Bruges.
La vie économique.
COURTRAI
LE JEU DU ST SANG.
Mil
LE SUD, dimanche 11 juin 1939 2
Cinq nouvelles représentations seront
données sur la Grand'Place de Bruges
le 5, le 6, le 10, le 12 et le 13 août
prochain 9 h. du soir.
Plusieurs modifications importantes
ont fait l'objet d'une étude approfon
die. Tout d'abord le podium adossé au
beffroi couvrant une superficie de plus
de 500 m2 sera exhaussé de 0,85 m„ ce
qui permettra aux spectateurs de sui
vre aisément toutes les scènes du Jeu.
Le cortège, symbolisant le retour des
Croisés et des Chevalier revenant de la
Terre Sainte, passera sur un pont dos
tl'âne. Quant aux exécutants qui étaient
en 1938 au nombre de 2.000, on a cru
devoir renforcer certains groupes et en
créer autres, ce qui a nécessité le recru
tement de 200 exécutants supplémentai
res.
D'ores et déjà le succès de ces nou
velles représentations est assuré plu
sieurs milliers de places sont déjà re
tenues. Aussi conseillons nous nos lec
teurs de réserver le plus tôt possible
leurs places en versant le montant au
compte ch. oostal 409273 du Comité du
Jeu du St Sang, Markt, Bruges. Il y a
10.000 places assises; prix: 50-25-15
et 10 fr. réduction de 20 pour
des commandes de 20 billets et plus.
Ajoutons encore que le Jeu du St
Sang qui est créé dans l'intention d'être
représenté tous les 5 ans, ne le sera
plus avant 1944.
rations au mécanisme et fit enlever tous
les raccordements, superflus qui cau
saient des troubles dans la marche du
jeu automatique et du jeu mains du
carillon, afin d'obtenir plus de souples
se et de régularité dans le fonctionne
ment du mécanisme.
Les poutres de la chaise du clocher,
en chêne, furent trempées dans un li
quide antiseptique afin de les préserver
de l'action atmosphérique. Elles furent
en outre pourvues d'armatures en fer
forqé pour les consolider.
Après le nettoyage, la réparation ou
le remplacement des différentes pièces
du mécanisme, léviers, raccordements,
marteaux, coussinets, etc... tout fut
transporté au clocher pour être» remis
en place.
Grâce au travail méthodique, le jeu
mains est déjà nouveau remis en ser
vice.
On poursuit activement la reconstruc
tion du jeu automatique pour le faire
fonctionner dans le plus bref délai.
Il convient de rendre hommage l'ad
ministration communale de Bruges, qui
ne ménage ni argent ni peines pour
maintenir en bon état ce patrimoine pré
cieux et artistique en tenant compte des
derniers progrès.
091
rv?s MOULES
DU CANAL
DE 7!EF*?RUGGE.
LÈS CONCERTS DE CARILLON.
Nous lisons dans La Patrie
Le groupement brugeois du Carillon
vient d'éditer, comme chaque année, son
élégante plaquette consacrée au Caril
lon de Bruges. Nous y relevons avec un
plaisir tout particulier que le premier
çoncert sera donné dès le 14 juin pro
chain, reprenant ainsi une tradition chè
re tant aux Brugeois qu'aux étrangers
qui fréquentent notre ville.
Depuis plusieurs mois l'arrêt du jeu
automatique du carillon de Bruges en
vue du renouvellement de la chaise du
clocher avait produit un vide dans la
ville et une déception dans le coeur
des visiteurs. La musique des cloches
fait tel point partie de l'existence des
brugeois qu'il leur semble presque im
possible de s'en priver.
Depuis le mois de novembre dernier,
différents locaux du beffroi, même la
cour, ont l'aspect d'un atelier trépidant.
Des équipes d'ouvriers y travaillent fié
vreusement au démontage de la chaise
des cloches et du mécanisme du caril
lon ainsi ou'à la construction de la nou
velle charpente des c'oches
Cette eut-enrise audacieuse fut con
fiée un entrepreneur bruoeois. E'ie a
été exécutée sous la direction du service
technique de la vil'e et sous la surveil
lance permanente du carillonneur.
C'était là une entreprise de grande
c~veroure. Les travaux de démontage et
d~ montage devaient avoir lieu dans un
espace fort restreint, ce "ui orAsent->it
de sérieux inconvénients d'abord la clô
ture des ouvertures dû clocher afin d é-
"it"r des accidents, puis la descente des
lourdes cloches, ensuite le démontage
^os poutres massives de la chaise et la
descente de tout ce matériel la cour
beffroi. En même temps tout le mé-
çprusfrne du carillon fut démonté et des
cendu éoalement au rez-de-chaussée des
halles. Le plancher qui soutenait la
chaise du clocher fut remplacé par du
béton armé pour mieux résister aux in-
—péries.
