entre le Continent et l'Angleterre Ostende Douvres Comptabilité Loterie Coloniale Voyages confortables et économiques C'EST LE MOMENT Tirage samedi 27 mai de tenter votre chance Cours profitables DiolOmes - Placement LE SUD, dimanche 21 mai 1939 8 LA PAPAUTE ET L'EUROPE. (Suite de la Ire page) Voilà bien l'arbitre supérieur et in dépendant, qui peut être juge parce qu'il n'est pas partie. Mais il suffit que la passion, l'intérêt et le calcul de l'hom me rencontrent cet arbitre véritable et unique pour qu'ils s'en détournent. Pour bien juger l'esprit et les direc tives de la Papauté, il faut regarder au-delà de l'affaire de Pologne et con sidérer les prises de positions princi pales du Vatican depuis que la tour mente souffle sur l'Europe. La Papauté a condamné le communis me et le racisme. Elle a perdu tout contact avec le communisme d'Etat qui règne Mos cou. Elle a par contre conservé ses non ciatures près des Etats racistes et elle se sert aujourd'hui de ces positions pour défendre la paix et la civilisation de l'Europe. La Papauté a combattu de toutes ses forces l'installation du communisme en Espagne. Elle n'a jamais, que nous sa chions, reproché Franco d'avoir vain cu le communisme grâce Mussolini et Hitler. Se trompent donc ceux qui. chez nous, prétendent frapper d'une répro bation égale communisme et racisme. Ce sont des pointus qui, comme il se dit en langage populaire mais juste, sont plus catholiques que le Pape ou des névrosés qui ont conservé une redouta ble psychose de la guerre de 1914! mal gré le quart de siècle écoulé et l'indiscu table correction que, d'une manière gé nérale, l'Allemagne nous a témoigné de puis l'armistice de 1918. En Espagne, quand la lutte était in décise, ce fut l'Episcopat espagnol qui. dans une lettre collective, désigna l'en jeu l'univers. Ce restera l'honneur de l'Italie et de l'Allemagne d'avoir com battu du bon côté. La France et l'An gleterre peuvent-elles en dire autant Et quand enfin la décision fut arrachée par Franco et ses admirables croisés, le Pape lui-même salua la victoire de Bar celone comme un nouveau Lépante. On ne peut en effet nier que le refoulement des Soviets de la péninsule ibérique ait donné l'ordre et la paijc l'Europe oc cidentale tout entière. Sans cette issue providentielle, la France y passait, puis le reste. L'Italie et l'Allemagne ont ai dé l'Espagne sauver la France du bolchevisme. Touchant l'affaire de Pologne, on re trouve encore la France et l'Angleterre se compromettant avec les Soviets. C'est Varsovie, Berlin, Rome, Paris et Lon dres la fois que le Saint-Siège s'est adressé pour préparer le terrain une conférence de la paix. Pendant ce temps, Londres introduit Moscou au cœur de l'Europe \na Genève, alors que le Vatican n'a aucun contact avec Mos cou ni avec Genève et que ni Berlin ni Rome ni Madrid non plus ne vien dront Genève. C'est une coalition que l'on veut monter avec les débris de Ja S. D. N.. dont l'inspiration profonde est ainsi dévoilée. Est-ce bien là secon der les vues conciliatrices de la diplo matie vaticane La victoire militaire de Moscou sur Berlin gagnerait la Pologne et la Rou-< manie au bolchevisme. Elle réveillerait le front populaire français. Elle établi rait le règne du communisme sur l'Eu rope entière. Elle jetterait sur nos vril les et nos campagnes Cosaques. Mon gols, Tatars et Turcs. Et on sait, pour ne parler que de ces derniers, comment, en plein XXème siècle, les Turcs ont massacré le peuple arménien et le grec. L'Angleterre joue avec le feu. S'il ne s'agissait que d'elle, ce nous serait in différent. Mais il s'agit de l'Europe. L'Europe