On respire Instantanés. Conseil supérieur Indépendance du Tourisme. et garantie. A PONNF.MF.NT. 1 AN 20 FRANCS. Direction-Administration Ch. van RENYNGHE, 10, rue Saint-Georges, BRUGES. Compte-chèque postaux 1003.43. C. v. R. 5e ANNEE No 32. KetHiomaaaire so cent, «e numéro. DIMANCHE 6 AOUT 1939 Pour qu'un*: nation soit, il faut qu'une solidarité nationale existe et qu'elle se cristallise dans la volonté du pouvoir. Nos aînés liquident le passé pendant que nous construisons l'avenir. Où sont les marchands de mauvai ses nouvelles Ont-ils également pris leurs vacances Nous souhaitons vive ment qu'à leur rentrée, au mois de sep tembre, ils soient lynchés par le public Nous savons parfaitement que les gou vernements français et anglais prennent toutes les mesures nécessaires pour évi ter n'importe quel coup de force. Nous savons parfaitement que, grâce la po litique royale, la Belgique veille con server une position d'une indépendance scrupuleuse. Nous demandons en con séquence, nos confrères de la presse belge, de ne pas se faire l'écho des men songes et des bobards qui sortent des officines et des agences. Et même si d'aucuns sont convaincus, par déforma tion, de ce que la guerre est inéluctable, nous insistons pour qu'ils aient la cour toisie, tant que nous avons la Paix, de nous f... la paix Des négociations sont en cours entre les pays supposés adversaires, afin d'a boutir des échanges économiques. Pourquoi les agences disposées grossir la moindre nouvelle, ou le moindre bruit pessimiste, vrai ou faux, ne s'ingénient- elles pas renseigner les lecteurs sur ces négociations, qui témoignent d'une mentalité beaucoup plus constructive. Ou bien les agences d'informations sont- elles subsidiées pour faire croire l'in éluctable fatalité qui divise l'Europe en deux clans ennemis. Mensonge ou chau vinisme qui conduiraient l'Europe la ruine. Là où la vigilance s'impose, ne doit pas régner, a priori, l'hostilité. Nous saluons avec plaisir une décla ration de M. Anthony Eden, qui est d'un ton tout différent de celui auquel l'homme des sanctions nous avait ac coutumé. Il prouve que même lui ne •croit pas la guerre inévitable Aujourd'hui il n'y a plus qu'une tâ che pour les hommes d'Etat britanni ques c'est de convaincre les chefs et les peuples d'Allemagne et d'Italie de la fermeté inébranlable de notre déter mination. Si nous pouvons faire cela, si nous pouvons convaincre les autres de ce que nous savons être le vrai carac tère du peuple britannique, il n'y aura pas de guerre. ...Et ceux qui suivent la presse alle mande et italienne, n'hésitent pas re connaître que les chefs et les peuples d'Allemagne et d'Italie sont convaincus de cette détermination. Il suffit que ces chefs puissent annoncer leurs peuples un accord économique et financier avec l'Empire britannique pour que tout dan ger de conflit soit écarté. La parole est aux financiers de Lon dres La nomination d'un Haut-Commis saire-Royal au Tourisme s'imposait. A plus d'une reprise nous l'avons deman dée. M. Gooris, connu en littérature sous le pseudonyme de Marnix Gysen, vient d'être nommé et entrera en fonc tion lors de son retour de New-York, où il se trouve en qualité de Commis saire général adjoint du Gouvernement belge l'Exposition. Nul ne contestera les qualités intel lectuelles, l'imagination, l'esprit d'initia tive et la force de travail de M. Gooris. Souhaitons qu'il sache limiter momen tanément ses efforts remplir avec en thousiasme son mandat, et nous som mes convaincus que le plan Gooris qui en sera le fruit, méritera d'être ap pliqué. Mais si la nomination du Haut-Com missaire nous plaît, nous ne pouvons trouver la même satisfaction en parcou rant la composition du Conseil Supé rieur du Tourisme. D'abord il y a beau coup trop de conseillers autour du che vet du tourisme, pour que celui-ci ré siste la force d'inertie qui sera l'apa nage de ce petit parlement. Et ensuite, dans ce cas-ci comme dans beaucoup d'autres, on a commis l'erreur fonda mentale de nommer des conseillers trop occupés, ayant déjà de la peine satis faire leurs occupations actuelles. C'est le mal de tous les organismes créés en faveur des Classes Moyennes, dans les quels figurent toujours les mêmes noms et les mêmes personnages, et qui n'ont le temps que d'accepter la nomination et de ne plus se soucier de leur nou velle fonction. L'idée de M. Marcel-Henri Jaspar était beaucoup plus judicieuse. Il avait l'intention de créer un Conseil composé de dix personnes, qui paraissaient s'in téresser con amore la question tou ristique, et qui avaient les loisirs de s'en occuper. Attendons le Conseil Supé rieur l'ouvrage. En voici la compo sition. Président M. Bovesse, Gouverneur de la Province de Namur. Vice-présidents du Conseil supérieur du Tourisme et de l'Hôtellerie MM. Stan Leurs, ingénieur-architec te, docteur en histoire de l art, profes seur l'Université de l'Etat, Gand, nrésident du Vlaamsche Toeristen- bond Charles Duvivier, ingénieur, président du Royal Touring Club de Belgique. Sont nommés membres du conseil MM. Henri de Droog, directeur gé néral de la direction supérieure des ser vices de transports concédés, Ministère des Communications H.