Par une longue expérience et par des
recherches continues, le carillonneur, M.
Nauwelaerts avait décelé les défauts de
son instrument et étudié les moyens a y
remédier. Il proposa certaines amélio
Le parquet de Bruges vient de rece
voir une communication du Dr Koch
au:, concurremment avec le Dr Peeters
de Bruoes, fut chargé de l'analyse chi
mique des moules empoisonnées trou
vées dans le canal maritime de Zee-
brugge. Cet examen n'est pas complè
tement achevé, mais dès aujourd'hui, les
deux bactérioloques sont en mesure
d'annoncer que les causes de cette into
xication par les mollusques, qui a pro
voqué tant d'émoi sont connues et aue
le résultat de l'enquête causera de l'é-
tonnement. Certains points devant en
core être éclaircis de façon définitive, la
véritable cause ne peut être communi
quée pour le moment. Toutefois, on peut
affirmer déià oue les conclusions du
rapport seront te"es nue la répétition
de cas d'intoxication analogues pourra
être empêchée dorénavant. Quant aux
suites judiciaires, on n'est pas encore
fixé ce sujet.
LE SERVICE DES VIDANGES.
Pendant 'a semaine du 12 au 17 juin
P. service des vidanaes fonctionnera
dans la partie de la ville située au sud
de la ligne du chemin de fer Gand-
Mouscron. entre la chaussée de Marcke
et le canal.
DANS L'INDUSTRIE
DU BATIMENT.
Pendant le mois de mai, ouarante-
ouatre demandes de bâtir ont été intro
duites au collège échevinal, dort sept
pour la constrilctiôn de nouvelles mai
sons et une pour d'importants travaux
un vieux bâtiment.
Depuis le début de janvier, le nombre
de demandes se chiffre 260. dont 54
concernant de nouvelles bâtisses.
A OUI LES DOCUMENTS,
ET LE SAC A MAIN.
L'optimisme réfléchi des milieux in
dustriels des Etats-Unis et de Londres,
gagne peu peu le continent, et l'em
porte lentement sur le défaitisme créé
par les commentaires de presse et les
dépêches d'agences. Il était temps.
Mais il faut que la Belgique com
prenne qu'elle doit être prête s'instal
ler sur de nouveaux marchés. Ce qui
orésunoose une organisation commercia
le solide. Nous croyons l'Etat incapable
de créer cette organisation, qui sombre
rait fatalement, et rapidement, dans le
fonctionnarisme parasitaire. Et, d'autre
part. nous ne doutons oar un instant que
le virus de l'individualisme le plus dan-
oereux fasse obstacle une entente et
un esprit de solidarité entre les indus
triels d'une même branche.
Alors où se trouve le remède Que
- jmmé-'"~tement une loi bieto
faite -"ointion professionnelle,
oui -V'ioatoire l'affiliation de tout
travailleur un organisme par profes
sion. Il ne s'agit pas de maintenir perpé
tuellement les divisions artificielles de
patrons, d'employés et d'ouvriers. Il s'a-
ait de grouper dans une même oraanisa-
tion corporative les natmns. employés
ou ouvriers d'une même branche de la
production.
Ce groupement Céera dos contacts, et
eeux-ri donneront l'occasion de trouver
les movens de coordonner les efforts.
Car. comme l'écrivait <c l'Indérendan-
ce T e pc* "enu. oour la Rel-
oioue de fai-e le bilan des nossibili-
tés oui lo"f -p-tent - e'ies sor<t énor-
mes. d'eil'eurs en matière d evoor-
fation. Pour ce'a il conviendrait d'étu-
dier nonr chacun des pays avec les-
quels nous trafiquons, et pour les df-
vers produits eue nous leur avons li-
vrés iusou'ici. l'allure de nos courants
commerciaux, la où les raisons des di-
minutions de nos exportations. l'ave-
nir oui. pratiquement, subsiste pour
nous sur tel ou tel marché.
Etude oui ne peut se faire, redisons-
If. mu» nar les inducfrjels eux-mêmes,
parfaitement organisés, et ne se com-
Eattcnr coç r les marchés extérieurs,
par les bradages des prix ou une con
currence dé'ovale. Tous les industriels
d'une m âme hranche de production, fus
sent-ils concurrents depuis des oénéra-
tions. doivent comprendre que c'est pour
eux une question de vie ou de mort,
de s'entendre, de collaborer, de pros
pecter en commun les marchés étrangers,
de mettre sur nied un bureau unique
d'e"—ortation
Si 'a métallurgie hr'ae profite de la
rpotuVo mondiale n est-ce pas grâce
Cos'bel On a beaucoup critiqué cet
oroanisme ai"' est profitable aux
or-»- r-n's il r»«>rmct également aux
petits d'avoir des ordres qu'ils n'eus-
coui îamais reçu autrement. Notre re-
f--.-'-. c-ra touioiiT*s le même i' est ab-
cu-dp de Sp nlaindrp il faut aoir. et 1 ac
tion pv'op la rollabocation de tous les
producteurs d'une même branche.
ments et des paniers d'affaires. Il l'a
remise au commissariat de police.