véritable finit aux frontiè res orientales de la Pologne et de la Roumanie. Si, maintenant que le com munisme est expulsé d'Europe occiden tale, on pouvait faire s'entendre Polo gne, Allemagne. Italie, Espagne, Fran ce et Angleterre, l'Europe serait re constituée et sauvée. Mais ce n'est pas en ouvrant la Russie le chemin de l'Europe centrale qu'on refera l'unité européenne. Aujourd'hui contre l'Allemagne, com me en 1919 contre la France qui voulait alors pousser la campagne contre le bol chevisme qui l'avait trahie. l'Angleterre pactise avec les Soviets. Quelle est l'in spiration de ce fourvoiement La Cité, sur son île britannique, est tout aussi étrangère l'Europe centrale, noyau de l'Europe, que la Russie en Eurasie. Mais prisonnière de son dés armement terrestre, l'Angleterre doit quémander, en cas de besoin, n'importe quelle infanterie sur le continent. Elle défend âprement son impérialisme qui est avant tout économique elle entend conserver le monopole de la richesse pour se ménager le monopole de la puis sance. Non contente de se destiner les ressources de son empire par les accords d'Ottawa, elle ne souffre pas d'accords commerciaux conclus en dehors de son hégémonie économique, qu'elle veut en core étendre au restant du globe. Ainsi a-t-elle fait tomber la convention d'Os lo. Si aujourd'hui l'Allemagne marché vers l'Est, c'est précisément que l'An gleterre lui interdit la route de ses an ciennes colonies. Et nonobstant, l'An gleterre prétend encore disputer les marchés de l'Europe centrale, orientale et méridionale l'Allemagne et l'Ita lie, et pour y atteindre, il semblesqu'elle ne reculerait pas devant une guerre. Elle ne s'occupe de l'Europe que pour l'amoindrir, la diviser et, si nécessaire, la combattre. L'Espagne au XVI Ime siècle, puis la France au XVIIIème l'ont appris leurs dépens. Qu'on y prenne garde cependant, la coalition que l'on veut nouer Ge nève autour des Soviets l'occasion de la Pologne, répondra la coalition du pacte antikomintern. Le plus sûr moyen de donner l'axe Berlin-Rome des al liances, c'est de s'allier Moscou. LA PAIX PAR LA JUSTICE Pour compendre la politique du Va tican, il faut aussi lire et méditer l'ho mélie que le nouveau Pape a prononcée le 9 avril la basilique de Saint-Pierre, l'occasion des fêtes de Pâques der nières. Dans cette première manifestation oratoire de son Pontificat, Pie XII se montre aussi soucieux d'assurer le bien supérieur de la famille humaine que de ne rien sacrifier des principes d'ordre, de justice et de charité. Voici en quels termes, s'appuyant sur l'auto rité de Saint Augustin, lumière de l'Eglise en la matière, il expose ces principes dont l'application est la clé de la paix, bien considérable, au-dessus de tous les biens II ne peut, en vérité, y avoir la tran- quillité de l'ordre, qui constitue préci- sèment la paix, lorsque, trop souvent. tes fils d'une même mère sont divisés par d'ardentes luttes de partis et d'in- térêts, lorsqu'un si gtand nombre manquent de travail et d'une suffisan- te subsistance, ce qui les rend, hélas, la proie trop facile de doctrines et d'organisations subversives. Il ne peut y avoir de paix si mal- heureusement, même entre les nations. manque souvent cette compréhension mutuelle qui seule peut encourager et pousser les peuples dans les voies lu it mineuses du progrès civil, si les pac- tes solennels sanctionnés et la parole donnée ont perdu cette certitude et cette valeur qui sont la base indispen- sable de la confiance réciproque sans laquelle le désarmement matériel et moral tant désiré devient de jour en jour moins réalisable. Le