple de l'Espagne: escroquerie que le résultat truqué des élections communales, qui ont fait abdi quer le Roi Alphonse XIII et ont con duit quel drame sanglant escroquerie que le supposé mouvement démocrati que qui a conduit au pouvoir les Rou ges d'Espagne, et dont l'aboutissement fut la tentative de coup d'Etat du den tiste de Moscou, Negrin et en France, escroquerie politique que le gouverne ment de Front Populaire de Léon Blum, qui a failli ruiner la France, et a per mis la domination de l'Allemagne dans l'Europe Centrale escroquerie politi que, en Belgique, que cette fameuse campagne du Plan au pouvoir, du Plan célèbre, qui a simplement permis d'ac culer la Belgique des difficultés finan cières et économiques, qui n'existeraient pas si les politiciens n'exploitaient pas le pays. Et tant d'autres escroqueries, qui sont le fruit normal de la démocra tie politique, ce régime ayant comme conséquence première l'exploitation de l'ignorance de la masse par les équipes de politiciens sans scrupules. Le peuple de Belgique est loyal. Il a confiance dans l'avenir du pays. Il a foi dans la clairvoyance de la monar chie. Mais, sous des prétextes linguisti ques, une formidable escroquerie poli tique est montée par le parti nationa liste flamand. Le peuple flamand tom- "bera-t-il dans le piège tel est le seul enjeu qui compte dans les élections ac tuelles, et tous les politiciens devraient le comprendre. La date du 2 avril marquera dans l'histoire du pays, car il sera impossible de revenir sur les chifrfes qui sortiront du scrutin. Nous nous trouverons de vant un fait, qui sera interprété par I'EUROPE ENTIERE, la lueur des événements qui se sont passés depuis six mois en Europe Centrale. Quand on connaît de près les médiocres politiciens du nationalisme-flamand quand on sait combien leur politique alimentaire et leur appétit des places dans l'administra tion de l'Etat et de la Finance, est le vrai et le seul mobile de leur action quand on connaît le fonds de la ques tion flamande et la part considérable d'arrivisme qui en fut le moteur, il est désespérant et même tragique de se dire, que quoique pensent en réalité les fan toches du nationalisme-flamand, l'Euro pe donnera au scrutin belge une signi fication dont la portée internationale sera énorme. Il faut que cela se sache, et que cela se dise. Il faut que la presse flamande ait l'intelligence de le comprendre. La question flamande appartient au passé la question linguistique est dépassée de puis près de dix ans. Aujourd'hui c'est LA QUESTION ALLEMANDE QUI SE POSE. Supposons que la Flandre envoie la Chambre belge VINGT DE- PUTES SUDETES, autrement dit, VINGT DEPUTES ALLEMANDS, mesurez-vous tout le danger que cela peut engendrer au point de vue inter national. Il ne s'agit plus de décentra lisation de renouveau ou d'autonomie culturelle cela pouvait être vrai il y a quatre ans. Avant l'alliance Rex-V.N.V. il était encore permis des Belges de croire la bonne foi des nationalistes- flamands. Mais depuis la déclaration de Daels Dixmude, comparant les Fla mands aux Sudètes depuis l'échec tout récent de Borginon sur la liste des can didats d'Anvers, sous prétexte qu'il était, ce pauvre Borginon, trop Belge depuis les événements de septembre dernier, et depuis ceux de cette semaine, les candidats nationalistes-flamands sont des criminels, s'ils continuent leur campagne électorale. Eux, qui furent les pacifistes intégraux, jusqu'à l'objection de conscience, deviennent le plus grand danger de conflit international pour leur pays. Ils sont les fourriers, non plus du germanisme culturel en Flandre, mais de l'extension du Reich. Ils sont l'avant-garde du Fuehrer Hitler. Et nous le répétons, qu'ils le veuil lent. ou ne le veuillent pas, Conrad Heinlein ne souhaitait pas l'annexion des cantons sudètes l'Allemagne. Mais il a été victime des événements, entraîné par eux, et c'est toute la Tchécoslova quie qui est passée sous la botte hit lérienne. Le 2 avril les électeurs de Flan dre se trouveront devant une respon sabilité terrible 1 Vont-ils faire le pre mier pas vers cet asservissement Dans le Reich, la presse allemande a consi déré le zèle des Huysmans et des Van Cauwelaert défendre la candidature du traître Martens, comme un acquies cement la politique du Raad van Vlaanderen, pendant l'occupation. No tez bien que nous ne disons pas que telle fut l'idée de Van Cauwelaert, ou d'Huysmans, mais qu'il est inconce vable que des hommes politiques. Mi nistres d'Etat du Royaume de Belgique, aient aussi peu de sens politique, que de se prêter pareille interprétation, au moment où la plus grande prudence s'impose. La presse catholique flamande aura- t-elle le courage de combattre avec énergie les listes des nationalistes-fla- par Louis HABRAN La sécurité extérieure d'une nation relève d'abord de sa politique étran gère. Celle-ci ne consiste nullement projeter sur le plan extérieur les con cepts