Le problème de Dantzig
Dixième Année
de Kosmos Tourisme
Automobilistes,
M. COMYN REGOM PNEUS
LE SUD, dimanche 21 mai 1939."
DIMANCHE.
a eu lieu Courtrai, un grand cortège
d'élèves et d'anciens élèves du collège
des Frères des Ecoles Chrétiennes
Saint Joseph Cette manifestation en
l'honneur de la fête de S. Jean-Baptiste
de la Salle a remporté un vif succès,
le ncr-b-e des participants s'étant élevé
plus de 800.
9 H I
A L'ECRAN.
Pendant la semaine du 19 au 26 mai
le cinéma Ons Huis présentera
1 Actualités Fox Moviétone.
2) 75 minutes d'angoisse Une
histoire d'erreur judiciaire, magnifique
ment interprêtée par Lewis Stone, Bar
bara Read et Tom Brown.
3) Après l'entr'acte
A l'Ouest rien de Nouveau Re
prise de l'excellent film de M. Remar
que, qui obtint un formidable succès en
version sonore. Nul doute que la nou-
vel'e interprétation parlante ne soit aus
si réussie.
Au cinéma Gouden Lanteern
Arsène Lupin détective film folle
ment gai avec Jules Berry, Signoret et
Suzy Prim.
CASINO-KURSAAL OSTENDE
Fêtes de Pentecôte.
Grâce, pour une bonne partie, àu
temps propice, les fêtes de Pâques, au
Casino-Kursaal d'Ostende, furent réus
sies au-delà de toute attente. Charles
Trenct, le fou chantant, entre autres,
connut un succès enthousiaste. On peut
prévoir, dès-à-présent, que les attrac
tions diverses qui émaillent le program
me élaboré, en vue des fêtes de la Pen
tecôte, par la direction du Casino-Kur
saal, rencontreront une faveur égale,
sinon plus chaude encore.
Durant trois journées les 27, 28 et
29 mai week-end splendide s'il en
fut le Kursaal d'Ostende accueil
lera, avec sa bonne grâce coutumière,
le ban et l'arrière-ban de ses fidèles.
Comme toujours, il y en aura pour tous
les goûts. Durant la journée, partir
de 3 heures de l'après-midi l(e matin,
c'est l'heure, goûtée des amateurs, des
répétitions et de la salle de lecture,
toujours abondamment fournie, on pour
ra se délecter, successivement, au char
mant concert symphonique par l'orches
tre de M. Aimé Mouqué, jusqu'à 4 heu
res, puis la séance d'orgue, toujours
très appréciée, du maître Léandre Vi
lain, et enfin au Thé-Dansant, très égé-
gant et très intime, des Nouveaux
Ambassadeurs jusqu'à 6 h. 30.
Chaque soir, 9 heures, aura lieu
un Grand Concert Symphonique, dont
le programme, toujours très bien com
posé pour l'agrément des auditeurs, se
ra exécuté sous la direction de M. Emi
le De Vlieger, directeur artistique du
Casino-Kursaal. Le samedi 27 mai, ce
concert sera rehaussé par le concours de
Nelly Scholte, de l'Opéra Royal Fla
mand d'Anvers. Cette jeune soprano,
fille de l'excellent baryton Youreneff,
si apprécié Ostende, débutera au Ca
sino-Kursaal.
Le dimanche 28 mai, l'on entendra
Louis Richard, l'un des pensionnaires
les plus avisés et les plus admirés de la
Monnaie. Le lundi 29 mai, enfin, pour
la clôture, lo'n pourra applaudir Ma
rie-Thérèse de Troch, la talentueuse
cantatrice, qui apparut plusieurs fois dé
jà sur l'estrade de la Rotonde.
Aux Nouveaux-Ambassadeurs, deux
orchestres déverseront, avec un entrain
Dans le Nord Maritime Louis
Burnod vient de publier un remarqua
ble article sur le problème de Dantzig.
Il analyse les éléments d'un article de
M. René Moreux, et les conclusions de
ce dernier se rapprochent étrangement
des propositons du dernier discours
d'Hitler. Nos lecteurs liront ce docu
mentaire avec le plus vif intérêt.
A Rome, on semble nourrir la con
viction qu'un arrangement provisoire in
terviendra entre Berlin et Varsovie.
Toutefois, comme les négociations s'a
vèrent très laborieuses, M. Mussolini
compte bien, cette fois encore, faire ad
mettre sa médiation. Sur quoi, se ba-
se-t-on pour augurer d'une solution
amiable de l'affaire dantzicoise
Les milieux italiens commentent plu
tôt favorablement la proposition formu
lée aux Communes, par M. Neville
Chamberlain et tendant favoriser l'ou
verture de pourparlers sur la base d'une
garantie commune de la Ville libre, of
fre d'ailleurs contenue dans le mémo
randum polonais. En France même,
nombreux sont leS experts ou les spé
cialistes qui présentent des suggestions
pouvant permettre de régler pacifique
ment le redoutable litige. Dans cette
■oie, notre confrère, M. René Moreux,
directeur du journal La Marine Mar
chande se montre d'un esprit particu
lièrement novateur.