fondement de la véritable paix réside donc dans la connaissance de Dieu, le respect et l'obéissance Dieu. Il est le suprême tuteur de la justice et le suprême donateur de la paix. Paix et justice s'embrassent en Lui. Le fruit de la justice est la paix Opus justiciae pax. Comme, en effet, il n'est pas possi- ble d'avoir la paix sans l'ordre, ainsi qu'il ne peut y avoir d'ordre sans jus- tice, celle-ci exige l'obéissance aux au- M. S. Prins Albert VIA Transports d'autos par paquebots passagers Service rapide Prix modérés. PRIX ALLER RETOUR Ostende - Londres le bateau Emission de billets d'excursion de 1 7 jours, les samedis, 2e rail dimanches et lundis355.60 Billets Week-End (Dispense de passeport) émis toute l'année, et valables du vendredi au mardi350.60 272. Billets d'excursion de 2 jours (Dispense de passeport) du 1 er mai au 3 I octobre1 Ostende - Douvres le bateau 2e bateau 3e rail 3e rail '277,— le classe 241.— 167.— 238.— 162.- 2e classe ~l3L^ 128.— 170— 134 torités légitimes, elle exige que les lois soient ordonnées au bien commun et observées, elle exige que soient zes- pectées la liberté et la dignité humai- nés et que les richesses soient équita- blement réparties... Et avec la justice, il faut la cha- rité. Si l'étroite et froide justice ne s'unit pas, dans une fraternelle har- monie, la charité, trop souvent l'oeil est aveugle pour voir les droits d'au- trui, l'oreille est sourde la voix de cette équité, de ta saine et bienveil- lante application de laquelle peuvent surgir, même dans les controverses les plus difficiles, de raisonnables et vi- taies solutions. Le Souverain Pontife déclare, comme il convient, qu'il ne peut y avoir de confiance réciproque si les pactes solennels et la parole donnée ont per du leur certitude. Mais il énonce, au nom de la morale divine, que s'il ne peut y avoir de paix sans l'ordre, il ne peut y avoir d'ordre sans justice. Nous attendrons donc les déclarations de la S. D. N. sur le respect des trai tés. Nous attendrons que, sous la pré sidence d'un communiste, les plus grands propriétaires terriens de l'uni vers, Anglais. Français. Russes, fassent leur déclaration unilatérale (Qui n'en tend qu'une cloche n'entend qu'un son...) et condamnent les impérialis- mes du Japon, de l'Allemagne, de l'Ita lie, quj ne sont cependant que des ap pétits aussi légitimes en soi que ceux que l'Angleterre, la France et la Russie ont satisfaits en créant leurs vastes em pires. Nous attendrons que les gras disent comment, pour que les c mai gres ne soient plus poussés se sa tisfaire eux-mêmes, ils entendent orga niser la justice et pratiquer la charité entre les races du globe. Nous atten drons qu'on nous démontre que le loup n'a pas été chassé du bois par la né cessité engendrée par l'égoïsme du mau vais riche, aveugle aux droits d'autrui. sourd la voix de l'équité. Et concernant l'affaire de Pologne, nous attendrons que la S. D. N. fille ou sœur on ne sait... du traité de Versailles, dise que le traité n'aurait pas organisé autrement la répartition des territoires entre la Prusse et la Pologne s'il avait voulu organiser la guerre entre ces deux peuples et, par cette guerre, rejeter l'Europe dans une nouvelle con flagration. Louis Habran. la 5e tranche 1939 de la tous les degrés SCIENCES COMMERCIALES 19me Année 2.000 Elèves par correspondance ou oraux En indiquant Age, Etudes, But, d'm'ndsz le Catalogue 370 gratuit. 136 et 138, Av. F. Lecharlier JETTE-BRUXELLES Tél. 26.24.84 éHMHMBPQStMMMNBElIMNBPmgHnBgSBimmVMPIMPWNPW'1 lmpr. M. Du:nez-Truwaut, Wervicq.

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