-F. Deroover, consul général de Ire classe, adjoint au directeur général du commerce exté rieur, E. Woestijn, directeur au service du crédit public, délégué du Ministère des Finances Vincent Lion, sous-di recteur au service de la statistique et de la police du commerce, délégué du Ministère des Affaires économiques F. (Voir suite page 3) LE MANDAT SYRIEN (Suite) Nous avons vu comment, la suite du traité franco-turc cédant la Turquie le Sandjak d'Alexandrette, la Syrie avait réagi contre l'atteinte portée son territoire et au mandat. Sur ce, M. Puaux, haut commissaire français en Syrie, prenait en main le pouvoir exécutif et renvoyait la Cham bre svrienne. comme l'apprenait cette dépêche de Damas, du 8 juillet Après la démission du président de la République syrienne, le haut com- missariat français a pris sous son con- trôle le pouvoir exécutif. La carence totale de celui-ci, créée par les démissions consécutives du Conseil des ministres et du chef de l'Etat, ont en effet rendu indispensa- ble l'intervention immédiate de la puissance mandataire. Aussi, le haut commissaire a-t-il décidé de suspendre par arrêté l'ap- plication de la Constitution pour ce qui touche aux pouvoirs exécutifs et législatifs, afin de rendre possible l'ad- ministration régulière et normale du pays. Il a confié, sous son contrôle, le pouvoir un conseil de directeurs choisis dans les divers départements ministériels qui sera présidé par le di- recteur de l'Intérieur. Un second article du même arrêté porte la dissolution de la Chambre et remet les nouvelles élections une da- te ultérieure. Dans une déclaration radiodiffusée, M. Gabriel Puaux a exposé les rai sons de sa décision, affirmant que le gouvernement de La République, s'il n'entend laisser aucun doute sur la pé- rennité de la présence française au Levant, n'est pas moins fidèle, en dé- pit des vicissitudes actuelles, ses ob- jectifs généraux et permanents en Sy- rie. L'embarras des dernières lignes cache mal que sur la Syrie s'abat la main de fer de la dictature militaire française. Li sez plutôt ce que le général Catroux écrivait dans le Temps du 31 mai Si politiquement, en effet, il est ad- missible que la France et la Syrie con- tractent alliance sur le pied de 1 ega- lité, l'hypothèse n'est pas concevable militairement dès le moment que, des deux parties, seule la France dispose d'une armée et d'un potentiel de guer- re qui manquent entièrement la Sy- rie. Ce déséquilibre fondamental entre les contributions respectives des con- tractants frappe le gouvernement sy- rien de forclusion sur le champ de l'ac- tion militaire. Il ne peut prétendre y intervenir dès lors qu'en période de (Voir suite page 8) Le dernier supplément illustré de la première série apportera, nous l'espé rons, une documentation qui intéressera nos lecteurs. D'abord un article con sacré la splendide exposition Mem- ling, que tous doivent visiter. C'est une merveille artistique, comme il est rare ment donné d'en voir. En page 2 un article sur le Jeu du Saint-Sang dont les représentations dé butent ce samedi, et un très bel inter view sur l'enseignement colonial en Bel gique. En page 3 une critique du nouveau roman de Daniel Rops, I'Epée de Feu, par Roger Kervyn, et un important ex trait de l'article de Louis de Lichter- velde dans la Revue Générale sur la Mystique belge, article qui a fait sation tant en Belgique qu'à l'étrange Enfin en page 4 de nombreux seignements sur la grande semaine ar tistique du Casino-Kursaal d'Ostende Joseph Schmidt, Erna Sack, Charles Trenet, etc... TOUJOURS L'ESPAGNE. t Les journalistes semeurs de fausses nouvelles s'occupent, malheureusement pour elle, encore de l'Espagne. Agences et Pourrisoir rivalisent d'imagina tion. On a vu Queipo de Llano en Fran ce Queipo de Llano est dégradé Quei po de Llano est arrêté, etc., etc. Et fi nalement on apprend que le général es pagnol est nommé la tête de la délé gation espagnole qui se rend en Italie Comment ces agences et ces journa listes de bas-étage n'ont-ils pas honte de publier ainsi des nouvelles sans au cune vérification. Une bonne organisa tion professionnelle s'imposerait et ren drait seule du prestige une profession bien discréditée par des bonshommes sans scrupule. D'ailleurs les cartes de journalistes devraient être retirées aux rédacteurs pris en flagrant délit de men songe. Sanction qui renforcerait la po sition des journalistes honnêtes. OBI ŒIL POUR ŒIL. Un individu nommé Tollenaere, qui pour toucher quarante mille francs par an de l'Etat belge, en qualité de député du peuple belge, et a prêté serment de fidélité la Constitution belge, écrit dans son quotidien Il s'agit de devenir Thiois. Nous devons avoir tout le pouvoir ou rien. Ce que nous visons est, dans son es sence profonde, révolutionnaire et ra dical. C'est pourquoi nous ne pouvons conclure ni accord, ni armistice avec les pouvoirs belges. S'ils gagnent, nous ne pouvons pas nous développer. Si nous gagnons, ce sont eux qui doivent dis paraître. Telle est notre Révolution. Œil pour oeil, dent pour dent. Ce Monsieur ne veut plus de la Belgique. Ce n'est plus la Belgique l'entrete nir. Un pays qui se défend s'impose le respect de tous. Nous renvoyons nos lecteurs aux sages propos du Com te de Lichtervelde, en page 3 de notre supplément de ce jour.

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