La vie économique.
Dixième Année
de Kosmos Tourisme
A utomobilistes,
L'exposition du progrès social
LILLE 1939
M. COMYN REGOH PNEUS
3 LE SUD, dimanche 25 juin 1939
Le nombre considérable de conféren
ces, journées d'études et rapports qui
ont trait la situation économique de
notre pays témoignent suffisance de
l'importance primordiale du problème
économique poi'r l'avenir du pays. Nous
avons connu les époques où les problè
mes d'ordre social, ou d'ordre politi
que devaient être au premier plan des
préoccupations des hommes d'Etat.
Dans une Eurooe en pleine transfor
mation la Be^ique doit résoudre le
problème le plus ardu faire vivre huit
millions d'habitants en assurant du tra
vail par l'exportation. C'est un vérita
ble défi la vie économique moderne,
mais le passé de notre pays nous donne
une complète confiance dans l'avenir.
Le Belge est capable de surmonter de
telles difficultés, condition que les ef
forts de tous les citoyens soient coor
donnés vers cette fin, et qu'ils ne s'épui
sent pas en divisions et en luttes sté
riles.
Jamais la presse ne répétera suf
fisance cétte obligation de collaboration
qu'ont tous les Beloes. s'ils veulent que
leur pays résiste 'a conjoncture éco
nomique actuelle. D'où cette croisade
des conférenciers, des économistes, des
hommes d'affaires pour la création,
d'une part, de débouchés extérieurs, et
d'autre part, d'une discipline des affai
res. Ce sont les deux piliers de la vie
■économique belge commerce extérieur
et organisation professionnelle.
Le Colonel Van Deuren a fait une
causerie excellente au Cercle Marset
Mercure Comment favoriser le re
dressement économique Non pas en
faisant intervenir tout propos, et hors
de propos, l'Etat. Mais en créant dans
les milieux industriels le climat favo
rable, la confiance. Il faut non pas con
sidérer le contribuable comme une ma
tière imposable, mais lui accorder l'ap
pui, l'aide susceptible de stimuler son
initiative. Au lieu de paralyser le mou
vement industriel par de continuels im
pôts, dont la cadence est telle qu'elle
va jusqu'à créer de l'incertitude dans
l'établissement des prix de revient, il
faut que l'Etat garantisse l'avenir aux
industriels contribuables.
Au cours de sa causerie le Colonel
Van Deuren a été jusqu'à donner les
lignes essentielles d'un Institut de prêt
aux industriels. Cette iddée mérite d'être
approfondie, mais nous n'y trouvons pas
le remède profond la situation pré
sente. Ce qu'il faut c'est un changement
de psychologie. Le slogan marxiste
on prend l'argent là où il se trouve
est l'origine de la crise industrielle.
Au lieu de considérer le créateur d'in-
dustrie, et même celui qui édifie dans
les affaires une fortune, comme l'ennemi
public numéro un, l'exploiteur, la vic
time indiquée des prélèvements du fisc,
.il serait infiniment plus sage de voir
dans cet industriel un créateur de ri
chesse nationale, un pourvoyeur de tra
vail pour la masse ouvrière, un anima
teur de la vie économique du Days. C'est
ici que nous touchons du doigt le mal
fait par la déma'qogie politique.
Il nous faut des industries nouvelles.
Il nous faut des hommes d'initiatives qui
risquent des capitaux dans ces indus
tries. Il nous faut des hommes audacieux
qui tentent de nous ouvrir des marchés
nouveaux. Mais ces hommes ne sauve
ront notre économie nationale, que si
un climat favorable encourage leur ac
tion que si on les aide que si on étu
die non pas les moyens de les taxer,
mais la manière la plus équitable de
/es favoriser, de libérer pendant un
nombre déterminé d'années les indus
tries nouvelles, reconnues utiles, de
charges fiscales trop lourdes. C est la
seule voie suivre.
M. Forthomme, pèlerin du mercre
di continue ses conférences sur les
possibilités énormes, au développement
quasi illimité, que la Belgique peut trou
ver au Brésil. Nous sommes en 1939. IL
Y A VINGT ANS que le Roi Albert a
émis cette opinion Qu'ont fait depuis
vingt ans les gouvernements et les di
rigeants Or, grâce au Roi Albert, no
tre situation morale au Brésil est une
situation privilégiée. Nous y sommes re
çus bras ouverts. Quand en Belgique
on discute encore au sujet de l'empla
cement donner au monument qui doit
commémorer le règne de ce grand roi,
l'Albertine, les Brésiliens saluent avec
respect le monument élevé Rio pour
marquer l'endroit où le Roi Albert dé
barqua un jour en 1920 Le Brésil et
l'Amérique latine sont terres d'élection
pour les exportateurs belges. Au lieu
de s'occuper de questions d'ordre se
condaire, la mission de nos dirigeants
dans chaque province belge, ne serait-
elle pas d'éclairer nos populations sur
ces possibilités ou Seulement de s'in
former eux-mêmes de ces questions
4c
Le Ministre de l'Aqriculture, le Com
te d'Asoremont-Lynden, a fait d'excel
lentes déclarations au sujet du protec
tionnisme agricole. Comme M. Sap
la quinzaine précédente, il a affirmé que
les théories -s'effacent devant les faits,
et que tout est question d'espèces. Il a
assuré que des mesures adéquates se
ront prises, dans chaque branche de
l'économie agricole, d'aprèjs la situa
tion du moment, et afin de rendre cha
que culture rentable. Voilà qui est par
fait.
