entra le Continent et l'Angleterre Ostende Douvres Comptabilité Voyages confortables et économiques Cours profitables Diplômes Placement LE SUD, dimanche 4 juin 1939 BALTIQUE. ALLEMAGNE, U.R.S.S. (Suite de la Ire page) Etats Scandinaves qu'avec les Etats dits baltes) se sont réunis Stockholm le 9 mai pour arrêter la réponse qu'ils fe raient la proposition du Reich. Une dépêche adressée au Temps par son correspondant particulier de Copenha gue, et publiée le 17 mai, révèle que la Suède, avant toute délibération collec tive. avait décidé la Finlande refuser le pacte, tandis que les deux autres Etats penchaient pour l'acquiescement. Le représentant du Danemark, M. Munch, déploya toute son ingéniosité sauvegarder dans un compromis le prin cipe de l'unité du groupe Scandinave. Finalement, après des débats confus et un communiqué qui prétendait sauver les divergences éventuelles des répon ses par une unité de principe concer nant la neutralité» (dépêche Havas), chacun rentra chez soi. Le 16 mai, le ministre de Finlande re mettait au gouvernement allemand la réponse de son pays tandis que les mi nistres de Suède, de Norvège et de Da nemark se présentaient ensemble la Wilhelmstrasse le lendemain midi. Le 18 mai, un communiqué officiel alle mand faisait connaître en ces termes les résultats des négociations A la suite de ta déclaration du Fue- hrer dans son discours du 28 avril, de- vant le Reichstag. que l'Allemagne était prête conclure des pactes de non-agression, des négociations ont eu lieu, ce sujet, entre le gouvernement du Reich et les gouvernements d'Esto- nie. de Lettonie, de Danemark, de Norvège, de Suède et de Finlande. Avec le Danemark, on est d'accord. en principe, pour la conclusion pro- chaine d'un pacte de non-agression réciproque. Avec la Suède, la Norvège et la Finlande, l'échange de vues a abouti au résultat suivant les gouverne- if ments de Suède et de Norvège ont déclaré, de nouveau, au gouverne- if ment allemand, que leurs paus ne se sentent pas menacés par l'Allemagne et que, résolus maintenir le principe de la neutralité, de l'intégrité et de l'indépendance, ils n'ont l'intention de conclure des pactes de non-agression avec aucun pays. En conséquence, ils tiennent un accord de ce genre pour superflu et ils sont tombés d'accord avec le gouvernement du Reich pour renoncer ce projet. Les négociations avec le gouverne- if ment finlandais ont abouti au même résultat. Le Danemark, tout en faisant res sortir que son attitude en ce qui concer ne la neutralité est semblable celle des autres pays nordiques, préfère conclure le pacte cause de sa frontière commu ne avec l'Allemagne, comme la Finlan de a considéré de la même façon sa po sition géographique longeant le terri toire des Soviets, pour conclure aussi un pacte de non-agression avec ceux-ci. Chez les Baltes, la Lituanie a récem ment signé avec le Reich, concernant Memel, une convention dont l'article 4 prévoit une véritable déclaration réci proque de non-agression. Quant la Lettonie et l'Estonie, le communiqué officiel allemand cité ci-dessus annon çait que les négociations du Reich avec ces deux pays touchaient leur conclu sion. Telle est la position prise jusque maintenant par l'Allemagne l'égard des petits peuples riverains de la Bal- tiaue. Il semble que l'affaire des îles d'Aland ait été la pierre de touche des intentions de l'U.R.S.S. L'U.R.S.S. ET LES ILES D'ALAND. Les îles d'Aland, situées au carrefour de la mer Baltique, du golfe de Botnie et du golfe de Finlande, sont une posi tion stratégique d'une indiscutable va leur. Le 24 juin 1921, tranchant le diffé rend qui opposait la Suède la Fin lande, le Conseil de la Société des Na tions reconnaissait la Finlande