la dangereuse dissolution. A propos du scrutin Pronostics. La Solidité d'une Nation -y -».vt laEîaaBKMaBM -'■ V ,JPPIP?^W7 6me ANNEE No 13. Hebdomadaire bO cent, le DIMANCHE 26 MARS 1939. Pour qu'une nation «oit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cristallise dans la volonté du pouvoir. ABONNEMENT, 1 AN 20 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 19, rue Longue de Thourout, YPRES. Compte-chèque postaux 1003.43. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. La dissolution n'est pas une solution. INous l'avons déjà dit, et les événements ne peuvent que nous donner raison. Mais, de plus, le moment a été parti culièrement bien choisi La Belgique fait actuellement bien triste figure en Europe, et dans tous les pays les jour naux soulignent le grave danger pour le nôtre d'avoir un parti de sudètes Comme nous l'écrivions la semaine der nière, peu importe qué les nationalistes- flamands déclarent qu'ils ne sont pas •plus pro-allemands que pro-français ils devraient comprendre, la lumière des récents événements, qu'ils jouent un jeu particulièrement dangereux, non seule ment pour la Belgique, mais tout autant pour la Flandre. Mais comment obtenir ce minimum de réflexion de la part de politiciens de métier... Que dix sièges soient perdus par un parti et attribués une autre fraction parlementaire, cela ne changera rien la décadence du régime. Aussi deman dons-nous nos lecteurs de témoigner par leurs votes qu'ils désirent Voir com poser le Parlement de personnes coin- pétentes. aptes légiférer et dont la mentalité corresponde aux nécessités du pavs et de la région. Le vote en case de tête est un vote de primaire. Le vote de préférence est un vote d'homme intelligent. Mais ce vote n'a d'utilité réelle qui si le candidat voit ainsi augmenter ses chances d'être élu. Ainsi donner un vote de préférence dans •notre province un candidat libéral est une perte de temps, car tout au plus, dans un ou deux arrondissements, un candidat en tête de liste peut-il passer. Un vote de préférence sur la liste socialiste est également inutile il est d'ailleurs rarement pratiqué, parce que le mandat impératif paralyse l'action du député socialiste, qui doit obéir aux orJ dres de son parti. Dans le parti catholique, particuliè rement dans notre province, un vote de préférence en faveur du second can didat peut être une indication utile de la volonté du corps électoral. Le scrutin actuel nous offre deux cas fort typi ques Bruges et Ypres. Dans les deux cas le premier candidat n'a pas la sym pathie du corps électoral de l'arrondis sement. Dans les deux cas le second candidat mérite les suffrages des élec teurs. Les électeurs n'ont pas se plain dre continuellement de la médiocrité du Parlement ce sont eux qui élisent les mandataires. Ils ont maintenant 1 occa sion de faire un choix intelligent en votant Bruges pour M. Geuens, Ypres, pour M. Vanderghote. Nous es pérons qu'ils agiront avec discernement et que de nombreux votes de préférence seront accordés ces deux candidats. Nous donnons d'ailleurs dans un autre article, les raisons qui nous font de mander aux électeurs de 1 arrondisse ment d'Ypres de voter pour M. Van derghote. Il y a quatre ans LE SUD a organisé un référendum demandant ses lec teurs, s'ils étaient partisans de la case de tête. Les réponses nombreuses et unanimes ont été en faveur du vote de préférence. Le scrutin actuel leur donne l'occasion de voter, utilement, côté d'un candidat, en accordant leur voix au Bourgmestre d'Ypres, Jean Vander ghote. Nous n'intervenons pas dans les lut tes entre partis. Nous indiquons simple ment aux électeurs de l'arrondissement d'Ypres, et plus spécialement ceux de la Flandre wallonne, le nom du can didat qui nous parait le meilleur, et les T raisons de ce choix. Combien d'articles n'avons-nous pas écrit contre les hommes politiques ayant la déformation d'esprit du politicien». Jean Vanderghote n'est pas politicien pour un sou. 0 ne recherche pas la po pularité. Si la sympathie des yprois, ou du moins leurs votes aux élections vont au bourgmestre d'Ypres, presque mal gré lui, c'est qu'ils se rendent compte de l'esprit d'indépendance de Jean Vanderghote de ce qu'il a remis de l'ordre dans les finances de la Ville. Nous croyons qu'il est indispensable d'envoyer au Parlement de sages ad ministrateurs, qui n'encombrent pas les Ministres par des questions oiseuses et qui refusent d'abdiquer toute raison, pour n'obéir qu'aux mots d'ordre des coteries. Nous croyons que Jean Vanderghote sera un député économe de l'argent du contribuable, prudent dans ses initiati ves parlementaires, tolérant et respec tueux des minorités linguistiques. C'est le moment de faire jouer le vo te de préférence, et ce sera aussi l'oc casion pour de nombreux électeurs d'exprimer, au député Robert Deman, leur sentiment l'égard de la trop gran de désinvolture manifestée l'égard de son arrondissement... d'élection. e La Belgique va connaître une pério de au cours de laquelle l'économie bud gétaire la plus stricte sera de rigueur. Les contribuables peuvent avoir la