D'autre part, le maior Couvreur, du
1er Cor^s d'armée, a trouvé rue Notre-
Dame. "n sac contenant une certaine
somma d'argent. I- officier a remis 1 ob
jet la police.
n W
ttvr c-rar INTERNATIONALE
D'F.OUTTATION.
Un passant a trouvé dans le parc As-
trid. une serviette contenant des docu-
Le club d'équitation Gulden Sooor
organise pour ce dimanche 15 h., une
fête internationale d éouitation qui se
déroulera sur le terrain du Quai de l'Ab
bé.
Que tous ces groupes de producteurs
organisés existent et l'Etat sentirait de
vant lui une force organisée, la force
du travail. Il comprendrait que le temps
des gabegies est révolu, et que la Belgi
que qui doit exporter pour vivre, ne
peut exporter que si l'industriel ne suc
combe pas sous les charges imposées
par l'Etat. Par cet Etat qui court tout
droit la faillite et qui tue la con
fiance dans le chef du capital. Quand
cette confiance a disparu, que l'édifice
du crédit est menacé, que l'Etat ne fait
qu'accroître ses dettes, quoi servent
les armements le premier coup de ca
non achèvera de faire disparaître le cré
dit, et avant la mort du premier soldat,
la monnaie gisera sur le champ de ba
taille. Lisez un remarquable article ce
sujet de F. F. Legueu. conseiller tech
nique la Présidence du Conseil Pa
ris, dans la Revue des Deux-Mon
des du 15 mai.
Mais immédiatement ces groupes de
producteurs organisés devraient étudier
les possibilités des marchés neufs. Ce
fut le but de la mission Forthomme en
Amérique du Sud. Nos concitoyens
ignorent trop le rôle joué par certains
belqes qui vovaient avec clarté la néces
sité pour la Belgique de suivre de près
les marchés de l'Amérique latine. Nous
avons été plus d'une fois en rapport,
ce sujet, avec un homme éminent qui
vient de décéder, le Ministre d'Et3t Mi
chel Levie. Il avait compris ce que nous
pouvions tenter dans ces pays neufs, et
il avait trouvé un écho enthousiaste dans
le plus clairvoyant des Belges, le Roi
Albert. Jamais on ne dira assez com
bien le Roi Albert attachait d'impor
tance aux problèmes économiques, et
nous aurons l'occasion d'en reparler
dans d'autres chroniques. Mais au su
jet de l'Amérique latine, des efforts de
Michel Levie il n'est sorti que fort peu
de résultats cause de l'incompréhen
sion de nos industriels, de leurs ialou-
sies et de l'inertie des Chambres de
Commerce. Les Chambres de Commer
ce ressemblent aux Syndicats d Initia
tives en matière de tourisme elles en
registrent ce qui se passe, facilitent
l'exécution des ordres existants, comme
les syndicats d'initiative reçoivent les
touristes qui viennent chez nous. Mais
elles ne font rien dans le domaine es
sentiel de la prospection.
Or, tout effort vers les pays neufs est
couronné de succès. Que voyons-nous
dans les balances d'exportations des
deux premiers mois de 1939, compa
rées celle de 1938. Nous reculons,
nous reculons sensiblement dans les
vieux pays, chez nos clients .habituels
la France, l'Angleterre, l'Allemagne
mais dans les petits pays ou dans les
pays vers lesquels nous tentons un
effort sérieux que de résultats.
Nous doublons vers l'Algérie nous
gagnons 25 °/Q en Chine 25 en
Finlande 20 dans les Pays-
Bas nlus de 30 en Italie plus de
10 millions en Iran; 23 millions dans
les Indes britanniques 20 en Suisse.
Nous avons travaillé spécialement la
Suède et le résultat est probant 50 mil
lions d'augmentation.
Le seul grand pays vers lequel nous
soyons en proqrès. et en grand proqrès
ce sont les Etats-Unis. Quatre-Vingt
quinze millions de plus en deux
mo;" C'est 'e résultat de l'accord 1935,
du traité anolo-américain de 1938.
Nous avions fait prévoir ce résultat il y
a six mois nous avons fait aopel ce
moment aux Chambres de Commerce
de notre province. Elles n'ont pas ré
pondu. Si Nous avons reçu une répon
se notre article découpé et collé sur
une feuille de papier avec l'inscription
l'ootimiste est un fou. Les événements
prouvent qu'un fou. puisque fou il v au
rait, peut toujours avoir raison d'un cot