la sou veraineté sur l'archipel. Le 20 octobre 1921, une nouvelle convention stipulant la neutralisation et la non-fortification des îles d'Aland était signée Genève. Aujourd'hui la Finlande, en complet accord avec la Suède, demande l'auto risation d'armer les îles. Cette remili tarisation est devenue une question vi tale tant pour la défense de la neutra lité des Etats nordiques que pour la sécurité de la Finlande. Mais Moscou, considérant que cette base insulaire commande le débouché de ses flottes dans la Baltique, a lancé le communiqué suivant Le gouvernement finlandais s'est adressé au gouvernement de l'U.R.S.S. pour le prier de prêter son concours dans la question de la révision de la convention de 1921 en vertu de la it quelle les iles d'Aland ne doivent pas être armées et doivent être neutrali- sées. Cette convention a été signée par vingt-deux Etats. Bien au'elle ne porte pas la signature de l'U.R.S.S.. le gou- vernement soviétique se considérait et se considère particulièrement intéressé cette affaire. Actuellement, la Finlande, désirant, d'accord avec la Suède, réaliser l ar- mement des" iles d'Aland. essaie de réviser la dite convention. C'est pour- if quoi le gouvernement soviétique a de- mandé, par l'intermédiaire du ministre de Finlande Moscou, certains ren- seignements sur la nature et les pro- portions de l'armement projeté. Ceci a pour l'U.R.S.S. une importance d'au- tant plus grande que l'armement des iles d'Aland. situées proximité du golfe de Finlande, peut être utilisé en temps de guerre pour fermer les en- if trées et sorties du golfe aux navires soviétiques Etant donné que les buts de l'ar- mement des îles d'Aland ne sont pas établis et que le gouvernement finlan- dais a refusé de fournir des renseigne- ments sur les proportiçns et le carac- f> tère de ces armements, le gouverne- if ment soviétique, considérant que. dans ces conditions, il est privé de la pos- sibilité de disposer des éléments néces- saires la solution de la question, a donné comme instructions son re- présentant la S D.N. de tâcher d'ob- tenir pour le moment l'ajournement de la discussion par le Conseil de ce pro- blême. La risposte de la Finlande ne fut pas moins catégorique Au sujet du communiqué relatif l'armement des iles d'Aland, nuhHj hier par le gouvernement de l'U.R.S.S, le ministre des affaires étrangères fin- if landais a déclaré que les renseigne- if ments demandés par ce gouvernement sont des secrets militaires qu'aucun Etat ne pourrait donner. Le ministre, se référant la décla- ration de Stockholm, a estimé que les raisons invoquées par l'U.R.S.S. ne pourraient être suffisantes pour mo- tiver l'ajournement de la discussion de ce problème par le Conseil de la i>S. D.N.i> A Genève, pendant la session du Conseil. la situation fut plus que para doxale. Les Etats signataires de la con vention de 1921 dont la Suède, la Lettonie, le Danemark et la Pologne étaient tous prêts consentir la modi fication demandée par la Finlande, tan dis que le gouvernement soviétique, qui n'a pas signé la dite convention, mais qui siège aujourd'hui au Conseil, arrêtait lui seul la négociation et empêchait le Conseil de clore la session sur un ac cord. Les Soviets persistaient récla mer l'ajournement tandis que les Nor diques s'opposaient toute solution sus pensive. Finalement, dans sa dernière séance du samedi 27 mai, alors que la plupart des délégués étaient décidés quitter Genève le soir même, le Conseil, par un de ces artifices de procédure qui ont déjà tant servi masquer les dangereu ses impuissances de la S. D. N., évitait un vote soit contre l'ajournement de mandé par l'U.R.S.S.. soit contre le rap port favorable au réarmement des îles. Dans ces conditions, l'affaire s'est ter minée sans décision aucune et les par ties en présence auront le choix entre M. S. Prins Albert VIA Transports d'autos par paquebots passagers Service rapide Prix modérés. ■■KS.T5* v- - - r MMEOmm PRIX ALLER RETOUR Ostende - Londres Ostende - Douvres le bateau le bateau 2e bateau Emission de billets d'excursion de 17 jours, les samedis, 2e rail j 3e rail 3e raille c'a?