En un article qui fera sensation et
dont il a bien voulu nous donner la pri
meur, M. René Moreux ne traite pas
la question d'une plume légère, et son
argumentation solide de journaliste ob
servateur qui a séjourné, dès Avant-
Guerre, Dantzig. Koenigsberg et dans
toute l'ancienne Poméranie, alors qu il
faisait de ce côté-là une grande enquê
te sur la politique d'expérience alleman
de du chancelier Von Bulow, retiendra
l'attention générale.'
Il a pris un contact sérieux avec cette
terre disputée, avec les populations qui
y vivent, et il s'est penché non seulement
sur les présents conflits, mais sur ceux
dont ces pays ont été remplis au cours
des siècles. M. René Moreux n'est donc
pas de ceux qui se contentent d égrati-
gner un sujet. Il le scrute en profon
deur, et c'est pourquoi ses conclusions
ne sont pas indifférentes.
De l'exposé très clair qu il nous fait
de la situation ethnographique en Po
méranie, M. René Moreux, après avoir
établi que le Couloir Polonais est in
contestablement une terre polonaise, et
Dantzig une ville allemande, s applique
mettre en relief, avec l'impartialité
d'un homme dont la pensée est constam
ment fixée sur les faits, d un côté, la
nécessité vitale que constituent pour la
Pologne les ports de Dantzig et Gdy-
nia et de l'autre, les besoins économi
ques et militaires de 1 Allemagne pour
laquelle la Prusse orientale ne peut éter
nellement rester sans communication
terrestre avec la Poméranie. Il explique
comment cette liaison routière et ferro
viaire de l'Allemagne avec la Prusse
orientale se justifie aussi par des besoins
militaires. La Prusse orientale, écrit-
il textuellement, séparée de la Poméra
nie. est la merci d'un coup de main
militaire qu'il est facile d'imaginer, mê-
jamais en défaut, des flots de musique
syncopée ou langoreuse ce seront le
Gerrebos Orchestra et Ach. Zan-
ders His Boys. Comme attractions, le
dessus du panier Joan Watner, la cé
lèbre danseuse américaine, douéé d'une
plastique sculpturale et d'une chorégra
phique raffinée, Léo Marjane, la grande
vedette du disque et de la radio, et les
fantaisistes américains Jack John
Bredwinn. Ces artistes paraîtront les 27
et 28 mai, en mâtiné et en soirée.
me sans gtre breveté de l'Ecole de Guer
re.
Et, après avoir fait cette juste pensée
des besoins polonais et allemands, si
profondément contradictoires, il faut le
reconnaître, M. René Moreux pose la
question attendue
Comment concilier ces besoins
Et voici sa solution possible ou plutôt
le compromis ainsi qu'il qualifie lui-
même celle-ci
1 Dantzig serait politiquement rat
taché au Reich.
2) La Pologne recevrait Dantzig en
toute propriété une zone franche exter-
ritorialisée où elle installerait un port
et des entrepôts.
Cette zone franches aurait un statut
qui en ferait, politiquement économique
ment et militairement, un territoire po
lonais sans restriction ni réserve. Cette
enclave polonaise pourrait être non plus
la Westerplatte, mais sur la Vistule
vive.
3) La Vistule, qui relierait cette zone
franche avec l'hinterland polonais, au
rait son statut actuel perfectionné.
4) La Pologne accorderait travers
le couloir polonais, là où il est le plus
étroit (il a une quarantaine de kilomètres
la hauteur de Dantzig), une bande
de territoire exterritorialisé pour rece
voir un faisceau de routes et de voies
ferrées. La largeur de cette bande de
territoire cédé l'Allemagne ne devrait
pas dépasser 500 mètres.
L'Allemagne n'en aurait d'ailleurs la
propriété qu'en surface, de manière que
les voies ferrées celle de Katowice-
Gdynia et les routes polonaises en di
rection Nord-Sud en particulier puis
sent franchir en tunnel cette bande de
territoire allemand.
Si nous attachons une importance par
ticulière aux suggestions» de M. René
Moreux, c'est d'abord, ainsi que nous
le disons plus haut, en raison de sa con
naissance profonde des sujets dont il
parle, de son expérience et de sa noto
riété, mais aussi en raison de ce que
son opinion n'est pas vraisemblablement
l'opinion d'un seul homme. Il y a lieu
de remarquer en même temps, que notre
distingué confrère a la confiance des
milieux maritimes et qu'il n'est pas sans
attaches avec les sphères gouvernemen
tales. Celles-ci le consultent souvent et
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