Siqnalons que pour la campagne
1938-1939, la somme répartir entre les
agriculteurs qui ont fourni des bettera
ves sucrières aux sucreries s'élève, rai
son de 60 francs par 110 kilos de su
cre. 105 millions de francs.
D'autre part les perspectives actuel
les de la production houblonnière pa
raissent bonnes. Evidemment les prix
pour la récolte 1939 sont fictifs, et il
serait indispensable que le Ministère de
l'Agriculture établisse un contrat-type
qui lie les négociants. Ainsi, dès main
tenant, des transactions seraient possi
bles un prix réel. Il suffirait, quant
la qualité du houblon fournir, d in
stituer une commission d'experts, qui
donnerait des avis sans appel, et oblige
rait les parties respecter les contrats.
C. v. R-
L'ALIMENTATION DES
FLANDRES EN EAU POTABLE.
L'Intercommunale des eaux des deux
Flandres a fait procéder des caotages
Hautrage, près de Saint-Ghislain,
dans la vallée de la Haine et il a été
décidé, grâce l'intervention de M.
Storv, échevin des régies de la ville de
Gand. de mettre l'étude un projet qui
permettra d'amener Gand, un mini
mum de 30.000 mètres cubes d'eau par
jour.
Cette quantité d'eau est destinée aux
communes non encore pourvues d une
distribution d'eau de la Flandre orientale
et de la Flandre occidentale. Elle per
mettra aussi des extensions des cana
lisations dans les villes et communes dé
jà desservies. La question de l'alimen
tation en eau potable du littoral trouve
de ce fait une solution.
L'ensemble de ces travaux coûtera 93
millions de francs.
Ces travaux se feront qrâce ufte in
tervention du ministère de la Santé pu
blique et un subside du département
des Travaux publics. L'Intercommunale
des Eaux assurera le financement de
ces travaux qui occuperont environ mille
ouvriers pendant quinze mois, par un
emprunt de h Caisse d'épargne, sous la
garantie de l'Etat.
La préparation de cette entreprise est
la veille d'être terminée et les travaux
commenceront incessamment.
Détachée du Groupe de la Santé Pu
blique et de l'Hygiène sociale que nous
avons visité, la classe consacrée la
Prévoyance sociale fera l'objet d'un Pa
villon spécial dans lequel on s'efforcera
de rendre agréables l'œil, faciles
comprendre et aisées retenir, les re
marquables réalisations sociales obte
nues par les Assurances sociales, la Mu
tualité, la Caisse de Compensation et
toutes les Associations privées. Il y a
en France près de cinq millions d'as
surés sociaux, mais la plupart ignorent
encore tout ce que l'on peut attendre
de l'œuvre généreuse laquelle ils par
ticipent. Ce pavillon les renseignera et
les convaincra.
C'est ici que la Société Nationale des
Chemins de Fer offrira les spectacles
de toutes les merveilles qu'elle envisa
ge de réunir l'Exposition et dont nous
avons donné tout l'heure un aperçu,
au cours de la description sommaire du
Groupe VIII (TOURISME ET
TRANSPORTS) dont fait partie la
classe des Chemins de Fer.
Des attractions accompagneront cette
partie documentaire. Confortablement
installés dans un wagon restaurant de
grand luxe, les visiteurs pourront voir
se dérouler, par les fenêtres, tous les
paysages qui se succèdent dans un
voyage de DUNKERQUE MUL
HOUSE. Un secteur ferroviaire de mi
niature mais en plein mouvement per
mettra au public de juger comment est
réglée la marche des trains, comment
on peut éviter une catastrophe, com
ment fonctionnent les signaux et les ai
guillages et l'on pourra admirer de nou
veau l'imposante locomotive coupée en
deux qui fit l'admiration des foules
l'Exposition de Paris, et que parcourent
des tubes lumineux pour expliquer la vie
intérieure de ces monstres d'acier.
Les Fontaines Lumineuses séparent
l'ensemble de petits pavillons que nous
venons de parcourir du Parc des At
tractions.
Non seulement elles offriront aux
spectateurs une féerie vivante et'sans
cesse renouvelée mais les constructeurs,
des Théâtres d'Eau de Lille et de Rou-
baix, qui l'on doit celui de l'Expo
sition de Paris, envisagent d'emprunter
la lumière noire des effets inédits dont
les visiteurs de l'EXPOSITION DU
PROGRES SOCIAL, auront la pri
meur.
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