de la politique intérieure, mais choisir parmi les Etats, l'égard de tous, comme l'égard de chacun d'eux en particulier, quel qu'il soit, une po sition, une attitude, une conduit qui as sure, avec l'honneur du pays, sa tian- quilîité et sa prospérité. Une fois la politique extérieure dé finie et notifiée aux nations, il reste l'Etat avoir l'armée de cette politique. La force militaire est en effet le bou clier de la position politique, et le rem part suprême quand cette position est menacée. La sécurité apparaît donc comme une œuvre essentiellement personnelle, tant pour le concept politique que pour la couverture militaire. La couverture militaire, en Belgique est, comme le mot l'indique, affaire stric tement défensive. Mais le Belge ne son ge généralement qu'au secteur terres tre, oubliant le secteur aérien, le secteur naval et le secteur colonial. Nous pensions cette lacune de l'es prit public en lisant dans un journal du soir du 30 janvier dernier, ce passage d'une lettre de Kaunas (Lituanie) Les Etats baltes souffrent de ce qu'ils sont faibles au point de vue mi litaire. Ils manquent d'avions et de défen- se antiaérienne et ils n'ont pas de ma rine de guerre. Ainsi se trouvent-ils la merci de toute puissance résolue leur imposer sa volonté. Cette leçon ne serait-elle pas appli cable la Belgique La Belgique a trois frontières une frontière terrestre, face la Hollande, l'Allemagne, au Grand-Duché de Lu xembourg et la France une frontière navale, baignée par la mer du Nord, et une frontière aérienne, que le dévelop pement de l'aviation a rendue actuelle pour tous les peuples. (Voir suite page 8) mands, qui ne sont plus que des grands- allemands La bonne foi de ces can didats ne nous intéresse pas. S'ils pré tendent qu'ils ne combattent que pour la Flandre libre nous pouvons les taxer, tout la fois de criminels et de sots. On n'a pas le droit d'être aveu gles. Les événements sont assez précis. Le doute n'est pas possible. Aussi demandons-nous avec anxiété, et d'une façon pressante tous les fla mands, qui ont actuellement assez l'oc casion, soit dans les partis politiques du régime, soit dans le Verdinaso, de dé fendre l'idéal flamand dans le cadre de la Belgique unie et Iovale, d'unir toutes leurs forces contre l'ennemi de l'heure, contre l'étranger, contre le parti alle mand les nationalistes-flamands. Ch. van RENYNGHE. Dans le supplément illustré de cette semaine un article sur le vin et l'art de la table avec deux clichés des ca ves de la maison Covemaeker-Benoot Poperinghe. Ensuite une étude avec clichés de l'œuvre de l'artiste poperin- ghois Jules Boudry. Et quelques arti cles sur les Prix littéraires des Rosati de Flandre, les Floralies de Bruges, et les Albums en couleurs édités par Des- clée-De Brouwesr. GRAMMENS DÉGONFLÉ. Il fallut deux gendarmes pour arra cher Grammens, Florimond, la palme du martyre. Il voulait rester en prison, na Cela lui faisait une petite cam pagne électorale bon marché, tout en lui permettant de continuer la vente de sa photogénique physionomie. Le voilà relâché de force. Il eut beau protester, Grammens, dont les peu civi lisés défenseurs réclamaient la mise en liberté.vit leurs vœux comblés -. Com me quoi tout cela n'est qu'infecte co médie électorale. Mais où git le meilleur de cette bon ne blague, c'est dans le fait que des mil liers d'affiches étaient l'impression re- présentant le pauvre Grammens en prison... Tout ce beau papier a été en voyé au pilon, et les barbouilleurs n'en conservent, comme souvenir, que la note de l'imprimeur L'ŒUF DE CANARD Il paraîtrait que ce serait sous ce nom que Grammens passerait la postérité. En effet tous les catholiques flamands, qui avaient soigneusement couvé Flo rimond, et avaient juré que son action était extra-politique et totalement dés intéressée, ont été péniblement surpris et confus, en apprenant que le barbouil leur patenté se présentait Anvers comme tête de liste sudète et avait déboulonné le pauvre Borginon. Que diront cette semaine certains de nos confrères catholiques flamands, qui ont léché, avec volupté, pendant des mois, le pinceau vengeur de Florimond. et qui se sont vautrés au pied de cet histrion Ils reçoivent la monnaie de leur pièce QUAND LES LIBERAUX GAFFENT. Les libéraux bruxellois avaient mobi lisé une nouvelle fois toutes les formes du patriotisme et du patriotardisme. dans l'espoir d'en tirer un succès élec toral. Et, ma foi, cela paraissait réus sir dans l'arrondissement de Bruxelles. Mais, patatras, tout s'effondre D'a bord les combattants présentent une liste... et ensuite l'association libérale offre la présidence Marcel-Henri Jas-. par Cette candidature n'était vraiment pas indiquée, et tout le bruit mené anté rieurement l'a été en vain. Les Bruxel lois constatent une nouvelle fois, que les libéraux n'ont rien appris.

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Le Sud (1934-1939) | 1939 | | pagina 1