£®_j_?e dimanches et lundis 355.60 277,241.167.1 131. Billets Week-End (Dispense de passeport) émis toute et valables du vendredi au mardi 350.60 272.i 238. 162. 128. Billets d'excursion de 2 jours (Dispense de passeport) du -1er -mai au 91 octobre I 170 134. ma une négociation ultérieure ou une déci sion unilatérale de la Finlande. Détail piquant, le président de cette assemblée modèle était M. Maisky, le délégué de l'U.R.S.S. Le Conseil de la S. D. N., mande-t on de Genève l'agence Belga, en s'abs- tenant de prendre formellement posi tion. a pu éviter un vote qui aurait op posé l'U.R.S.S. la Finlande et la Suède et peut—être aussi la France et la Grande-Bretagne. La Finlande se contente pour sa part de l'autorisation des puissances signa taires de la convention de 1921. Elle va commencer les travaux de fortifications et, la lumière des échanges de vues du Conseil, va s'efforcer maintenant de négocier par la voie diplomatique ordi naire l'attitude bienveillante de la Rus sie soviétique. L'attitude bienveillante... MORALITE. Deux conclusions se dégagent de ce spectacle peu reluisant que donnent une fois de plus les gens de Genève. Maintenant que l'U.R.S.S. se sent soutenue par l'Angleterre, elle en ap pellera de la défaite que le traité de Versailles lui a infligée dans la mer Bal tique. Perspectives peu rassurantes pour les Etats riverains sortis du traité Que peut en effet valoir, dans de telles con ditions, la garantie que le pacte anglo- franco-russe. dont la gestation se pour suit laborieusement, donnerait aux Etats baltes Ou la garantie que la Pologne, subordonnée ce pacte, offrirait aux mêmes La valeur d'un chiffon de pa pier. Pour refaire sa frontière militaire de la Baltique ou affaiblir celles des autres, la Russie ouvre une ère lourde d'incertitude pour ses petits voisins. D'autre part et que ceci serve aux Belges les petits peuples qui n'ont pas défini temps leur position inter nationale et qui portent maintenant cette définition telle qu'ils l'entendent devant l'aréopage des grandes nations, doivent se munir d'une rude réserve de patience et d'illusions ou de volonté. Les jeux des forts sont faits ils ne prêtent plus at tention qu'à la voix impérieuse des né cessités militaires. Mille fois heureuse est donc la Belqique d'avoir un pilote qui vit temps la manœuvre faire et qui eut la détermination et l'habileté de l'exécuter sur le champ. Aujourd'hui, pareil arrangement serait sans doute re poussé par nos grands voisins avec une polie mais froide intransigeance. La valeur inestimable de notre poli tique d'indépendance, c'est d'avoir été conçue un moment où elle pouvait s'in tégrer naturellement dans le statut po litique et militaire de l'Europe occiden tale. Et c'est ce qui fait que cette réa lisation fut un coup de maître et une oeuvre providentielle. Louis Habran. P. S. Aux lignes 27. 28 et 29 de la page 8 du n" du 28 mai, il faut lire Car l'Espagne est une nation qui n'en treprend jamais QUE des tâches la mesure du globe. tous les degrés SCIENCES COMMERCIALES 19me Année 2.000 Elèves par correspondance ou oraux En indiquant Age, Etudes, But. d^m «ndez le Catalogue 370 gratuit. 136 et 138, Av. F. Lechariier JETTE-BRUXELLES Tél. 26.24.84 ImDr. M. Dume7-Tmv--i.t, Warvico.

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