con viction que le député Vanderghote frei nera les dépenses au Parlement, comme il les a freinées Ypres. La Belgique vit dangereusement au milieu de l'Europe. Les anciens com battants de l'arrondissement d'Ypres peuvent avoir confiance dans le volon taire de guerre, Jean Vanderghote, Croix de Feu. La Belgique devra défendre énergi- quement son empire colonial. Il est utile d'envoyer la Chambre un homme qui sache au moins ce qu'est le Congo, un ancien colonial, tel que Jean Vander ghote. La Belgique doit tendre vers une po litique nationale, dépouillée de l'esprit de parti et, la mentalité du bourgmestre d'Ypres, sans passion, sans servilité, correspond parfaitement cette néces sité nationale. Et enfin, électeurs du Sud de la Flan dre, de nombreuses lois d'ordre admi nistratif et linguistique, doivent être ap pliquées avec souplesse, en connaissan ce de cause, d'après les circonstances de lieu et non en obéissant un quelcon que fanatisme racique ou linguistique. Jean Vanderghote vous connaît il n'ignore rien de la situation spéciale de notre région il sera capable de vous représenter Bruxelles et de veil ler ce que l'arbitraire des Ires ne brime pas une partie des citoyens. Nous avons considéré, en conscience, comme un devoir d'écrire ces lignes. El les ne sont pas d'un partisan. Elles sont signées par un citoyen belge, conscient de la gravité de l'heure, et qui veut rendre service son pays, la grande Patrie, mais aussi sa région, la petite Patrie. Nous espérons que le 2 avril, des milliers de votes de préférences accor dés Jean Vanderghote, traduiront clairement la volonté des électeurs de la partie wallonne de l'arrondissement d'Ypres. Ch. van Renynghe. par Louis HA.BRAN. n'y est pas. Les Tchèques avaient créé une grande force militaire. Les Allemands se van tent d'avoir mis la main sur les usines Skoda, sur l'arsenal de Brunn, sur une importante industrie métallurgique et sur le puissant armement de l'armée tchèque, qui était particulièrement pous sé dans le domaine de la motorisation. Tout cet équipement industriel et mili taire a été inutile, les armes sont tom bées par terre parce que Tchèques, Slo vaques, Sudètes, Roumains, Ruthènes, Polonais avaient des âmes contradictoi- La solidité d'une nation réside surtout dans sa solidité morale, dans 1 union des âmes, dans l'unité de conscience na tionale. L'unité morale d'une nation est la clé de voûte de sa sécurité. La sécurité mili taire dont je parlais dimanche dernier la postule. Canons, avions, navires de guerre ne sont rien si l'âme collective Tel est le conseil objectif d'un citoyen belge qui n'appartient aucun parti po litique, et qui souhaite pour son pays, de sortir de cette situation dangereuse le mieux possible. C. i>. R. Le jeu des pronostics électoraux est plein de périls, et cependant nous al lons risquer quelques chiffres. Les libéraux conserveront leurs deux sièges, fruits de l'apparentement, grâce au quorum qu'ils obtiendront certaine ment dans l'arrondissement d'Ostends. Les nationalistes-flamands perdront un siège. Ils n'auront plus d'élu direct C^tende, et conserveront trois siè ges par l'apparentement. Les socialistes perdront un siège cause des listes communistes, et ne se ront plus que 6 au lieu de 7. Les catholiques gagneront les deux sièges, l'apparentement jouant cette fois en leur faveur. Ils reviendront 11 au lieu de 9 la Chambre. Pour que ce pronostic soit renversé il faudrait que les libéraux n'aient pan le quorum Ostende, on gagnent pftas de 8.000 voix ce qui n'existe pas. Ou bien il faudrait que les commu nistes n'enlèvent pas au moins 4.000 voix pour toute la province, aux socia listes ou, dans l'autre sens, leur en enlève plus de 10.000. Dans ce cas ce siège passerait aux catholiques. Ou bien il faudrait que les nationa listes ne perdent pas 1.500 voix pour toute la province ou bien en perdent plus de 1 2.000. Ces chiffres extrêmes vous prouvent que le pronostic est sérieux. NOS SUPPLÉMENTS ILLUSTRÉS res. (Voir suite page 2) Les suppléments illustrés du SUD, qui paraissent tous les quinze jours, con stituent une documentation unique, et très appréciée, sur la vie économique, artistique et touristique de la province. Nos abonnés reconnaissent que LE SUD est le seul hebdomadaire qui leur four nisse cette documentation. Dans le supplément du 2 avril vous trouverez un article sur le legs Anciou au Musée d'Ypres une magnifique étu de de Jean Bastin sur la politique amé ricaine l'égard de l'Europe une étu de de l'arithmétique de l'apparente ment qui vous permettra d'établir le jour même des élections, comment se répartiront les sièges dans la province une critique de trois livres scouts. Le supplément du 16 avril est con sacré Courtrai, ville d'art et de tou risme, centre culturel. Et les suppléments de l'été vous do cumenteront abondamment sur la vie au littoral les expositions les fêtes de l'été, etc. etc. Abonnez-vous dès maintenant an SUD, le journal de votre région. Lisez en Page de la Femme les con ditions exceptionnelles jusqu'au 9 avriL

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